Isolation par remplissage d'isolant des vides d'un mur?

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cortejuan
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par cortejuan » 10/01/13, 11:17

Bonsoir,

désolé obamot si tu as pris mon commentaire pour de l'agressivité, il n'y en avait pas. j'ai sans doute eu tort d'utiliser le terme de sarcasme (pour justement m'en défendre).

Tout d'abord, enlève les guillemets à chimiste, j'en suis un, sans doute pas au top et au fait des dernières découvertes mais bon, tout ne s'oublie pas en particulier les bases de la chimie qu'est la formation des sels.

Je comprends tes arguments mais la question que je me pose et à laquelle tu fournis une réponse, est qu'il semble que la non-volatilité ou la stabilité d'un produit en très faible dose soit gage de qualité écologique. j'avais une autre vision (je me trompe de toute évidence) sur le produit à qualité écologique. Mais je reste inquiet : même en faible dose, protégé par une paroi étanche, peut-on dire qu'un produit létal pour des insectes et des petits mammifères ne soit pas un danger potentiel non seulement pour l'humain mais plus globalement pour la planète ?

J'ai vécu pendant des années dans un bâtiment dont les cloisons (qui sont toujours là) sont en fibrociment à l'amiante. Nous avons eu l'assurance que grâce aux revêtements (peintures, tissus de verre) il n'y avait aucun risque. C'est vrai les sondes n'ont jamais détecté d'amiante libre, mais des collègues ont percé, scié la cloison (c'était autorisé avant l'affaire de l'amiante, aujourd'hui c'est interdit). Ces travaux ont ainsi libéré de l'amiante dans l'air. Ces cloisons sont donc ce que j'appelle un danger potentiel même si personne à ma connaissance n'a développé de pathologie.

Les exemples abondent : le sulfate de cuivre/ hydroxyde de cuivre/chaux appelé bouillie bordelaise est un produit très stable, utilisé dans les vignes françaises depuis l'arrivée des champignons américains. J'ignore si il y a eu des pathologies développées dues à ce produit, mais les allemands l'ont interdit et ont développé des plants résistants aux attaques fongiques.

Idem pour les arséniates utilisé comme antifourmi, les doses étaient très faibles mais finalement on les a retirés.

C'est tout ce que signifiait mon message sans doute trop laconique. Je reste sur une approche certainement trop prudente dans ma vision de la pollution de la terre.

Cela dit, je préfèrerais donc un produit totalement inerte, à l'état libre ou bloqué dans un liant, une cloison, etc. de manière à ce que, s'il se retrouve accidentellement dans l'air suite à un incendie, à un bricolage non contrôlé, à une élimination dans une décharge sauvage ou pas, il ne pollue pas.

Ah oui je réitère ma question: quid du tassement ? Y a-t-il un risque qu'au bout de quelques années l'ouate de cellulose se tasse ?

Toujours cordialement obamot même si je ne veux pas de ouate au bore.
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par Obamot » 10/01/13, 21:48

En effet, le chimiste sait et connaît les implications de son domaine sur l'environnement!

Donc il y est plus sensible que les autres. Et il a bien raison...

cortejuan a écrit :Tout d'abord, enlève les guillemets à chimiste, j'en suis un, sans doute pas au top et au fait des dernières découvertes mais bon, tout ne s'oublie pas en particulier les bases de la chimie qu'est la formation des sels.

Je comprends tes arguments mais la question que je me pose et à laquelle tu fournis une réponse, est qu'il semble que la non-volatilité ou la stabilité d'un produit en très faible dose soit gage de qualité écologique. j'avais une autre vision (je me trompe de toute évidence) sur le produit à qualité écologique. Mais je reste inquiet : même en faible dose, protégé par une paroi étanche, peut-on dire qu'un produit létal pour des insectes et des petits mammifères ne soit pas un danger potentiel non seulement pour l'humain mais plus globalement pour la planète ? [...]

Cela dit, je préfèrerais donc un produit totalement inerte, à l'état libre ou bloqué dans un liant, une cloison, etc. de manière à ce que, s'il se retrouve accidentellement dans l'air suite à un incendie, à un bricolage non contrôlé, à une élimination dans une décharge sauvage ou pas, il ne pollue pas.

Ah oui je réitère ma question: quid du tassement ? Y a-t-il un risque qu'au bout de quelques années l'ouate de cellulose se tasse ?

Toujours cordialement obamot même si je ne veux pas de ouate au bore.


Wikipédia a écrit :Les qualités ignifuges du borax sont recherchées dans le traitement des isolants naturels, comme, par exemple, la ouate de cellulose. Dilué dans l'eau, le sel de bore pénètre bien dans le bois et ne s'évapore pas

http://fr.wikipedia.org/wiki/Borax

Notre chimiste m'expliquait hier encore, que des réactions métaboliques (en général, pas spécifiquement à un composé ou un autre) pouvaient arriver chez certains sujets en montagne et pas chez les mêmes personnes au bord de la mer.... Pour te dire à quel point ce sujet m'intéresse (il est biochimiste).

Il a fait une boutade avec le sourire en coin, en me disant que si tu avais peur du bore, il ne te fallait pas aller au "bore de la mer"...
(évaporation de l’eau de mer sous forme de vapeur d’acide borique est déjà incomparablement plus faible dans une construction isolée de la sorte, si tant est qu'on admette une volatilié résiduelle improbable).

Bref, non, il y a quantité de choses qui sont dangereuses dans notre vie, bien avant le bore. Les chances pour qu'une partie du sel de bore, réagisse avec de l'humidité et redéveloppe une certaine volatilité, si tant est que ce soit sous forme d'acide borique est quasi nul (si ce n'est inexistant, c'est non mesurable), puisqu'il faudrait qu'il ne soit pas un sel et je ne vois pas comment il pourrait revenir à sa forme acide, puiqu'il a déjà été en contact avec une base qui l'a neutralisé. Si tant est qu'il resta de l'acide borique, il serait en quantité si faible qu'il ne serait pas à rapprocher à l'overdose (en comparaison) que tu prendrais en bord de mer... Ne pas oublier non-plus, qu'à cette dose d'exposition dans l'environnement maritime, l'air marin contenant des composés volatile de bore est très sûrement réputée pour être bénéfique (ou tout au moins, l'organisme humain sait y faire face).

Le principal contact du bore avec l'organisme humain est ...dans l'alimentation, les lessives et les produits cosmétiques, et probablement dans certains tissus (en contact direct avec la peau, selon lui et selon cette source):
http://www.consoglobe.com/bore-dangers-vertus-3455-cg
http://www.consoglobe.com/bore-dangers-vertus-3457-cg

Consoglobe, à propos du bore, a écrit :Quel danger pour l’homme?

L’homme est exposé au bore à travers les aliments, l’eau de boisson et certains autres produits de consommation comme les cosmétiques. Mais en moyenne, plus de la moitié de l’exposition totale au bore provient de l’alimentation.


Dans le cas qui nous occupe, on est dans des concentrations tellement basses, qu'elles sont en-dessous de la "concentration sans effet observé".
Le bore est à dose indiquée, un élément essentiel de la croissance de plantes, on le trouve abondamment dans la nature. Confiné/encapsulé à l'intérieur de la ouate de cellulose et absorbé par elle, le danger ne peut-être que supposé mais pas effectif (rien à voir avec de la laine de roche ou de verre...).

Moins point de vue est que l'inquiétude générée par l'utilisation de cet ignifugeant naturel et le stress qui en résulte, sera bien plus nocif que d'éventuels effets négatifs et hypothétiques. Donc dans ce cas là oui, c'est bien la seule réserve que je vois à l'utiliser...
Mais c'est pas pire que si on t'obligeait à manger des patates tous les jours et que tu n'en aurais pas envie. :lol:

Par contre si tu as toute étude sur le sujet au gré des informations que tu collectes, il sera toujours intéressant de nous en faire partager. Mais en l'état, honnêtement je ne vois pas.

Quant aux fourmis, il ne faudrait pas non plus leur faire ingérer du chlorure de sodium... C'est juste du sel pourtant.
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par Obamot » 12/01/13, 03:04

Remarque d'ordre général: comme dit dans mon premier post, il faut demander au fabricant ce qu'il met exactement contre les «nuisibles».

Je sais que le bore s'attaque aux insectes xylophages en s'attaquant à leur système digestif, et comme tu tiens à préserver ton bois...

Pour les foumis, ça vit aussi en colonie mais faudrait vérifier...
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par Philippe Schutt » 13/01/13, 10:43

On ne peut pas dire que le sel de bore soit totalement inoffensif. Un minimum de précautions s'imposent.

http://www.greenfacts.org/fr/bore/l-3/boron-99.htm#0p0

Donc dose journalière maxi 0.4mg/kg , soit 30 mg/jour pour un homme de 75kg.
Si je devais traiter ma charpente, je pense que je le ferais faire par une entreprise.
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par Obamot » 13/01/13, 11:14

Philippe Schutt a écrit :On ne peut pas dire que le sel de bore soit totalement inoffensif. Un minimum de précautions s'imposent.

http://www.greenfacts.org/fr/bore/l-3/boron-99.htm#0p0

Donc dose journalière maxi 0.4mg/kg , soit 30 mg/jour pour un homme de 75kg.
Si je devais traiter ma charpente, je pense que je le ferais faire par une entreprise.

Oui mais d'éventuels désordres apparaissent entre 100 à 1000 fois cette dose.
Faut pas te baigner dans l'eau de mer alors Philippe (20 à 26 mg par litre d'acide borique pur) et ce que tu dégustes en plus par les voies respiratoires vu que l'acide est très volatile... (alors que là on parle de sel stable non volatile.)
Les doses ci-dessus sont tellement faible, qu'il est difficile de dire si elles aurant on effet bénéfique ou négatif... Ça dépendra des sujets amha.

Par ailleurs si on prend ça en compte, il faut aussi proposer un matériau isolant de substitution de nocivité inférieur et de perforamance au moins égale! Que proposeriez-vous?

Cela dit, mettre en garde contre les doses de tout produit est de bonne augure, merci.
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par Philippe Schutt » 13/01/13, 12:29

Si j'ai bien compris, ce n'est pas le bois traité qui est nocif, mais c'est au moment de le traiter qu'il faut faire attention.
La méthode d'application a son importance.
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par Obamot » 13/01/13, 14:34

Ah bein là, il en effet pas question d'en absorber pendant le processus industriel de la prod. de ouate de cellulose...
Par ailleurs, le port de masque (et même combinaison et gants) doit être de rigueur pour la pose MÊME si un fabricant vous dit que c'est sans danger. C'est bien clair. Mais une fois en place je doute que l'exposition (qui n'est pas directe vu qu'on n'est pas, avec elle, en contact cutané) sera probablement inférieure à la capacité de mesure (comme déjà dit). Mais rien n'empêche en effet, de se renseigner auprès du fabricant ou de toute instance de contrôle si ça peut rassurer. En Allemagne il y a le TUV.
On a beaucoup parlé un temps des émanation produites par les fibres de celluloses traitées, mais c'était avec les colles de l'aggloméré, dont certaines dégageaient du formaldéhyde (mais ça n'a rien à voir amha)

Last but not least, sauf dans les combles dispersée sur le sol, la ouate de cellulose est toujours confinée.
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