Marée rouge terrestre en Hongrie (usine d'aluminium)

Les catastrophes humanitaires (dont les guerres et conflits liés aux ressources), naturelles, du climat et industrielles (sauf accident nucléaire ou pétrolier qui sont dans le forum énergies fossiles et nucléaire). Pollution de la mer et des océans.
dedeleco
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par dedeleco » 12/10/10, 23:01

La liste d'explosions énormes est plus longue en anglais :
http://en.wikipedia.org/wiki/Ammonium_nitrate_disasters

Il y en aura toujours pour chatelot16, mais un engrais aussi banal présente un danger très sous estimé qu'on oublie d'enseigner à ses utilisateurs camionneurs, agriculteurs, commerce et usines.
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bernardd
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par bernardd » 13/10/10, 08:13

dedeleco a écrit :un engrais aussi banal présente un danger très sous estimé qu'on oublie d'enseigner à ses utilisateurs camionneurs, agriculteurs, commerce et usines.


Un état centralisé qui ne tient que par le rapport de force n'aime pas rappeler à la population qu'elle détient une arme explosive.
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A bientôt !
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par dedeleco » 13/10/10, 13:37

Un état centralisé qui ne tient que par le rapport de force n'aime pas rappeler à la population qu'elle détient une arme explosive.

Absurde, vu que ces catastrophes, AZF et autres, banalisées de trop, sont bien plus efficaces pour rappeler à la population l'arme explosive, sans apprendre à la population comment l'éviter (pas de feu ni de chaleur, de gros tas (trop souvent le cas en usines comme AZF), pas de mélange avec cochonneries qui brulent ) ce qui n'est pas enseigner un explosif, vu que l'engrais ordinaire vendu partout n'explose pas du tout facilement, sauf manque de chance ou travail pointu de chimiste !!

Il y a aussi des camions avec dynamite de chantier qui ont explosés sur les routes françaises !!

Enfin on trouve plein d'informations sur internet très peu cachée pour chimie explosive, déjà rien que sur AZF !!!
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nitroglyc%C3%A9rine
http://en.wikipedia.org/wiki/Nitroglycerin
produit idéal pour se tuer en le faisant, aussi efficacement que le gaz encore plus accessible !!
L'acide fumant n'est plus en vente courante, comme il y a 50 ans, heureusement !!!


Emil Nobel, le frère d'Alfred Nobel, en est mort tragiquement.




Enfin il y a des progrès : le danger de certains services hôpitaux devient une cause de fermeture à Metz, une première au lieu du bouche à oreille avec toutes les possibilités de rumeurs fausses !!
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Christophe
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par Christophe » 11/10/11, 11:45

La justice hongroise bien plus efficace (amende et rapidité) que la justice française en ce qui concerne l'environnement...

Combien a payé le groupe Total pour AZF de nouveau? Et au bout de combien de temps? Réponse ici: https://www.econologie.com/forums/proces-azf ... t8793.html :cry: :cry:

Boues rouges : Magyar Aluminium rattrapée par la justice

Un an après le déversement de boues rouges en Hongrie, la société responsable du site a été condamnée par la justice hongroise à 470 millions d'euros d'amende. Le gouvernement hongrois souhaite tourner la page mais pour les associations il reste de nombreux dépôts de déchets toxiques à sécuriser dans la région.


Le 4 octobre 2010, un réservoir contenant des boues rouges, déchets de l’extraction d’alumine depuis la bauxite, rompait à Ajka en Hongrie déversant plus d’1,8 million de tonnes de boues rouges sur près de 4000 ha et tuant 10 personnes. Un an après la pire catastrophe industrielle et écologique du pays, la justice hongroise a rendu son jugement. Elle a condamné la Magyar Aluminium (MAL) qui exploitait le site à une amende de 470 millions d’euros.

Pour le gouvernement hongrois, l’affaire est close et l’économie de la région doit repartir. « L’usine d’aluminium qui a causé le désastre et ses réservoirs sont maintenant complètement sûrs », peut-on lire sur son site Internet. Le gouvernement a mis sous tutelle l’entreprise pendant quelques mois et mis en place une nouvelle technique de séchage des boues permettant un stockage moins dangereux. La zone a été dépolluée (rivières draguées, terres agricoles charriées) et les villages détruits reconstruits grâce aux 118 millions d’euros dépensés par le gouvernement. Pourtant de nombreuses associations ne sont pas du même avis. « On estime qu’il reste un tiers de ces boues rouges infiltrées dans les sols et les nappes phréatiques, précise Christine Bossart de l’association Robin des Bois. Le gouvernement hongrois veut faire comme s’il ne s’était rien passé. » Le gouvernement assure qu’un suivi des eaux fluviales et de consommation est réalisé ainsi qu’une surveillance des conditions de santé de la population locale. Mais il garantit qu’aucune conséquence négative n’a été mise en évidence jusqu’à maintenant. Pourtant, ces boues sont reconnues comme étant gravement toxiques et dangereuses pour l’écosystème dans lequel elles se sont déversées. Très caustiques, elles contiennent aussi des métaux lourds. « Nous regrettons qu’il n’y ait pas de suivi international mis en place notamment pour le Danube », ajoute Christine Bossart.

Une zone qui reste potentiellement dangereuse
Le gouvernement est aussi montré du doigt pour sa mauvaise gestion des déchets dangereux. Depuis la catastrophe, la Hongrie a ainsi reconnu qu’elle avait mal interprété la directive européenne sur le traitement des déchets des industries extractives. En la transposant dans le droit national, elle n’a pas considéré les boues rouges comme des déchets dangereux. Le parlement hongrois a enfin adopté en septembre dernier une loi sur la gestion des catastrophes, mais les associations ne relâchent pas pour autant la pression. « L’usine, qui a repris son activité un mois après la catastrophe, est aujourd’hui obligée de sécher les boues. Mais elle n’a toujours pas mis en place des alvéoles de stockage avec des biomembranes permettant d’éviter les infiltrations dans la nappe phréatique », ajoute Christine Bossart.

Et d’autres associations comme Greenpeace de dénoncer le laxisme des autorités vis-à-vis des autre dépôts dangereux. L’organisation a récemment recouvert d’un drap portant l’inscription « STOP » un autre réservoir de boues rouges à proximité du Danube afin de condamner l’absence de moyens mis en œuvre pour sécuriser ces réservoirs de déchets. « La région est pleine d’entrepôts de déchets toxiques, légaux ou illégaux, ce qui constitue une menace pour l’environnement et la population », s’insurge Balazs Tomori, militant de Greenpeace. « Donc ils n’ont pas fait un bon travail de prévention, ils ont seulement fait un bon travail de nettoyage. » Le WWF Hongrie rejoint l’avis de Greenpeace en préconisant la mise en place d’un plan d’action en Europe Centrale et en Europe de l’Est permettant de cartographier les risques créés par les décharges héritées de l’ancien régime, souvent laissées à l’abandon.

De son côté, la société MAL ne semble pas prête à payer l’amende. Dans un communiqué sur son site Internet, celle-ci entend bien faire appel de la décision mettant en avant un argument simple : si la conception et l’élaboration des cuves a été mal réalisée, à cette époque l’entreprise était encore nationalisée. Cette faute incomberait donc à l’Etat. Le gouvernement Hongrois, focalisé sur la reprise économique de la zone, ne semble pas vraiment décidé à faire pression sur la société qui emploie 6 000 personnes dans cette région sinistrée et représente 4% de part de marché mondial de l’aluminium.


Source: http://www.novethic.fr/novethic/ecologi ... 135533.jsp
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