![Mr. Green :mrgreen:](https://www.econologie.com/forums/images/smilies/icon_mrgreen.gif)
pluralité des avis. re
![Mr. Green :mrgreen:](https://www.econologie.com/forums/images/smilies/icon_mrgreen.gif)
pour M. Fancy, qui dirige aujourd'hui l'association d'apprentissage numérique Rumie à Toronto, au Canada, la décision de BlackRock, et celles qu'elle a inspirées, comportent une faille fondamentale : la crise climatique ne pourra jamais être résolue par les marchés libres actuels.
"Ce n'est pas parce qu'ils sont mauvais, c'est parce que le système est construit pour extraire des profits", a-t-il déclaré.
Les investisseurs ont le devoir fiduciaire de maximiser les rendements pour leurs clients et tant qu'il y aura de l'argent à gagner dans des activités qui contribuent au réchauffement climatique, aucune rhétorique sur la nécessité d'un investissement durable n'y changera rien, estime-t-il.
"Dans de nombreux cas, il est moins cher et plus facile de se présenter comme vert plutôt que de faire le long travail d'amélioration de son profil de durabilité. Cela coûte cher et si le gouvernement n'impose pas de pénalité, sous la forme d'une taxe sur le carbone ou autre, cette défaillance du marché va persister"
https://www.courrierinternational.com/a ... culture-40Techno. Publié le 26/12/2021
Attention à l’agriculture 4.0
L’intelligence artificielle nous aidera à alimenter une population mondiale croissante. Mais il faut dès maintenant prêter attention au lien entre technologies et politiques agricoles : c’est aux robots de s’adapter à l’environnement, et non l’inverse.
Tracteurs, moissonneuses-batteuses, drones de surveillance : “les outils agricoles actuels requièrent des environnements contrôlés pour fonctionner”, observe Wired. C’est-à-dire des environnements conçus pour être exploitables par ces machines. De fait, dans ce système, c’est “l’ensemble du processus de culture [qui] se plie aux besoins de la machine”, poursuit Patrick Baur, chercheur américain sur les systèmes alimentaires.
“Ne pourrions-nous pas inverser cette tendance qui fait tant de mal au paysage agricole ?” interroge Thomas Daum dans le magazine américain. Pour cet agroéconomiste allemand, l’intelligence artificielle et les engins autonomes sont des outils formidables pour répondre au dérèglement climatique et au déclin massif de la biodiversité.
Plutôt que d’adapter l’environnement aux besoins des nouvelles technologies, nous pourrions programmer les technologies pour qu’elles répondent aux besoins de l’environnement.”
Il faut permettre aux futurs robots agricoles de fonctionner dans des écosystèmes naturels, avance le chercheur. Ils pourront participer à l’entretien des haies le long des terres, ou faciliter la polyculture, une pratique durable mais coûteuse.
“Le déploiement de robots capables d’effectuer ce genre de tâches pose d’autres problèmes”, riposte Wired. Ils devront être plus intelligents que la génération actuelle de robots cueilleurs de laitues, ce qui implique des coûts de conception plus élevés. La construction de ces machines contribue à épuiser l’environnement, rappelle, par ailleurs, la géographe américaine Emily Reisman : “Il faut extraire des minéraux [pour les fabriquer], il faut de l’énergie pour stocker leurs systèmes, et il faudra trouver un moyen de s’en débarrasser à la fin de leur vie.”
Cette utopie écologique envisagée par Thomas Daum – un “jardin d’Éden futuriste” – pourrait finir par se révéler être une dystopie pour les travailleurs, met aussi en garde Emily Reisman :
“Dans le meilleur des cas, l’innovation robotique pourrait simplement s’avérer inutile car les agroécologistes auront démontré que de petites exploitations agricoles riches en main-d’œuvre pouvaient être très productives tout en préservant la biodiversité. Dans le pire des cas, elle pourrait exacerber les problèmes déjà existants dans l’agriculture et les secteurs liés aux hautes technologies : l’exploitation dans les mines, des travailleurs programmant des algorithmes dans des conditions de travail indécentes, et le déplacement forcé d’ouvriers qui ne trouvent pas d’emploi.”
Revenir vers « Catastrophes humanitaires, naturelles, climatiques et industrielles »
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 143 invités