négentrope a écrit :
Sauf erreur ou omission.
Je pense en effet que tu trompes un peu.
a) Les analyses de sol se font sur des échantillons prélevés selon certaines normes (on enlève l'horizon végétal de surface), après tamisage à 2 mm ; il s'agit ici de chiffres d'analyses de sol ("soil samples")
b) Donc le résultat est bien appelé "matière organique", car ce n'est pas les substances humiques, d'extraction beaucoup plus difficile, beaucoup plus lente.
c) Cela comprend bien les bactéries, les hyphes de champignons, mais pas les vers, qui ne passent pas les tamis. Cela comprend aussi des matières organiques "en train d'être transformées". Mais pas les débris - en tout cas les gros débris, les racines, etc... Ce n'est donc pas toute la matière organique.
d) Il reste que les sols agricoles français ont entre 1,5 % et 2,5 %. Des sols maraichers peuvent atteindre des 3 ou 4 %. Et il reste donc que ce 8,7 % est inouïe.
Il me rassure sur le fait que le foin est bien un "très bon amendement" humique. Sans doute aussi bon que le fumier ou que le compost.
Je n'ai pas trouvé de chiffres concernant le coefficient "isohumique" dit k1, tout simplement parce qu'aucune station ne va jamais mesuré ce k1 pour le foin, qui n'est pas destiné à devenir un amendement humique. J'avais fait pas mal de calculs cet hiver pour estimer ce k1, à partir de liens avec les teneurs en cellulose et en lignine. J'étais arrivé à la conclusion que le k1 devait être voisin de celui de la paille.
Ce 8,7 % confirme cela - à la louche. Si le k1 du foin était faible, il serait impossible d'atteindre de telles teneurs.