Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
négentrope
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par négentrope » 12/09/17, 19:10

Did67 a écrit :Cela fait du foin un des matériaux de couverture les plus riches, toujours à la tonne brute manipulée, devant le fumier, devant le compost, et bien entendu, loin devant la paille ou le BRF.


Bonjour,

D'abord merci de nous permettre d'avoir un aperçu en avant-première biosphérique.

Cultiver son foin in situ dépend de la capacité du sol à en faire.

Or on peut espérer faire 4 tonnes de foin à l'hectare par an dans de bonnes conditions sur son propre terrain, donc il s'avère que cela correspond à 0,4 kg m²/an, 50 kg d'azote. Il faut compléter, même si on peut quand même faire des laitues, du radis, des pois et un peu de carottes. http://lot-et-garonne.chambagri.fr/file ... cheres.pdf

L'objectif étant de rassembler 200 kg d'azote pour la saison, il suffirait d'apporter 1 kg de foin par m² en plus du foin fauché sur place ?

Julienmos a écrit :il y a un tableau avec le rapport C/N du foin entre 50 et 100...

je crois que Didier le situe plutôt entre 25 et 30 (ordre de grandeur).


Il faut sans doute aussi compléter la définition des diverses qualités de foins. Première coupe, regain, etc.

Si le foin contribue à former un sol vivant, une hypothèse "Schreiber" serait que la partie carbonée du foin, digérée de manière aérobie, fournit de l'azote en plus, pris dans l'air. Ce mécanisme de fixation libre de l'azote de l'air, permettant de calmer la faim d'azote est traité dans cette vidéo. https://youtu.be/vOn23gzyV3w?t=19m27s

La question du taux de matière carbonée, lignifiée, cellulosique et structurant le foin se poserait. Foin + BRF en faible quantité ? Foin + paille ? Foin + quelque chose qui fasse qu'il se tienne quand il pleut, qu'il se tasse moins, qu'il respire.

Mais on s'égare si l'on commence à considérer comme acquises des choses hypothétiques.

Sans l'hypothèse des fixateurs libres, le foin crache déjà pas mal de fertilité.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par sicetaitsimple » 12/09/17, 19:30

négentrope a écrit :Cultiver son foin in situ dépend de la capacité du sol à en faire.

Or on peut espérer faire 4 tonnes de foin à l'hectare par an dans de bonnes conditions sur son propre terrain, donc il s'avère que cela correspond à 0,4 kg m²/an, 50 kg d'azote. Il faut compléter, même si on peut quand même faire des laitues, du radis, des pois et un peu de carottes. http://lot-et-garonne.chambagri.fr/file ... cheres.pdf

L'objectif étant de rassembler 200 kg d'azote pour la saison, il suffirait d'apporter 1 kg de foin par m² en plus du foin fauché sur place ?

[


J'avoue avoir du mal à suivre! Parce que si tu veux faire pousser 4t/ha de foin pour le faucher sur place, où est-ce que tu fais pousser tes légumes?

S'il s'agit d'une variété rampante dont le but est avant tout de couvrir le sol, je conçois bien que ça puisse être compatible avec la présence simultanée de certains légumes, mais ce n'est dans ce cas pas du foin! Et les 4t/ha (en MS) n'y seront pas.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 12/09/17, 19:35

Effectivement, il faudrait veiller à conduire des raisonnements clairs :

a) les fixateurs libres existent ; je n'ai aucune source fiable indiquant que cela peut représenter des quantités importantes d'azote.

Pour une simple raison de cohérence, il faudrait parfois juste se rappeler que le système naturel est cohérent !

Fixer de l'azote atmosphérique est un gouffre énergétique. Les bactéries symbiotiques se ravitaillent à partir de la photosynthèse de la plante-hôte. On va là à des 100 voire 200 kg d'azote fixé par ha.

Les fixatrices libres, c'est des ordres de grandeur de 10 à 20 kg...

Peut-être, en effet, que dans un sol enrichi en énergie (substances carbonées), cela peut être plus... Encore faudrait-il des mesures plus précises...

b) le foin étant équilibré, il apporte la quantité d'azote nécessaire... Donc il n'est dépendant d'aucun des deux mécanismes. A la différences des pailles ou broyats de bois ou même fumiers pailleux ! Les organismes qui s'en nourrissent, du ver aux bactéries en passant par les champignons, peuvent proliférer sans avoir à chercher de l'azote ailleurs...
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 12/09/17, 19:37

négentrope a écrit :
Or on peut espérer faire 4 tonnes de foin à l'hectare par an dans de bonnes conditions sur son propre terrain, donc il s'avère que cela correspond à 0,4 kg m²/an, 50 kg d'azote. Il faut compléter, même si on peut quand même faire des laitues, du radis, des pois et un peu de carottes. http://lot-et-garonne.chambagri.fr/file ... cheres.pdf

.


J'étais arrivé à un rapport de 3 à 1 : 3 m² de pariarie naturelle nécessaire pour "pailler avec du foin", - fener donc ! - 1 m² de potager...

Mais les productivités des prairies naturelles sont extrêmement variables !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par sicetaitsimple » 12/09/17, 20:00

sicetaitsimple a écrit :J'avoue avoir du mal à suivre!


En fait, j'ai d'une façon générale beaucoup de mal à suivre comment on peut réellement utiliser des engrais verts au potager! J'avais dû faire un post là-dessus dans les 200 pages précédentes, je vais donc me répéter.

Alors certes j'ai un petit potager ( 75m2 environ). Nous sommes mi-Septembre et je n'ai absolument aucune place de libre! D'abord parce qu'il y a quelques cultures pérennes (fraises, artichauts) et que le reste soit est en train de donner, soit est en train de grossir ( choux, poireaux, salades d'automne), soit vient d'être semé (mâche, radis). Et il faudra encore repiquer des salades d'hiver.

De la place, il y en aura je pense vers mi-Octobre, pas avant, il y a t-il un engrais vert qui peut être semé à cette époque tout en étant suffisamment productif avant le mois d'avril ou je vais le détruire?

Donc ma technique c'est plutôt d'utiliser la parcelle au mieux et le plus longtemps possible en ajoutant en saison quand la culture le supporte (ni mâche ni radis, semés à la volée) des apports (essentiellement tontes) en quantité raisonnable. Et de recouvrir d'une bonne couche de biomasse ( feuilles, foin, tontes, ce que j'ai à portée de main gratuitement moyennant un travail minime ou déjà fait) dès que la parcelle se libère définitivement.

Bon, je suis très "productiviste", je l'admets et même le revendique!
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Julienmos » 12/09/17, 20:38

sicetaitsimple a écrit :En fait, j'ai d'une façon générale beaucoup de mal à suivre comment on peut réellement utiliser des engrais verts au potager!

Alors certes j'ai un petit potager ( 75m2 environ). Nous sommes mi-Septembre et je n'ai absolument aucune place de libre!


moi non plus j'ai pas un grand potager, à peine un peu plus grand que le tien. Des EV, j'en ai semé il y a une 12zaine de jours sur deux petites parcelles seulement (où j'avais des patates).
Et à moins d'un retour durable de températures dignes d'une fin d'été-début automne (cez qui est loin d'être le cas en ce moment) je peux déja dire que cela fera une faible biomasse... chez moi, le gel est toujours venu bout de mes EV en hiver.

En plus, dans mon mélange, les trèfles se font toujours assez vite étouffer par la phacélie (peut-être que je sème trop dru ?)

Je me demande d'ailleurs encore s'il est vraiment utile d'en semer (de l'EV), je lis des avis tellement différents à ce sujet que je ne sais plus quoi penser.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par sicetaitsimple » 12/09/17, 21:02

Julienmos a écrit :moi non plus j'ai pas un grand potager, à peine un peu plus grand que le tien. Des EV, j'en ai semé il y a une 12zaine de jours sur deux petites parcelles seulement (où j'avais des patates).


C'est intéressant , pour illustrer mon approche "productiviste".

Alors certes nous n'avons pas le même climat, et planter des patates aussi tôt que je le fais ( dans la Manche) en prenant un tout petit risque de gel n'est certainement pas possible en Lorraine.

Mais aujourd'hui, mes 3 petites planches de patates (qq m2 chacunes) récoltées fin Juillet/début Aout, il y a dessus des poireaux, des salades d'automne, de la mâche et pour essayer un semis d'oignons blancs sur celle plantée et récoltée en dernier. Donc rien ne va disparaître à court terme pour laisser de la place à un engrais vert.

Mais pourquoi n'as tu pas fait de la mâche (par exemple) plutôt qu'un engrais vert?
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Moindreffor » 12/09/17, 21:08

on parle beaucoup d'engrais vert
on parle de légumineuses, mais pourquoi ne pas semer tout simplement des haricots, des pois? on peut récolter les gousses, garder les dernières et les faire sécher pour récupérer de la graine, ça gèle facilement, les racines restent dans le sol, le feuillage va pailler un peu puis se décomposer
ceux sont de grosses graines qui peuvent être semées directement dans la couche de foin de fin de saison

qu'en pensez vous?

cette année, j'ai semé mes chicorées "pain de sucre" trop tard, je vais tenter de faire passer l'hiver à une partie en les protégeant du froid, une autre sera sans protection et je vais essayer de mettre en silo les racines d'une autre partie un peu à la manière d'une autre chicorée l'endive, donc à suivre
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 12/09/17, 21:39

Les haricots sont des "grands frileux", parmi les premières espèces à être emportées par les premières gelées... Une gelée blanche, et ils sont cramés.

Mauvaise pioche ! Il faut des plantes plus rustiques !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par mrik » 12/09/17, 21:45

sicetaitsimple a écrit :
Did67 a écrit :
mrik a écrit :
Pour ma part, je me suis plusieurs fois auto-déclaré justiciable du bûcher pour pratiques déviantes, mais visiblement j'ai toujours été absout par défaut, les inquisiteurs devaient paresser.....



Quand vous me verrez flamber autre chose qu'une crêpe, c'est que je serais devenu très très con !

En revanche, vous l'avez remarqué, "j'allume" assez vite quelqu'un qui raconte des bêtises !

Non, ce n'est pas mrick qui l'a écrit, c'est moi!


Je confirme !
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