Did67 a écrit :Cela fait du foin un des matériaux de couverture les plus riches, toujours à la tonne brute manipulée, devant le fumier, devant le compost, et bien entendu, loin devant la paille ou le BRF.
Bonjour,
D'abord merci de nous permettre d'avoir un aperçu en avant-première biosphérique.
Cultiver son foin in situ dépend de la capacité du sol à en faire.
Or on peut espérer faire 4 tonnes de foin à l'hectare par an dans de bonnes conditions sur son propre terrain, donc il s'avère que cela correspond à 0,4 kg m²/an, 50 kg d'azote. Il faut compléter, même si on peut quand même faire des laitues, du radis, des pois et un peu de carottes. http://lot-et-garonne.chambagri.fr/file ... cheres.pdf
L'objectif étant de rassembler 200 kg d'azote pour la saison, il suffirait d'apporter 1 kg de foin par m² en plus du foin fauché sur place ?
Julienmos a écrit :il y a un tableau avec le rapport C/N du foin entre 50 et 100...
je crois que Didier le situe plutôt entre 25 et 30 (ordre de grandeur).
Il faut sans doute aussi compléter la définition des diverses qualités de foins. Première coupe, regain, etc.
Si le foin contribue à former un sol vivant, une hypothèse "Schreiber" serait que la partie carbonée du foin, digérée de manière aérobie, fournit de l'azote en plus, pris dans l'air. Ce mécanisme de fixation libre de l'azote de l'air, permettant de calmer la faim d'azote est traité dans cette vidéo. https://youtu.be/vOn23gzyV3w?t=19m27s
La question du taux de matière carbonée, lignifiée, cellulosique et structurant le foin se poserait. Foin + BRF en faible quantité ? Foin + paille ? Foin + quelque chose qui fasse qu'il se tienne quand il pleut, qu'il se tasse moins, qu'il respire.
Mais on s'égare si l'on commence à considérer comme acquises des choses hypothétiques.
Sans l'hypothèse des fixateurs libres, le foin crache déjà pas mal de fertilité.