Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par VetusLignum » 24/08/21, 10:39

Alcaline a écrit : J'aurais aimé quelques encouragements alors je vais le prendre comme ta façon à toi de me secouer les puces pour que je m'y remette. A la Biocoop leurs légumes ils sont parfois plus moches que dans mon jardin.

Pour ma part, au tout début, rien ne poussait non plus.
Tout s’est amélioré progressivement au fur et à mesure que j’ai augmenté la fertilité.
Pour l’améliorer, j’ai fait des apports massifs, de tout ce qui m’est tombé sous la main (feuilles mortes, bois broyé, tontes, fumier…) ; j’ai aussi apporté des vers de terre, et des inoculâts.
Par ailleurs, j’ai fait des petits ajustements aux fur et à mesure des problèmes que j’ai rencontrés ; par exemple : les haricots verts ne poussaient pas dans mon sol, donc je les ai fait pousser en godets, avant de les transplanter.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 24/08/21, 11:04

Alcaline a écrit :
Biobombe a écrit :Tu es pressé afin d'obtenir de bonnes et belles récoltes. Patiente un peu. Au début de la transformation de mon pré, j'allais de déception en déception. Puis petit à petit l'amélioration est venue.
Ça me fait du bien de lire ce témoignage...ça aide à persévérer. qd j'ai récolté mes pommes de terre j'ai failli laisser tomber le potager :( récolte minable - genre 300g par pied pas plus - et invasion de chiendent et liseron sans compter la difficulté que j'ai avoir une salade - bouffées par les taupins - mes poireaux sont rachitique et mes haricots tout secs...

Bref je ne cherche pas un gros rendement mais au moins des récoltes dignes :wink:

Heureusement il n'y pas que des échecs mais oui des déceptions. Merci en tout cas. Allez je continue :cheesy:


Ouh ben là y a plus qu’à abandonner... non je plaisante

3 années de file 0 haricots
2 rangées de 15m bouffées pas les limaces
1 coffre plein idem
Et puis cette année moins de limaces et des haricots régulièrement
Du coup j’en ai fait pour tester encore un petit coup mais j’aurais du en faire pour une meilleure production

Les patates Mona Lisa 1ère année bof
2ême année confinement pas de Mona Lisa mais de l’Agata, va pour l’Agata
La 1ère année bof
Et cette année c’est du même calibre on peut le dire.
Bof
Et puis une dans un coffre qui ne meurt qu’au mois d’octobre
Les essais continuent en 2022, on va conserver celle du coffre pour tout ressemer et refaire de la Mona Lisa et une autre variété sans doute Spunta
Des variétés sont adaptées et d’autres non

Autre domaine avec le jardin d’agrément.
Je ne dis pas que systématiquement tout ce qu’on plante meurt mais presque.... mais... revit et explose en année 3.
Millepertuis, Zebrinus, arbre à pompon blanc (je ne sais plus le nom) hydrangea.
Bref on implante ce qui n’y était pas et des fois ça rechigne, ça prend son temps, ça disparaît totalement.
C’est sec? c’est mort?
J’empêche souvent Mme d’arracher et hop ça repart du pied l’année suivante.
Ça s’est acclimaté et alors là après ça bombarde.

Tiens même .... l’avocat qui avait très bien poussé dans un coffre est mort pendant l’hiver et... ressuscité pendant l’été, le genre de truc inconcevable et pourtant.
Même s’il ne donnera jamais rien c’est juste pour voir comment les plantes ne demandent souvent qu’à pousser mais elles aiment prendre leur temps.

Il peut y avoir aussi des variétés qui s’éclatent plus que d’autres
Chez les rosiers par exemple (mais c’est pareil avec les tomates, patates cf exemple du dessus... etc) c’est flagrant.
Des variétés sont adaptées et d’autres non

Le tout c’est de trouver celle qui s’éclatent le mieux

Donc les échecs c’est à la pelle avec dans le lot quelques petites réussites d’où l’importance à mon sens de tester le plus possible car chez soi il peut se passer des choses qui ne se passent pas ailleurs et inversement
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 24/08/21, 11:33

Adrien (ex-nico239) a écrit :.... l’importance à mon sens de tester le plus possible car chez soi il peut se passer des choses qui ne se passent pas ailleurs et inversement


C'est ce qui m'a fait refuser l'écriture d'un "guide", comme me le demandait mon éditeur. C'est devenu un "anti-guide".

En revanche, on peut "tourner en rond" quand on tâtonne sans rien comprendre. Répéter les mêmes erreurs (qui conduiront au même résultat). Se précipiter entre les mains d'un nouveau gourou, encore plus génial que le précédent - avant de se révéler tout aussi décevant...(si ce n'est toxique !).

Je pense donc qu'il faut s'armer de connaissances pour comprendre. Ciel, mes oignons montent en graine. L'ignorant se convaincra que c'est la lune. Celui qui connait la vernalisation se rappellera qu'il y a eu, après plantation, 10 jours très froids, neiges, giboulées... Ah mais c'est sûr !

Comme il faut beaucoup de connaissances (et toujours il en manquera !), mon anti-guide est très très long...(et ennuyeux pour ceux qui ne veulent surtout pas comprendre ; qui se contentent de penser savoir !)

Et il faut donc aussi observer.

Combiner les deux, observations / connaissances explicatives (et non enfermantes), pour progresser (et non pas répéter).

Dans l'allégorie de l'apprentissage de la marche, ci-dessus, observez bien le bébé comme il ne cesse d'observer ceux qui marchent... Regarder faire des essais d'équilibre en se tenant à ce qui est à sa portée (en espérant que ce ne soit pas le manche d'une casserole d'eau bouillante - ça, il ne connait pas, il risque donc une expérience très douloureuse)...
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Doris » 24/08/21, 12:43

Did67 a écrit :Et malgré tout, chaque année, j'essaye de filmer aussi mes échecs ("le chou-fleur le plus petit du monde" l'an dernier). Justement pour que les "candidats jardiniers" ne partent pas comme sur un nuage !

Je pense que pour le plus petit choux fleur du monde je t'ai volé la première place. J'attends encore un peu pour voir, s'il grossit, mais si c'est ça, je poste une photo. Tout mes choux réussissent, mes les choux fleurs, enfin, le choux fleur semé au printemps, il n'y a qu'un survivant, a du mal. Pas grave, j'ai un semi de choux-fleurs est en cours. Bref, l'aventure continue et reste belle.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Moindreffor » 24/08/21, 13:11

Did67 a écrit :Je pense donc qu'il faut s'armer de connaissances pour comprendre. Ciel, mes oignons montent en graine. L'ignorant se convaincra que c'est la lune. Celui qui connait la vernalisation se rappellera qu'il y a eu, après plantation, 10 jours très froids, neiges, giboulées... Ah mais c'est sûr !

Comme il faut beaucoup de connaissances (et toujours il en manquera !), mon anti-guide est très très long...(et ennuyeux pour ceux qui ne veulent surtout pas comprendre ; qui se contentent de penser savoir !)

Et il faut donc aussi observer.

et donc au delà de la déception d'un échec, rechercher le pourquoi avant de faire une nouvelle tentative en se proposant une solution plausible

j'ai fertilisé un max l'endroit où je voulais planter mes courgettes, j'ai eu des courgettes, mais même si ça a bien fonctionné, j'ai malgré tout encore fait une erreur, j'ai mis ces plants à un endroit pas assez ensoleillé pour un légume qui demande de la chaleur et cette année on a manqué de chaleur, et donc j'ai eu beaucoup de fruits avortés mais comme j'avais aussi misé sur le nombre de plants ça a compensé, heureusement :mrgreen:

cette année aucune tomate, donc ça sera une partie sous abris l'an prochain,

je ne regrette qu'une chose cette année, ce sont les choux, étant parti sur un été sec j'avais mis de côté les choux et paf un été humide qui aurait bien plu à mes choux

donc au delà de ne pas mettre tous les œufs dans le même panier, se dire qu'il faut envisager tous types de météo et ne pas vouloir lutter contre la météo, ainsi en année sèche comme l'année dernière j'aurai du sacrifier mes choux au lieu de les arroser tous les deux jours pour un résultat médiocre, comme j'ai très vite sacrifié mes tomates sachant que je n'en tirerai rien cette année et donc se dire que si on plante plus de choses différentes si une partie ne pousse pas à cause de la météo, une autre elle en profitera

et surtout bien penser que tous ceux qui cultivent dans des supports de cultures comme Olivier avec une bonne météo, auront toujours de bons résultats, pour preuve je vais manger 4 tomates cette année, 4 tomates qui ont poussé sur les seuls pieds non repiqués restés en godet, ils n'ont donné qu'un seule fruit pour sauver l'espèce et donc ce fruit arrivé plus tôt à cause du stress je vais pouvoir le manger :mrgreen: un comble non :mrgreen: des plants juste dans un support de culture, abrités et bien ventilés
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Doris » 24/08/21, 14:16

Moindreffor a écrit :donc au delà de ne pas mettre tous les œufs dans le même panier, se dire qu'il faut envisager tous types de météo et ne pas vouloir lutter contre la météo, ainsi en année sèche comme l'année dernière j'aurai du sacrifier mes choux au lieu de les arroser tous les deux jours pour un résultat médiocre, comme j'ai très vite sacrifié mes tomates sachant que je n'en tirerai rien cette année et donc se dire que si on plante plus de choses différentes si une partie ne pousse pas à cause de la météo, une autre elle en profitera

Tout à fait d'accord. Ce que beaucoup sur youtube et dans mes relations appellent avoir sauvé leurs tomates, n'est rien d'autre que de l'acharnement thérapeutique à mes yeux. Ce matin au potager j'ai vu énormément de reprises, de levés spontanées ou des semis, qui commencent à bien pousser, mais j'ai vu aussi des champignons, et beaucoup pour cette époque de l'année. Je ne me fait pas d'illusion sur l'avenir de mes tomates restantes. En revanche, mes céleris raves se portent bien et grandissent, idem mes choux et betteraves, je ne vais priver ceux-là de fertilité et d'eau pour 100g de tomates supplémentaires. Tu as raison de dire, qu'il faut envisager tous types de météo, surtout quand on fait ses semis soi-même, au pire, si l'année est peu propice pour une culture, on aura perdu quelques centimes.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 24/08/21, 15:31

"Ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier", était, dans mon cas, synonyme, d'envisager tous les extrêmes de météo...

Pour les tomates, je peux sauver la mise avec mon tunnel, mais il est trop petit. J'y mets donc des hybrides, par sécurité, et des "variétés réputées", si jamais cela passe... Ce sont déjà des oeufs dans deux paniers.

Et puis je cultive à l’extérieur, de tout. Cela passe souvent. Cette année, cela a cassé. Même les hybrides (ce ne sont pas les "ultra-résistantes" !). Là, c'est entre l'abondance (et des montagnes de bocaux !) les bonnes années, et pas grand chose cette année (ou en 2016). Inutile de s'énerver. C'est "prévu pour" - c'est "ça passe ou ça casse". Les traitements (hors cuivre et bien sûr fongicides de synthèse) n'y changent pas grand chose.

Et puis je cultive des précoces uniquement (avec une exception cette année), dans la serre. Là, j'essaye d'avoir des tomates en juin, sous mon climat.

L'année prochaine, il y aura des "ultra-résistantes" en plus.

Et tout ça est croisé avec "greffé / non greffé" (car il n'y a pas que la météo, il y a les maladies / parasites du sol !!!).

Voilà donc ne pas "mettre les oeufs dans le même panier".

Plus largement, c'est avoir des légumes qui aiment l'eau (poireaux, choux, céleris, laitues, scaroles...) et des légumes qui aiment le soleil (tomates, aubergines, poivrons)... Et on voit ce que cela donne : "le chou-fleur le plus petit du monde" l'an dernier (face à mon refus d'arroser) mais pléthoire de choux cette année ; des tomates l'an dernier, moins cette année...

Tout ça dans l'acceptation de la "surprise" que va me réserver la nature - météo, mais aussi tel ou tel parasitisme "sorti des gonds" (une année les limaces, souvent les oiseaux, les rats-taupiers, possiblement des nématodes, une année les viroses sur cucurbitacées, etc il y a le choix)... J'ai peut-être maladroitement répondu à Alcaline, mais c'est cet état d'esprit qui me parait nécessaire pour "jardiner naturellement en paix". Dans le cas contraire, on se fait mal. Et effectivement, alors, on baisse les bras... On a tort. On fait un caprice.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Dzodzet » 24/08/21, 15:36

En parlant d'échecs, sur ma première année de potager (cette année donc), c'est 90-100% de pertes sur tout sauf les alliacées et les pois mangetout/petit pois qui ont pu se développer avant que les limaces ne fassent trop de dégâts. Et des rongeurs sur les PdT.

Pour les limaces, j'ai tenté le ramassages manuel (des seaux entiers de limace). Population décimée après 5-6 jours de ramassage (1h chaque soir à 23h), mais quelques jours après c'était reparti comme avant.
Puis Ferramol. Efficace, mais j'ai préféré arrêté car je devais en mettre tous les 2j pendant longtemps pour maîtriser un peu, mais je ne savais pas à quel point X quantité de phosphate ferrique était "trop")
Puis piège à bière. Très efficace, mais j'ai arrêté quand j'ai dû acheter de la bière pour ça et que j'ai vu un carabe se noyer dedans). Je pense aussi que les pièges attiraient aussi les autres limaces de la prairie.
Puis étalage de déchets de cuisine sur les planches de culture. Efficace, elles se ruent dessus, mais dès que ça sèche un peu au soleil, retour sur mes plants tout frais.
J'ai également fait pousser mes semis dans des mottes pressées pour avoir moins de choc de transplantation, donc plantes avec des meilleures défenses. Effectivement, le plant ne fait pas la gueule après transplantation, mais il se fait tout autant facilement manger.
Maintenant j'ai coupelles individuelles en plastique autour des plants (50% de pertes seulement). J'ai tenté d'enlever une coupelle autour de blettes très bien développées et en bonne santé, et paf, grignotée totalement.

Pour les rongeurs sur les PdT, je n'ai rien pu faire car j'ai remarqué les tunnels sous le foin trop tard, tout avait été mangé sauf 2-3 plants sur les 100.

Tout ça malgré également une mare et des tas de bois un peu partout autour du jardin (j'ai déjà croisé des hérissons, grenouilles, libellules). Malgré des quantités de chats, buses et milans qui chassent. Malgré les allées étaient enherbées (par contre j'avais des bordures autour des planches de culture, que j'ai maintenant enlevé, qui auraient fait obstacles aux carabes).

La plupart des gens autour de chez moi se sont aussi dit envahis cette année.

Mais je ne me décourage pas, au contraire, j'apprends tous les jours, je lis, j'observe, j'expérimente. J'essaierai l'année prochaine avec ce que j'ai appris cette année. Je vais tenter des bordures anti limaces autour de certaines planches de culture, et je ferai un ramassage manuel sur plusieurs jours dans la zone test en jouant le rôle de prédateur et observer si la population décimée revient à la vie ou pas.
Pour les rongeurs j'essaierai de planter des plantes martyr et/ou répulsives autour des PdT. Ou peut-être devrai-je piéger.

Voilà pour mon partage ;)

Si vous avez une expérience à partager avec les presses-mottes ou barrières anti-limaces, je serais ravis de l'entendre :)
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 24/08/21, 17:27

Dzodzet a écrit :Si vous avez une expérience à partager avec les presses-mottes ou barrières anti-limaces, je serais ravis de l'entendre :)


Pour les barrières anti limaces j’ai beaucoup utilisé des moules + tubes pvc
Moules que j’ai fabriqué qui sont des copies des moules à savarin ou donuts.
Vu que l’eau est une barrière infranchissable pour les limaces l’efficacité est proche de 100%.
Surtout si (pas comme moi) tu as un potager sans herbes qui partent dans tous les sens et qui font des ponts pour que les limaces puissent atteindre ta culture.

Pour les petits plants (voire plantules) la même chose sans eau dans les moules mais avec un (gros) pot de cornichons (par exemple) renversé sur les moules est à 200% efficace :mrgreen:

En fait je préfère les défenses passives aux produits qui, ma femme a essayé dans la serre, doivent être renouvelés, comme tu l’as dit, trop souvent.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 24/08/21, 19:14

Juste une considération : il y a bien sûr des "années à limaces" (humides) - tout à l'heure j'ai sectionné une "très grosse vache" (limace orange Arion rufus) ; j'ai des "attaques périphériques" (quelques points, par ci par là)... Il y a des "terroirs à limaces" : plus humides ou entourés de zones humides...

La majorité des auxiliaires ne font que réguler les populations : il y en aura toujours, comme chez moi...

Mais les premières années sont les pires pour au moins deux raisons :

a) d'abord, on recouvre des prairies ou des friches ou des zones enherbées : sous le foin, l'humidité se maintient - gîte pour les limaces ; des MO "vertes" qui commencent à se décomposer - leur met favori ! Les deux ensemble = explosion des populations...

b) et la "régulation" a du retard ! Pour une raison simple : toujours la proie s'installe avant le prédateur, dont la population augmente s'il y a beaucoup à manger ; mais selon le cas, cette croissance démographique prend du temps : un hérisson ou un orvet ne fait pas ses petits à la chaine, les insectes (carabes, staphylins) pondent des oeufs livrés à eux-mêmes (ils ne "couvent" pas, comme les poules) - en année fraiche, cela traine...

L'homme peut favoriser tout cela (des espaces favorables) ou le contrarier (barrières, grillage, bordure, "propreté")...

Piège à bière : ne pas les enterrer, au ras du sol, comme indiqué sur certaines notices ; je les pose simplement : les limaces escaladent le bocal et se noient, les carabes n'y arrivent pas (quelques insectes se noient aussi !)... J'utilise quand en un endroit précis, j'observe des attaques sévères et que je n'ai aucune envie de sortir la nuit... Je mets un piège à bière, et le lendemain, presque à tous les coups, j'ai le / les coupables !

L'histoire que la bière attire les limaces des prairies est "surjoué" : les limaces bougent - je promène mon chien tous les soirs dans la forêt derrière chez moi ; TOUS les soirs, il y a des limaces qui traversent le chemin macadamisé, même quand il est parfaitement sec ; que cherchent-elles ? Un congénère pour copuler ? Un nouvel espace ? Sans aucun doute... Je pense que quand on enlève les limaces dans son potager, automatiquement les limaces des prairies voisines vont occuper cet espace... Celles qui sniffent la bière vont aller au bout de leur beuverie et se noyer dedans ! Je pense donc que ce sont des "observations médiocres" (même si à la marge, cela joue peut-être). Je suis entouré de prairies, de friches, de haies... Il y a TOUJOURS des limaces dans ces herbes. Et j'ai TOUJOURS des limaces sous mes pieds de choux, de laitue, de scaroles, etc...

Cette année ce n'est pas un sujet, mais les années précédentes, je veillais à "élever" des limaces lorsque les temps sont dures pour elles (sécheresse) - pour maintenir mes populations d'auxiliaires : je ne coupe que les "têtes" des choux, des laitues, des scaroles et je laisse les feuilles périphériques abimées, sous lesquelles elles se logent et se nourrissent...
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