Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
Ahmed
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 12306
Inscription : 25/02/08, 18:54
Localisation : Bourgogne
x 2967

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Ahmed » 19/04/21, 11:22

C'est une adaptation évolutive à la compétition entre plantes: en condition de densité élevée, il est décisif de s'élever au dessus des autres pour avoir accès à la lumière. À l'intérieur d'une maison, la plante est trompée par cette faible luminosité et déploie alors une stratégie qui ne peut fonctionner dans cette situation.
0 x
"Ne croyez surtout pas ce que je vous dis."
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8685

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 19/04/21, 13:03

Ma visioconférence de hier soir, au forum du livre de St-Louis (Haut-Rhin), est en ligne sur le site des organisateurs. Exercice ardu, car je n'avais qu'une heure et demi, top chrono (quel stress !) et j'étais face à une salle de fauteuils rouges entièrement vides (sauf 3 techniciens aux manettes sur ma gauche) et ma femme, à droite (d'où parfois un clin d'oeil dans ce sens) :



Si jamais on vous demande ce qu'est le Potager du Paresseux en 90 mn !
0 x
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8685

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 19/04/21, 13:06

Ahmed a écrit :C'est une adaptation évolutive à la compétition entre plantes: en condition de densité élevée, il est décisif de s'élever au dessus des autres pour avoir accès à la lumière. À l'intérieur d'une maison, la plante est trompée par cette faible luminosité et déploie alors une stratégie qui ne peut fonctionner dans cette situation.


Oui. Doublement.

a) être au-dessus de l'autre pour piquer toute la lumière (ce en quoi les ligneux ont admirablement réussi !)

b) se diriger vers la lumière (d'où les plantules "penchés" vers les fenêtre)...
0 x
Avatar de l’utilisateur
Adrien (ex-nico239)
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 9845
Inscription : 31/05/17, 15:43
Localisation : 04
x 2150

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 19/04/21, 15:50

Did67 a écrit :
Pour le "pire", mon fil chauffant électrique est, sauf attitude khmer vert, une solution très simple : ce printemps, ma résistance à du s'enclencher 3 ou 4 fois, pour me sauver la mise alors que mon châssis (de modèle très "archaïque" - 4 planches et des vitres dessus + un isolant mince déroulé tous les soirs) allait passer sous les 2° C. Pour une histoire de moins de 1 kWh chaque fois ! [c'est une résistance de 120 W, qui s'enclenche vers 3 ou 4 du matin, pendant 3 ou 4 heures - donc même moins de 1 kWh]. Cela m'aura coûté moins de 1 € (mais c'est du nucléaire ; je dis "khmer vert" parce qu'il faut situer ça par rapport à la consommation de la maison, que j'ai réussi à faire passer sous 2 000 kWh / an, mais 2 000 tout de même ; il ne faut donc pas confondre la poutre - la maison - et l'allumette - le châssis ; bien sûr, j'avais un commentaire ou un mail "sévère" à ce sujet !).

Toutes mes tomates sont restées dans ce châssis ce printemps, malgré la célèbre gelée, après leur levée (pour éviter qu'elles ne s'étiolent, le matin même des premières levées, les plaques passaient de la maison au châssis, sans retour).

Je suis donc très satisfait de ce système et vais équiper mon second châssis pour la saison suivante (les autres plants sensibles - aubergines, poivrons, concombres, etc...) qui n'ont trouvé leur place, on fait la navette tunnel - maison tous les jours ; quel boulot !).


Comment cela se passe avec le filament en cas de descente des températures importante?

Le filament chauffe seulement au sol?

Mais pour les parties aériennes de la tomate par exemple cela donne quoi?

À moins que le filament suffisent pour réchauffer totalement l'air du châssis?
0 x
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8685

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 19/04/21, 16:52

Oui, c'est ça. Le filament est "au ras du sol". Il maintient la température du sol, qui lui-même chauffe l'air. La température indiquée est celle d'une de mes sondes placées "à hauteur de tomates". Je mets la sonde à hauteur de plantes, et à proximité de la paroi, qui est aussi la partie périphérique la plus froide...
0 x
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8685

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 19/04/21, 19:23

Je vais peut-être agacé - mais je crois que c'est fait pour certains. J'ai aussi apprécié ce commentaire sous une de mes vidéos :

"Tout simplement excellent! J'ai attrapé le virus de la réflexion à force de visionner vos vidéos. Merci pour la contamination!"
0 x
sicetaitsimple
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 9792
Inscription : 31/10/16, 18:51
Localisation : Basse Normandie
x 2648

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par sicetaitsimple » 19/04/21, 19:39

Did67 a écrit :
Moindreffor a écrit :
je pense que ce qu'obtient Adrien avec de simples bouteilles, du P30 et de la bâche de serre sera suffisant, je veux juste rester hors gel au pire avec toujours la possibilité de passer de la serre au cabanon



Pour le "pire", mon fil chauffant électrique est, sauf attitude khmer vert, une solution très simple : ce printemps, ma résistance à du s'enclencher 3 ou 4 fois, pour me sauver la mise alors que mon châssis (de modèle très "archaïque" - 4 planches et des vitres dessus + un isolant mince déroulé tous les soirs) allait passer sous les 2° C. Pour une histoire de moins de 1 kWh chaque fois ! [c'est une résistance de 120 W, qui s'enclenche vers 3 ou 4 du matin, pendant 3 ou 4 heures - donc même moins de 1 kWh]. Cela m'aura coûté moins de 1 € (mais c'est du nucléaire ; je dis "khmer vert" parce qu'il faut situer ça par rapport à la consommation de la maison, que j'ai réussi à faire passer sous 2 000 kWh / an, mais 2 000 tout de même ; il ne faut donc pas confondre la poutre - la maison - et l'allumette - le châssis ; bien sûr, j'avais un commentaire ou un mail "sévère" à ce sujet !).


Je pense que ce post de Didier mérite réflexion.
Non pas que les "coffres" d'Adrien ne soient pas intéressants, mais lui veut en faire un emplacement de culture permanent, permettant d'aller jusqu'à la maturité des plantes y compris plantes érigées style tomates, en plus dans un climat visiblement rigoureux en hiver compte tenu de l'altitude .
Mais si c'est pour "démarrer" des plants qu'on va ensuite repiquer à l'extérieur, faut-il vraiment se lancer dans ça (c'est quand même lourd), plutôt que d'adopter la solution "nucléaire" (je taquine :lol: ) de Didier?
0 x
Rajqawee
Grand Econologue
Grand Econologue
Messages : 1322
Inscription : 27/02/20, 09:21
Localisation : Occitanie
x 577

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Rajqawee » 19/04/21, 20:47

Did67 a écrit :
Rajqawee a écrit :
Je commence à penser comme toi Moindreffor, mais mes semis de cette année, que je sors sur les toits tous les jours ont pour l'instant presque tous foiré (1 sortie de tomates sur 15 graines, courgettes et concombres HS, etc).

Est-ce le froid, est-ce le terreau ? Va savoir.



Ne pas confondre deux choses :

a) la "levée" : elle se fait avec les réserves de la graine ; même sur un papier buvard, une bonne graine, placée dans les bonnes conditions, lève...
Donc si cela ne "lève" pas, il faut chercher dans le triptyque : température / humidité / aération (et parfois, lumière ou au contraire absence de lumière)... Deux ou trois erreurs que je vois souvent : trop noyer les semis (cela fait 10 ans que j'explique à ma femme que les légumes ne sont pas du riz et que cela ne sert à rien de "noyer" les plaques ou les godets) [encore une manifestation de la "peur du jardinier" - les pauvres choux, ils vont mourir !] ; ne pas assez compacter le semis dans du terreau pas trop humide (en terrine, après avoir semé, "j'écrase" une planchette sur la terrine et je compacte graines et terreau (pas trop humide) - et j'arrose après). Parfois, on enterre trop les graines (surtout les petites - les tomates étant "assez petites" - grande surface mais faible épaisseur)...

b) la croissance de la plantule : une fois les réserves épuisées, la plantule dépend du terreau ; c'est là que la pauvreté du terreau va se manifester avec des plantules vert-clair voire jaunâtres (manque d'N), voire violacées (manque de P)...

Ensuite savoir que le marc de café est réputé pour avoir des actions "anti-germinatives" (même si c'est controversé, ne pas exclure que cela peut jouer ; très exactement, l'action anti-germinative du processus de compostage est avérée - j'ai même lu une thèse à ce sujet ; Soltner en parle à propos des composts frais dans son livre sur le "nouveau jardinage" ; or une marc qui "moisit", ce n'est rien d'autre qu'une partie de processus de compostage - la partie froide, fongique)... Je me méfierais donc (alors que je balance beaucoup de marc de café sur mes plates-bandes, je n'en mets jamais dans mes semis)...


Je ne viens qu'épisodiquement, ayant coupé les notifs. Ce n'est pas plus mal.
J'ai effectivement noyé les godets par bassinage, car comme je pose mes semis dehors quand il fait beau sur les toits (dans une boite en plastique toute bete, transparente, pour lumière et chaleur.), je voulais faire simple. Je suspectait aussi que cela vienne de là.
Je n'ai aucune fenetre intéressante pour l'exposition dans cet appartement temporaire, donc j'essayais de faire sur le toit, avec toutes les incertitudes que cela comportait (notamment, le "je sors les semis même si soleil est mitigé ?).
Disons que c'était un pari....avec des restes de graines, je sortirai quand même quelques plants. Pas si mal vu que ça m'a couté 0 !

Edit : je me rends compte que ça doit être très difficile à comprendre. alors pour résumer, un gars qui va aller planter des plantes chez un voisin, qui vit en appartement, a tenté au milieu de 10 autres projets de faire lever quelques semis dans des conditions assez déplorables. Bilan : ça marche bof. Autant acheter les plants.
0 x
Moindreffor
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 5830
Inscription : 27/05/17, 22:20
Localisation : limite entre le Nord et l'Aisne
x 957

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Moindreffor » 19/04/21, 22:18

sicetaitsimple a écrit :Mais si c'est pour "démarrer" des plants qu'on va ensuite repiquer à l'extérieur, faut-il vraiment se lancer dans ça (c'est quand même lourd), plutôt que d'adopter la solution "nucléaire" (je taquine :lol: ) de Didier?

je sais que je vais investir financièrement bien plus dans mon projet de serre que je ne pourrais dépenser en électricité si je devais adopter la solution "nucléaire", qui, mais c'est un autre débat, est une énergie "propre", j'en veux beaucoup aux écolos d'avoir saborder notre leader ship en matière de fusion nucléaire, punaise qu'est-ce qu'ils peuvent faire comme conneries quand ils ne savent pas de quoi ils parlent :evil: :evil: :evil:

mais dans la vie, on fait des arbitrages, entre le plaisir d'imaginer un projet, de le réaliser, avec quelques objectifs simples, et la facilité de juste brancher un cable, si j'étais encore la tête dans le guidon, j'aurai acheté un cable chauffant, mais 3 ans de PP m'ont bien libéré

donc oui pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple, ben juste parce que faire fonctionner la matière grise c'est ce qui entretien le mieux, donc faites du sport et surtout du sport cérébral :mrgreen:

et la chaise longue dans la serre en hiver c'est tout de même mieux que la chaise longue sous la pluie et le vent :mrgreen:
0 x
"Ceux qui ont les plus grandes oreilles ne sont pas ceux qui entendent le mieux"
(de Moi)
Moindreffor
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 5830
Inscription : 27/05/17, 22:20
Localisation : limite entre le Nord et l'Aisne
x 957

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Moindreffor » 19/04/21, 22:21

Rajqawee a écrit :Edit : je me rends compte que ça doit être très difficile à comprendre. alors pour résumer, un gars qui va aller planter des plantes chez un voisin, qui vit en appartement, a tenté au milieu de 10 autres projets de faire lever quelques semis dans des conditions assez déplorables. Bilan : ça marche bof. Autant acheter les plants.

ne soit pas si négatif et réfléchis à ce qui a bien pu se passer et tu comprendras tous les enseignements que cela t'aura apporté pour la suite quand les conditions seront meilleures
0 x
"Ceux qui ont les plus grandes oreilles ne sont pas ceux qui entendent le mieux"
(de Moi)

 


  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Revenir vers « Agriculture: problèmes et pollutions, nouvelles techniques et solutions »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 272 invités