par Did67 » 17/12/19, 09:43
Bon, vu...
Ils parlent bien des zaïs, en zone sahélienne. Où il s'agit de retenir l'eau sur des terres appelées "zippelées" (des cuirasses argilo-limoneuse, dans lesquelles l'eau ne rentre pas - S'IL PLEUT). Ils ne font pas du tout ça en sols sableux, où l'eau rentre.
Pour info, j'ai popularisé, dans les années 80, un système de diguettes en pierres, en courbes de niveau, dans le Guéra (région centrale du Tchad), dans des sols comparables, avec un certain succès. Cela a été cité dans au moins un livre comme une "innovation introduite ayant été adoptée à large échelle par les populations locales" (selon une experte suisse qui est passée dans la même région quelques années plus tard - je n'y suis moi-même plus retourné). Et il n'y en a pas tant que ça. En général, les ONG parties, on retombe à la case départ. Les gens faisaient pour faire plaisir aux blancs (et éventuellement quelques aides qu'ils pouvaient apporter).
Mais il n'est pas 100 % clair, le père Bourguignon (ou il ne connait pas bien ?) : ce n'est pas d'abord une question de "retenir l'eau" au sens stockage. Mais de retenir au sens l'obliger à rentrer dans le sol...
On pourrait comprendre que c'est sensé pour stocker de l'eau en condition aride. Donc on pourrait penser qu'il valide l'idée de bas des permaculteurs.... Or dans les zones tout aussi arides, mais sableuses, les burkinabé, sans doute bons pédologues empiriques, ne font pas de zaïs. Cela n'aurait aucun sens !
Sinon, j'approuve 100 % le passage "contre les modes". Je dirais l'idiotie des modes. Je rajouterais celle de la Milpa (même si elle s'adapte chez nous - et n'est pas techniquement nulle). Je crois que j'ai dénoncé ailleurs cette forme de racisme larvé que cela peut même être, consistant à penser que ces "sauvages ont surement des trucs naturels qui marchent"...
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