Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
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Did67
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 13/11/19, 14:36

nico239 a écrit :
Après tout dépend de la teneur de ton compost.
J'ai curé le poulailler, c'est sur que je ne risque pas de mettre ça dans les cultures.
Je le balance sur le vieux fumier de cheval et on verra au printemps


1) Bien sûr, il faut comparer ce qui est comparable : la même matière organique, compostée en tas ou épandue en surface...

2) Tes poules sont sur une litière ? Sciure, pellets, paille, feuilles ???

Un mélange de déjections (assez riches dans le cas de la poule, qui combinent urine et fèces dans leur cloaque - c'est plus proche d'un engrais organique que d'un fumier) que tu peux mettre. Je mettrais plutôt au printemps, pour éliminer tout risque de lessivage de l'azote... Donc stocker au sec.

Les urines sont riches. C'est le résultat du nettoyage de notre corps, particulièrement du recyclage des protéines (urée). Les fèces (matières solides) ne le sont guère plus que ce qu'on mange - cela a été broyé, humidifié ou au contraire concentré, transformé, en partie méthanisé : cela l'est plutôt moins que les déchets ménagers !!!
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Adrien (ex-nico239)
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 13/11/19, 14:45

Did67 a écrit :
nico239 a écrit :
Après tout dépend de la teneur de ton compost.
J'ai curé le poulailler, c'est sur que je ne risque pas de mettre ça dans les cultures.
Je le balance sur le vieux fumier de cheval et on verra au printemps


1) Bien sûr, il faut comparer ce qui est comparable : la même matière organique, compostée en tas ou épandue en surface...

2) Tes poules sont sur une litière ? Sciure, pellets, paille, feuilles ???

Un mélange de déjections (assez riches dans le cas de la poule, qui combinent urine et fèces dans leur cloaque - c'est plus proche d'un engrais organique que d'un fumier) que tu peux mettre. Je mettrais plutôt au printemps, pour éliminer tout risque de lessivage de l'azote... Donc stocker au sec.

Les urines sont riches. C'est le résultat du nettoyage de notre corps, particulièrement du recyclage des protéines (urée). Les fèces (matières solides) ne le sont guère plus que ce qu'on mange - cela a été broyé, humidifié ou au contraire concentré, transformé, en partie méthanisé : cela l'est plutôt moins que les déchets ménagers !!!


Je leur mets de la paille et/ou du foin que je change régulièrement.

J'aurais pu le déposer directement dans le potager en jachère mais j'ai semé de la vesce... il m'en reste un stock encore (de vesce).

Malheureusement pas possible de stocker le fumier de poule au sec... je le mélange au vieux fumier de cheval et en restera ce qui en restera.

Mais vu qu'une connaissance qui a jeté l'éponge avec ses poules (trop de boulot) nous en a filé on en a 9 au lieu de 4, donc les déchets ont nettement augmenté depuis quelques temps.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par sicetaitsimple » 14/11/19, 18:04

Je change un peu de sujet, mais j'ai été bluffé par cet "itinéraire technique patate douce" de la Ferme de Cagnolles, déjà citée ici je pense.
Ca ne dure pas très longtemps (7mn) , les résultats sont impressionnants.

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phil53
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par phil53 » 14/11/19, 19:54

Moi qui était fier avec mes 2kg5 par pied, je suis un petit joueur.
Étonnant que ce soit vendu pratiquement 3e le kg car c est super facile à faire.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Moindreffor » 14/11/19, 21:14

sicetaitsimple a écrit :Je change un peu de sujet, mais j'ai été bluffé par cet "itinéraire technique patate douce" de la Ferme de Cagnolles, déjà citée ici je pense.
Ca ne dure pas très longtemps (7mn) , les résultats sont impressionnants.


j'ai regardé et j'ai trouvé ça pas mal, du coup j'ai regardé plus de vidéo, je vous conseille les 4 épisodes sur les engrais verts, très bien fait, très bien expliqué surtout celui sur l'engrais vert d'hiver et son suivi et son exploitation
Didier pourrait s'en inspiré lui aussi, car ça produit un espèce de foin sur place, mais on voit bine dans la vidéo, ce que Didier nous explique, il faut bien plus qu'une fois la surface en foin, là on le voit de nos yeux vus :mrgreen:

en tout cas voilà un maraîcher qui vend très bien sa façon de faire, c'est excellent, et à chaque épisode (sur ceux que j'ai regardés), le petit coup de bêche pour montrer les texture du sol, tout y est
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 15/11/19, 00:24

Moindreffor a écrit :j'ai regardé et j'ai trouvé ça pas mal, du coup j'ai regardé plus de vidéo, je vous conseille les 4 épisodes sur les engrais verts, très bien fait, très bien expliqué surtout celui sur l'engrais vert d'hiver et son suivi et son exploitation
Didier pourrait s'en inspiré lui aussi, car ça produit un espèce de foin sur place, mais on voit bine dans la vidéo, ce que Didier nous explique, il faut bien plus qu'une fois la surface en foin, là on le voit de nos yeux vus :mrgreen:

en tout cas voilà un maraîcher qui vend très bien sa façon de faire, c'est excellent, et à chaque épisode (sur ceux que j'ai regardés), le petit coup de bêche pour montrer les texture du sol, tout y est



Seigle, moutarde et vesce (je n'ai visionné que le résumé :wink: ) sans doute le bon mélange , au moins pour la Dordogne et les climats similaires. :mrgreen:

La Bretagne ou le Pays Basque pourront sans doute se permettre autre chose.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par GuyGadebois » 15/11/19, 00:29

:shock: :o :cheesy:
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 15/11/19, 10:34

Moindreffor a écrit :
Didier pourrait s'en inspiré lui aussi, car ça produit un espèce de foin sur place, mais on voit bine dans la vidéo, ce que Didier nous explique, il faut bien plus qu'une fois la surface en foin, là on le voit de nos yeux vus :mrgreen:



Je n'ai regardé que les patates douces. Spectaculaire en effet.

C'est de la très bonne agronomie, même si bien entendu, nous n'avons pas les mêmes curseurs : eux, optimiser une production ; moi perfectionner la paresse.

Mes sols sont actuellement couverts. Par des adventices - à force de ne rien faire !

L'humidité sous bâche d'ensilage m'impressionne - même s'il est évident que tout ce qui tombe sur la surface rentre dans le sol par les différents trous, puis diffuse par capillarité. Si j'ai bien compris, cela n'a pas été irrigué. J'aurais aimé avoir la pluvio !

Que ce qui tombe se retrouve dans le sol, ce n'est pas ce qui me surprend. Un trou dans une bâche, c'est grosso modo comme un goutteur dans un goutte-à-goutte... Avec la bâche, pas d'évaporation... Donc là je comprends. Mais je pensais que la patate douce était bien plus gourmande en eau. Bon, on est en novembre... Il avait plu entre temps. Chez moi aussi, le sol était à nouveau mouillé. Mais le rendement est là. Donc il y avait de l'eau. Pas de discussion possible.

Dommage qu'il ne soit pas plus précis sur la matière organique mise sur la parcelle extérieure (pas celle à côté du tunnel), avec un C/N de 50 à 100, comme il dit. Mais c'est peut-être dans une autre vidéo.

Il faut savoir que la patate douce n'est pas trop exigeante en azote (les fertilisations "recommandées" : une centaine d'unités), peu exigeante en P (une cinquantaine d'unités) mais surtout en potassium (200 unités). Ceci peut expliquer qu'avec un couvert organique massif plutôt pauvre (en azote), mais pouvant être assez riche en K (pailles ???), les résultats soient aussi bons. Ce n'est pas une pomme de terre, mais une cousine des.... liserons !!!

La bâche noire a l'énorme avantage d'apporter la chaleur du sol, indispensable (20 à 30 ° C). Pas de croissance sous 15° C.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Moindreffor » 15/11/19, 14:39

Did67 a écrit :
Moindreffor a écrit :
Didier pourrait s'en inspiré lui aussi, car ça produit un espèce de foin sur place, mais on voit bine dans la vidéo, ce que Didier nous explique, il faut bien plus qu'une fois la surface en foin, là on le voit de nos yeux vus :mrgreen:



Je n'ai regardé que les patates douces. Spectaculaire en effet.

C'est de la très bonne agronomie, même si bien entendu, nous n'avons pas les mêmes curseurs : eux, optimiser une production ; moi perfectionner la paresse.

Mes sols sont actuellement couverts. Par des adventices - à force de ne rien faire !

L'humidité sous bâche d'ensilage m'impressionne - même s'il est évident que tout ce qui tombe sur la surface rentre dans le sol par les différents trous, puis diffuse par capillarité. Si j'ai bien compris, cela n'a pas été irrigué. J'aurais aimé avoir la pluvio !

Que ce qui tombe se retrouve dans le sol, ce n'est pas ce qui me surprend. Un trou dans une bâche, c'est grosso modo comme un goutteur dans un goutte-à-goutte... Avec la bâche, pas d'évaporation... Donc là je comprends. Mais je pensais que la patate douce était bien plus gourmande en eau. Bon, on est en novembre... Il avait plu entre temps. Chez moi aussi, le sol était à nouveau mouillé. Mais le rendement est là. Donc il y avait de l'eau. Pas de discussion possible.

Dommage qu'il ne soit pas plus précis sur la matière organique mise sur la parcelle extérieure (pas celle à côté du tunnel), avec un C/N de 50 à 100, comme il dit. Mais c'est peut-être dans une autre vidéo.

Il faut savoir que la patate douce n'est pas trop exigeante en azote (les fertilisations "recommandées" : une centaine d'unités), peu exigeante en P (une cinquantaine d'unités) mais surtout en potassium (200 unités). Ceci peut expliquer qu'avec un couvert organique massif plutôt pauvre (en azote), mais pouvant être assez riche en K (pailles ???), les résultats soient aussi bons. Ce n'est pas une pomme de terre, mais une cousine des.... liserons !!!

La bâche noire a l'énorme avantage d'apporter la chaleur du sol, indispensable (20 à 30 ° C). Pas de croissance sous 15° C.


oui là sur la patate douce, on voit bien que ce n'est pas un pied bichonné pour faire la belle photo, mais que tout est comme ça, pour l'eau effectivement il récolte en novembre donc pour cette année les pluies sont revenus dès fin août, puis plus soutenu en septembre et octobre avec encore de très bonnes températures, je viens de récolter 3 superbes navets semés très tard, et j'ai mis mes scaroles sous couverture, elles ont encore très bien poussé, y a plus qu'à les faire blanchir un peu, j'attends un peu de sec pour les lier

donc la fin de saison avec protection semble vraiment une période exploitable pour bien des légumes

dans la vidéo sur les engrais vert, il filme la parcelle tous les 15j, 3 semaines, et on voit que ça pousse pour atteindre une belle hauteur puis il couche et met sous une bâche pour fare mourir, et si tu regardes les 4 épisodes tu retrouves se couvert fané, dans lequel il plante des poireaux et je ne sais plus quoi, mais il se rend vite compte que l'épaisseur de ce couvert est insuffisante pour jouer le rôle anti- adventices du coup il doit rajouter du paillage

il utilise comme apport des déchets verts, du broyat de bois, des balayures de scieries, de la vieille paille, du vieux foin, l'orge germée issu d'une brasserie et les engrais verts qu'il sème, mais aussi du fumier de cheval je crois, bref tout ce qu'il peut trouver

par contre il dit bien que cette méthode de culture est gourmande en main d'oeuvre et qu'heureusement qu'il a de bons rendements pour s'en sortir
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 15/11/19, 15:57

Moindreffor a écrit :... mais il se rend vite compte que l'épaisseur de ce couvert est insuffisante pour jouer le rôle anti- adventices du coup il doit rajouter du paillage



Là-dessus, nous sommes entièrement d'accord. Il s'agit bien, pour moi :

a) de protéger le sol au moindre effort (en utilisant les adventices)

b) de piéger les nitrates

c) de continuer à nourrir rhizosphère et mycorhizes

e) et produire un peu de biomasse, à partir d'une énergie solaire qui serait sinon perdue, pour diminuer les apports

Chez moi, où je crains que l'usage de grosses masses de foin peut conduire à des excès après quelques années de montée en puissance, cela règle aussi ce problème. La biomasse qui pousse sur place ne fait que retenir et recycler. Elle n'apporte rien (sauf azote si légumineuse - que je n'utilise pas mais il y a quelques vesces ou gesses sauvages parmi mes adventices !)
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