Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

[être chafoin]

Une question à ce propos que j'avais déjà posée je crois, j'suis pas sûr. J'ai aussi regardé la vidéo, intéressante, sur le sujet. Quels sont les signes symptomatiques d'une présence de campagnol ? Par exemple, ceci :

un plan (en l'occurrence de piments) qui se met à pencher, voire à se coucher alors que tout semblait normal par ailleurs = la ou les racines a ou ont été sectionnée(s) par les raticheurs fous des tunnels ?

Autre question : les campagnols refont-ils des galeries une fois installés ? Pourquoi on retrouve régulièrement de la terre soufflée aux mêmes endroits ?

[Did67]

D'après mes observations :

a) en général, une plante qui dessèche ou qui "penche", c'est que les racines ont été rongées ; souvent par le rat-taupier ; il y a cependant d'autres "rongeurs" [la taupe peut sectionner une racine qui est sur son chemin, même si elle est carnivore ; quelques insectes ou larves souterrains peuvent aussi faire des dégâts (courtilière, "ver gris" - tipule - ou vers blancs - hannetons, cétoine] ; mais en creusant à la main autour du dégât, tu trouves - ou pas - la galerie qui amène le rat-taupier ; sa taille ne laisse aucun doute...

b) le rat-taupier creuse de nouvelles galeries, en réhabilite d'ancienne, ou circule dans celles qu'il a déjà construit ; je le soupçonne aussi de faire travailler les taupes, puis de les chasser ! Il y a généralement deux "vagues" de création, avec "taupinières" : le printemps - sans doute la mise en place du "dispositif" pour l'été - et l'automne - les rats-taupiers se rapprochent alors des arbres et arbustes - haies, bosquets, vergers - ; ils se nourrissent des racines l'hiver ; l'été, occasionnellement, une "taupinière" peut surgir de ci ou de là : attirés par un céleri savoureux, ou du persil, des carottes, des pommes de terre qu'il aura "senti", il va creuser une petite déviation pour y accéder...

Le "flair" souterrain de cet animal me stupéfait !

Comme pour d'autres choses, beaucoup de "légendes" sur le net, par des gens qui n'observent pas assez !

[Did67]

Bonsoir Julienmos

Je comprends parfaitement votre désarroi quand à ces petites bêtes, les campagnols. J'en suis infestée!
Je n'ai pratiquement pas de limaces en début de printemps mais ces bestioles m'em... . ce qui me peine en arrivant au jardin est que j'arrive à pied de guerre! alors que cela devrait être une hygiène mentale, un moment agréable à passer.
Je ne suis pas arrivée à trouver une solution, encore.
Actuellement j'en ramasse des tout petits dans mon piège en inox, ils sont encore vivants! Je n'en dirais pas plus sur la suite que je leur ai réservé, mais j'ai un tout petit jardinet de 15 m2 et je le garde.
Bonne soirée
yzab

Si tu n'as pas d'animaux domestiques, sur une petite surface comme ça, j'essaierais le tourteau de ricin.

J'en ai utilisé pour la première fois cette année et bien qu'il ne faut jamais conclure sur un essai, j'ai observé que les rats-taupiers n'ont pas disparu - j'ai trouvé, en découvrant, des galeries - mais ils semblent se méfier et n'ont pas grignoté mes pdt. Là où l'an dernier je n'ai presque RIEN récolté, cette année, j'ai eu une récolte correcte. Malgré des galeries en tous sens...

Le ricin est très toxique (donc TRES ATTENTION en le manipulant et très attention aux animaux domestiques qui le mangent et s'empoisonnent). Au fil du temps, ont-ils "introduit" cette odeur dans leur logiciel, qui leur dit "Danger - ne pas manger !" ????

Je l'avais mis au moment de dérouler mon foin, courant janvier, sur le sol, à raison d'environ 1,5 kg pour une dizaine de m². Et tout de suite recouvert de foin.

Je n'ai, en revanche, ni "trouvé", ni "senti", aucun cadavre. J'en déduis que c'est le coté répulsif de l'odeur plutôt que la toxicité - pourtant réelle - qui est en jeu. Pour avoir gardé des vaches à l'automne, quand j'étais jeune, je peux garantir, car cela m'a toujours stupéfait, qu'une vache broute à 1 ou 2 cm des colchiques, sans jamais en avaler un ! [Le colchique renferme de la colchicine, un des plus puissants mutagènes connus - et utilisé en recherche agronomique]

[Did67]

Commentaire (intéressant) posté sur Youtube

Fabien Pichard

Comme tu es plus que réactif et que je trouve tes conseils très avisés, voici quelques questions que je me posent...Peut être que toi ou quelqu'un aura une idée la dessus...désolé si ce n'est pas exactement le même sujet que celui du titre de ta vidéo ;) Voici certaines de mes interrogations ou éléments de réflexion : - Biodiversité : on parle énormément de biodiversité et je pense que c’est en effet un des éléments les plus important au jardin-potager. Pourtant, la plupart des gens font pousser toutes les tomates ensemble, de même pour les poivrons, etc...Je me dis que si un prédateur attaque un plant, par exemple pucerons sur poivrons, il y a de fortes chances qu’il attaque tous les autres plants de poivrons si ils se trouvent à quelques mètres ou centimètres juste à côté. Or si entre deux plants d’une même variété, il a des plantes aromatiques, fleurs et autres espèces potagères (en faisant attention de ne pas associer ceux qui ne doivent pas l’être bien entendu), le jardin sera moins sensible aux nuisibles et la diversité fera que les choses se réguleront par elles mêmes (J’ai pu le constater sur un petit jardin sur lequel j’ai travaillé cet été mais trop petit pour généraliser mes constatations). Partant de cela, je ne comprends pas pourquoi sur la plupart des modèles (même de micro ferme) les gens continuent de travailler par groupement de légumes…..j’imagine que c’est par facilité au niveau de la récolte….Qu’en pensez vous? - Fin de saison : A la fin de la saison, j’imagine que la plupart font pousser des engrais verts. Mais quand vous rabattez vos plantes potagères dont la saison est terminée, laissez vous les racines sous le sol afin qu’elle soit décomposées directement sous le sol et afin de ne pas les arracher et donc travailler le sol en surface ou les arracher vous pour les laisser en décomposition en surface comme le reste de la plante? - Engrais verts : En ce qui concerne les engrais verts, j’ai lu beaucoup de choses notamment sur le fait qu’il fallait ensuite enfouir sous terre la partie aérienne de la légumineuse par exemple pour ne pas que l’azote s’échappe. Mais cela travaille le sol également (de façon peut être na:ive je pense que si l on ne travaille pas du tout le sol, sur la durée, c’est la meilleure façon d’avoir une importante vie en surface de celui ci) alors faut il les enfouir selon vous ou les laisser en surface. Et de même pour la partie racinaire avec les nodosités qui contiennent selon moi les maximum d’azotes...faut il la laisser enfouie sous terre se décomposer ou remonter cette partie racinaire en surface… J’ai pas mal d’autres questions en tête mais j’y vais par étapes;)

Je vais essayer de ne pas oublier de répondre. Chaque question nécessite des développements sérieux pour d'abord poser un cadre de réflexion consistant... Je vais essayer.

[Did67]

A méditer

1) Acheté ce week-end un vieux "traité de maraichage" datant de 1935. Et en feuilletant, je suis tombé sur un paragraphe parlant des "engrais radioactifs" ! Je ferai un scan. [Il existait, à cette époque, des cosmétiques au radium mais aussi des "fontaines à radium pour guérir l'arthrose...

https://www.dissident-media.org/infonuc ... dieux.html

Cela doit nous inciter à nous méfier des "choses miraculeuses", même et surtout lorsqu’elles sont "scientifiques" - ou se parent de cette vertu !

[Je voudrais là juste attirer l'attention sur les limites de "l'enthousiasme" généré par des scientifiques ou des découvertes ; bien entendu, aujourd'hui, ce sont ceux qui sont "contre" qui ont le plus d'écho - le progrès est aujourd'hui synonyme de danger ou de destruction ; mais ils sont sont susceptibles, autant que leurs ainés dans le "pour", d'être dans l'errance]

2) Lu, ce matin, sur le site du journal Le Monde :

L’Anses recommande la fermeture des cabines de bronzage pour risque « avéré » de cancer 18

Dans un avis, elle demande « aux pouvoirs publics de prendre toute mesure de nature à faire cesser l’exposition de la population aux UV artificiels ».

Combien sont-ils à militer contre le glyphosate et à fréquenter de tels établissements ??? Plus prosaïquement, combien de fumeurs parmi ces militants [environ 50 substances cancérogène avérées par bouffée] ???

Mais il est plus facile de reprocher aux autres... qui sont responsables de tous nos maux !

Méditons, mes frères.

[Ahmed]

Peut-on mettre sur le même plan l'exposition volontaire à une substance toxique à une exposition imposée? Il y a quand même une nuance de taille, ne serait-ce que par ce qu'il est toujours possible de renoncer à la première...
Je suis d'accord que ce n'est toutefois pas très cohérent comme conduite, mais qui peut se targuer de n'avoir aucune contradiction?

PS: je ne fume pas*, ne consomme pas d'alcool et n'ai jamais approché la moindre cabine de bronzage!

* J'ai même tenté de faire du prosélytisme auprès de mon tracteur, sans succès hélas!

[Did67]

Je voulais juste souligner :

a) la "relativité" de l'état de la science à un moment donné ; dans ces années de découvertes, tout ce qui était nouveau était un "progrès" qu'on gobait naïvement ; aujourd'hui, les produits de la science sont suspects "a priori" et toute nouveauté doit subir un "procès" et est rejetée (les OGM dans leur globalité alors que des bactéries génétiquement modifiées, "élevées" en fermenteurs produisent de l'insuline à un prix défiant toute concurrence vivante - le porc avant - et avec des normes de pureté difficiles à atteindre sinon).

Ni l'un, ni l'autre en me semble "raisonnable"...

b) Quand les contradictions deviennent trop évidentes, personnellement, je préfère m'abstenir. Par éthique, et "décence", je n'irais pas manifester contre le glyphosate si je fumais un paquet par jour. Juste pour ne pas être ridicule publiquement !

Ensuite, bien entendu, chacun fait comme il veut. Ou comme il peut.

[être chafoin]

mais en creusant à la main autour du dégât, tu trouves - ou pas - la galerie qui amène le rat-taupier ; sa taille ne laisse aucun doute...

C'est à dire, c'est quoi la taille d'une galerie ?

[être chafoin]

1) Acheté ce week-end un vieux "traité de maraichage" datant de 1935. Et en feuilletant, je suis tombé sur un paragraphe parlant des "engrais radioactifs" ! Je ferai un scan. [Il existait, à cette époque, des cosmétiques au radium mais aussi des "fontaines à radium pour guérir l'arthrose...

Oui c'est assez amusant de voir ce décalage historique et les vertus médiatisées du progrès techno-scientifique. Aujourd'hui on a la même chose avec les nanotechnologies ou l'"intelligence" artificielle par exemple.

J'ai aussi un livre datant de 1925 "Culture potagère" de J Vercier, nombreuses rééditions, qui présente ces engrais radioactifs qui apparemment étaient dans le commerce (!) et qui devaient "activer les éléments" fertilisants fournis par ailleurs au sol. On aurait vu ainsi "un feuillage plus ample et plus foncé" des plantes traitées avec une récolte accrue !! L'auteur met en garde tout de même sur le dosage mesuré qui doit être appliqué en disant que l'action peut durer "deux ans au moins" !!!!!

[Ahmed]

Tu parles de "relativité" de la science, je suppose par ces parenthèses sibyllines que tu veux parler de la perception de la science par l'opinion publique?
Je pense que c'est assez compréhensible: les débuts de la science ont été entourés au XIX^e siècle d'une propagande "progressiste" intensive et bien orchestrée, que venait renforcer des réalisations étonnantes qui promettaient la lune (ce qui s'est, en partie, réalisé); dorénavant, les effets du déploiement de l'ensemble scientifico-technico-économique (qui est indissociable) ont montrés sa limite et son essentielle contribution à la destruction des conditions de vie sur Terre: force est de constater que c'est très loin de ce que suggérait la propagande d'alors (ou celle d'aujourd'hui). Un monde Orwellien se dessine et réalise progressivement la prophétie.

Tu écris:

Par éthique, et "décence", je n'irais pas manifester contre le glyphosate si je fumais un paquet par jour. Juste pour ne pas être ridicule publiquement !

Il ne faut pas raisonner uniquement en terme de nocivité: un glyphosate et ce qu'il suppose dans les relations entre de grandes firmes et les agriculteurs (sans parler des consommateurs!) pourrait bien être parfaitement inoffensif sur la plan sanitaire qu'il n'en demeurerait pas moins préoccupant sur un plan politique (ce que n'est pas le tabac considéré sous l'angle du choix individuel, même si ce choix n'est pas si libre qu'il parait).

Être chafoin, tu écris:

Aujourd'hui on a la même chose avec les nanotechnologies ou l'"intelligence" artificielle par exemple.

Pour les zélotes de ces nouvelles technologies, il est nécessaire de parvenir à acquérir l'acceptation de l'opinion publique pour assurer leur déploiement maximum et donc d'user de stratégies de séduction, de "fabrication de l'opinion", grâce à des spécialistes de la manipulation des masses (les sciences humaines ont fait de grands progrès).