par Did67 » 27/11/17, 08:49
Regrouper les variétés ou les espèces ?????
Comme dit, je ne suis pas expert. Mais réflexion logique me conduirait à ceci :
a) Selon les espèces, il y a intérêt à avoir dans le même verger, différentes variétés d'une même espèce ; certaines sont connues pour être de bonnes pollinisatrices ; et même, telle variété peut être la pollinisatrice de telle autre... Il existe sur internet des tableaux. Un bon pépiniériste devrait savoir ça. Mais de plus en plus, ce sont des vendeurs d'arbres en pots, notamment dans les jardineries et ne sont pas toujours capables de conseiller.
Cela au moins, c'est clair.
b) Les abeilles et bourdons "travaillent" sur des périmètres de quelques kilomètres.
Cependant, ils ont tendance à aller d'un arbre sur l'arbre voisin... Il me semble donc qu'ils ont plus de chance de polliniser un pommier X à partir du pollen d'un pommier Y s'ils sont contigües. Si entre temps ils passent sur des poiriers, des quetschiers, des mirabelliers, cela me semble moins favorable...
c) L'effet "biodiversité" sur les principaux "parasites" me semble assez illusoire. Le carpocapse trouvera le pommier Y à partir du pommier X même s'il y a un cerisier entre. Je pense qu'il y a là beaucoup d'exagérations "internétique" de la part des rêveurs de la permaculture. Il faut se résoudre à l'idée qu'un parasite lambda de telle plante a les capteurs qu'il faut pour la repérer (couleur ? odeur ? gaz ?). Sinon, il aurait disparu depuis longtemps. Un doryphore repère les pommes de terre. Un puceron les haricots riches en azote. Et une coccinelle les pucerons ! Je serais enclin de penser (mais ce n'est qu'une conviction) que le carpocapse (par exemple) est tout aussi bien "outillé" pour repérer un pommier ! Je ne peux imaginer qu'il soit si mal conçu pour se faire berner par un cerisier sur le passage !
Conclusion de ma spéculation (ce n'est que ça, lié à ma façon de "voir le vivant") :
- avoir de multiples variétés pour chaque espèce : absolument (aussi pour que l'une échappe aux gelées précoces, l'autre aux gelées tardives)
- par zones, regrouper les variétés d'une même espèce me semble favorable à la pollinisation ; théoriquement, cela devrait favoriser le parasitisme (mais on peut aussi en douter)
- le contraire marchera aussi !!! Et il n'est même pas certain que la différence soit mesurable !
- il faudra de toute façon envisager une lutte "douce" contre le parasitisme, dès qu'on regroupe autant de fruitiers sur un si petit espace - pièges, auxiliaires...
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