Grenelle environnement: synthèse dans la presse

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Christophe
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Grenelle environnement: synthèse dans la presse




par Christophe » 26/10/07, 14:28

Désolé pour le GROS copié collé mais voici les principaux articles concernant la fin du Grenelle. Lisez évidement que ceux qui vous intéresse...

Extrait du mailing de Nicolas Hulot

Bonjour a tous,

Un petit tour d'horizon avec les depeches et articles suivants :
1- Pour sauver la planete, c'est maintenant ou jamais, avertit l'ONU, AFP, 25/10/05

2- Sarkozy annonce des mesures pour une "revolution verte" en France, AFP, 25/10/07

3- OGM : semenciers reprochent a Sarkozy d'avoir "cede aux marchands de peur", AFP, 25/10/07

4- Les agriculteurs satisfaits sur les pesticides mais divises sur les OGM, AFP, 25/10/07
5- L'UMP salue "l'aboutissement du Grenelle de l'Environnement", AFP, 25/10/07
6- Segolene Royal, "comme les Francais, attend desormais des actes", AFP, 25/10/07
7- Le PS "reste dubitatif sur la volonte reelle" de Nicolas Sarkozy, AFP, 25/10/07
8- La "revolution ecologique" de Nicolas Sarkozy, Le Figaro avec AFP et AP, 25/10/07
9- Des mesures "a la hauteur des attentes", Le Figaro avec AFP, 25/10/07
10- Taxe-carbone, OGM, pesticides…Sarkozy s'engage sur les decisions du Grenelle de l'environnement, Le Nouvel Observateur, 25/10/07
11- Le Grenelle vu d'Europe, Le Nouvel Observateur, 25/10/07
12- Grenelle : Sarkozy repeint la France en vert, Liberation, 25/10/07
13- Nicolas Sarkozy veut lancer un "New Deal" en faveur de l'ecologie, Le Monde avec AFP, Reuters et AP, 25/10/07
14- Accord sans calendrier sur une reduction de moitie de l'utilisation des pesticides, Le Monde avec AFP et Reuters, 25/10/07
15- La fin des autoroutes rouvre la voie au chemin de fer, Le Monde, 25/10/07
16- Son. Les ecologistes "etonnes et satisfaits" par la decision de reduire les pesticides, Le Monde, 25/10/07
17- Son. Le PS "attend de voir la mise en oeuvre" du Grenelle de l'environnement, Le Monde, 25/10/07
18- Son. Yves Cochet : "Certaines annonces sont interessantes, d'autres ambigues", Le Monde, 25/10/07
19- Radiozapping : Un Grenelle, et apres ?, Le Monde, 25/10/07
20- Environnement : le defi a lui-meme du gouvernement, Les Echos, Analyses, 25/10/07
21- Maintenant, polluer, ca va couter cher !, Le Parisien, 26/10/07
22- Sarkozy s'engage a etudier la creation d'une taxe carbone, Metro avec AFP, 25/10/07
23- En images. Grenelle de l'environnement : Sarkozy pour une taxe carbone, Metro/LCI, 25/10/07
24- En images. Grenelle de l'environnement : les grandes mesures, Metro/LCI, 25/10/07
25- Un «new deal ecologique» pour Nicolas Sarkozy, 20 Minutes, 25/10/07
26- Satisfaction prudente apres le discours de Sarkozy, 20 Minutes avec AFP, 25/10/07
27- Chat. Grenelle de l’environnement : et maintenant ? Quel bilan tirer du “Grenelle de l’environnement” ?, Le Monde, 26/10/07 a 11h et a 15h
28- Al Gore veut un Grenelle mondial, Metro, 26/10/07
29- Sarkozy propose un "new deal" ecologique a l'Europe, La Tribune, 26/10/07
30- Sarkozy fait son show ecolo, Liberation, 26/10/07
31- Paroles de participants, Liberation, 26/10/07

Bien a vous,
Florence

Citation du jour : "L’experience nous enseigne que pour aller vite, il faut marcher seul, mais pour aller loin, il faut marcher ensemble. Aujourd’hui, il nous faut aller vite et loin ensemble." Al Gore

N'attendons pas l'irreparable pour agir. Relevons le Defi pour la Terre a : http://www.defipourlaterre.org

Proteger l’environnement... Et si on en faisait un "reflexe" http://www.defipourlaterre.org/nos_reflexes/
Pour que l'ecologie soit au coeur de l'action politique ! http://www.pacte-ecologique.org/
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1- Pour sauver la planete, c'est maintenant ou jamais, avertit l'ONU, AFP, 25/10/05

Nairobi (AFP) - 18h06 - Une action immediate et decisive est indispensable a tous les echelons pour garantir la survie des generations actuelles et futures, a averti jeudi l'ONU dans la plus grande etude qu'elle ait consacree aux dangers du changement climatique.
Le rapport de 570 pages du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), publie sous le titre "Etude globale sur l'environnement (GEO-4)", est le resultat du travail de 390 experts. Il compile observations, etudes et chiffres recoltes sur deux decennies.
Ses conclusions, dans un contexte ou le changement climatique domine l'actualite, sont des injonctions sans equivoque aux dirigeants mondiaux pour que la defense de l'environnement figure parmi les decisions prioritaires.
"Les besoins ne sauraient etre plus urgents et la periode ne saurait etre plus opportune (...) face aux defis auxquels nous sommes confrontes, pour agir maintenant afin de garantir notre propre survie et celle des generations futures", ecrit le PNUE.
Le rapport decrit l'etat de la planete (atmosphere, terre, eau, bio-diversite) et recense les changements survenus depuis que la Commission mondiale pour l'environnement et le developpement ("Commission Brundtland") a etabli en 1997 son programme intitule "Notre avenir commun".
"Il y a eu suffisamment d'appels a la prise de conscience depuis Brundtland. J'espere sincerement que le GEO-4 sera le dernier", souligne le directeur executif du PNUE, Achim Steiner.
"La destruction systematique des ressources naturelles de la planete, ou provenant de la nature, a atteint un point ou les survies economiques sont en jeu (...) et ou la facture transmise a nos enfants pourrait s'averer impossible a payer", a-t-il ajoute.
La Terre a deja ete confrontee a cinq extinctions d'especes en 450 millions d'annees, la derniere il y a 65 millions d'annees. "La sixieme extinction majeure est en route, provoquee cette fois-ci par le comportement de l'homme", ajoute le PNUE.
Le developpement mondial a ete tres important durant les 20 dernieres annees, et l'homme dispose des outils pour comprendre et gerer les defis de l'environnement a venir, mais les reponses apportees ont ete "lamentablement inadequates", selon le rapport.
Le document passe en revue les questions soulevees pour l'environnement par continent et par secteur.
Le climat evolue plus rapidement que durant les 500.000 dernieres annees. Alors que les temperatures globales moyennes ont augmente de 0,74 degres Celsius lors du siecle ecoule, elles devraient, selon les previsions, augmenter de 1,8 a 4 degres dans le siecle prochain.
La population humaine mondiale est devenue tellement importante qu'elle excede "les ressources necessaires" a sa survie, avertit le rapport. Elle devrait atteindre 8 a 9,7 milliards d'ici a 2050.
"En Afrique, poursuit le texte, la degradation du sol, voire la desertification sont des menaces (...) La production de nourriture par tete a chute de 12% depuis 1981".
La consommation de poisson a plus que triple ces 40 dernieres annees, mais les prises ont stagne ou decline depuis 20 ans, et "23% des mammiferes et 12% des oiseaux sont menaces".
Le PNUE se defend de chercher a "noircir le tableau", et note des succes dans les efforts pour reduire le trou dans la couche d'ozone et la pollution de l'air. "Mais certains de ces progres obtenus dans les pays developpes l'ont ete au detriment des pays en voie de developpement, ou on exporte la production industrielle et ses effets", remarque le rapport.
"Pour certains des problemes persistants, les dommages risquent deja d'etre irreversibles", avertit le rapport. Il faut desormais donner la priorite a "l'environnement pour le developpement", et non plus au "developpement au detriment de l'environnement", conclut le PNUE.

TV5
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2- Sarkozy annonce des mesures pour une "revolution verte" en France, AFP, 25/10/07

Paris (AFP) - 19h14 - Le president Nicolas Sarkozy s'est prononce jeudi pour la suspension des cultures d'OGM et une reduction des pesticides, sans aller jusqu'a la creation immediate d'une " taxe carbone", en concluant un sommet de deux jours destine a lancer "une revolution verte" en France. lire le dossier
M. Sarkozy a prononce son discours devant le gouvernement en son entier, le Prix Nobel de la Paix 2007, Al Gore, et le president de la Commission europeenne, Jose Manuel Barroso, affichant ainsi sa volonte de donner un caractere solennel a cette initiative.
Al Gore a salue ce sommet inedit en France, assurant qu'il constituait un "formidable coup d'accelerateur" a la lutte mondiale contre le rechauffement climatique.
Depuis mercredi, les participants - ecologistes, representants du patronat, des syndicats, de l'Etat et de collectivites - ont participe a d'ultimes negociations pour arriver a presenter une serie de mesures.
Ils ont toutefois echoue a se mettre d'accord sur une revendication clef des ecologistes, celle de la creation d'une "taxe carbone" sur les produits gros consommateurs d'energie fossile. Consideree comme un test de l'echec ou du succes de ce sommet par les organisations ecologistes, la creation de cette taxe est rejetee par le patronat en l'absence d'une remise a plat globale de la fiscalite.
Sans trancher, M. Sarkozy s'est engage a "ce que la revision generale des prelevements obligatoires se penche sur la creation d'une taxe +climat-energie+ en contrepartie d'un allegement de la taxation du travail pour preserver le pouvoir d'achat et la competitivite".
Autre point, qui a donne lieu a un bras de fer entre ecologistes et agriculteurs, celui des pesticides, qui pollue les eaux et les sols, et dont la France est le premier utilisateur en Europe.
Soutenant le "principe de precaution (...) qui doit etre interprete comme un principe de responsabilite" notamment pour les auteurs de pollutions, M. Sarkozy a demande au ministre de l'Agriculture Michel Barnier "de proposer avant un an un plan pour reduire de 50% l'usage des pesticides, dont la dangerosite est connue, si possible, dans les dix ans qui viennent".
Il a confirme la suspension de la culture commerciale de mais genetiquement modifie annoncee dans la matinee "en attendant les conclusions d'une expertise a conduire par une nouvelle instance, qui sera creee" d'ici la fin de l'annee.
Parmi les avancees, qui ont fait l'objet d'un consensus, figurent des mesures dans les secteurs, clef pour la lutte contre les gaz a effet de serre, du batiment et des transports.
La priorite doit etre donnee au rail dans les annees a venir et la creation d'une "ecopastille" a ete decidee pour penaliser les vehicules les plus polluants comme les grosses berlines et les 4X4 et recompenser les plus vertueux. Les modalites doivent toutefois etre encore precisees.
Le sommet a enterine un fort developpement du "bio" dans l'agriculture, dont la part (calculee en surfaces agricoles utiles), devra passer a 6% en 2012 et 20% en 2020, contre 2% actuellement.
Les participants a ce sommet se sont montres plutot satisfaits, disant toutefois attendre de voir les conditions d'application des mesures.
"Franchement, on est entres dans l'ere de l'ecologie. On est passes a l'action. On est confiants, heureux", a affirme Nicolas Hulot, l'une des figures de l'ecologie francaise. Greenpeace a vu de son cote dans ce sommet des "avancees" mais aussi du "flou".
Cette reunion a ete baptise "Grenelle de l'environnement" en reference a des accords sociaux historiques, signes en France en mai 1968.
L'ONU a averti jeudi, dans la plus grande etude qu'elle ait consacree aux dangers du changement climatique, qu'une action immediate et decisive etait indispensable a tous les echelons pour garantir la survie des generations actuelles et futures.

TV5
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3- OGM : semenciers reprochent a Sarkozy d'avoir "cede aux marchands de peur", AFP, 25/10/07

Les semenciers et industriels des produits phytosanitaires ont reproche jeudi au president Nicolas Sarkozy d'avoir "cede aux marchands de peur et de mensonges" sur les OGM lors du Grenelle de l'environnement. "La verite, c'est qu'on ne peut pas en meme temps reussir la negociation d'un traite relancant la construction europeenne et nier le droit communautaire, car l'Union europeenne a decide d'autoriser la culture des OGM", ecrivent quatre organisations dans un communique intitule: "vous avez cede aux marchands de peur et de mensonges". M. Sarkozy a annonce la suspension de la culture commerciale des OGM "en attendant les conclusions d'une expertise a conduire par une nouvelle instance, qui sera creee" d'ici la fin de l'annee. Pour les semenciers, "la verite, c'est que 600 millions d'hectares ont ete cultives dans le monde depuis 10 ans, dont 30.000 en France, sans probleme de dissemination. La verite, c'est que toutes les plus grandes autorites scientifiques mondiales, y compris les autorites francaises et europeennes, ont mis en exergue les benefices des OGM et l'absence de risques sanitaires et environnementaux". "Cette +marche arriere+ sonne mal avec vos engagements de campagne", ajoutent-ils. Les signataires du communique sont l'UIPP (Union des industries de la protection des plantes), le GNIS (Groupement national interprofessionnel des semences et plants), l'Oleosem (Association de l'industrie des semences de plantes oleagineuses) et la Seproma (Chambre syndicale des entreprises francaises de semences de mais).

http://abonnes.lemonde.fr/web/depeches/ ... 108,0.html
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4- Les agriculteurs satisfaits sur les pesticides mais divises sur les OGM, AFP, 25/10/07

La majorite des agriculteurs et des industriels se sont montres satisfaits jeudi des decisions du Grenelle de l'environnement sur la reduction des traitements par les pesticides, mais restent tres divises sur la question des OGM. "Nous sommes satisfaits car nous avons obtenu l'assurance de l'adoption d'une loi sur les OGM et d'un plan de reduction de l'utilisation des pesticides sans calendrier", a declare a l'AFP Pascal Ferey, vice-president de la FNSEA, le premier syndicat agricole, qui s'est oppose jusqu'au bout a l'adoption d'un calendrier precis. Le president Nicolas Sarkozy a demande au ministre de l'Agriculture Michel Barnier de proposer avant un an, un plan pour reduire de 50% l'usage des pesticides (...), si possible dans les dix ans qui viennent". Pour atteindre cet objectif, il a promis "d'accelerer la mise au point de substances de substitution" et a juge "urgent de renforcer la recherche publique". L'Union des industries de la protection des plantes (UIPP), qui regroupe 19 societes realisant 95% du chiffre d'affaires du marche francais des pesticides (1,72 milliard d'euros en 2006), le quatrieme au monde, a exprime son soulagement. "La realite l'a emporte sur l'emotion et l'agriculture pourra continuer a etre un secteur important de l'economie francaise", a-t-elle declare. L'UIPP regrette toutefois l'annonce par le ministre de l'Agriculture Michel Barnier d'une interdiction, d'ici 2012, de 47 substances "les plus preoccupantes" des pesticides, car elle considere "les criteres retenus contraires aux principes europeens qui se basent sur l'analyse et la gestion des risques". Seule note discordante: la Confederation Paysanne, le deuxieme syndicat agricole, qui juge que l'absence d'un calendrier est une "enorme erreur". Depuis l'origine a la tete du combat contre les OGM (organismes genetiquement modifies), la Confederation Paysanne estime "insuffisant" le gel des cultures de mais genetiquement modifie jusqu'au vote d'une loi sur les OGM, et reclame un "moratoire" de trois ans. Le porte-drapeau des anti-OGM, Jose Bove, a estime que "le president reconnait pour la premiere fois les raisons qui amenent les Francais a refuser les OGM (...) il reconnait le risque de dissemination et qu'il y a de plus en plus de problemes lies aux OGM". Mais "ce n'est pas dans le cadre national que cela doit se regler, il faut qu'il saisisse la clause de sauvegarde de l'Union europeenne pour geler les cultures. Autrement, c'est une escroquerie", a-t-il ajoute. Le president de la FNSEA, Jean-Michel Lemetayer, a demande "que les regles soient claires et transparentes en 2008", dans une loi qui devrait etre adoptee selon lui avant les semis de printemps. De leur cote, les semenciers et industriels des produits phytosanitaires ont reproche au chef de l'Etat d'avoir "cede aux marchands de peur et de mensonges" sur les OGM. "On ne peut pas en meme temps reussir la negociation d'un traite relancant la construction europeenne et nier le droit communautaire car l'Union europeenne a decide d'autoriser la culture des OGM", ecrivent les semenciers, dont l'UIPP.

http://abonnes.lemonde.fr/web/depeches/ ... 108,0.html
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5- L'UMP salue "l'aboutissement du Grenelle de l'Environnement", AFP, 25/10/07

L’UMP s'est felicitee, jeudi, de "l'aboutissement du Grenelle de l'environnement", et a annonce la nomination de Eric Diard au poste de secretaire national en charge de l'Ecologie et du Developpement durable.
"L'UMP salue les decisions fortes prises par le Chef de l'Etat a l'issue du Grenelle, notamment la poursuite de la recherche sur les OGM parallelement a une suspension de la culture commerciale des OGM pesticides" ou encore le "developpement des energies renouvelables sans renoncer a l'energie nucleaire", indique un communique.
"Pour la premiere fois, toutes les parties prenantes etaient reunies autour de la table" et "le developpement durable a ete aborde de maniere globale. Il n'est plus question de mesurettes, mais bien d'une grande politique en faveur de l'environnement", selon ce communique.
"L'UMP salue aussi la volonte Nicolas Sarkozy de donner au developpement durable les moyens". "Un milliard d'euros de moyens supplementaires seront consacres dans les quatre prochaines annees a la recherche", note le communique.
Eric Diard, 42 ans, depute-maire de Sausset-les-Bains (Bouches-du-Rhone), est notamment a l'initiative d'une proposition de loi visant a rendre obligatoire l'enseignement des questions environnementales a l'ecole et au college.

http://abonnes.lemonde.fr/web/depeches/ ... -50,0.html
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6- Segolene Royal, "comme les Francais, attend desormais des actes", AFP, 25/10/07

Segolene Royal a affirme jeudi qu'elle "attend desormais, comme les Francais et les participants au Grenelle de l'environnement, que les annonces faites (par Nicolas Sarkozy) se traduisent par des actes".
"C'est sur les actes que devra etre juge, au final, ce Grenelle", declare dans un communique l'ancienne candidate socialiste a l'election presidentielle.
Observant "que plusieurs annonces de decisions faites a l'issue du Grenelle de l'environnement sont la reprise de propositions - contestees a l'epoque - qu'elle avait faites pendant la campagne presidentielle: gel des OGM, du nombre de centrales nucleaires, plan d'economies d'energie dans les batiments", elle affirme qu'elle "ne peut que s'en feliciter".
De meme, elle "note avec satisfaction que le processus mene par Jean-Louis Borloo pour aboutir aux annonces faites, est ni plus ni moins une demarche participative".
Selon Mme Royal, "si des avancees positives sont a noter, deux points meritent des regrets quant aux options choisies". "Sur les pesticides, l'engagement pris de reduction est a la fois flou, lointain et insuffisamment contraignant. Quant a la taxe sur les energies fossiles, elle constitue un danger pour le pouvoir d'achat des Francais", assure-t-elle.

http://abonnes.lemonde.fr/web/depeches/ ... -50,0.html
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7- Le PS "reste dubitatif sur la volonte reelle" de Nicolas Sarkozy, AFP, 25/10/07

Le Parti socialiste a affirme jeudi qu'il "reste dubitatif sur la volonte reelle du President de la Republique et de sa majorite d'aller jusqu'au bout de l'ensemble des annonces" faites a l'issue du Grenelle de l'environnement.
"La vraie question qui nous est posee maintenant, c'est celle de la mise en oeuvre et des moyens financiers qui vont etre degages", souligne le PS dans un communique.
En outre, il "releve d'ores et deja des contradictions flagrantes". "En effet, si les objectifs affiches, les principes enonces et son catalogue de mesures annoncees se veulent exhaustifs, le President de la Republique est reste flou sur plusieurs sujets majeurs potentiellement conflictuels, donnant ainsi l'impression qu'il a commence a reculer devant les lobbies", affirme-t-il.
"On peut craindre que Nicolas Sarkozy ait une fois de plus simplement reussi une belle operation de communication, mais qui risque de decevoir considerablement tous les acteurs qui ont participe sincerement et fortement au Grenelle, dans les mois qui viennent", conclut-il.

http://abonnes.lemonde.fr/web/depeches/ ... -50,0.html
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8- La "revolution ecologique" de Nicolas Sarkozy, Le Figaro avec AFP et AP, 25/10/07
Samuel Laurent

Le chef de l’Etat a repris a son compte la plupart des propositions du Grenelle de l’environnement, en plaidant pour «l’action» en matiere d’ecologie.
«Ce que j’ai dit ce soir, nous le ferons, et nous le ferons ensemble». Nicolas Sarkozy a repris les intonations de ses discours de campagne, jeudi, pour evoquer les conclusions du Grenelle de l’environnement. Le chef de l’Etat propose une «revolution ecologique» touchant nombre de domaines de la vie quotidienne et institutionnelle. En voici les principaux points.
Un «plan Marshall pour l’environnement» et les transports.
Nicolas Sarkozy propose des «investissements massifs», notamment 1 milliard d’euros en 4 ans pour «les energies et les moteurs du futur». Il promet aussi des investissements massifs dans les transports ecologiques, avec notamment «2000 km de lignes de TGV nouvelles». De meme, il compte augmenter le fret ferroviaire et fluvial, de maniere a avoir «trois millions de camions en moins» sur les routes de France en 2020. Autre mesure en matiere de transports : la possibilite pour les collectivites locales d’experimenter les peages urbains.
Nucleaire : gel des constructions de nouveaux sites.
Le chef de l’Etat a adopte une position mediane sur le nucleaire. «Meme si je ne veux pas creer de nouveaux sites nucleaires, je sais que nous ne devons pas renoncer a cette energie», explique-t-il. Il plaide pour que «un euro investi dans la recherche nucleaire se traduise par un euro investi dans les energies propres», et compte lancer «un plan de developpement des energies renouvelables.
La taxe carbone a l’etude.
Alors que les participants au Grenelle n’ont pu se mettre d’accord sur le sujet, Nicolas Sarkozy s’engage a «etudier la creation d’une taxe climat-energie», a condition qu’elle vienne «en contrepartie d’un allegement de la taxation du travail». Il demande en outre a ce que soit etudiee l’hypothese d’une taxe carbone au niveau europeen, notamment en taxant «les produits importes de pays qui ne respectent pas le protocole de Kyoto».
Suspension des OGM-pesticides.
Autre sujet epineux, celui des OGM. Le chef de l’Etat suspend l’utilisation de pesticides ayant recours aux OGM, mais pas de toutes les cultures transgeniques. Il defend notamment ce qu’il nomme les «OGM d’avenir», et defend le droit a des cultures experimentales.
Le principe de precaution maintenu.
En matiere legislative, le chef de l’Etat a renvoye dans les cordes la commission Attali sur les freins a la croissance. Celle-ci avait plaide pour une supression du principe de precaution. Nicolas Sarkozy choisit de le maintenir, au motif qu’il est «un principe d’action, de vigilance et de transparence». Il annonce egalement une «transparence totale» sur les informations environnementales, et souhaite que l’Europe «se donne les moyens d’aller chercher les pollueurs ou ils se trouvent», en renforcant la responsabilite d’une entreprise dont un sous-traitant ne respecte pas les normes environnementales.
Role renforce pour les ONG et les associations.
Le chef de l’Etat demande a ce que les ONG puissent sieger au Conseil economique et social. Il souhaite egalement qu’une decision negociee entre associations, ONG, partenaires sociaux et entreprises se substitue a la decision administrative. Enfin, il souhaite que ce soit «aux projets non ecologiques de prouver qu’il n’est pas possible de faire autrement», et plus l’inverse.
Une fiscalite environnementale… et europeenne.
Nicolas Sarkozy promet que «la fiscalite ecologique ne sera plus un instrument pour financer la depense de l’Etat» et que «les financements du Grenelle iront au Grenelle». Il souhaite imposer plusieurs mesures, comme «une taxe sur les camions pour financer les transports collectifs, ou encore une «taxe sur les vehicules polluants neufs pour financer l’incitation au changement de vehicule». Au niveau europeen, il plaide pour la fin du «dumping environnemental» en «taxant les produits importes de pays qui ne respectent pas le protocole de Kyoto». De meme, il affirme qu’il soutiendra «toutes les initiatives de la Commission Europeenne» en matiere d’environnement.
Le batiment, «enjeu majeur».
Le chef de l’Etat veut «400.000 renovations par an» dans le bati ancien, avec une priorite donnee aux HLM. «Avant 2012, tous les batiments nouveaux seront construits a la norme basse consommation d’energie, et avant 2020, tous les batiments nouveaux seront construits de maniere a avoir un bilan en energie positive», promet le chef de l’Etat, qui explique que cet «investissement» permettra de creer «100.000 emplois dans le batiment et 40.000 dans le secteur de l’energie», avec a la cle «une baisse de 40% de la facture energetique des menages» d’ici 2020.
Du bio dans les cantines.
En matiere d’alimentation et de sante, Nicolas Sarkozy souhaite «un repas issu de l’agriculture biologique servi par semaine dans les cantines scolaires». Il veut egalement «multiplier par cinq les credits consacres a la veille environnementale» sanitaire, et demande a Michel Barnier, ministre de l’Agriculture, de «reduire de 50% l’usage de pesticides dont la dangerosite est connue» d’ici 2010.
En complement :
Reactions : "Des mesures a la hauteur des attentes"
Qu’est-ce que la taxe carbone ?
Sarkozy contre les ampoules a incandescence
Portrait : Jean-Louis Borloo, de la renovation urbaine au sauvetage de la planete
Focus : Tous les acteurs du Grenelle
Infographie : L'ecologie a la maison
Immobilier : des travaux ecolos pour reduire vos charges
Notre dossier special environnement

http://www.lefigaro.fr/politique/200710 ... rkozy.html
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9- Des mesures "a la hauteur des attentes", Le Figaro avec AFP, 25/10/07
S.L.

Les reactions sont globalement positives a l’issue du discours-programme de Nicolas Sarkozy en matiere d’environnement.
Nicolas Hulot : «18 sur 20».
Figure de l’ecologie francaise, Nicolas Hulot a donne un «18 sur 20» au gouvernement. Pour lui, «franchement on est entre dans l'ere de l'ecologie. On est passe a l'action. On est confiant, heureux. On donne un prix au carbone qui va permettre des changements de comportement. C'est tres important». «Ce qui est important c'est qu'on donne un signal», a-t-il encore note.
Le PS globalement satisfait.
Le groupe socialiste a l'Assemblee nationale a salue, par la voix de son charge du developpement durable, Philippe Martin, des «annonces sont a la hauteur des attentes nees de la phase de concertation». Le depute a par ailleurs, note «la mobilisation que Jean-Louis Borloo a reussi a faire dans cette affaire et qui s'est traduite par une reussite». Petit bemol, cependant : «A ce stade, nous continuons de nous avancer dans une direction qui convient, meme si au fond j'ai le sentiment qu'on est passe aujourd'hui du Grenelle au Noel de l'environnement, puisque tout le monde trouve a peu pres les cadeaux qu'il voulait au pied du sapin», a nuance Philippe Martin.
Jean Jouzel, (GIEC) : «assurer un suivi».
Jean Jouzel, membre du bureau executif du panel de scientifiques sur le climat (Giec), qui a obtenu avec Al Gore le Prix Nobel de la Paix cette annee, estime que les mesures de Nicolas Sarkozy «correspond a ce qu'on a propose globalement mais ce qui est important, c'est qu'on puisse en assurer un suivi. Maintenant, c'est la mise en route et l'action qui compte», ajoute-t-il.
Bernard Accoyer (UMP) : «un discours historique».
Pour le president de l’Assemblee Nationale, Nicolas Sarkozy a prononce «un discours tres important, un discours historique, qui appelle a une veritable prise de conscience des enjeux environnementaux et a des changements profonds de notre facon de vivre, de produire, de consommer».
Jean Christophe Le Duigou (CGT) : «trouver les financements».
«On est satisfait des ambitions affichees, il faut maintenant trouver les financements pour toutes ces operations», a nuance le secretaire confederal de la CGT. «J'ai un desaccord avec le president : il ne faut pas octroyer de nouvelles exonerations sociales aux entreprises sous pretexte de leur permettre de supporter les prelevements ecologiques», a-t-il critique.
Laurence Parisot (Medef) : «Plutot une bonne impression».
«On a trouve plutot de bons equilibres entre la necessite d'integrer les interets ecologiques, tout en respectant les interets economiques», s’est felicitee la patronne des patrons, qui juge toutefois que «dans le detail, il y a des elements qui peuvent inquieter certaines entreprises».
Noel Mamere (Verts) : «enfumage».
Bemol dans ce concert de satisfecits, la reaction des Verts. Pour Noel Mamere, depute-maire de Begles, «Nicolas Sarkozy montre son vrai visage, celui de la duplicite». Pour l’elu, le Grenelle n’a ete qu’une «operation de diversion et d'enfumage». Et Mamere d’estimer que «Nicolas Sarkozy renvoie en touche en proposant une fiscalite ecologique reglee par l'Union europeenne, une maniere de se delester de ses responsabilites».

http://www.lefigaro.fr/politique/200710 ... entes.html
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10- Taxe-carbone, OGM, pesticides…Sarkozy s'engage sur les decisions du Grenelle de l'environnement, Le Nouvel Observateur, 25/10/07

Le president a rendu ses arbitrages. Il demande notamment un plan, d'ici un an, pour reduire de 50% l'usage des pesticides dangereux, souhaite "que la culture commerciale des OGM soit suspendue" et s'engage a etudier la creation d'une taxe "climat-energie".
A l'issue du grenelle de l'environnement, le president de la Republique Nicolas Sarkozy a evoque jeudi 25 octobre la creation d'une taxe carbone et defendu le principe de precaution, au nom d'une necessaire "revolution" verte.
"Je veux que le Grenelle soit l'acte fondateur d'une nouvelle politique, d'un new deal ecologique en France, en Europe, dans le monde", a lance le chef de l'Etat aux participants du Grenelle, reunis a l'Elysee apres 48 heures de debat sans precedent.
"Vos propositions, je les fais miennes, je les porterai et je les mettrai en œuvre", a-t-il assure.
La question des pesticides
Sur les sujets les plus controverses du Grenelle, les pesticides et la taxe carbone, le president s'est engage a aller plus loin que les compromis trouves depuis 48 heures, qui laissaient parfois les ecologistes sur leur faim.
Ainsi, il "demande au ministre de l'Agriculture Michel Barnier de proposer avant un an, un plan pour reduire de 50% l'usage des pesticides, dont la dangerosite est connue, si possible dans les dix ans qui viennent".
Le chef de l'Etat a promis, pour atteindre cet objectif, "d'accelerer la mise au point de substances de substitution", jugeant "urgent de renforcer la recherche publique". "On ne peut etre, en permanence, dans les seules mains des firmes phytosanitaires" a-t-il dit.
Jeudi matin, la table-ronde du Grenelle de l'environnement sur l'agriculture avait decide de reduire de moitie l'usage des pesticides, mais sans calendrier.
Suspension de la culture commerciale des OGM
Le chef de l'Etat a defendu le "principe de precaution", conteste par les travaux de la Commission Attali sur la croissance, expliquant qu'il devait "etre interprete comme un principe de responsabilite" notamment pour les auteurs de pollutions.
Sur les OGM, il a souhaite "que la culture commerciale des OGM soit suspendue. Ceci en attendant les conclusions d'une expertise a conduire par une instance qui sera creee avant la fin de l'annee".
Repondant a une demande insistante des ecologistes, au premier chef Nicolas Hulot, M. Sarkozy s'est engage a etudier "la creation d'une taxe 'climat-energie' (la taxe carbone, ndlr) en contrepartie d'un allegement de la taxation du travail", dans le cadre d'une remise a plat de la fiscalite en France envisagee au printemps 2008.
L'eco-pastille est retenue
Le chef de l'Etat a en outre appele a "etudier" au niveau europeen, "dans les six mois", "la possibilite de taxer les produits importes de pays qui ne respectent pas le protocole de Kyoto", interpellant le president de la Commission europeenne present dans la salle, Jose Manuel Barroso.
Sur les transports, l'idee de l'eco-pastille sur les voitures neuves est retenue. Son produit doit "permettre de financer le retrait des vieilles voitures polluantes grace a une prime a la casse progressive et durable, pour aider au rachat d'un vehicule propre".
En complement :
Heure par heure Les principaux points de son intervention
Les reactions sur les arbitrages de Sarkozy
Commentaire "Sarko, nouvel ecolo ?", par Marie Vaton (Nouvel Obs)
Le Grenelle en France Les journalistes europeens au courant
Les principales mesures decidees par le Grenelle
Edition speciale Autour du Grenelle de l'environnement

NouvelObs
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11- Le Grenelle vu d'Europe, Le Nouvel Observateur, 25/10/07
Propos recueillis par Sarah Halifa-Legrand

Nouvelobs.com a voulu savoir ce que la presse europeenne pensait de notre Grenelle de l’environnement. Le resultat des courses est plutot surprenant : nos voisins n’ont, pour la grande majorite, meme pas entendu parler de notre table ronde. Une "revolution" comme l’a qualifiee aujourd’hui Nicolas Sarkozy qui ne semble faire aucune vague en dehors de nos frontieres… Meme la venue d’Al Gore n’a pas donne plus de visibilite au Grenelle puisqu’elle passe inapercue chez nos confreres, qui rappellent que le prix Nobel de la paix 2007 s’arrete, certes, a Paris, mais dans le cadre d’une tournee europeenne…
"Nous ne sommes pas au courant de cette table ronde car il semble s’agir d’un evenement uniquement franco-francais qui n’aura des implications qu’en France, resume le journaliste Antonio Cianciullo du quotidien italien La Repubblica. De plus, si cette table ronde est quelque chose de nouveau pour les Francais, elle ne l’est pas pour nous : nous avons ainsi organise une conference sur le climat il y a deux semaines en Italie pour adapter nos politiques et comportements aux changements climatiques. Les medias francais ont-ils parle de notre conference ?"
"J’en ai vaguement entendu parler, avoue le journaliste Hulrich Kulke du quotidien allemand Die Welt. Notamment de la taxe carbone. Une table ronde n’est jamais une mauvaise idee, mais la grande question c’est aussi combien tout cela va couter. En Allemagne, on a des conferences, des symposiums, des debats tous les jours sur les questions environnementales. On pourrait publier des quotidiens entiers rien qu’avec les informations que l’on recueille chaque jour sur ces questions. L’Allemagne est en pole position sur l’environnement et elle est d’ailleurs critiquee pour son cote donneuse de lecons au reste du monde. Pour votre Grenelle, je pense qu’il s’agit encore d’une strategie de la part de Nicolas Sarkozy pour se rendre populaire. Al Gore y est invite ? J’espere que votre gouvernement a les moyens de payer sa conference qui n’est surement pas donnee…"
A l’Expressen, journal suedois, le journaliste Leif Ohlsson est totalement deconcerte : "Je n’ai absolument pas entendu parler de cette table ronde organisee en France. Vous savez, en Suede, cela fait longtemps deja que nous nous interessons a tout ce qui a trait au climat. Tant mieux si en France vous commencez a vous sentir egalement concernes."
"Un Grenelle de l’environnement ? De quoi s’agit-il ? J’imagine que je devrais etre au courantmais je ne le suis pas, s’excuse Lewis Smith, journaliste specialise dans les questions environnementales au quotidien britannique The Times. Nous avons, nous aussi, des series de conferences sur les questions environnementales en Angleterre. Chaque pays a sa maniere de discuter du probleme, vous, vous choisissez la table ronde. Mais l’essentiel reste, quelle que soit la facon dont on en debat, que ces discussions soient suivies d’effets. Et pour le moment, ce n’est pas gagne. On verra si vous y parvenez en France."
"Je suis au courant, je sais que vous avez organise cette grande conference en France. Le sujet a d’ailleurs ete suivi par notre correspondant a Paris, rapporte enfin Rafael Mendez, journaliste au quotidien espagnol El Pais. Mais vous savez, nous aussi nous avons des conferences sur les questions environnementales, certes peut-etre plus petites que votre table ronde. Aujourd’hui meme, le gouvernement et les communautes autonomes sont d’ailleurs en pleine reunion sur le sujet : ils discutent de la strategie a adopter pour parvenir a proteger l’environnement sans entraver le developpement economique."

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualit ... urope.html
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12- Grenelle : Sarkozy repeint la France en vert, Liberation, 25/10/07
Francois Vignal

Apres trois mois de preparation et deux jours de tables rondes parfois tendues, le Grenelle a accouche. Et Nicolas Sarkozy, aux cotes d’Al Gore, promet un «new deal ecologique», allant jusqu'a annoncer une «revolution».
Tout sourire le president. Quand l’Americain Al Gore, chantre de la lutte ecologique mondiale et recent prix Nobel de la Paix, vante le Grenelle de l’environnement, rendant un hommage appuye au president francais, «grand ami des habitants de cette planete», Nicolas Sarkozy apprecie, forcement. Chirac avait alerte sur «la maison» qui «brule». Sarkozy se pose en pompier.
Apres deux journees marathon autour de quatre tables rondes au ministere de l’Ecologie de Jean-Louis Borloo, le president francais a pu annoncer des mesures – plus ou moins precises – lors de la ceremonie de cloture, a l’Elysee, devant 800 invites. Parlant de «New deal ecologique» et de «revolution», Nicolas Sarkozy s’est engage a etudier «la creation d’une taxe «climat energie» (taxe carbone ndlr) en contrepartie d’un allegement de la taxation du travail». Les discussions s’etaient pourtant crispees hier a ce sujet.
Toujours au chapitre des taxes, le president a propose au president de la Commission europeenne, Jose Manuel Barroso, present a l’Elysee, que dans les six mois «soit debattue au sein de la Commission europeenne» «la possibilite de taxer les produits importes de pays qui ne respectent pas le Protocole de Kyoto».
Sur les pesticides, autre sujet de controverse, Nicolas Sarkozy «demande au ministre de l’Agriculture Michel Barnier de proposer avant un an un plan pour reduire de 50% l’usage des pesticides, dont la dangerosite est connue, si possible dans les dix ans qui viennent». Cette question avait ete sujet de rebondissement ce matin quand la FNSEA avait souhaite revenir sur une decision arretee depuis une heure. Mais comme a l’accoutume depuis le debut de son mandat, Nicolas Sarkozy s’est reserve les annonces, tranchant, en dernier ressort, les differends.
Les associations et ONG ont globalement bien accueilli le discours, tout en restant vigilantes. Nicolas Hulot distribue meme des fleurs a tout le monde. A Sarkozy : «Sur ce qui a ete acte, on est franchement dans les 18/20». Et a lui-meme : «Cet exercice aurait ete impossible sans le Pacte ecologique».
Cette grande messe de l’environnement a donc donne un coup de vert a l’Etat, jusque dans les details – traiteur bio au ministere de l’Ecologie, discours imprime en papier recycle. Reste a depasser la forme et les bonnes intentions. «Ce que j’ai dit ce soir, nous le ferons» a lance Nicolas Sarkozy en conclusion. Chiche !
A lire aussi, le blog «Grenelle in et off»
Sur le meme sujet :
Memo : Les mesures et les propositions du Grenelle
Audio : Le debat Joffrin-Beytout: «Grenelle, vraie prise de conscience ecolo?»
Grenelle: Nicolas Sarkozy met a l'etude une taxe «climat-energie»
Grenelle: Sarkozy va annoncer l'instauration de la taxe carbone
Grenelle: la taxe carbone étouffe l’enthousiasme de la matinée
Grenelle : embrouille sur les pesticides

http://www.liberation.fr/actualite/econ ... 389.FR.php
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13- Nicolas Sarkozy veut lancer un "New Deal" en faveur de l'ecologie, Le Monde avec AFP, Reuters et AP, 25/10/07

Le president francais Nicolas Sarkozy a appele a une "revolution" ecologique en lancant un grand nombre de chantiers novateurs en matiere de politique publique et de fiscalite, defendant notamment le principe d'une "taxe carbone". Lors d'un discours prononce jeudi 25 octobre au Palais de l'Elysee devant les principaux ministres, les parties prenantes au Grenelle de l'environnement, le president de la Commission europeenne Jose Manuel Barroso, ainsi que Albert Gore et la Kenyane Wangari Maathai, Prix Nobel 2007 et 2004, le chef de l'Etat a souhaite "endosser" les conclusions du Grenelle de l'environnement au nom d'une necessaire "revolution" verte.
Nicolas Sarkozy a demande a la Commission europeenne d'etudier une taxe sur les produits importes de pays qui ne respectent pas le protocole de Kyoto sur la lutte contre le rechauffement climatique. Il a egalement demande la creation d'une TVA a taux reduit sur tous les produits ecologiques qui respectent le climat et la biodiversite. Le president s'est engage a etudier "la creation d'une 'taxe climat-energie' en contrepartie d'un allegement de la taxation du travail", dans le cadre d'une remise a plat de la fiscalite en France.
50 % de pesticides en moins d'ici 10 ans, "si possible"
Le president de la Republique a demande au ministre de l'agriculture, Michel Barnier, "de proposer avant un an, un plan pour reduire de 50 % l'usage des pesticides, dont la dangerosite est connue, si possible dans les dix ans qui viennent". Le chef de l'Etat a promis, pour atteindre cet objectif, "d'accelerer la mise au point de substances de substitution" et juge "urgent de renforcer la recherche publique". Jeudi matin, la table ronde du Grenelle de l'environnement sur l'agriculture avait decide de reduire de moitie l'usage des phytosanitaires, sans calendrier. "Il est temps de reconsiderer le systeme", a estime M. Sarkozy, pour qui cependant "ce n'est pas aux agriculteurs d'etre seuls responsables". "Ceux qui recommandent et vendent ces produits doivent aussi rendre des comptes", a-t-il prevenu.
Le chef de l'Etat a defendu le "principe de precaution (...) qui doit etre interprete comme un principe de responsabilite" notamment pour les auteurs de pollutions. "Le principe de precaution n'est pas un interdit mais un principe de vigilance et de transparence (...) qui doit etre interprete comme un principe de responsabilite", a-t-il declare. Ce principe, a-t-il poursuivi, doit s'appliquer a "celui qui pollue", qui "doit etre comptable de ses actes, meme des annees plus tard".
Pas de nouveaux sites nucleaires
M. Sarkozy a declare qu'il ne renoncerait pas a l'energie nucleaire, mais il a laisse entendre qu'il gelerait le nombre de sites. Cela ne remet pas en cause la construction du futur reacteur EPR, qui doit etre entrepris sur le site deja existant de Flamanville, dans la Manche."Meme si je ne veux pas creer de nouveaux sites nucleaires, je sais que nous ne devons pas renoncer a cette energie", a dit le president de la Republique. Il a fait valoir qu'il serait "illusoire de relever le defi du climat sans le nucleaire, sauf a renoncer a la croissance".
Il a annonce un programme de recherche dote d'un milliard d'euros sur quatre ans "pour les energies et les moteurs du futur, la biodiversite et la sante environnementale"."La ou nous depensons un euro pour la recherche nucleaire, nous depenserons egalement un euro pour la recherche sur les technologies propres et sur la prevention des atteintes a l'environnement", a annonce M. Sarkozy. Il a prone un programme d'investissements au profit de la protection de l'environnement, annoncant notamment la construction de deux mille kilometres de lignes nouvelles de TGV d'ici a 2020.
Gel des cultures OGM
Le president suspend par ailleurs la culture commerciale des OGM "en attendant les conclusions d'une expertise a conduire par une nouvelle instance, qui sera creee" d'ici a la fin de l'annee. Il s'est adresse au president de la Commission europeenne pour lui confirmer que la directive de Bruxelles sur les organismes genetiquement modifies sera bien transposee par le Parlement francais.
M. Sarkozy a promis un "droit a la transparence totale" de l'information environnementale, "y compris sur le nucleaire". "Toutes les donnees sans exception seront desormais communicables, y compris sur le nucleaire et les OGM", a-t-il explique."Les seules limites seront le secret de la vie privee (...), la securite nationale et les secrets industriels", a-t-il precise.
Renovation des "800 000 HLM degrades"
Autre mesure significative, la creation d'une "ecopastille" sur les "vehicules neufs les plus polluants" permettra de financer progressivement le renouvellement du parc automobile, a indique le president. La "taxe ecologique annuelle sur les vehicules neufs les plus polluants" doit "permettre de financer le retrait des vieilles voitures polluantes grace a une prime a la casse progressive et durable, pour aider au rachat d'un vehicule propre", a-t-il declare.
Concernant le batiment, le chef de l'Etat souhaite que toutes les constructions neuves obeissent "aux normes de basse consommation" d'ici a 2012, et qu'en 2020, toute nouvelle construction soit a "energie positive", c'est-a-dire qu'elle produise plus d'energie qu'elle n'en consomme. Pour les logements anciens, M. Sarkozy souhaite un plan de renovation de quatre cent mille logements par an, en commencant "par les huit cent mille logements HLM degrades".
Albert Gore souhaite "Un Grenelle mondial"
Le chef de l'Etat a evoque "la revolution a laquelle nous invite ce Grenelle de l'environnement", revolution "dans notre maniere de penser, de decider". Dans le discours prononce avant celui de M. Sarkozy, Albert Gore, Prix Nobel de la paix pour son combat en faveur de la lutte contre le rechauffement climatique, a appele de ces vœux "un Grenelle mondial". Rappelant que l'environnement constitue une "urgence planetaire" et soulignant qu'au rythme actuel, "la banquise au Pole Nord peut disparaitre d'ici vingt-deux ans", l'ex vice-president americain a souligne qu'il fallait "agir ensemble".
En complement :
Les faits

http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0 ... 550,0.html
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14- Accord sans calendrier sur une reduction de moitie de l'utilisation des pesticides, Le Monde avec AFP et Reuters, 25/10/07

Les participants au Grenelle de l'environnement se sont engages, jeudi 25 octobre, a reduire de 50 % l'usage des pesticides dans l'agriculture francaise, mais sans fixer de date pour cet objectif. Alors que les ONG avaient, dans un premier temps, evoque une echeance de dix ans pour parvenir a un tel objectif, le releve officiel de conclusions de la table-ronde ne fixe pas de calendrier et indique que la diminution sera conditionnee a la mise en place de "methodes alternatives".
Une premiere annonce, faite par Francois Veillerette, du Mouvement pour le droit et le respect des generations futures, mentionnant une echeance de dix ans, avait rejoui les associations de defense de l'environnement parties prenantes dans ce dossier. Daniel Richard, president du WWF France, s'etait meme felicite de "l'ambiance de rapprochement entre agriculteurs et ecologistes". Mais, entretemps, la FNSEA, le principal syndicat agricole, est remontee au creneau en seance, jugeant l'annonce de cette mesure, souhaitee selon les sondages par 80 % des Francais,"prematuree". Jean-Michel Lemetayer, le patron de la FNSEA, avait prevenu qu'il n'accepterait "pas n'importe quoi" en la matiere.
Gel des cultures OGM jusqu'au vote d'une loi en janvier
L'autre dossier majeur de la matinee, la "ligne rouge", selon Yannick Jadot de Greenpeace, portait sur le sort des OGM. Le ministre de l'ecologie, Jean-Louis Borloo, a tranche en faveur du gel de l'utilisation du mais Monsanto 810, en attendant une loi sur les organismes transgeniques, prevue pour le mois de janvier. "De toute facon, la loi va etre votee avant les prochains semis, donc la question ne se pose pas", a declare Jean-Louis Borloo a la presse a la sortie de la table-ronde. La loi sur les OGM mettra en place une haute autorite independante. Elle devra prevoir les principes de responsabilite, de transparence, de precaution, d'assurance et de coexistence, a ajoute le ministre.
Par ailleurs, le Grenelle a enterine le fort developpement du "bio" dans l'agriculture francaise, dont la part devra passer a 6 % de la surface cultivee en 2012 et 20 % en 2020, contre 2 % actuellement. Le bio doit aussi beneficier d'un objectif de 20 % des commandes publiques pour la restauration collective. Les modalites seront precisees dans la loi, les maires devant garder la competence.
Enfin, les defenseurs de la nature ont ete entendus avec la creation d'une "trame verte" sur le territoire francais, outre-mer compris, reliant les espaces naturels afin de faciliter la circulation des especes sauvages, vegetales et animales."C'est un progres formidable, le vivant est pris en compte", s'est rejoui Allain Bougrain-Dubourg, president de la Ligue de protection des oiseaux.

http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0 ... 550,0.html
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15- La fin des autoroutes rouvre la voie au chemin de fer, Le Monde, 25/10/07
Herve Kempf

Une des mesures les plus spectaculaires issues de la table ronde de mercredi 24octobre est l'annonce de l'arret du developpement du programme autoroutier. Jean-Louis Borloo a ete clair : "Pendant trente ans, on a fait beaucoup de routier et d'autoroutier, a-t-il indique au Monde. C'est fini : on n'augmentera plus la capacite routiere. Notre strategie est de developper le ferroviaire et le fluvial."
Le texte adopte lors du Grenelle affirme que "la route et l'avion deviennent des solutions de dernier recours", precisant que "la capacite routiere du pays ne doit plus augmenter, sauf pour eliminer des points de congestion ou des problemes de securite." Le ministre a aussi indique qu'il n'y aurait pas de nouveaux aeroports.
C'est un succes inespere pour les associations d'environnement, qui demandaient l'arret du programme de quelque 2 500 km de nouvelles autoroutes actuellement prevu. Reste a voir si le terme de "points de congestion" ne permettra pas de maintenir des projets de "contournements" tres contestes, comme a Toulouse, Strasbourg et Bordeaux.
Reevaluation des projets engages
La secretaire d'Etat a l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a precise la methode : "Un CIAT [Comite interministeriel d'amenagement du territoire] aura lieu cet hiver, et definira un nouveau schema d'infrastructures pour mars 2008." Les projets deja engages seront reevalues en fonction de leur impact environnemental et des emissions de gaz carbonique qu'ils pourraient generer.
Abandonnant les autoroutes, le gouvernement prevoit de developper une deuxieme voie de ferroutage entre le nord et le sud de la France (une premiere est entree en service en septembre entre le Luxembourg et Perpignan). Il entend aussi creer des lignes a grande vitesse (TGV) : 2 000 km pour une mise en fonctionnement en 2020, puis 2 500 km supplementaires pour 2030.
Mais ce projet est dispute par les associations d'environnement, qui soulignent que les TGV posent un probleme en termes de biodiversite – par l'effet de coupure des paysages – et ne modifient pas forcement les modes de transport : "Attention aux gares dans les champs de betteraves dans lesquelles on doit venir de loin en voiture", dit Michel Dubromel, de France nature environnement, qui poursuit : "Avant de realiser de nouvelles lignes, il faut maintenir en bon etat le reseau actuel." Or celui-ci est tres mal entretenu et se degrade, comme l'a constate un audit approfondi de l'Ecole polytechnique de Lausanne (Le Monde du 21 septembre 2005).
Le texte du Grenelle prevoit "une mise a niveau prealable et necessaire du reseau existant". Les budgets etant limites, il faudra sans doute arbitrer entre la maintenance et de nouveaux TGV. Une nouvelle bataille s'annonce.

http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0 ... 885,0.html
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16- Son. Les ecologistes "etonnes et satisfaits" par la decision de reduire les pesticides, Le Monde, 25/10/07
Propos recueillis par Matthieu Auzanneau

Nadine Lauverjat, du Mouvement pour les droits et le respect des generations futures, salue l'annonce d'une division par deux de l'epandage de pesticides, malgre l'absence de calendrier de mise en oeuvre. Elle souligne les graves impacts de ces produits chimiques sur la sante des agriculteurs.
A ecouter a :

http://abonnes.lemonde.fr/web/son/0,54- ... 998,0.html
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17- Son. Le PS "attend de voir la mise en oeuvre" du Grenelle de l'environnement, Le Monde, 25/10/07
Propos recueillis par Luc Vinogradoff

Beatrice Marre, secretaire nationale PS, chargee de l'environnement, reconnait que, parmi les pistes explorees lors du Grenelle de l'environnement, il y a des "avancees". Mais elle s'interroge essentiellement sur leur mise en œuvre, notamment financiere, qui risquerait d'incomber aux collectivites locales.
A ecouter a :

http://abonnes.lemonde.fr/web/son/0,54- ... 550,0.html
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18- Son. Yves Cochet : "Certaines annonces sont interessantes, d'autres ambigues", Le Monde, 25/10/07

Yves Cochet reconnait que plusieurs annonces issues du Grenelle de l'environnement, notamment celles concernant l'economie d'energie et la suspension des programmes routiers et aeroportuaires, vont dans le bon sens. Il souligne toutefois que des ambiguites subsistent sur l'interdiction des OGM ou l'instauration de la "taxe carbone". "On sent bien qu'il y a une hesitation", note-t-il.
Le risque d'une "fuite en avant technologique"
"Ce n'est qu'un debut"
A ecouter a :

http://abonnes.lemonde.fr/web/panorama/ ... 550,0.html
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19- Radiozapping : Un Grenelle, et apres ?, Le Monde, 25/10/07

Auditeurs, politiques, philosophe, beaucoup demandent deja a aller plus loin sur l'environnement. Ce matin, on a aussi entendu Claude Allegre rendant sa carte du PS, sur Europe 1, et Fadela Amara chahutee en banlieue, sur RTL.
Sources : Europe 1 ; RTL ; RCF ; France inter ; RMC.
Le Radiozapping, chaque jour a midi, tout ce qu'il ne fallait pas rater des matinales radio.
A ecouter a :

http://abonnes.lemonde.fr/web/panorama/ ... 899,0.html
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par Christophe » 26/10/07, 14:51


20- Environnement : le defi a lui-meme du gouvernement, Les Echos, Analyses, 25/10/07
Anne Bauer

Le president de la Republique, Nicolas Sarkozy, presente aujourd'hui ses principaux arbitrages a l'issue du Grenelle de l'environnement. Les attentes sont tres fortes. Les solutions tres compliquees. Pour lutter contre les changements climatiques et « decarboniser » notre economie, tous les secteurs sont concernes : energie, habitat, transports, urbanisme, fiscalite, recherche, agriculture...
Pour mieux preserver la biodiversite, il faut resoudre des conflits sur l'usage des sols de plus en plus complexes, revoir les pratiques agricoles sans pour autant perdre notre competitivite, mieux preserver l'eau. S'ajoutent des questions epineuses sur la reduction des risques, les enjeux de sante et de pollution, l'independance de l'expertise...
Au moins, le Grenelle de l'environnement aura eu un merite. Ces quatre mois de discussions ont permis de prendre une photo precise des attentes des uns et des autres.
Il a oblige les representants des entreprises, collectivites locales, associations, syndicats, a affiner leurs positions, a construire davantage leurs argumentaires et a se parler. Greenpeace a explique son point de vue a la FNSEA. Les ONG ont amorce un dialogue avec les syndicats, soupconnes jusqu'alors d'etre des « productivistes » bornes et se sont meme decouvert des points communs, comme la defense des transports publics et du fret.
Evidemment, il en faudrait davantage pour construire des consensus, meme si certains sujets, comme la necessaire amelioration des performances energetiques de l'habitat ou le reequilibrage des infrastructures de transports en faveur du train aux depens de la route, font plus ou moins l'unanimite. Pour le reste, les conflits restent toujours aussi violents, notamment sur l'agriculture, la voiture, l'energie. Au moins, chacun sait ce que l'autre pense et pourquoi. Un certain respect est ne. Avec un grand gagnant : les associations environnementales, dont l'expertise, nouee avec les scientifiques, en a surpris plus d'un. Autre avancee, un langage commun, le langage anti-CO2, est en train de se construire. On assiste en quelque sorte a un decloisonnement de l'ecologie.
Ce Grenelle a aussi confirme l'interet des Francais pour ces sujets. Comme toujours, entre les declarations affichees et l'aptitude a changer d'habitudes, ils ne montrent pas une grande coherence. Disons que chacun veut bien faire un ou deux efforts mais pas trop : d'accord pour mieux trier, d'accord pour isoler sa toiture, pas d'accord pour reduire sa vitesse sur l'autoroute. Tous les observateurs notent toutefois qu'il y a un veritable tournant, un saut de generation.
Enfin, le Grenelle de l'environnement, c'est aussi « une opportunite unique », comme le declare le patron du WWF France, Daniel Richard. En organisant cet immense brainstorming, le gouvernement s'oblige a sortir de la politique des petits pas pour chercher des issues plus ambitieuses et des perspectives de plus long terme. Il s'est pose un defi a lui-meme. Nicolas Sarkozy engage sa credibilite, l'un de ses mots favoris. Il faudra passer de mesures au coup par coup a de veritables programmes.
Comment mesurer l'issue de cette reunion ? Deux obstacles majeurs se dressent contre l'avenement d'une veritable revolution ecologique. Nicolas Hulot denonce « la puissance incroyable des lobbies », mais encore faut-il rappeler que la voiture propre n'existe pas encore, ni un chauffage a zero emission, pas plus qu'un ble capable de produire 75 quintaux par hectare sans engrais et sans pesticides. La verite, c'est qu'il faut « interdire » et « inciter » pour avancer. Tout ne peut pas reposer sur des accords volontaires. Il faut des signaux de prix clairs. D'ou la necessite de rouvrir le chapitre de l'ecofiscalite. Pour encourager une croissance plus verte, il faut moduler la TVA pour taxer les produits en fonction de leur contenu en carbone, aider les particuliers a isoler et renover leurs systemes de chauffage, favoriser par des tarifs d'achat avantageux les nouvelles technologies vertueuses, renover completement le reseau de fret ferroviaire, construire davantage de tramways, interdire les lotissements loin des centres-villes et donc reduire la part de la maison individuelle... Bref, il faut de l'autorite et de l'argent, pour des actions qui apportent un benefice commun de long terme, mais pas de benefice individuel immediat.
Prenons l'exemple du dossier le plus urgent et le plus consensuel : la renovation du bati. Ce qui passe, selon le document de negociations, par un programme de renovation des batiments de l'Etat, une mise aux normes acceleree du parc HLM grace a des financements bonifies, une « incitation financiere puissante » pour les logements et les bureaux, avec des normes obligatoires d'ici a cinq ans, une recherche massive, la formation d'au moins 80.000 artisans. Combien ca coute ? A Bercy, les experts s'arrachent les cheveux, sachant que les credits d'impot deja consentis (sur les equipements d'isolation ou les chaudieres performantes) sont deja couteux, et que, en outre, le gouvernement a grille ses reserves avec la mesure de deduction des interets d'emprunt pour l'achat d'un logement. Certes, les associations environnementales soulignent que les economies d'energie de demain rembourseront les investissements d'aujourd'hui. Mais combien de menages sont-ils prets a consacrer un effort financier important immediat, qui ne sera rembourse qu'a l'issue de dix ou quinze ans ?
Outre l'obstacle financier, evident, le Grenelle de l'environnement va devoir surmonter la mefiance des elus. Les deputes et senateurs, ecartes des discussions, ont deja montre les dents. Jean-Francois Cope a ete le premier a fustiger l'eventualite d'une baisse de vitesse sur les autoroutes. De meme que l'ancien president des Etats-Unis, Bill Clinton, n'avait pas pu signer en 1997 le protocole de Kyoto parce que son Congres ne l'aurait jamais ratifie, de meme les deputes se declarent aujourd'hui prets a faire barrage a toute mesure audacieuse. En contradiction d'ailleurs avec les elus locaux, qui, sur le terrain, font souvent preuve d'une volonte sans faille que ce soit en matiere d'energie renouvelable ou de transport propre.
Au moins, la France pourrait-elle se decider a rattraper son retard et a rejoindre le clan des pays du Nord, les plus imaginatifs en matiere de protection de l'environnement. Au final, l'enjeu est simple : dans la lutte pour la protection de la planete, ou veut etre la France ? Dans quelle position ? « En rugby, vous avez souhaite etre premiers, vous etes arrives quatriemes, ce qui n'est pas mal. La seule question qui compte pour la communaute internationale en matiere d'environnement, c'est : jusqu'ou voulez-vous mener la danse ? », a souligne le president de Greenpeace International, Geird Leipold. Rappelons que la France aura la presidence de l'Union europeenne au deuxieme semestre 2008, date a laquelle doivent se denouer des negociations majeures sur le futur du protocole de Kyoto, sur l'avenir energetique de l'Union europeenne et sur la revision de la politique agricole commune.
Anne Bauer est journaliste au service Enquete des « Echos ».

http://www.lesechos.fr/info/analyses/4640207.htm
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21- Maintenant, polluer, ca va couter cher !, Le Parisien, 26/10/07
Frederic Mouchon

Aux cotes d'Al Gore, Prix Nobel de la paix pour son action en faveur de la planete, Nicolas Sarkozy a cloture hier a l'Elysee les trois mois de debats sur le sujet. Un moment solennel ou la France s'est engagee a faire payer toutes les pollutions.
«La pollution est un cout pour la societe (...) une dette que nous leguons a nos enfants ». Dans son discours de douze pages, prononce hier a l'Elysee a l'issue des deux jours de negociations marathon du Grenelle de l'environnement, le president de la Republique n'a cesse de marteler le meme message : polluer coutera desormais beaucoup plus cher en France. « On ne peut plus vivre dans le gaspillage », a souligne le chef de l'Etat reprenant a son compte les propos d'Al Gore qui, quelques minutes plus tot, exhortait les dirigeants de la planete a « agir ensemble face a la pollution qui menace ».
Le Prix Nobel de la paix a salue l'initiative francaise, appelant meme a un « Grenelle mondial ». Nicolas Sarkozy a de son cote promis que la France peserait de tout son poids l'an prochain au niveau europeen pour revolutionner les comportements. Et appliquer, dans de nombreux domaines, le principe - aujourd'hui virtuel - du pollueur-payeur.
Les vieilles voitures polluantes a la casse.
Nicolas Sarkozy annonce une « taxe ecologique annuelle » sur les vehicules neufs les plus polluants. « Je souhaite que cette taxe puisse permettre de financer le retrait des vieilles voitures polluantes grace a une prime a la casse progressive et durable pour aider au rachat d'un vehicule propre », a detaille le chef de l'Etat.
Les camions etrangers payeront pour traverser la France.
« Il n'y a aucune raison pour que la France accueille tous les camions qui evitent les routes de nos voisins », explique Nicolas Sarkozy. Cette taxe sur les poids lourds servira au financement des transports collectifs.
Les produits polluants couteront plus cher.
« Lorsqu'un produit propre existe, il doit etre moins cher qu'un produit polluant », indique Nicolas Sarkozy qui propose la creation d'une TVA a taux reduit sur tous les produits ecologiques qui respectent le climat et la biodiversite. La France etudiera la creation d'une taxe carbone (s'appliquant a tous les produits en fonction de leur contenu en CO2), en contrepartie d'un allegement de la fiscalite sur le travail.
Le « made in France » moins cher que « le made in China ».
Reprenant l'idee soutenue par Jean-Louis Borloo de donner un prix ecologique aux produits dans les supermarches en fonction du carbone emis pour leur fabrication, Nicolas Sarkozy prone un surcout sur tout ce qui vient de loin. « Il n'est pas normal qu'un produit qui traverse le monde coute moins cher qu'un produit local parce que le prix de son transport et de sa production n'integre pas ses emissions de gaz a effet de serre », estime le president de la Republique.
Les pays ne respectant pas le protocole de Kyoto a l'amende.
S'adressant au president de la Commission europeenne, Nicolas Sarkozy propose que l'Europe etudie dans les six mois « la possibilite de taxer les produits importes de pays qui ne respectent pas le protocole de Kyoto. Nous avons impose des normes environnementales a nos producteurs. Il n'est pas normal que leurs concurrents puissent en etre totalement exemptes ».
Traque aux pollueurs.
La France ne fermera plus les yeux sur « celui qui pollue les rivieres pendant des annees » et demandera a « celui qui concoit et vend un produit chimique » d'etre « comptable de ses actes meme des annees plus tard si un drame survient ». Quand le president de la Republique prononce cette phrase, tout le monde a en tete la pollution industrielle des fleuves francais au pyralene, les pesticides, les nitrates. « Nous ferons sauter, avec l'Europe, les barrieres juridiques pour aller chercher les pollueurs la ou ils se trouvent », previent Nicolas Sarkozy. « Chiche » repondent en choeur les militants ecolos qui redoutent un « effet d'annonce ».

http://www.leparisien.fr/home/info/vivr ... =291336883
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22- Sarkozy s'engage a etudier la creation d'une taxe carbone, Metro avec AFP, 25/10/07

Le president Nicolas Sarkozy s'est engage jeudi a etudier "la creation d'une taxe +climat-energie+ en contrepartie d'un allegement de la taxation du travail", dans le cadre d'une remise a plat de la fiscalite en France.
"La fiscalite ecologique ne doit pas se resumer a une compilation de petites taxes", a estime M. Sarkozy. "Il faut une profonde revision de tous nos impots et taxes".
"L'objectif est de taxer plus les pollutions, notamment les energies fossiles, et de taxer moins le travail", a-t-il poursuivi en cloture du Grenelle de l'environnement, qui avait confie au chef de l'Etat le soin d'arbitrer sur le bien-fonde d'une telle taxe.
"Je m'engage a ce que la revision generale des prelevements obligatoires se penche sur la creation d'une taxe +climat-energie+ en contrepartie d'un allegement de la taxation du travail pour preserver le pouvoir d'achat et la competitivite", a-t-il affirme.
La "taxe carbone", consideree par les ecologistes comme un "test" du succes du Grenelle de l'environnement et sur laquelle les participants n'etaient pas parvenus a un consensus, vise a "donner un prix" a la pollution de l'atmosphere, en taxant les produits en fonction de leurs emissions en dioxyde de carbone (CO2), principal gaz a effet de serre.
Le chef de l'Etat a en outre appele a "etudier" au niveau europeen, "dans les six mois", "la possibilite de taxer les produits importes de pays qui ne respectent pas le protocole de Kyoto", interpellant le president de la Commission europeenne present dans la salle, Jose Manuel Barroso.
Et aussi :
- Jean-Marc Jancovici : "Il faut augmenter le prix de l'energie"

http://www.metrofrance.com/fr/article/a ... /index.xml
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23- En images. Grenelle de l'environnement : Sarkozy pour une taxe carbone, Metro/LCI, 25/10/07

Le chef de l'Etat s'est engage sur plusieurs mesures phares dont la creation d'une taxe carbone. Il etait entoure du prix Nobel de la paix, Al Gore, qui a salue le formidable coup d'accelerateur donne par la France.

http://metro.lci.fr/infos/sciences/0,,3 ... bone-.html
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24- En images. Grenelle de l'environnement : les grandes mesures, Metro/LCI, 25/10/07

Les conclusions presentees par le chef de l'Etat feront l'objet de mesures precises qui seront presentees au Parlement pour un vote a partir du debut de l'annee prochaine.
Egalement sur le sujet :
Video : Grenelle: les attentes d' "Alliance pour la. planete..
Video : Nicolas Hulot: "une vraie rupture"
Video : Ouverture du "Grenelle de l'environnement"
Video : Une entreprise belge distribue des velos a..
Video : Les automobilistes prets a se mettre au vert ?...

http://metro.lci.fr/infos/sciences/0,,3 ... ures-.html

En images avec l’AFP :

Grenelle de l'Environnement: gel sur les OGM, AFP, 25/10/07
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25- Un «new deal ecologique» pour Nicolas Sarkozy, 20 Minutes, 25/10/07
Sandrine Cochard

Reduction de 50% des pesticides, taxe carbone a l’etude, gel des OGM, principe de precaution… Nicolas Sarkozy veut faire de ce Grenelle un symbole. «Je veux que le Grenelle soit l'acte fondateur d'une nouvelle politique, d'un new deal ecologique en France, en Europe, dans le monde»,a-t-il declare.
«Vos propositions, je les ferai miennes»
«C’est bien a une revolution que nous invite ce Grenelle de l’environnement», a-t-il declare en introduction de son discours. Et d’ajouter, en s’adressant aux participants de la table ronde: «vos propositions, je les ferai miennes. Je les porterai et je les mettrai en oeuvre».
Le President a repris la plupart des points sur lesquels se sont mis d’accord les participants au Grenelle de l’environnement. Sur les transports, l'idee de l'eco-pastille sur les voitures neuves est retenue. Son produit doit «permettre de financer le retrait des vieilles voitures polluantes grace a une prime a la casse progressive et durable, pour aider au rachat d'un vehicule propre». L’idee d’une etiquette indiquant le «cout carbone» des produits de consommation a egalement ete reprise par Nicolas Sarkozy.
La taxe carbone remise a plus tard
Il n’a en revanche pas tranche sur la taxe carbone, sujet sur lequel il etait pourtant tres attendu. «Je suis contre des nouvelles taxes, a-t-il indique. Une fiscalite ecologique n’a de sens que s’il elle engendre de nouveaux comportements. C’est pourquoi je propose de taxer davantage les productions et taxer moins le travail.» Il s’est neanmoins engage a etudier «la creation d'une taxe climat-energie (la taxe carbone, ndlr) en contrepartie d'un allegement de la taxation du travail», dans le cadre d'une remise a plat de la fiscalite en France envisagee au printemps 2008.
Le chef de l'Etat a en outre appele a «etudier» au niveau europeen, «dans les six mois», «la possibilite de taxer les produits importes de pays qui ne respectent pas le protocole de Kyoto», interpellant le president de la Commission europeenne present dans la salle, Jose Manuel Barroso.
Pesticides et OGM
Autre sujet controverse renvoye a plus tard : les pesticides. Jeudi matin, la table-ronde du Grenelle avait decide de les reduire de moitie, mais sans calendrier. Une mesure creuse pour beaucoup d’ecologistes. Nicolas Sarkozy «demande au ministre de l'Agriculture Michel Barnier de proposer avant un an, un plan pour reduire de 50% l'usage des pesticides, dont la dangerosite est connue, si possible dans les dix ans qui viennent». Pour atteindre cet objectif, le chef de l'Etat a promis «d'accelerer la mise au point de substances de substitution», jugeant «urgent de renforcer la recherche publique».
Sur les OGM, le chef de l’Etat a souhaite «que la culture commerciale des OGM soit suspendue. Ceci en attendant les conclusions d'une expertise a conduire par une instance qui sera creee avant la fin de l'annee». Il a ainsi a defendu le «principe de precaution», conteste par les travaux de la Commission Attali sur la croissance, expliquant qu'il devait «etre interprete comme un principe de responsabilite» notamment pour les auteurs de pollutions.
Enfin, il a annonce un programme de recherche dote d'un milliard d'euros sur quatre ans «pour les energies et les moteurs du futur, la biodiversite et la sante environnementale».
Sur le meme sujet :
Mesures : Les premieres percees du Grenelle de l'environnement
Mercredi : Grenelle: Sarkozy tranchera sur la taxe carbone
Comment ca marche? : Deux jours de negociations, mode d'emploi
Jean-Louis Borloo : «Un laboratoire pour la planete entiere»
Animation : L'ecologie dans les transports
Jeudi : Grenelle de l'environnement: Sarkozy s'engage a etudier «la creation d'une taxe climat-energie

http://www.20minutes.fr/article/190455/ ... arkozy.php
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26- Satisfaction prudente apres le discours de Sarkozy, 20 Minutes avec AFP, 25/10/07

Au moins, Nicolas Sarkozy n’a pas decu sur un sujet ou il n’etait pas vraiment attendu. Les reactions apres son discours de cloture du grenelle de l’Environnement sont plutot bienveillantes. Ce discours «correspond a ce qu'on a propose globalement mais ce qui est important c'est qu'on puisse en assurer un suivi», a explique Jean Jouzel, membre du bureau executif du panel de scientifiques sur le climat, le GIEC, couronne vendredi par le Prix Nobel de la Paix, qui a preside le groupe de travail sur le climat au sein du Grenelle de l'environnement. «Maintenant, c'est la mise en route et l'action qui compte».
«Un discours historique»
Pour Hubert Reeves, astrophysicien, defenseur de la cause environnementale et president de la ligue Roc pour la preservation de la faune sauvage, le chef de l'Etat «a pris des positions exemplaires». «Nous avons de quoi etre contents.»
Plus dithyrambique,evidemment, Bernard Accoyer, president de l’Assemblee nationale: «Le president a prononce un discours tres important, un discours historique, qui appelle a une veritable prise de conscience des enjeux environnementaux et a des changements profonds de notre facon de vivre, de produire, de consommer.»
Avancees et flou
Le monde associatif a ete dans l’ensemble plutot satisfait de la prestation de Nicolas Sarkozy, a l’image d’Arnaud Gossement, porte-parole de la federation France nature environnement (FNE - 3000 associations): «Pour la premiere fois, nous avons un president qui n'oppose pas dans son discours economie, croissance et ecologie, alors meme qu'il a ete elu sur la croissance.»
Meme Greenpeace a salue les «avancees», mais a aussi souligne le «flou» dans la mise en place de certaines mesures: «Par exemple, la taxe carbone, on ne sait pas vraiment si c'est une taxe sur l'energie.»
«Operation de diversion et d'enfumage»
Prudence aussi du cote du PS. «En termes de communication, il ne faut pas bouder son plaisir, explique la deputee PS Aurelie Filippetti dans un entretien a «La Croix». Neanmoins, ce qui compte, ce sont les avancees concretes. Pas seulement les annonces de Nicolas Sarkozy mais surtout le suivi, les realisations.»
Seule voix vraiment discordante, Noel Mamere (Verts), a denonce une «operation de diversion et d'enfumage».
En complement au sujet des reactions :
- A l'UMP : «Je ne suis pas favorable a l'ajout de nouvelles taxes».
- Interview - Michel Raison, depute UMP de Haute-Saone reagit au Grenelle de l'environnement...
- Le blog du Grenelle. Decryptage - Des specialistes analysent le contenu et les enjeux...

http://www.20minutes.fr/article/190465/ ... arkozy.php
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27- Chat. Grenelle de l’environnement : et maintenant ? Quel bilan tirer du “Grenelle de l’environnement” ?, Le Monde, 26/10/07 a 11h et a 15h

Grenelle de l'environnement : et maintenant ?,
- Debat en direct avec Nathalie Kosciusko-Morizet, secretaire d'Etat chargee de l'ecologie, vendredi 26 octobre a 11 heures.
Quel bilan tirer du "Grenelle de l'environnement" ?
- Debat en direct avec Daniel Richard, president du WWF France et porte-parole de l'Alliance pour la planete, vendredi 26 octobre 2007 a 15 h 00
- Vous pouvez d'ores et deja poser vos questions en cliquant ici
Consultez tous les chats

http://abonnes.lemonde.fr/web/chat/0,46 ... 288,0.html
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28- Al Gore veut un Grenelle mondial, Metro, 26/10/07
Nadia Loddo

Le prix Nobel de la paix 2007 a prononce un discours en hommage a l’initiative francaise.
« Si tu veux aller vite, va tout seul. Si tu veux aller loin, vas-y en compagnie. Nous, nous devons aller vite… et loin : il nous faut un Grenelle mondial ». L’ex-vice president americain et prix Nobel pour la paix Al Gore a ainsi rendu hommage hier soir a l’Elysee a son hote, Nicolas Sarkozy, en proposant de transposer le Grenelle sur le plan international.
L’adversaire de George W. Bush aux elections americaines de 2000 etait l’un des invites prestigieux du president de la Republique, a l’occasion de son discours de cloture du Grenelle de l’Environnement.
Dans une performance digne de son documentaire « Une verite qui derange », Al Gore a tenu a feliciter le peuple francais, qui, par le Grenelle, « s’est uni pour trouver une voie d’avenir ». « La realite de l’emergence climatique est difficile a entendre, a-t-il poursuivi, mais c’est la verite ». Il a egalement felicite le chef de l’Etat francais pour son action en faveur de l’environnement.
« Monsieur le president, vous etes considere aux Etats-Unis un grand ami du peuple americain, aujourd’hui, vous etes l’ami des peuples du monde entier, car vous leur offrez une leadership », a-t-il estime. Des propos flatteurs pour celui qui se pose desormais en apotre de la revolution ecologique.

http://www.metrofrance.com/fr/article/2 ... /index.xml
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29- Sarkozy propose un "new deal" ecologique a l'Europe, La Tribune, 26/10/07


En cloture du Grenelle de l'environnement, le president de la Republique s'est dit pret a une taxation accrue du carbone, en echange d'une baisse de la fiscalite sur le travail. De nombreuses mesures concretes ont ete annoncees dans les transports, le batiment, l'energie, l'agriculture. Une eco-vignette sur les vehicules neufs les plus polluants doit permettre de financer le retrait des vieilles voitures polluantes grace a une prime a la casse pour aider au rachat d'un vehicule propre.

http://www.latribune.fr/info/20071026U78BQRL
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30- Sarkozy fait son show ecolo, Liberation, 26/10/07
Guillaume Launay et Laure Noualhat


Un casting de reve pour une superproduction franco-europeo-hollywoodienne. Deux Nobel de la paix, un president de Commission europeenne, des ministres en pagaille et du lobbyiste de haut vol… Le realisateur Sarkozy avait tout prevu hier pour cloturer «son» Grenelle. Y compris l’arriere-plan tout en verdure des jardins de l’Elysee.
Un casting de reve pour une superproduction franco-europeo-hollywoodienne. Deux Nobel de la paix, un president de Commission europeenne, des ministres en pagaille et du lobbyiste de haut vol… Le realisateur Sarkozy avait tout prevu hier pour cloturer «son» Grenelle. Y compris l’arriere-plan tout en verdure des jardins de l’Elysee.
Cravate en vert pour la circonstance, Jose-Manuel Barroso, le president de la Commission europeenne, a ouvert les festivites, gage de compatibilite europeenne du Grenelle. Puis Al Gore, co-prix Nobel de la paix 2007 avec les scientifiques du Giec (Groupe d’experts sur le climat), a assure la partie americaine du green-show, appelant de ses vœux un Grenelle mondial. «Je veux que dans une generation, nos enfants regardent 2007 comme l’annee de l’action.»
Mais le clou du spectacle, c’etait Sarkozy lui-meme, lance dans un discours a faire pâlir d’envie les ecolos les plus convaincus. Le president n’a elude aucun des sujets qui fâchent, donnant des reponses precises sur les pesticides, le nucleaire, et, bien sur, la fiscalite. Il ne s’est pas epargne des details d’ecolo profond, telle que la suppression des simples vitrages et des ampoules a incandescence. Il a meme renvoye Jacques Attali a ses etudes en defendant ardemment le principe de precaution : «proposer sa suppression au motif qu’il bride l’action repose sur une profonde incomprehension. C’est un principe de responsabilite.» Jusqu’a reconnaitre que «notre modele de croissance est condamne». Et le president de faire son marche parmi les mesures issues du Grenelle (voir ci-contre). Surtout, Sarkozy s’inscrit deja dans la prochaine etape : en juillet 2008, la France prendra la tete de l’Union europeenne et elle entend etre exemplaire sur les questions environnementales. «La France n’est pas en retard, mais elle veut desormais etre en avance.»
Ce succes d’image ne doit pour autant masquer la precipitation qui a domine la seconde journee de negociations. Apres avoir fini avec deux heures de retard mercredi, les negociateurs se sont retrouves des potron-minet hier au ministere, boulevard Saint-Germain. Au menu : pesticides, OGM, agrocarburants, biodiversite, gouvernance, publicite… Demarrage a 7h30 avec l’obligation de rendre la copie a Sarkozy en debut d’apres-midi. Les sujets filent. A 10 heures, victoire sur les pesticides, les colleges tombent d’accord sur une division par deux sur 10 ans et enchainent les discussions sur la fameuse trame verte, devant relier les espaces naturels francais. Mais voila qu’a midi, les SMS de panique sortent de la salle de negociations : la FNSEA demande a revenir sur la decision et obtient qu’il n’y ait plus de date butoir pour cette mesure. Sorti s’expliquer devant les journalistes, Jean-Michel Lemetayer, patron de la FNSEA est tres clair : «l’agriculture francaise est dans l’Europe, et meme dans le monde, nous ne voulons pas de mesures qui nuiraient a notre competitivite.»
Les ONG encaissent et s’inquietent des petits amenagements et autres «nuances dangereuses» qui perturbent les discussions. Il etait midi passe quand les OGM sont arrives sur la table. Borloo a tout de suite accepte l’usage de la clause de sauvegarde pour geler les cultures de maïs Mon 810 (de Monsanto) jusqu’a l’elaboration de la loi. Mesure qui arrange tout le monde -les agriculteurs ne semant pas durant l’hiver- et qui permet de renvoyer le debat a l’Assemblee en janvier.
Il est temps pour Borloo d’improviser une conference de presse chaotique pour clore le dossier agriculture avant d’entamer la partie consacree a la gouvernance ecologique. Interrompue en plein vol, la seance et les dernieres questions qui fâchent sont remises a ce matin. Il est temps de rejoindre le palais de l’Elysee. Les negociateurs montent sagement dans des bus pour assister au bouquet final prevu par Sarkozy.
Mais au fil de cette journee marathon, un absent s’est particulierement fait sentir : l’argent. Comment sera finance le Grenelle ? Meme si certaines des mesures ne coutent rien, d’autres (bâtiment, agriculture, transports…), en revanche ont besoin d’un fort soutien financier. Mais le generique de fin du Grenelle va encore attendre : les comites de pilotage doivent chiffrer la fameuse revolution ecologique. Et le passage par les principes de realite de Bercy risque de faire des degâts. Rendez-vous mi-decembre pour la presentation du programme et de la facture.
Sur le meme sujet :
Vertes conquetes
Editorial. Pale
L'essentiel

http://www.liberation.fr/actualite/econ ... 509.FR.php
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31- Paroles de participants, Liberation, 26/10/07
Propos recueillis par G.L. et L.N.

Anne Bringault Directrice de l’association les Amis de la Terre
«Le Grenelle n’est pas termine, la negociation se poursuit. Certaines des propositions annoncees hier, comme la mesure sur les pesticides, devront etre affinees et precisees. Devra aussi etre aborde un aspect jusque-la neglige : les effets sur l’environnement de la politique francaise a l’international, a propos des agrocarburants ou la deforestation. Sur certaines mesures, nous attribuons un feu vert, comme sur la renovation des logements et les OGM, meme si la loi n’est pas encore redigee ; un feu rouge sur le nucleaire et globalement beaucoup de feux orange sur le reste. Si la contribution climat-energie est basee uniquement sur les energies fossiles, ca privilegie le nucleaire, le chauffage electrique, etc. Nous souhaitons l’etendre a tous types d’energie. Les objectifs chiffres sont bien, mais sans moyens derriere, difficile de juger. Ceci dit, sans Grenelle, on n’aurait jamais accelere sur ces sujets.»
Sebastien Genest France Nature Environnement
«On peut dire sans rougir que le processus a fonctionne et que la plupart des objectifs ont ete atteints. Ce Grenelle est une bonne feuille de route, ambitieuse et courageuse. Elle est par ailleurs frappee du sceau presidentiel. D’ailleurs, on a un peu de mal a imaginer qu’il va faire tout ce qu’il a dit. Mais Sarkozy a tranche, il a pris des engagements. Inviter Barroso, c’etait une facon de devoiler l’articulation europeenne du processus. La France ne peut pas etre isolee sur ces questions. Mais cela n’efface pas pour autant nos ardoises vis-a-vis de l’Europe. Il faut aussi reconnaitre ce qui s’est passe avant : il y a quatre mois, peu de monde misait sur ce qui vient d’etre acte. Cela prouve aux Francais que le dialogue environnemental marche aussi bien que le dialogue social. France Nature Environnement le pratique depuis des decennies dans l’indifference. Nous faisons la preuve que ca peut fonctionner. Je ne dis pas que les problemes ecologiques de la France sont regles, loin de la. Apres quatre mois de sprint, tout le monde est epuise, mais content. Etre satisfait n’est pas une maladie honteuse. Mais nous sommes vigilants : beaucoup de choses se jouent desormais dans les comites de pilotage. Ce ne sont pas les ONG qui ont gagne, mais l’intelligence collective, qui a fonctionne a plein regime.»
Jean-Pierre Clamadieu Patron de Rhodia, representant du Medef au Grenelle
«Ce qui s’est passe repond a nos attentes. On a reussi a se dire les choses, clairement, mais courtoisement et de maniere constructive. De nombreuses mesures sur l’habitat et les transports vont dans le sens qu’on souhaitait. Sur la fiscalite de type bonus-malus, (TVA, ecopastille pour les vehicules…), nous pensons que c’est un bon moyen d’inciter les consommateurs. Concernant la taxe «climat energie», nous avons indique notre ouverture au principe d’une fiscalite carbone, mais sur la base de la neutralite fiscale, et dans un contexte europeen. Ce n’est en rien une fin de non-recevoir envers une taxe qui pousserait a des comportements vertueux.
La France ne se reveillera pas bouleversee ce matin, mais cette mobilisation des forces politiques, sociales, economiques francaises a ete un moment symboliquement fort.»
Bernard Saincy Charge du developpement durable a la CGT
«Le President s’etait engage a reprendre les propositions des groupes, il l’a fait, c’est un element positif. Sur le transport (promotion du rail) ou le bâtiment, ca va dans le bon sens. Concernant la taxe carbone, le President a retenu de son propre chef de la compenser par une reduction de la fiscalite sur le travail. Ca nous pose probleme. On ne peut pas dire aux gens, il va y avoir une fiscalite environnementale, mais pour ne pas penaliser les entreprises, vous allez travailler jusqu’a 66 ans. Enfin, la grande inconnue reste le financement. Ces derniers jours, on a un peu joue au bonneteau budgetaire.»
Pascal Ferey Vice-president de la FNSEA
«On a survecu au Grenelle. Le discours de Nicolas Sarkozy, ce sont des choses qui font plaisir a entendre. Nous ne voulions pas que les agriculteurs soient places au banc des accuses. Pour les OGM, nous voulons un texte et qu’on applique toute la loi. Les structures professionnelles et les associations ont termine leur travail : le role de la societe civile s’arrete la, c’est a l’instance parlementaire de decider. Mais s’il n’y a aucune loi en mars, nous appliquerons la reglementation europeenne : on pourra semer des OGM. Concernant les pesticides, ce qu’on ne voulait pas accepter, c’est une diminution trop drastique qui rendrait notre agriculture non competitive. C’est sur que cette discussion a ete un peu forte.»
Philippe Martin Depute PS du Gers
«Il n’y a pas de deception dans le discours du President et il faut le saluer. Sur la taxe carbone, les pesticides, les OGM, il y a des avancees. C’est le Noël de l’environnement. Tout le monde a des cadeaux au pied du sapin, il va falloir les deballer, voir ceux qui seraient empoisonnes, ceux ou on a perdu le mode d’emploi, ceux qui sont fabriques en Chine… Avec ce discours, le President a pris un risque car il s’est donne une obligation de resultats. Il s’est toutefois menage des portes de sortie. S’il y a un blocage, il pourra accuser le Parlement ou l’Europe. Reste une petite faiblesse : le plan de financement sera-t-il la ?»

http://www.liberation.fr/actualite/econ ... 505.FR.php

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par jean63 » 26/10/07, 16:08

Il faut des heures pour lire tout ça !!!

« Il n'est pas normal qu'un produit qui traverse le monde coute moins cher qu'un produit local parce que le prix de son transport et de sa production n'integre pas ses emissions de gaz a effet de serre », estime le president de la Republique.


Si seulement ça pouvait être appliqué, peut-être les délocalisations s'arrêteraient-elles mais les décideurs sont les "financiers" des bourses mondiales qui n'en ont que faire du coût écologique, pour preuve, on construit des porte-conteneurs de plus en plus gros et il vafalloir agrandir les écluses du canal de panama pour les faire passer (sujet de Thalassa cette saison 2007-2008 )....c'est une utopie : paroles, paroles ..paroles..

Une nouvelle annonce aujourd'hui sur une expertise sur les agrocarburants !!!!

Fin des travaux du Grenelle: annonce d'une expertise sur les agrocarburants

Le Grenelle de l'environnement a terminé ses travaux vendredi matin, avec l'annonce par le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo d'une expertise sur le bilan écologique et énergétique des agrocarburants de première génération. Evénement

Le Grenelle de l'environnement avait terminé jeudi après-midi ses travaux, à l'exception de cette dernière table ronde.

L' expertise sur les agrocarburants, confiée à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), devra permettre de déterminer leur part dans le portefeuille énergétique français, a-t-il ajouté à l'issue de la dernière table ronde du Grenelle.

Parallèlement, les efforts de recherche et développement concernant les agrocarburants de deuxième génération seront intensifiés. Il s'agit d'"accélérer la mise en place de pilotes industriels sur les biocarburants de deuxième génération", précise le relevé de conclusions de la dernière table ronde du Grenelle qui s'est tenue vendredi matin.

Un groupe de travail fera une revue générale du "plan biocarburants" français avant le 1er février 2008 sur la base de l'expertise de l'Ademe, précise ce document.

Les agrocarburants dits de première génération sont ceux produits à partir de cultures destinées à l'alimentation - betterave à sucre et blé pour le bioéthanol, colza et tournesol pour le biodiesel/diester en France). Leur développement pose un problème de concurrence dans l'usage des terres agricoles.

Ceux de deuxième génération seraient fabriqués à partir de plantes non alimentaires - buissons de terres semi-arides, herbes de prairie, algues marines.

Avec cette expertise de l'Ademe, "on va redéfinir la politique française en matière d'agrocarburants", a souligné Yannick Jadot (Greenpeace/Alliance pour la planète) qui participait aux travaux de la table ronde vendredi au ministère de l'Ecologie. Il a estimé que "l'engouement de mode pour les agrocarburants est en train d'atterrir".

En arrivant au ministère vendredi matin pour cette dernière table ronde, Nicolas Hulot avait pour sa part estimé que les agrocarburants étaient "une fausse bonne idée" et qu'ils posaient "énormément de risques pour la biodiversité" (engrais, pesticides).

Le président Nicolas Sarkozy s'était prononcé jeudi pour la suspension des cultures d'OGM et une réduction des pesticides, sans aller jusqu'à la création immédiate d'une " taxe carbone".

Entre la taxe carbone, à l'étude mais non décrétée, et la nécessité de ne pas rogner sur le pouvoir d'achat des Français, la presse française vendredi voit Nicolas Sarkozy jouer les équilibristes pour ne froisser personne.

M. Sarkozy a prononcé son discours devant le gouvernement en son entier, le Prix Nobel de la Paix 2007, Al Gore, et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, affichant ainsi sa volonté de donner un caractère solennel à cette initiative.

Al Gore a salué ce sommet inédit en France, assurant qu'il constituait un "formidable coup d'accélérateur" à la lutte mondiale contre le réchauffement climatique.

Depuis mercredi, les participants -- écologistes, représentants
du patronat, des syndicats, de l'Etat et de collectivités -- ont participé à d'ultimes négociations pour arriver à présenter une série de mesures.

Ils ont toutefois échoué à se mettre d'accord sur une revendication clef des écologistes, celle de la création d'une "taxe carbone" sur les produits gros consommateurs d'énergie fossile. Considérée comme un test de l'échec ou du succès de ce sommet par les organisations écologistes, la création de cette taxe est rejetée par le patronat en l'absence d'une remise à plat globale de la fiscalité.

Sans trancher, M. Sarkozy s'est engagé à "ce que la révision générale des prélèvements obligatoires se penche sur la création d'une taxe +climat-énergie+ en contrepartie d'un allègement de la taxation du travail pour préserver le pouvoir d'achat et la compétitivité".

Autre point, qui a donné lieu à un bras de fer entre écologistes et agriculteurs, celui des pesticides, qui pollue les eaux et les sols, et dont la France est le premier utilisateur en Europe. Soutenant le "principe de précaution (...) qui doit être interprété comme un principe de responsabilité" notamment pour les auteurs de pollutions, M. Sarkozy a demandé au ministre de l'Agriculture Michel Barnier "de proposer avant un an un plan pour réduire de 50% l'usage des pesticides, dont la dangerosité est connue, si possible, dans les dix ans qui viennent".

Il a confirmé la suspension de la culture commerciale de maïs génétiquement modifié annoncée dans la matinée "en attendant les conclusions d'une expertise à coParmi les avancées, qui ont fait l'objet d'un consensus, figurent des mesures dans les secteurs, clef pour la lutte contre les gaz à effet de serre, du bâtiment et des transports.

La priorité doit être donnée au rail dans les années à venir et la création d'une "écopastille" a été décidée pour pénaliser les véhicules les plus polluants comme les grosses berlines et les 4X4 et récompenser les plus vertueux. Les modalités doivent toutefois être encore précisées.

Le sommet a entériné un fort développement du "bio" dans l'agriculture, dont la part (calculée en surfaces agricoles utiles), devra passer à 6% en 2012 et 20% en 2020, contre 2% actuellement.

Les participants à ce sommet se sont montrés plutôt satisfaits, disant toutefois attendre de voir les conditions d'application des mesures. "Franchement, on est entrés dans l'ère de l'écologie. On est passés à l'action. On est confiants, heureux", a affirmé Nicolas Hulot, l'une des figures de l'écologie française. Greenpeace a vu de son côté dans ce sommet des "avancées" mais aussi du "flou".

Cette réunion a été baptisée "Grenelle de l'environnement" en référence à des accords sociaux historiques, signés en France en mai 1968.

"Nicolas Sarkozy, hier, était dans la situation de l'équilibriste", résume Bernard Le Solleu dans Ouest-France qui précise qu'"il chouchoute les écologistes et se garde de froisser le patronat et le monde agricole." Et de s'interroger: "comment financera-t-on cette révolution, alors que les caisses de l'État sont exsangues et que le gouvernement craint, par-dessus tout, de rapetisser le pouvoir d'achat de Français déjà un peu grognons ?".


Source ; Orange / AFP

On va dans le bon senspour les agrocarburants et la taxation (écopastille) sur les véhicules les plus polluants (grosses berlines et 4X4. Le seul problème c'est que ceux qui peuvent se payer ces véhicules son t les plus riches et ils n'oont rien à faire de l'écologie, ils ne sont pas à une taxe près pour leur porte-monnaie :evil:
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Ce n'est que quand il aura fait tomber le dernier arbre, contaminé le dernier ruisseau, pêché le dernier poisson que l'homme s'apercevra que l'argent n'est pas comestible (Indien MOHAWK).
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jean63
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par jean63 » 26/10/07, 18:01

Une autre info de taille ==>
AFP le 26/10/2007 17h45
Grenelle: une aubaine pour le bâtiment mais il faudra former et embaucher

Chantier à Cagnes-sur-mer
© AFP/archives Stephane Danna
Les objectifs ambitieux fixés par le Grenelle de l'environnement en matière d'économie d'énergie dans le bâtiment vont gonfler les carnets de commandes des professionnels du secteur mais ils vont devoir se former et trouver des bras.

Alors que le bâtiment absorbe près de la moitié de la consommation d'énergie en France, de nouvelles règles thermiques doivent permettre de faire baisser la consommation à 50 kwh par m2 et par an dans le neuf. La moyenne est aujourd'hui de 240 kwh/m2/an, ancien et neuf confondu.

Dans l'ancien, les bâtiments publics devront engager une rénovation thermique d'ici 2015 et crédits d'impôts et prêts bonifiés doivent inciter les particuliers à faire des travaux.

Selon la fédération française du bâtiment (FFB), rénover l'ancien représente un marché potentiel de l'ordre de 1.200 milliards d'euros, dont 600 à 800 milliards pour les logements, soit l'équivalent de dix à quinze ans de chiffre d'affaires annuel pour le secteur.

Appliquer les objectifs du Grenelle au marché du neuf représenterait un marché supplémentaire de 6 à 10 milliards d'euros par an.

"Ce marché est tellement énorme que tout le monde va s'y engouffrer", relève Christian Baffy, président de la FFB.
Reste que les professionnels devront se former car la physionomie du métier va changer. "Il va falloir que les artisans s'adaptent à une nouvelle conception du bâtiment, qu'ils soient capables, quel que soit leur métier, d'évaluer toutes les perditions thermiques d'un bâtiment avant de faire quoi que ce soit pour ne pas amener un client à faire n'importe quoi", note Jean-Marie Carton, représentant de la Capeb (artisans du bâtiment) au Grenelle.

"Nos métiers vont considérablement évoluer. Jusqu'ici, on était peintre, menuisier, chauffagiste. Désormais, il va falloir que l'entrepreneur ait une dimension d'ensemblier", souligne de son côté M. Baffy, assurant que tous les organismes dépendant de la FFB sont "en ordre de marche" pour dispenser des formations.

"Aura-t-on les moyens de financer la formation?" s'interroge, plus pessimiste, M. Carton, chiffrant le coût entre 100 et 150 millions d'euros.

En terme d'emplois, le secteur va devoir doubler ses effectifs d'ici à 2020 et embaucher 100.000 personnes de plus que les 100.000 qui le seront grâce au rythme de création d'emplois actuel dans la filière, dans les cinq ans qui viennent.

"Nous sommes moins inquiets sur le recrutement", indique M. Carton, "si nous sommes assez intelligents pour mettre le développement durable au centre, les jeunes seront beaucoup plus sensibles".

"De plus en plus de jeunes viennent chez nous, non plus par défaut mais par choix. Il va falloir continuer nos efforts mais l'objectif est tenable", assure M. Baffy.

Par ailleurs, le plus gros marché étant dans la rénovation, une des questions essentielles pour les professionnels sera la solvabilité des clients.

"Il va falloir convaincre l'ensemble de la population de faire un effort. Rénover permet de réduire les charges mais il faut investir. Il faut encore innover en terme de financement", note M. Carton.

Selon lui, rendre performante une maison de 120 m2 construite au début des années 1980 coûte 25.000 euros, soit près de quatre fois plus que le montant actuel des travaux effectués par les ménages.
Une facture salée qu'il met sur le dos des industriels.

"En Autriche, une maison performante coûte 3 à 5% plus cher qu'une maison standard contre 10 à 15% en France. Le surcoût est dû aux matériaux", note-t-il craignant que les industriels ne jouent pas le jeu.
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par gegyx » 07/03/10, 14:56

Turlututu, chapeau pointu....
L'infâme Iznogood à encore parlé
souhaitant un allègement des contraintes environnementales:

Les questions d'environnement, "ça commence à bien faire"...

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualit ... rkozy.html
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par sen-no-sen » 07/03/10, 15:10

Il ne faut pas être naïf (ou être c..)pour comprendre que le gouvernement "surf" sur les tendances du moment, l'écologie en fait partit.
La majorité actuelle n'a pas pas les moyens de faire de la véritable écologie (au sens du Respect de la Nature),cela reviendrait à bouleversé l'ordre établit, et mettre fin aux rentes des grands groupes industriels Français (nucléaire, hydrocarbure, agro-chimie)...
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par gegyx » 07/03/10, 16:27

Je crois surtout qu'il pense fortement OGM comme Barroso
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par sen-no-sen » 07/03/10, 18:14

Après le maïs Monsonto, la pomme de terre basf, on verra peut être la tomate Areva :lol: quoi que ces derniers ferait en faite plus dans le champignon :lol:
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Ahmed
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par Ahmed » 07/03/10, 22:00

Sen-no-sen, tu écris:
La majorité actuelle n'a pas pas les moyens de faire de la véritable écologie

Quelle modération! Ne serait-il pas plus correct de remplacer "moyens" par "la moindre intention"?

Pour ce qui est de la patate OGM, il s'agit (hélas!) d'un trait de génie: n'étant pas destinée à l'alimentation humaine, elle va préparer le terrain en douceur afin de ménager une opinion publique réticente à l'acceptation de ces chimères.
Cette patate est le cheval de Troie des multinationales de l'agro-business!
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par sen-no-sen » 12/03/10, 13:33

Oui c'est vrai,Ahmed, pour faire plus claire: le gouvernement s'en tape de l'écologie!

Il est assez terrible de constater que ce sont des "chimiquiers "qui font du "vivant"!!!(BASF et Monsanto, même combine...)
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