Peak oil et crise internationale?

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Kapitch
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Peak oil et crise internationale?




par Kapitch » 28/09/09, 14:58

Bonjour,
je me demandais si nous avions atteint le pick oil en 2008 qui a été responsable de la flambée des prix du pétrole que nous avons connu qui elle même a engendrée la crise?
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lejustemilieu
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par lejustemilieu » 28/09/09, 15:14

Bonjour,
Il me semble qu'il y a un autre post qui parle de ce sujet; ceci dit, je viens d'entendre Arte parler du pic oil dans 40 ans !
Plus marrant, mon ex chef de chez "total" :D , il y a 20 ans, me disait, du pétrol, IL Y EN A ENCORE POUR 20 ANS. bin, il y en a toujours....
Si d'autres énergies prennent le relais, le pic oil vat reculer, mais pour l'instant, on dirait qu'on est en plein dedans...voir meme sur l'autre coté de la montagne, mais ça ne se voit pas. :cheesy:
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Christophe
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par Christophe » 28/09/09, 15:15

Bonne remarque...merci de l'avoir posé mais on se l'était déjà posé.

Pas sur que cela soit le Peak Oil, en tout cas le fait qu'il y a eu 6 semaines entre la cotation à 150 $ mi juillet 2008 et l'agravation de la crise début septembre 2008 correspond au délais moyen de "cotation - vente" sur le marché pétrolier...

Bref: l'agravation de la crise est peut être (surement?) lié à cette surcotation...

Si cela avait été le peak oil (fondamental = loi de l'offre et de la demande) le baril n'aurait pas chuté à moins de 30 $ : sa cotation qui remonte actuellement n'est que PURE spéculation! En effet: la crise n'a influé qu'infiniment sur les consommations mondiales de brut...

Bref cette cotation à 150 $ était peut être un "test" pour voir ce que le "systeme" peut absorber...vivement la suivante :mrgreen:
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Remundo
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par Remundo » 28/09/09, 15:25

On est déjà au Peak...

Sauf qu'avec la crise, ce qui devait être un pic devient un plateau plus ou moins vacillant au gré des secousses boursières et des ralentissement/reprises de l'économie.

Mais soyons sûr d'une chose, le plateau en moyenne va descendre dans les années qui viennent.

Et 150 $/baril nous paraîtra très bon marché dans 5 ou 10 ans. :idea:
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dirk pitt
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par dirk pitt » 28/09/09, 16:19

Christophe a écrit :... la crise n'a influé qu'infiniment sur les consommations mondiales de brut...


sans remettre en cause les aspects de spéculation, il est a noter que la consommation (et la production) on variées dans des proportions quand même plus que "infimement".

voir le graphe ci-dessous
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pour en revenir au peak-oil, vu les gesticulations embarassées des pays OPEP en 2008 qui refusaient d'ouvrir plus les robinets, je pense effectivement qu'ils etaient pas loin si ce n'est au maxi du débit.

et pitié, encore une fois, merci de ne pas confondre la "fin" du pétrole et le maximum de production qui ne sont pas du tout la même chose. nous ne verrons sans doute pas (ni nos enfants) la fin du pétrole mais par contre une baisse de production de l'ordre de 4 à 8% par an, ça on va se le prendre en pleine tête!
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Christophe
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par Christophe » 28/09/09, 16:24

Ah bien cette courbe. Tu l'as trouvée où?

On arrive, au niveau de 2004, malgré l'ENORMISSIME CRISE qu'on subit actuellement, pire que 1929 soit disant...

Désolé mais il y a un truc qui cloche.

Sinon tu pourrais la retracer en mettant 0 à l'origine des ordonnées? Ca sera plus "clair" par rapport à ce que je voulais dire: les variations de consommation de brut liée à la crise = peanuts!

Merci :)

ps: j'ai fais un lapsus je voulais évidement dire: infinitésimalement (orthographe à vérifier) :cheesy:
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moinsdewatt
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Re: Peak oil et crise internationale?




par moinsdewatt » 28/09/09, 18:41

Kapitch a écrit :Bonjour,
je me demandais si nous avions atteint le pick oil en 2008 qui a été responsable de la flambée des prix du pétrole que nous avons connu qui elle même a engendrée la crise?


La production de pétrole de Aout 2008 n' a plus été dépassée depuis.

C' est peut étre le peak.

J' endends par la le maximum de production de pétrole, quelqu' en soit la raison.

Si la crise perdure il y aura pas assez de nouveaux investissements pour contrer la baisse des champs géants comme Cantarell au Mexique.

voir aussi ce fil sur Oleocene : http://forums.oleocene.org/viewsujet.ph ... 61#p221461
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dirk pitt
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par dirk pitt » 28/09/09, 20:28

@ christophe

c'est un doc excel perso que je mets a jour au fur et a mesure notamment avec les infos de l'EIA
a ne pas confondre avec l'AIE ou IEA :cheesy:
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Rulian
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par Rulian » 28/09/09, 22:01

Excellente question Kapitch !!

D'ailleurs il est temps de reparler un peu du peak-oil, c'est quand même quasiment l'alpha et l'oméga des problèmes qui nous avons. Et pis c'est tellement riche, compliqué et dense comme sujet !! Je rappelle l'excellent forum http://www.oleocene.org/ pour les félés du pic comme moi.

Je vais découper ta question en plusieurs bouts parce qu'elle est un peu fourre tout.
Kapitch a écrit :je me demandais si nous avions atteint le pick oil en 2008 qui a été responsable de la flambée des prix du pétrole que nous avons connu qui elle même a engendrée la crise?


A t'on atteint le peak_oil ?
Je pense grosso modo que oui. Plus exactement nous sommes sur le plateau ondulé, si j'en crois les chiffres de l'EIA (moi aussi je suis drogué aux chiffres du pétroles).

As t'il été responsable de la flambée des prix de 2008 ?

Pas vraiment. C'est clairement un effet spéculatif qui a fait flamber le baril, probablement d'ailleurs avec la prise de conscience de l'imminence du pic par les marché. 150 $ était clairement une anomalie, mais - pour rebondir sur ce qu'a dit Christophe - 30$ est tout autant anormal et résulte aussi de la spéculation, mais à la baisse. Je dirait qu'un prix normal est dans les 60-70$ (sans variation majeure des monnaies)

As t'il engendré la crise ?
En partie je pense à coause des prix énomes atteints. Mais n'oublions que la finance et les banksters n'avait pas besoin du pic pour foutre le bordel tous seuls. Cependant un baril élevé n'aide pas le PIB.

Et je rajoute une question qui fait débat sur oleocene : le prix va t'il exploser avec la déplétion ou y aura t'il un prix plafond ?
Il est possible qu'il y ai un plafond. Passé un certain prix, l'économie décroit, la consommation aussi, les prix redescendent. Puis l'économie redémarre un peu, le prix remonte jusqu'à revenir au prix "de crise". Et ainsi de suite. Toute la question est de savoir où se situe ce prix de crise. Peut-être dans les 100-150 $. Cette hypothèse mène à une décroissance larvée, une crise longue est molle qui durera des décennies. L'autre hypothèse des prix atteignant soudainement des prix stratosphériques mène plutôt à un effondrement brutal. C'est très différend en terme d'impact sur les sociétés. Mais à la fin des fins on décroit massivement quand même.
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dirk pitt
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par dirk pitt » 02/10/09, 14:47

complement d'information qui vient de tomber:
une interview de Sadad al Husseini : ingénieur Geologue a la retraite de Aramco, compagnie nationale petroliere d'arabie saoudite.
malgré un optimisme sur la capacité de production saoudienne, l'interview pose bien le probleme dont personne ne parle et qui nous pend au nez, une offre qui ne peut plus suffire à la demande.
et c'est pas pour dans 15ans ni 10 ni 5...

un article pour convaincre les incredules

source

traduction française (par le site contre-info)
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Sadad Al Husseini » s’entretient avec Dave Bowden et Steve Andrews pour ASPO USA, 28 septembre 2009

Sadad : Je suis géologue de formation et ingénieur en champs pétroliers - ingénieur de production - de part mon expérience. J’ai débuté chez Aramco en 1970 et je suis en retraite depuis 2004. J’ai passé beaucoup de temps sur des activités d’exploration et de production mais aussi en gestion de projets. J’ai continué ensuite en tant que consultant.

Question : Prenons pour hypothèse que le déclin de la demande se stabilise et qu’une modeste croissance se manifeste d’ici environ un an. Y a t-il de nouveaux projets pétroliers en cours pour répondre à une augmentation de la demande dans les années à venir ?

Sadad : J’ai suivi de nombreux projets, à l’échelle mondiale, depuis longtemps à la fois au Moyen-Orient et dans le reste du monde -Russie, Brésil, côte ouest de l’Afrique... Beaucoup d’informations sur ces projets sont dans le domaine public, il n’y a donc pas de mystères. L’Agence Internationale de l’énergie (IEA) à récemment publié ces mêmes chiffres. La conclusion, c’est qu’il n’y a pas assez de projets. Il n’y a pas de nouvelles capacités de production à venir, disons dans les cinq à six ans qui viennent, pour compenser le déclin de la production mondiale. Et cela suppose une baisse très modérée - 6% à 6.5% pour les producteurs hors OPEC, et peut-être 3.5% à 4% pour l’OPEC.

Même avec ces taux de déclins modestes, nous allons en fait assister à une insuffisance de la production dans les deux ou trois années à venir. Nous nous laissons à l’heure actuelle bercer par un excès de capacité qui a plus à voir avec une faiblesse de la demande qu’avec la production. Nous avons donc un problème à court terme. A plus long terme c’est encore pire car le temps nécessaire pour découvrir, développer, et mettre en production une exploitation pétrolière est de 10 ans. Les efforts à long terme sont également insuffisants. C’est à la fois un problème de court terme et de long terme.

Question : Pour l’Arabie-Saoudite, la production qui est à l’heure actuelle de 12,5 millions de barils par jour est-elle durable et y a t-il des projets pour accroitre cette capacité ?

Sadad : L’Arabie Saoudite est très crédible et très professionnelle concernant la publication de ses capacités et le respect de ses objectifs de productions. Quand le royaume a annoncé l’objectif d’une capacité de production de 12,5 millions de barils par jour, il a réellement engagé des fonds pour financer cette capacité et nous constatons aujourd’hui qu’il met en service : 250 000 barils/jour supplémentaires à Shaybah, 1,2 millions à Khurais, 500 000 à Khursaniyah et 900 000 à venir dans environ deux années à Manifa.Ces projets et ces capacités sont donc bien réels. Je ne pense pas que cela sera un problème pour l’Arabie Saoudite de délivrer la production qu’elle annonce. La question est : qu’en est-il du reste du monde ? Sera t-il capable de faire la différence ?

Si l’on considère les 85 à 90 millions de barils produits par jour, l’Arabie Saoudite en délivre 12,5 millions, qui pourra produire la différence et quel effort sera nécessaire pour y parvenir ? Et avec une production déclinant de 7% à 8% [par an], c’est 4 ou 5 millions de barils par jours de capacités nouvelles qui devraient provenir de nouveaux projets. C’est donc là le défi. Je ne pense pas que le problème soit l’Arabie-Saoudite. Je pense que le problème vient du reste du monde.

Question : Pourquoi pensez-vous qu’il y ait une telle dénégation sur le fait que la production de pétrole approche ou ait déjà atteint un plateau ?

Sadad : Il y a une résistance à accepter cette notion de plateau de l’offre mondiale de pétrole, qui est largement basée sur un manque d’information ou un manque de curiosité. En fait, si on se penche sur les informations publiées - par exemple le rapport annuel de la British Petroleum- elles indiquent très clairement que depuis 2003 la production a à peine augmenté. Donc l’information est disponible. Si vous regardez les publicités que Chevron utilise depuis quelques années, ils disent clairement que nous avons utilisé la moitié des réserves mondiales. L’information est là. Les faits sont là. Les prix du pétrole n’ont pas bondi autant en trois ou quatre années pour une autre raison qu’un manque de production. Certes, on a pu constater une volatilité, récemment en 2008, mais la tendance à l’augmentation est réapparue depuis 2002-2003. Donc ça se sont des réalités et ces résistances montrent que d’une certaine manière le marché ne sais pas prendre en compte ces réalités, que quelque part les gens ne peuvent pas faire face à ces réalités.

D’un autre coté, si on n’aborde pas ces problèmes, on n’améliorera pas la situation. La situation ne va pas aller en s’arrangeant. Elle va empirer car il y a une augmentation de la population partout dans le monde, et les standards de vie s’améliorent dans le monde entier, il existe dans le monde entier des aspirations pour une meilleure qualité de vie, et les gens veulent de l’énergie. Il est donc important de parler des faits et de venir avec des solutions plutôt que de faire comme si ces problèmes n’existaient pas et attendre que des solutions surgissent de nulle part. C’est le rôle des gouvernements de mettre en évidence ces problèmes et de trouver des solutions, ou au moins d’y réfléchir de d’essayer de les solutionner. Je pense donc que cette résistance est probablement peu avisée.

Question : Selon vous, quelle place occuperont les hydrocarbures non conventionnels dans le futur ?

Sadad : Je pense qu’il est très important de comprendre la différence entre les projets pétroliers classiques et les projets sur les gisements non conventionnels, comme par exemple les bruts extra-lourds. L’AIE a publié en 2008 un rapport sur les perspectives à long terme. Ils ont recensé toutes sortes de projets. Si l’on observe comme je l’ai fait les projets pétroliers classiques, et que l’on comptabilise la capacité cumulée par rapport au coût cumulé, on arrive à 30 000 à 32 000 dollars par baril de capacité de production quotidienne de pétrole conventionnel [1]. Voilà pour les projets des années 2008 à 2015.

En observant les pétroles non-conventionnels, comme l’extra-lourd du Canada, dans lesquels j’ai inclus deux projets qatari de conversion de gaz en carburant liquide, le coût par baril de capacité de production est de 92 000 dollars. C’est trois fois le coût du pétrole conventionnel.

Cela signifie que si vous voulez 100 000 barils de pétrole non conventionnel (Brut synthétique), vous devez investir 9 milliards de dollars. Et ce ne sont là que les coûts à l’heure actuelle. Pour le pétrole classique, quand on parvient à en trouver, c’est 3 milliards de dollars pour 100 000 barils/jour. Mais même le pétrole classique est devenu très coûteux. Si vous regardez les champs de Tengiz et de Kashagans, on y a investi de 40 à 50 milliards de dollars pour obtenir 500 000 à 600 000 barils de pétrole/jour. Tout devient donc beaucoup plus cher et plus lent à développer.

Je pense que nous utiliserons effectivement du pétrole synthétique. Durant la seconde guerre mondiale, les Allemands utilisaient des carburants obtenus à partir du charbon, mais c’était une solution très coûteuse. Nous ne pouvons pas remplacer les 80 millions de barils consommés chaque jour par des carburants produits à partir du charbon. Ce seront des compléments importants, mais pas des remplacements.

Question : Est-ce que les coûts énergétiques nets associés aux ressources pétrolières non conventionnelles seront un frein important pour leur développement ?

Sadad : Il ne fait aucun doute que l’énergie requise pour l’extraction des bruts extra-lourds, que ce soit sous la forme de combustibles comme le gaz naturel, pour chauffer les bitumes les liquéfier, ou en termes de processus d’exploitation minière en surface - où deux tonnes de sable sont extraites par baril de pétrole - puis dans le craquage et le raffinage, afin de les convertir en bruts synthétiques, ces coûts sont très élevés.

C’est la même chose pour la filière des carburants obtenus depuis le gaz ; fondamentalement on consomme un tiers du gaz pour livrer les deux autres tiers sous forme liquide. Donc, ceux-ci ont des rendements décroissants. Certes, on sera en mesure de produire. Je pense que tout le monde prévoit que 4 à 5 millions de barils par jour seront obtenus à partir de bruts non conventionnels, et cela atteindra peut-être 8 ou même 10 millions de barils d’ici 2030. Mais 8 millions de barils par jour ne représentent que 10 pour cent de la consommation totale. Ce n’est pas une solution.

Question : Il y a eu récemment de nombreuses annonces de découvertes de nouveaux champs de pétrole. Comment voyez-vous cela ? Quand et comment seront-ils capables de contribuer à l’approvisionnement mondial ?

Sadad : Il y a eu un nombre régulier de découvertes dans les derniers, disons cinq à dix ans, en termes de champs importants, et même de gisements géants, par exemple dans les grandes profondeurs du Golfe du Mexique. Mais ce sont des gisements très coûteux. Lorsque l’on fore un puits qui coûte entre 80 et 90 millions de dollars, ce puits ne vous dit pas ce que sont les réserves, et l’on doit forer quatre ou cinq puits supplémentaires pour les déterminer. Ensuite il faut trouver comment parvenir à fragmenter ce qui est fondamentalement de la roche à cette profondeur. Cela devient des champs dont le développement est très coûteux.

Les champs d’Afrique de l’Ouest, par exemple en Angola, sont un formidable succès en termes d’exploration, mais on se déplace désormais vers le plateau continental profond, et on est à court de zone de concessions, de superficies exploitables. Au Brésil, le gisement Tupi est une découverte fantastique. Géophysiquement parlant, les données sismiques ont été superbes, la précision de sa délimitation est merveilleuse. Ce sont des formations qui devraient avoir beaucoup de perméabilité.

D’autre part, [avec certaines de ces nouvelles découvertes] se pose le problème des bruts paraffinés, du gaz très acide qui doit être séparé de la production et réinjecté dans le réservoir. Vous avez des zones de sel qui sont très plastiques et pourraient être un problème en termes de maintien d’intégrité des puits. Il y a donc de nombreux défis pour ces champs, qui exigeront des innovations technologiques. Oui, il y a eu des découvertes, elles sont importantes, mais leur développement sera lent.

Si Tupi, qui a été découvert il y a quelques années, n’est pas en production avant 2017 ou 2018, cela représente beaucoup de temps à attendre. Quelle est la cible [de la production de ces nouveaux gisements] ? Un million de barils par jour. Les baisses de production auront dépassé ce niveau bien avant, et certainement au Brésil lui-même. Nous restons donc fondamentalement dans la même situation.
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