Des avions de ligne sans pilote?

Les transports et nouveaux transports: énergies, pollution, innovations moteur, concept car, véhicules hybrides, prototypes, dépollution, normes antipollution, taxe. Modes de transport non individuels: transports en commun, organisation, carsharing ou covoiturage. Les transports sans ou avec moins de pétrole.
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sen-no-sen
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par sen-no-sen » 28/03/15, 22:29

Lorsqu’il n’y aura plus de pilote dans l’avion

Le drame de l'Airbus A320 de GermanWings, qui a d'ores et déjà incité plusieurs compagnies à reconsidérer les procédures d'accès à la cabine de pilotage de leurs appareils, pose la question du comportement des pilotes, c'est à dire du facteur humain, dans les accidents aériens. Ce crash amène aussi à s'interroger sur la perspective - certes lointaine - de voir voler des appareils sans pilote ayant à leur bord des passagers. Leur trajectoire serait programmée et supervisée depuis le sol. En clair, ils s'agirait de drones de transport.

Cet horizon peut être considéré comme très plausible. Dans le domaine militaire, le démonstrateur de drone de combat européen Neuron réalisé par le groupe Dassault préfigure ouvertement une alternative aux avions de chasse pilotés. Dans Les Drones Aériens (éditions Cepaduès), Lionel Chauprade, évoque l'AirMule, une sorte de gros drone (1,4 tonne) pourvu d'une énorme turbine, réalisé par Urban Aeronautics Ltd, une société israélienne. Il est destiné aux transport de troupes, plus particulièrement à l'évacuation des blessés.

Dans le domaine civil, l'envol de drones de transport est envisagé à l'horizon 2050 (ce qui laisse un délai raisonnable au SNPL d'Air-France pour déposer un préavis de grève...). "L'hypothèse est en tout cas réaliste", estime Michel Polacco dans son ouvrage Drones, l'aviation de demain ? (Privat) qui rappelle que le mouvement est engagé. "Après l'actuelle génération d'avions civils, souligne le journaliste, un seul pilote demeurera chargé de veiller au bon fonctionnement des systèmes et sera apte à prendre des initiatives voire à tenir le manche". L'Onera (Office national d'études et de recherches aérospatiales) planche depuis plusieurs années, dans le cadre d'un projet initié par la Commission européenne, sur un projet de petit avion-taxi sans équipage. D'une envergure de 12 mètres pour une longueur de 8 mètres, l'avion sans pilote du projet PPlane (pour Personal plane) pourrait transporter deux à quatre passagers à plusieurs centaines de kilomètres grâce à ses six moteurs électriques. Son altitude de vol serait comprise entre 2 000 et 4 000 mètres.
Avant de boucler sa ceinture et se laisser emporter dans les airs par un drone, de nombreux obstacles devront être surmontés. Et non des moindres. Ceux-ci renvoient à des questions techniques (assurer la liaison en toutes circonstances avec la base malgré la pénurie prévisible de fréquences hertziennes, parer automatiquement à tout dysfonctionnement ou imprévu), organisationnelles (faire en sorte que ces drones habités volants soient capables d'éviter par leurs propres moyens les risques de collision en mettant au point un contrôle du trafic aérien largement automatisé) mais aussi d'ordre psychologique. Quelle que puisse être la pertinence des constats mettant en évidence la responsabilité du facteur humain dans les catastrophes aériennes, accepter d'embarquer dans un aéronef dont les pilotes n'engagent pas leur vie en même temps que celle des passagers est une perspective dont il faut bien admettre qu'elle ne va pas de soi. Sans compter que la récente vague de démissions de pilotes de drones au sein de l'US Army suggère que ceux qui commandent à distance ces engins volants peuvent, eux aussi, être sujet au stress voire à la dépression. Reste que les mentalités évoluent. Dans dix ans, la voiture autonome sera probablement une réalité, ce qui devrait faire bouger les choses. Et puis, toutes choses égales par ailleurs, quel usager des transports en commun aurait il y a 30 ans envisagé de gaieté de cœur de monter à bord d'une rame de métro sans chauffeur ?

http://drones.blog.lemonde.fr/2015/03/28/lorsquil-ny-aura-plus-de-pilote-dans-lavion/

Des centres de recherches, des universités et des industriels européens se penchent sur la question de l'automatisation du transport aérien. Ils ont choisi d’analyser ensemble les points forts et les faiblesses d’un système sans pilote à bord afin de déterminer quel niveau d'automatisme pourrait être atteint dans le futur. L’ONERA coordonne cette démarche menée dans le cadre du projet européen IFATS.


http://www.onera.fr/fr/le-saviez-vous/des-avions-sans-pilote
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par chatelot16 » 29/03/15, 12:22

il y a une difference entre un metro et un avion ... si un metro automatique tombe en panne , il s'arrete et on a le temps de venir chercher les passager par un autre moyen

si un avion est en panne pour le systeme automatique , il faut un pilote sur place capable de trouver rapidement une solution : il y a beaucoup plus de cas ou le pilote sauve sont avion après une panne ... les cas de suicide son negligable !

autre difference entre metro et avion : le rail apartient entierement a la même société : aucun vehicule etrangé n'y circule

en aviation il y a une multitude d'avion qui se partage le ciel : une compagine qui voudrait automatiser ses avion n'aurait pas le ciel entierement pour elle : il faudrait tenir compte des autres

et la meteo ?
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Ahmed
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par Ahmed » 31/03/15, 19:10

Chatelot, tu écris:
une compagnie qui voudrait automatiser ses avions n'aurait pas le ciel entièrement pour elle : il faudrait tenir compte des autres

C'est au contraire un magnifique argument en faveur de l'automatisation: la concurrence entre les diverses compagnies est très rude et si les plus grosses parvenaient à imposer cette évolution, comme ce sont les seules à pouvoir investir dans un système forcément très couteux, elles pourraient facilement éliminer du marché les sociétés plus faibles.
Ce faisant, elles bénéficieraient à la fois d'un effet de rente (résultant d'un oligopole) et d'un coût d'usage plus faible, puisque supprimant les salaires des pilotes!
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par sen-no-sen » 31/03/15, 20:41

Très juste,effet de le reine rouge oblige les petites compagnies incapable de s'adapter disparaitront, ou seront phagocyter par les plus grosses,on retrouve la notion de sélection K et sélection r.

Un autre question,et les hôtesses de l'air dans tout cela?
:mrgreen:
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par Ahmed » 31/03/15, 20:53

Des hôtesses virtuelles feraient très bien l'affaire! 8)
Ne pas oublier un distributeur (payant) automatique de boissons, repas et gadgets divers...
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par chatelot16 » 31/03/15, 22:29

le ciel n'est pas encore la propriété des compagnie aerienne , même les plus grandes ... vous arrivez a un aeroport avec n'importe quel avion vous avez le droit d'atterrir ... en vous soumettant aux ordre de la tour de contrôle

même en voulant faire des vol automatisés il faudra continuer a gerer les vol ordinaire qui ne disparaîtront pas de sitôt

les avion privé ne sont pas négligeable du tout ! privé ne veut pas dire petit avion de rien du tout ... ça veut souvent dire jet privé , bon client des aéroport
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par sen-no-sen » 01/04/15, 09:37

C'est bizarre,on dirait qu'il y a une main invisible qui crée des sujets! :mrgreen:

chatelot16

le ciel n'est pas encore la propriété des compagnie aerienne , même les plus grandes ... vous arrivez a un aeroport avec n'importe quel avion vous avez le droit d'atterrir ... en vous soumettant aux ordre de la tour de contrôle


Mouai je suis pas sur que si tu te pose à Roissy CDG avec un Piper PA28 ou ton petit Cessna 152 deux places tu soit bien reçu!
D’ailleurs l'automatisation quelle soit routière ou aéronautique à pour principale atout -selon ses défenseurs- la sécurité aux travers d'une meilleurs gestion de l'espace,des distances de sécurité etc...

Près de Roissy on peut remarqué si l'on se place dans le bon axe que les avions sont presque "cul à cul" pour se poser.
L'augmentation du trafic tends à diminuer sans cesse les intervalles entre avions,l'aide au pilotage a fortiori au décollage/l’atterrissage va se développer crescendo,jusqu’à ou?


Crash de l'A320: des avions de ligne sans pilote seraient-ils plus sûrs?

Au lendemain du crash de l'appareil de la Germanwings, les travaux des industriels sur l'avion sans pilote intéressent. Mais si la technologie est prête, les mentalités pas encore.

Peut-on imaginer, demain, des avions sans pilote? Après le crash de l’A320 de Germanwings et les révélations sur les problèmes psychiatriques d’Andreas Lubitz, on peut se poser la question. Certains industriels réfléchissent depuis longtemps à des avions de ligne qui voleraient tout seul, à la manière des drones militaire.

Cela semble être le sens de l’histoire. La technologie existe, il suffit de voir ce qui se fait dans le domaine militaire avec des engins autonomes de plus en plus gros et sophistiqués. Le Neuron par exemple, un drone de combat français qui fait la taille d’un avion de chasse, et qui est piloté depuis un cockpit situé au sol (photo ci-dessous). Ou encore le Global Hawk, un drone américain qui fait la taille d’un Boeing 737 (photo qui illustre l'article).

Les constructeurs aéronautiques sont donc capables de fabriquer de gros avions qui volent tout seul. Pourquoi ne pas adapter cette technologie à l’aviation civile? Certains y réfléchissent sérieusement. Comme le britannique BAE Systems, et son projet ASTRAEA par exemple. Un avion, qui a déjà réalisé des vols d’essai, qu’on peut commander et guider depuis le sol.

Il y a toujours un pilote dans le cockpit en l’air, ne serait-ce que pour une raison psychologique. Difficile aujourd'hui de trouver quelqu'un prêt à entrer dans un avion sans pilote. Mais le tout est supervisé par un commandant de bord qui, lui, reste à l’aéroport. Il a exactement les mêmes commandes que s’il était en l’air, grâce à des caméras il voit par les "yeux" de l’avion, qui est bardé de capteurs lui permettant de détecter la présence d’autres avions, de reconnaître les différents types de nuages pour éviter les tempêtes, etc. En cas de problème, il prend la main sur les commandes. Tout risque de défaillance du pilote en l’air est ainsi supprimé.

Remplacer les pilotes par des robots

Une autre solution pourrait être de remplacer les pilotes par des robots. Des chercheurs sud-coréens ont présenté récemment le premier automate capable de piloter un avion. Il s’appelle Pibot, mélange de pilote et de robot. Alors évidemment, on ne lui a pas encore laissé les commandes d’un A380. Pour l'instant, ce petit humanoïde s’entraîne sur un simulateur de vol. Mais il est plutôt impressionnant.

Dans la vidéo publiée par les chercheurs (ci-dessous), on le voit activer avec une main les différents boutons du cockpit reconstitué, et avec l’autre il tient le manche à balai. Des algorithmes de vision artificielle lui permettent de reconnaître les différents boutons, mais aussi les marquages au sol et d’analyser l’approche de la piste pour optimiser l’atterrissage. A terme, ses inventeurs estiment que ce genre de robot pourrait tout à fait nous amener à l’autre bout du monde en toute sécurité.

Il faudra néanmoins attendre des décennies avant que des compagnies aériennes comme Air France ou Lufthansa adoptent l'avion sans pilote. Car pour les moment les barrières juridiques et surtout psychologiques sont trop importantes. Nous avons certes sans doute tort de redouter de voler à 10.000 mètres d’altitude sans pilote. Après tout, les voitures sans conducteur testées en ce moment par Google et pas mal de constructeurs, n’ont quasiment jamais d’accident. Beaucoup moins que lorsqu’elles sont conduites par des humains en tout cas.

Autre raison qui justifie une certaine prudence sur le sujet: les risques en terme de sécurité informatiques. Que se passerait-il si quelqu’un parvenait à hacker la connexion entre l’avion et le pilote au sol? Les experts de l’aéronautique en restent néanmoins convaincus: l’arrivée de l’avion autonome est une révolution comparable à l’apparition du moteur à réaction.
Par Anthony Morel

http://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/crash-de-l-a320-des-avions-de-ligne-sans-pilote-seraient-ils-plus-surs-872818.html
Bizarre cette reprise en coeur par tout les médias de l'automatisation du pilotages,étrange,très étrange,on prépare les cerveaux ont dirait...

Je serais parano je dirais que cet accident n’était pas du au hasard! :mrgreen:

Plus sérieusement il est évident que notre futurs est déjà complétement configuré d'avance par le système antropo-technique,et que les catastrophes ne font au final que révélé des plans déjà longuement réfléchis et pire, accélère leurs accomplissements.
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par Did67 » 01/04/15, 17:08

1) Les accidents d'avion ont toujours frappé l'imaginaire collectif - cf la place qu'ils occupent dans les médias ! Je pense que c'est en lien avec notre fantasme d'Icare !

Celui-là, à fortiori.

2) Mais très franchement : un pilote dépressif jette son avion contre la montagne ou un mécano distrait oublie de remettre la manette de la pressurisation en position "on" (vol d'une compagnie grècque qui s'est crashé près d'Athènes après avoir volé je ne sais combien de temps en vol automatique, l'équipage dans les vaps) : quelle différence ??? Un Airbu au sol et tant et tand de morts...

3) Maintenant, les avions automatiques seront "programmés" par des hommes (dans un avenir prévisible) : un programmeur dépressif programmera une chute ! C'est même plus dangereux, car en plus des dépressifs suicidaires, il y aura tous les "pilotes pyromanes" au sol, qui jouïront à l'idée de jeter l'avion contre une montagne et de regarder les images à la télé ! Même pas une égratignure !

Soyons donc un tout petit raisonnable. Et raisonnons 5 mn comme des cinglés !
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