La qualité de l'air est "globalement satisfaisante" sur l'année 2008. Si l'émission de polluants en milieu extérieur est en baisse, la France reste confrontée à une forte concentration de particules fines, notamment en milieu intérieur.
Les Français respirent de mieux en mieux, avec une qualité de l'air "globalement satisfaisante" en 2008, a rapporté l'Ademe dans son bilan annuel sur la qualité de l'air.
"Globalement, l'air que nous respirons aujourd'hui est meilleur qu'il y a deux ou trois ans, sauf pour les niveaux de particules et les oxydes d'azote", a expliqué le président de l'agence, Philippe Van de Maele. "Nous sommes dans une logique de baisse de la pollution atmosphérique dans la continuité des années précédentes mais nous devons rester vigilants", a-t-il ajouté.
"Une demi-journée de feu de cheminée, émet autant de particules que 3500 km en diesel", a cité pour exemple Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat au Développement durable.
AFP
"Une demi-journée de feu de cheminée, émet autant de particules que 3500 km en diesel", a cité pour exemple Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat au Développement durable.
Les conclusions de l'Ademe
- Une baisse flagrante de la présence de certains polluants (benzène, CO2, ozone, dioxyde de souffre et d'azote) malgrép plusieurs pics. "Le gros du travail est fait sur ces polluants", a souligné la secrétaire d'Etat, présente lors de la conférence de presse. Grâce à ces baisses, "l'air respiré aujourd'hui est meilleur qu'il y a deux ou trois ans", a renchéri Philippe Van de Maele.
- Une catégorie de polluants pose cependant encore problème: les particules fines. Bien que leurs émissions soient en baisse, elles restent méconnues du grand public: "nous sommes donc au début du travail", a mis en garde Chantal Jouanno. Un "plan particule" verra le jour à la rentrée avec une série de mesures à appliquer (l'utilisation de nouveaux matériaux dans l'habitat et l'industrie avec la création de labels verts, ou encore l'expérimentation d'une dizaine de zones "zéro émissions", interdites aux véhicules polluants).
La qualité de l'air: l'enjeu environnement n°1 des Français
La secrétaire d'Etat au Développement durable a insisté sur les enjeux de la qualité de l'air, qu'elle a qualifié de "première préoccupation des Français en matière d'environnement". "C'est un enjeux sanitaire et social", a-t-elle rappelé. Sanitaire, car il y aurait plus 30 000 décès liés à la pollution atmosphérique chaque année, chiffre qui empire avec le vieillissement de la population. Social, car ce sont les classes les plus pauvres qui vivent dans les logements les plus polluants.
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