Grenelle de l'environnement: la duperie monstrueuse

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Christophe
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Grenelle de l'environnement: la duperie monstrueuse




par Christophe » 13/11/07, 10:49

Dommage qu'il y ait tant de haine "gratuite" envers Sarko et le patronariat...ca discrédite un peu cette analyse du Grenelle:

Grenelle de l'environnement : "la duperie monstrueuse" (Yann Fiévet) ou "quand l'écologie est soluble dans le sarkozysme"...

Ils ont sauvé les meubles, leurs meubles. Ils ont su trouver des alliés de circonstance qu'ils espèrent durables. Ils ont bien vendu leur nouveau produit aux médias de masse si peu portés à la critique.
Ils se font passer pour les croisés de la « révolution verte » que d'autres veulent faire vraiment.
Ils n'ont pas voulu prendre la pleine mesure des périls écologiques présents et à venir. Ils ne renoncent pas à l'absurdité d'une croissance économique infinie dans un monde fini. Ils ne savent pas que le « progrès » des sciences et des techniques ne sauvera pas l'humanité du chaos annoncé. Ils ne sont pas prêts à remettre l'économie au service des hommes quand, aujourd'hui, elle les asservit.
Bref, ils ont le pouvoir de ressasser à l'envie les recettes du passé capitaliste du « monde moderne » tandis que les inventeurs d'un avenir écologiquement équilibré n'ont que le pouvoir de croire à la sincérité de leur volonté de changement.

Qui sont ces hommes aux intérêts immédiats bien compris et incapables de regarder plus loin que le bout de leur profit ? Tous ceux qui, par le « Grenelle de l'environ-nement », tentent de nous persuader que pour résoudre la crise écologique il suffit de repeindre en vert la machine à produire salement et à surconsommer bêtement. Ce sont d'abord les membres de la classe politique qui, après des décennies d'immobilisme total face à l'ampleur prévisible de la question écologique, sont contraints de s'en préoccuper - certes à leur manière - en espérant en tirer un avantage politique.

Ensuite, viennent les dirigeants et actionnaires des firmes devenues tentaculaires par la mondialisation débridée des trente dernières années qui vont trouver dans le développement du capitalisme vert de quoi prolonger leur opulence.

Enfin, ces premiers couteaux de la nouvelle croisade sont rejoints par tous ceux qui ont, de près ou de loin, sérieusement quelque chose à perdre dans la refonte écologique de l'économie capitaliste. Ça fait du monde, mais ça ne fait pas "le" monde !

Citant Wangari MAATHAI, M. Sarkozy nous a prévenus au soir de son Grenelle : « la planète ne se relèvera pas de l'aveuglement et de l'égoïsme ». Comme il a raison ! Et comme il va s'empresser de ne rien faire pour apaiser la crainte légitime de cette femme à l'engagement sincère et désintéressé.

Oui, ce Grenelle-là était, est, et sera, une duperie monstrueuse jetée à la face du monde.

Comprendre la duperie et son caractère monstrueux nécessite de situer le Grenelle de l'environnement dans un contexte plus large que son objet direct apparent. C'est à ce prix que l'on peut saisir toute la portée des véritables enjeux du projet, la réalité des rapports de force en présence, l'acceptation facile par un si large spectre d'acteurs de ce qu'il faut bien nommer le trompe-l'oeil des propositions issues du « machin ». Le contexte est celui du sarkozysme en tant que système politique néo-conservateur dépassant de beaucoup la personne de Nicolas Sarkozy.

Le sarkozysme au sens large nous vient de loin, a longtemps mijoté sur les braises du néolibéralisme, accommodé piteusement par les multiples renoncements de la Gauche. Il se cristallise aujourd'hui dans le sarkozysme au sens strict, une manière particulière d'exercer le pouvoir en parant faussement son titulaire des habits de l'homme providentiel vivant avec son temps.
Les plus chauds partisans du régime actuel entendent bien que ce règne original et temporaire soit prolongé par l'inscription dans le marbre des réformes récentes et à venir.

Ainsi, le sarkozysme est la poursuite accélérée de deux tendances dramatiques : la mise à sac du système de protection sociale hérité de la Libération et le « toilettage » du droit du travail d'une part ; la dépolitisation des affaires de la Cité d'autre part. C'est sous ce double auspice qu'il faut appréhender le message principal du Grenelle de l'environnement.

Dans la tourmente écologique qu'il n'est plus question de nier sous peine de ridicule, nous sommes tous dans le même bateau. Tous responsables et tous victimes au même titre des dégâts environnementaux, nous ramerons ensemble en veillant cependant à ne pas entamer les forces de ceux qui créent vraiment les richesses
grâce auxquelles nous viendrons à bout de la crise. On ne tardera pas à le voir dans l'application des quelques mesures déjà décidées : la charge financière que devront supporter les plus modestes pour devenir « propres » sera inversement proportionnelle à leur empreinte écologique. Travaillant plus pour gagner plus, ils paieront plus.
Plus qu'avant et relativement plus que les riches dont la surconsommation - chacun en est bien persuadé désormais - n'est en rien responsable de la maltraitance faite à la planète.

Que la Droite néoconservatrice et le patronat qui savourent chaque jour leur revanche sur les « Trente glorieuses » tiennent ce raisonnement n'est pas pour surprendre. Ils sont là dans leur rôle traditionnel, celui de la défense indéfectible des nantis.

Que M. sarkozy soit le candidat des riches jusque dans le Grenelle de l'environnement, qu'il se serve de celui-ci pour sa stratégie de domination du social par l'économique est dans l'ordre des choses. En revanche, que la Gauche et les acteurs de la mouvance écologiste lui emboîtent prestement le pas ou se tiennent à faible distance afin d'être sûrs de ne pas se faire larguer à la première accélération du meneur, est une incongruité majeure, une insulte à l'intelligence politique.
Le drame, c'est que la politique, au sens vrai du terme, a disparu corps et biens dans les méandres du consensus mou néolibéral et de la libéralisation galopante des marchés.

L'intelligence politique commanderait que l'on fasse le lien entre la lutte pour plus de justice sociale et la lutte pour un environnement vivable, que l'on prenne en compte le fait que les pauvres souffrent plus d'un environnement déprécié parce qu'ils sont pauvres, que l'on dénonce la responsabilité des riches - nations et individus - dans la dégradation des écosystèmes, que l'on commence à compenser tout cela par un autre partage des richesses. L'intelligence politique voudrait, une fois le constat établi de la gravité de la crise écologique, que les pouvoirs en place prennent leur responsabilité par des décisions et des actions à la hauteur des périls à combattre.

L'intelligence politique aurait consisté - et devra consister demain - à proclamer que le défi écologique n'est pas négociable. Au jeu de la négociation, les puissants, les rusés, les truqueurs sortent vainqueurs, plus puissants, plus rusés, plus truqueurs qu'à l'entrée. Dans le Grenelle les humbles et honnêtes gens ne furent pas qu'humbles et honnêtes.

Ils furent subjugués. Ils ne pesaient rien ou pas grand-chose à l'aune des intérêts mercantiles et des arrière-pensées du pouvoir, mais ils étaient des négociateurs. Qui osera prétendre que la politique est sortie renforcée du Grenelle de l'environnement ?

La duperie du Grenelle, c'est aussi que beaucoup de ce qui a été décidé l'aurait été sans le Grenelle tandis que rien de ce qu'il aurait fallu impérativement décider pour desserrer sensiblement l'étreinte de la crise écologique ne l'a été. Nous n'aurons aucun des quatre moratoires nécessaires pour amorcer un début de commencement de Révolution verte.

Nous allons conserver nos centrales nucléaires que personne ne nous envie et en construire de nouvelles pour nourrir un peu plus l'opacité d'Areva. Nous allons garder nos incinérateurs producteurs de dioxine et en construire de nouveaux pour ne pas entamer l'empire de Veolia.
On ne construira pas de nouvelles autoroutes. sauf pour contourner des agglomé-rations urbaines (?), sauf pour raison de sécurité nationale (??), sauf pour une raison d'intérêt local (???) .
Pour les OGM en plein champ, c'est pour le moins le grand flou. On gèle la commercialisation des OGM-pesticides mais on promet à la FNSEA - et à travers elle aux firmes de l'agro-bio-business - la liberté de culture.
Et l'on voudrait que le compte y soit ! Et le Président de la République a la superbe audace de dire que la France n'a pas à rougir de ce qu'elle a déjà fait en matière d'environnement !

L'homme de la rupture ne veut pas de la rupture sur l'essentiel.
Curieuse rupture, en effet, que celle consistant à pousser, pour répondre à la crise écologique, tous les feux de la Croissance, ceux-là même qui sont la cause de la crise. Les ressources naturelles de la planète s'épuisent ? Qu'à cela ne tienne : liquidons les stocks avant fermeture définitive. Les inégalités croissent ? Qu'à cela ne tienne : gardons-nous de faire le moindre sacrifice pour les réduire.

La taxe climat-énergie envisagée par le champion des ruptures qui ne rompent rien est au comble du cynisme. Elle sera compensée par un allègement équivalent de la taxation du travail afin de laisser intacte la part des profits dans le partage de la valeur ajoutée produite par les entreprises. En 2006, les profits des sociétés du CAC 40 ont augmenté de 17 % tandis que les salaires progressaient péniblement de 2 % en moyenne, à condition d'exclure ceux des grands patrons. Les revenus des cinquante patrons français les mieux lotis ont été de 3,8 millions d'euros en moyenne pour l'année 2006, soit pour chacun d'eux la valeur de 316 années de salaires d'un smicard. Le premier d'entre eux, M . Louis Schweitzer, PDG de Renault, a perçu 11,6 millions d'euros en une année. Près de 950 ans de SMIC !

Quel est ce pays où le travail d'un homme est réputé valoir mille fois celui de son semblable ? A l'échelle planétaire, les 95 000 individus les plus riches reçoivent l'équivalent de 70 % du PIB mondial.

Comment un monde si déséquilibré peut-il survivre ? « Le profit est leur morale », écrivait autrefois Claude Julien.

Encore n'a-t-il pas connu l'évolution la plus récente du capitalisme financier par laquelle les private equities - nouvelle catégorie de « fonds vautours » - fonds d'investissement à la rapacité sans limites, prennent le contrôle d'un nombre chaque jour croissant d'entreprises.

Aux Etats-Unis, un salarié sur quatre travaille pour eux. Ils ont racheté 400 entreprises en France l'an dernier et n'entendent pas s'arrêter là. En regard de la morale à six ou neuf zéros des affairistes, osera-t-on aligner les six millions d'enfants qui meurent de faim ou de maladies associées chaque année dans le monde ?
Dénonçons avec Jean Ziegler le crime contre l'humanité que constituera demain le
développement effréné des agro-carburants. Voilà le dernier avatar de la duperie : l'invention d'un nouveau « facteur de croissance », infâme calcul selon lequel on nourrit les bagnoles du nord plutôt que les gosses du Sud. Le Grenelle de l'environnement est passé là à côté du cinquième moratoire, une manière de finir de remplir la coupe de
l'inconscience.
Le profit et la surconsommation sont des monstres insatiables.
En y mettant un frein sérieux, il est possible de songer à la résolution de la crise environnementale. La question est éminemment politique.
C'est pourquoi il faut « repolitiser l'écologie ». La sortir des griffes des vautours qui s'apprêtent à la dépecer pour s'en repaître sans scrupules ni partage. La repolitisation de l'écologie passe par l'éclosion et la structuration d'un mouvement social alliant consubstantiellement les questions environnementale et sociale.
Les sociétés soumises à la loi d'airain du profit mondialisé sont beaucoup plus riches qu'on le croit de forces de résistance, certes dispersées, en attente d'un projet par lequel les hommes inscriraient leur empreinte plus dignement dans l'espace de la vie en commun.
En réhabilitant le politique aujourd'hui dévoyé, en substituant la conviction à la croyance, la fédération des volontés et des actions obligerait le pouvoir politique à sortir de son impuissance.
Alors, comme le dit Edgar Morin, l'espoir d'un « changement civilisationnel » naîtra.

Yann Fiévet
Professeur de Sciences Économiques et Sociales
Vice-président d'Action Consommation
Le Sarkophage No 3 - 15 novembre 2007
Dernière édition par Christophe le 13/11/07, 18:04, édité 1 fois.
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gegyx
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par gegyx » 13/11/07, 11:15

C’est une analyse, et son constat.
Il n’y a pas de haine, seulement de la clairvoyance.
Si le monsieur te semble vindicatif inutilement, c’est qu’il a sûrement un passif déjà constaté sur l’Individu-Président (Sarcophage I et II), et ressenti par pas mal de gens ( à part les «rêveurs», et les actifs «intéressés»).
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par Christophe » 13/11/07, 11:29

Le probleme c'est que 53% des francais, lisant cette analyse pourtant intelligente, vont forcément ne pas y adhérer...et classer le prof en tant que "dissident" de la république, pour ne pas dire: anti-démocrate...(je l'ai lu me concernant de la part de visiteur pro sarko...alors bon...)

Dès fois pour faire passer un message faut ravaler un peu ses convictions...d'où mon "introduction"...
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jean63
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Re: Grenelle de l'environnement: la duperie monstrueuse




par jean63 » 13/11/07, 11:45

La taxe climat-énergie envisagée par le champion des ruptures qui ne rompent rien est au comble du cynisme. Elle sera compensée par un allègement équivalent de la taxation du travail afin de laisser intacte la part des profits dans le partage de la valeur ajoutée produite par les entreprises. En 2006, les profits des sociétés du CAC 40 ont augmenté de 17 % tandis que les salaires progressaient péniblement de 2 % en moyenne, à condition d'exclure ceux des grands patrons. Les revenus des cinquante patrons français les mieux lotis ont été de 3,8 millions d'euros en moyenne pour l'année 2006, soit pour chacun d'eux la valeur de 316 années de salaires d'un smicard. Le premier d'entre eux, M . Louis Schweitzer, PDG de Renault, a perçu 11,6 millions d'euros en une année. Près de 950 ans de SMIC ! Quel est ce pays où le travail d'un homme est réputé valoir mille fois celui de son semblable ? A l'échelle planétaire, les 95 000 individus les plus riches reçoivent l'équivalent de 70 % du PIB mondial.

Comment un monde si déséquilibré peut-il survivre ? « Le profit est leur morale », écrivait autrefois Claude Julien.

ça c'est pas de la haine envers Sarko, c'est une réalité mondiale qui vise toujours à plus de profit pour les plus riches et à exploiter un maximum les plus pauvres, pour qu'un max de gens consomment et jettent le + vite possible pour reconsommer.

Je suis tombé sur ce forum à une argumentation de crispus sur la durée de vie des voitures (et du reste....electroménager...etc), qui montre bien que tout est fait pour qu'un produit ait une durée de vie assez courte du fait des coûts de maintenance ou de remplacement de pièces (vendues par "pack" - électronique ou airbags- ) à des prix exhorbitants rendant le véhicule "économiquement irréparable" en cas d'accident. J'y ai appris qu'au bout de 15 ans le jeu d'airbags et prétensionneurs doit être remplacé pour une somme avoisinnant les 7500 euros, ce qui condamne automatiquement le véhicule à la casse même s''il est en état de rouler. Quand je vois ma R25 qui roule TB avec se 310 000 km et ses 18 ans mais aussi grace aux pièces à bas prix trouvées dans les casses.

Je cherche le lien du post et je je mets ici => https://www.econologie.com/forums/wv-1l-100k ... t3497.html (crsipus 15 juillet 2007 / eloi / re-crispus).
Dernière édition par jean63 le 13/11/07, 12:02, édité 1 fois.
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Ce n'est que quand il aura fait tomber le dernier arbre, contaminé le dernier ruisseau, pêché le dernier poisson que l'homme s'apercevra que l'argent n'est pas comestible (Indien MOHAWK).
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par Christophe » 13/11/07, 11:52

Nan s'en est pas ...mais y en a un paquet...et c'est pas bon pour le reste de l'argumentaire c'est tout ce que je voulais dire!

Bon on va arreter de tourner autour du pot...le sarkozyme c'est pas de l'éconologie...concentrons nous sur les FAITS ECONOLOGIQUES de ce texte svp...
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Christine
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par Christine » 13/11/07, 13:56

Christophe a écrit :.concentrons nous sur les FAITS ECONOLOGIQUES de ce texte svp...

Oui mais lesquels ? Je ne vois que des platitudes dans ce texte. Surement le genre de litterature qui fait pâmer les étudiantes de 1ere année dans les amphis mais enfin rien de constructif.

Gentils travailleurs opprimés contre méchants CAC 40, OGM et nautoroutes. Ca sent bien le syndicat étudiant de gauche. J'ai envie de dire : "et quoi, alors? Reprenez toutes les propositions du grenelle de l'environnement, démontrez leur faiblesses, argumentez que diable !"
...et on m'explique que les patrons sont pas sympa paske ils sont pas sympas sinon ils seraient pas patrons et que les travailleurs sont forcément opprimés paske eux ils sont sympas, sinon ils seraient pas opprimés et que d'abord c'est pas leur faute paske c'est la fôte au patrons qui sont pas sympas (etc) .
:frown:
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Grenelle de l'Environnement: la duperie monstrueuse!!




par coqeole » 13/11/07, 15:00

Bonjour,

Bien sûr, ce texte est digne d'un étudiant contestataire de 1ère année et ce professeur certainement un nostalgique de 68, voir un ex-participant!!
Non, ce n'est pas Areva, ni Véolia, ni le CAC 40, et ni évidemment Sarko 1er qui sont des patrons voyous et leurs adeptes, mais ce sont évidemment tous ces jeunes-vieux passéistes qui trouvent encore le moyen de vouloir foutre la merde dans ce joli et mélodieux concert que nous orchestrent tout ce beau monde réuni, bras dessus dessous , toutes opinions confondus lors de ce "Grenelle de l'Environnement".
Oh!!! quelles sont donc belles toutes ces merveilleuses et idylliques promesses faîtes par le tout nouvel augmenté par lui-même de 140% devant sa cour de courtisan(e)s avides de ses paroles et de ses largesses faîtes sur le dos des plus pauvres et donc des plus nombreux, au détriment de ce qu'il cherche à mettre à bas, ces mêmes acquis dont le Grenelle, le vrai, pas cet ersatz, nous avait encore doté malgré tout.
Mais non, la "future" bulle économique et écologique ne profitera pas aux mêmes qui ont conduit depuis toujours ces politiques environnementales qui nous ont mené là ou nous en sommes, c'est à dire dasn un mur de déchets radioactifs et de centrales obsolètes dont EDF n'a pas le moindre cents d'avance pour leurs démantèlements, celui-ci aurait été joué et perdu en bourse!!!
Mais non, les OGM, y en a bon pour la santé, dixit la FNSEA, mais touche pas à mes subventions qui font crever de faim les paysans du tiers monde.
Les autoroutes, étrangement, rentables depuis peu, se sont retrouvées privatisées par un coup de baguette magique et ce qui devait servir à leur entretien, voir à d'autres secteurs, se retrouvent entre les pognes acérées et avides des mêmes spéculateurs et profiteurs de l'argent public comme le sont tous les ami(e)s du Nain Elyséen.
Je comprends certains qui trouvent le texte comme insultant envers celui, qui sans vergogne aucune, a fait rentrer dans son gouvernement des "types" comme Hortefeux, avec des appuis comme Devedjian, sinistres hommes d'un passé à la droite de l'extrême, comme leur protecteur, d'ailleurs, mais qui osent donner des leçons à qui contrariera celui qui exige 25000 expulsions cette année, et peu importe les moyens, pourvu que ce quotas soit remplis. Alors, si on veut me faire croire que ce même genre d'énergumène se préoccupe de l'avenir de notre Planète, faudrait peut-être arrêter d'abord de prendre tous les français(e)s pour des cons.
Je persiste donc et je veux bien même signer,ce Grenelle n'est qu'un attrape-couillon de plus orchestré par celui qui est un réel danger pour notre Démocratie.
G.Lecoq. :cheesy:
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jean63
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par jean63 » 13/11/07, 15:00

Christine a écrit :
Christophe a écrit :.concentrons nous sur les FAITS ECONOLOGIQUES de ce texte svp...

Oui mais lesquels ? Je ne vois que des platitudes dans ce texte. Surement le genre de litterature qui fait pâmer les étudiantes de 1ere année dans les amphis mais enfin rien de constructif.

Gentils travailleurs opprimés contre méchants CAC 40, OGM et nautoroutes. Ca sent bien le syndicat étudiant de gauche. J'ai envie de dire : "et quoi, alors? Reprenez toutes les propositions du grenelle de l'environnement, démontrez leur faiblesses, argumentez que diable !"
...et on m'explique que les patrons sont pas sympa paske ils sont pas sympas sinon ils seraient pas patrons et que les travailleurs sont forcément opprimés paske eux ils sont sympas, sinon ils seraient pas opprimés et que d'abord c'est pas leur faute paske c'est la fôte au patrons qui sont pas sympas (etc) .
:frown:

Les gentils et les méchants......c'est pas le problème.
Il n'y a pas que des platitudes, il suffit d'extraire ce qui est un peu extrème et discutable, il y beaucoup de choses vraies.
Par exemple, ça c'est une réalité =>
Le profit et la surconsommation sont des monstres insatiables.

LE PROBLEME c'est "croissance et gaspillage" ou "non-croissance à tout prix pour faire fonctionner le système", car qui dit CROISSANCE avec gaspillage dit pollution, émission de CO2 ...etc. On ne me fera pas croire qu'en mettant des taxes partout en empêche de polluer et d'envoyer du CO2 dans l'atmosphère (un bon exemple, les compagnies aériennes sont toutes entrain d'augmenter leur surcoût "kérozène" dans le prix du billet d'avion, ce qui veut dire qu'il y aura de plus en plus d'avions qui voleront -y'a qu'à voir le carnet de commandes d'AIRBUS ces derniers jours- et les taxes "kérozène" continueront d'augmenter avec le prix de ce carburant)........OR on est dans un système de GASPILLAGE car il faut consommer pour faire fonctionner le système ..lire =>
https://www.econologie.com/forums/wv-1l-100k ... t3497.html (crispus 15 juillet 2007 / eloi / re-crispus).

crispus a écrit :
Même si on rapporte des cas de véhicules HDI ayant parcouru 500000 km, précisons que ce sont des véhicules de société qui les ont atteint en 4 ans, avec un entretien suivi sous peine de déchéance du contrat de maintenance.

En admettant qu'il atteigne les 15 ans, un véhicule moyen n'aura guère parcouru plus de 150000 km. La longévité du moteur n'est pas un critère déterminant.

Sur le long terme, d'autre soucis sont à prévoir.
Les voitures actuelles sont calculées "au plus juste" suivant une perverse "démarche qualité" englobant entre autres :

- le plus bas prix de revient : la "qualité" se fait au détriment des sous-traitants. Leurs marges sont si serrées qu'à la moindre erreur c'est le dépot de bilan. Exemple fictif mais hélas crédible : "la carte électronique doit contenir un circuit philips et non son équivalent motorola". Et hop, 2000 km aller-retour en camion pour un stock de pièces "non-conformes".

- le minimum de défauts durant la période de garantie : ce n'est pas un mal, l'acheteur du véhicule neuf est satisfait, et les revues auto en donnent une bonne image qui se répercute sur le prix de l'occasion. Cote soutenue et organismes de crédits satisfaits.

- l'obsolescence programmée. On en a déjà discuté sur ce forum à propos d'électroménager.

Plastique recyclable mais du coup rapidement "dégradable", électronique dépassant difficilement les 5 à 10 ans, offre de reprise avec "mise à la casse" au bout de 7 ans, après vente fournissant les pièces par "pack" de 500€ quand la seule pièce "à risque" en coute 10... La liste est longue. Le constructeur doit dissuader l'acheteur de conserver son véhicule, sinon adieu la "croissance"...

Enfin, la quasi totalité des véhicules actuels ne dépassera les 15 ans, pour la bonne raison que c'est l'échéance à laquelle l'échange des systèmes pyrotechniques est obligatoire. Mon AX a 16 ans et me rend bien des services (1000 km AR en 1 jour dernièrement).

A ~7500€ le jeu d'airbags, prétensionneurs et coût de main d'oeuvre (facture de pose obligatoire), inutile de parler de longévité.

Au fait existe t-il des statistiques au niveau des casses : age, km et cause de la réforme. Ca pourrait être instructif...
Le Grenelle c'est une façade, je ne dis pas que c'est inutile pour une prise de conscience car ça permettra peut-être d'isoler pas mal d'habitations anciennes mais rien de certain, ça risque de faire "pschitt" comme pour les logement qui devaient être construits pour les non-logés qui campent dans les rues de Paris encore cette année (des working-poor) alors que Borloo (qd il était ministre de la ville) avait promis des miracles en matière de logement social.

Je ne dis pas que c'est la faute à Sarko, mais surement un problème de répartition des richesses malgré tout.

PS : je vous croyais sous le même toit avec DEOM et plancher chauffant les 2 Chris ?? ou bien j'ai mal compris... mais c'est surement indiscret, dans ce cas je n'ai rien écrit.
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Ce n'est que quand il aura fait tomber le dernier arbre, contaminé le dernier ruisseau, pêché le dernier poisson que l'homme s'apercevra que l'argent n'est pas comestible (Indien MOHAWK).
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Re: Grenelle de l'Environnement: la duperie monstrueuse!!




par Christine » 13/11/07, 17:10

coqeole a écrit :Je comprends certains qui trouvent le texte comme insultant envers celui, qui sans vergogne aucune, ...

Personnellement, je ne trouve pas ce texte insultant pour qui que ce soit...sauf peut-être pour ceux qui ont besoin qu'on leur repète sans fin que tout est de la faute du"nain" et de ses potes afin qu'ils n'aient pas à réfléchir à leurs propres responsabilités...

coqeole a écrit : le tout nouvel augmenté par lui-même de 140% devant sa cour de courtisan(e)s avides de ses paroles et de ses largesses

idem que précédent : voir un peu plus loin que le bout de son nez...
D'ailleurs je propose que le salaire soit revu à la baisse, à 100% comme avant : ainsi les problèmes environnementaux seront résolus, les pauvres seront mieux logés et les enfants du tiers-monde auront tous le ventre plein (attention second degré: je suis sûre qu'il y en a qui vont encore croire que je souhaite affamer les petits enfants).

coqeole a écrit :ces jeunes-vieux passéistes qui trouvent encore le moyen de vouloir foutre la merde

Si "foutre la merde" est une solution, soit. En ce qui me concerne, je préfère construire pour essayer d'améliorer les choses plutôt que de vivre dans un monde "merdique". D'ailleurs à propos de "jeunes-vieux passéïstes", ça fait 40 ans que leur génération est au pouvoir et c'est bien elle qui a construit le monde tel qu'il est, avec ses sarko, ses Bush et leurs petits copains.
Bref, ils ont bien foiré, alors qu'ils ne viennent pas prendre de haut .

coqeole a écrit :je persiste donc et je veux bien même signer,

Mais persiste donc - même si c'est ta première intervention - et signe. Mais attention, maintenant qu'ils ont tes coordonnées...la torture et les camps ne sont pas loins, par les temps qui courent. Je plaisante bien sûr, mais c'est parce que je trouve fascinante cette sorte de "police" du anti-sarkosisme qui met en pratique exactement ce qu'elle dénonce chez son "ennemi". A quand l'épuration ?

jean63 a écrit :Les gentils et les méchants......c'est pas le problème.

Tout à fait, tu résumes exactement ce que je disais. Il y a tant à faire qu'il faut cesser de perdre son temps en des discours manichéens. Et c'est justement ce que je reproche à l'article que propose Christophe : beaucoup de blabla simpliste (même si pas entièrement faux) juste destiné à émoustiller un public déjà convaincu (m'étonnerais que ceux qui lisent "le sarkophage" soient cadres dirigeants).

jean63 a écrit :PS : je vous croyais sous le même toit avec DEOM et plancher chauffant les 2 Chris ?? ou bien j'ai mal compris...

Jean, là, tu me chagrines. Je pensais qu'en tant qu'habitué de ce forum tu connaissais au moins un peu mes opinions.CE N'EST PAS PARCE QUE JE N'ECRIS PAS " A MORT SARKO" SUR TOUS LES MURS DE FRANCE ET DE NAVARRE QUE J'APPROUVE CE MONSIEUR Je n'éprouve pas le besoin de hurler avec les loups, et j'estime que la nuance et la discretion sont bien plus efficaces.

Par ailleurs, puisqu'à tes yeux je ne suis visiblement plus digne d'avoir des plancher chauffants écologiques, je m'en vais mettre la chaudière mazout en route :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
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par jean63 » 13/11/07, 17:27

je n'ai rien dit, tournons la page .....
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Ce n'est que quand il aura fait tomber le dernier arbre, contaminé le dernier ruisseau, pêché le dernier poisson que l'homme s'apercevra que l'argent n'est pas comestible (Indien MOHAWK).

 


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