Réchauffement: Appel à Entrer en résistance

Economie actuelle et développement durable sont-ils compatibles? PIB, croissance (à tout prix), développement économique, inflation...Comment concillier l'économie actuelle avec l'environnement et le développement durable.
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Bucheron
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Réchauffement: Appel à Entrer en résistance




par Bucheron » 30/10/09, 11:39

J'ai reçu ceci ces derniers jours, que je vous livre in extenso :
Bonjour, qu'il s'agisse de faire vivre le débat d'idées ou de soutenir le raisonnement qui en constitue le cœur, la diffusion de ce texte dépend en partie de vous. Merci de le distribuer aussi largement que possible ! Cordialement.
PE Neurohr
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ENTRER EN RÉSISTANCE

Appel sur la destruction du climat de la terre et le génocide qui en résultera

Paris, le 27 octobre 2009.

Bonjour,
Le texte qui suit n'a pas été écrit pour vous faire plaisir. Le texte qui suit remet en cause votre vision du monde. Le texte qui suit ne vous fera pas bien voir en société. Le texte qui suit est trop long pour vous. Le texte qui suit, en un mot, est un texte de résistance. Vous êtes libre de vous arrêter ici.

Demain, vous recevrez une liste de citations, avec le nom de leurs auteurs et leurs sources, explicitant le fait que les Français, en détruisant le climat de la terre à l'aide de machines telles que l'avion ou la voiture, procèdent en toute connaissance de cause à la préparation méthodique, scientifique, d'un génocide.

Les personnes citées sont des journalistes, des scientifiques, des militants, etc., qui affirment qu'il s'agit d'un génocide mais oublient encore, pour l'instant 1) leur propre tendance à plus s'appesantir sur le sort de la grenouille à dos mordoré du Costa Rica que sur celui de millions d'enfants, de femmes et d'hommes poussés cyniquement vers un génocide, via la destruction du climat qui leur permet de se nourrir ; et ces auteurs cités oublient également 2) la question centrale : s'il y a génocide, par définition, il y a des responsables. En 2009, il y a des gens qui, de par leur mode de vie, préparent ce génocide. Ce sont principalement les habitants des pays dits "riches", dont la France.

Aujourd'hui, le texte qui suit présente un argumentaire logique décrivant les 3 principales étapes de ce génocide. Elles sont évidentes, et les preuves nécessaires pour parvenir à cette conclusion vous sont connues. Il n'y a nulle part de complot. Cependant, l'énormité du crime, et le fait que c'est notre société qui le commet, les gens que nous connaissons qui y participent, rendent la connection dans votre cerveau inacceptable. Mais il y aura un moment où la logique et la morale de base feront céder les murs mentaux qui caractérisent le débat sur le climat.

Bien que cela demande plus de développements, il vous est proposé ici une version relativement courte, sous la forme d'une description aussi lucide que possible de la situation actuelle, suivie d'une anecdote historique.

Tout d'abord, comment répondriez-vous à la question suivante : "S'il était possible de décrire - de manière ramassée et claire - la situation de la France en 2009 par rapport à la destruction du climat de la terre, quel mot choisiriez-vous ?" On peut aborder la chose de la manière suivante, en commençant par le résultat, puis en remontant le cours chronologique des choses.

1. Si une population n'a plus de quoi se nourrir, physiologiquement parlant, les hommes, femmes et enfants meurent. Or, selon les Nations Unies, en 2009, un milliard d'êtres humains manquent de nourriture et sont donc déjà en situation de "pré-famine".

2. Si des extrêmes climatiques - pour faire court, sécheresses et inondations - détruisent les récoltes, une population n'a plus de quoi se nourrir.

3. La destruction du climat de la terre entraîne des extrêmes climatiques. La grande majorité des études scientifiques en attestent (1).

4. Battez des bras très fort, soufflez fort : vous n'aurez pas d'impact sur le climat. Pour détruire le climat, il "faut" utiliser des machines, appelées par exemple "avion" et "voiture". Les transports sont responsables à eux seuls d'un quart de la pollution du climat. En y ajoutant la construction industrielle des dites machines et l'infrastructure qu'elles nécessitent, cela représente près de la moitié de la pollution en question.

5. Est-ce que la destruction du climat est le fait de méchants petits hommes verts débarqués de Mars ? Non. Est-ce que c'est Dame Nature, qui fait un caprice ? Non. Ce sont des êtres humains qui détruisent le climat. Notez le "des" : des êtres humains. En effet, l'un des mensonges les plus grossiers que l'on entend actuellement consiste à faire croire "qu'on est tous responsables". En fait, la pollution climatique engendrée par un Français est sans commune mesure avec celle de la majorité de l'humanité. Mettre sur un plan d'égalité la responsabilité d'un Français et d'un Malien, ou d'un Indien, constitue un mensonge. C'est donc une petite partie de l'humanité qui utilise, sciemment, des machines qui détruisent le climat de la terre.

Remettons maintenant ces enchaînements logiques dans l'ordre chronologique et résumons.

1. Une minorité d'humains - dont les Français - utilise des machines ostentatoires qui détruisent le climat de la terre.

2. Cette destruction du climat entraîne des aléas climatiques qui vont détruire les récoltes de la majorité des habitants de la planète.

3. Parmi le milliard d'êtres humains déjà en situation de stress alimentaire, ces pertes de récoltes vont avoir pour résultat la mort de millions d'êtres humains.
Il y a dans la langue française un mot, précis, pour décrire ce que fait la minorité de personnes décrite plus haut. Ce mot est : génocide (2).

Même d'un point de vue juridique, c'est une évidence, bien que la législation internationale contre le génocide ait été écrite à une époque où il était difficilement imaginable que des humains assassineraient d'autres humains en masse, en détruisant leur climat à l'aide de machines (3).

De quoi ? Comment ? La France de 2009 est une société génocidaire ? Quelle blague ! Nous sommes tous très gentils, moi, ma famille, mes amis, mes voisins ne sont pas des génocidaires !
Pour vous faire comprendre l'inanité d'une telle réaction, un petit morceau d'histoire. Début 42 commence le génocide "industriel" des Juifs. On peut dire ce que l'on veut de la population allemande de l'époque, qu'elle était immorale, etc., mais on ne peut pas dire qu'elle était "bête" - malheureusement, sinon il aurait été plus rapide de se débarrasser du nazisme. La population allemande de 1942 est l'une des plus éduquées, des plus avancées techniquement au monde.

Or, à ce moment crucial, Goebbels va faire quelque chose qui éclaire singulièrement la situation dans laquelle nous nous trouvons en 2009. Il va s'adresser à la population allemande, et à ce peuple "éduqué et avancé techniquement" qui est en train de participer, à différents niveaux, à un génocide, il va dire la chose suivante. Il va dire qu'il faut lancer un concours national... de politesse. Authentique (4).

Il semble donc que l'esprit humain soit capable d'un tel niveau d'auto-intoxication qu'un peuple éduqué et avancé techniquement puisse se livrer à un concours de politesse... en même temps qu'il massacre des enfants dans des chambres à gaz. En fait, il y a là, à l'œuvre, une certaine logique. Si nous sommes tous en train de parler de la manière d'améliorer le niveau de politesse dans le pays, il serait grotesque de prétendre que nous sommes, en même temps, en train de procéder à un génocide.

En 2009, en France, un peuple éduqué et avancé techniquement utilise des machines qui, clairement, préparent le génocide de millions d'hommes, de femmes et d'enfants. Ce peuple-là ne fait pas de concours de politesse. Mais nous avons l'équivalent idéologique : des "responsables" lui expliquent qu'il faut fermer le robinet quand on se brosse les dents.

La "normalité" autour de vous ne constitue pas un argument rationnel pour prétendre que la France ne se livre pas, en ce moment, à la préparation d'un génocide. S'il n'y avait pas eu les aviations alliées, l'Allemagne génocidaire de 1942 aurait été un pays où les gens vont acheter leur pain, mettent leurs enfants à l'école, prennent un verre dans un café... ou s'adonnent à des concours de politesse. Dans La supplication, Tchernobyl, chronique du monde après l'apocalypse, une témoin raconte qu'elle a " compris que, dans la vie, des choses horribles se passent de façon paisible et naturelle... " (5).

En d'autres termes, présenter la destruction du climat comme un problème écologique, c'est être en retard d'une guerre. C'est ne rien comprendre au monde autour de nous, non pas parce que l'on est bête, mais parce que la réalité est quelque peu gênante à admettre.

Oubliez les petits oiseaux, les baleines, etc., nous n'en sommes plus là. La France de 2009 a commencé un génocide à une échelle jamais vue dans l'histoire de l'humanité. Mais, dites-vous, il y a tout-de-même un point qui reste ambigu. Contrairement aux génocides commis dans l'histoire de l'humanité, les Français ne veulent pas explicitement la mort de millions d'autres êtres humains. Là encore, l'inanité de l'argument est patente. Jamais au grand jamais un peuple génocidaire n'a dit, en substance : "Nous sommes des salauds, et nous prenons plaisir à assassiner en masse". A chaque fois, les génocidaires expliquent qu'ils sont des pauvres petits qui ne font que défendre leur propre peuple. Les allemands "défendaient" la pureté de leur race contre les méchants banquiers juifs anglo-saxons, les Hutus ont génocidé les Tutsis pour se "défendre" durant une guerre civile, etc.

Le génocide que planifie et met en œuvre la France au jour d'aujourd'hui ne déroge pas à la règle du genre. Ainsi, officiellement, le président ne relance pas la fabrication de machines qui détruisent le climat dans le but avoué d'assassiner des millions d'êtres humains - même si c'est là l'effet principal -, mais juste pour "défendre" la croissance face à la "crise". Un système idéologique de malades en remplace un autre, mais les monceaux de cadavres sont les mêmes.

En conclusion, en tant qu'adulte, vous êtes responsable de vos actes. Le fait d'utiliser certaines machines - avion et voiture par exemple - a pour effet de provoquer un génocide via la destruction du climat de la terre, aussi clairement que 2 + 2 = 4. Aucune excuse ne tient. Il n'y a pas d'excuse pour participer à un génocide. En conséquence de quoi, si vous utilisez ou souhaitez continuer à utiliser malgré cela ces machines, vous participez en toute connaissance de cause à un génocide (6). Il est possible dès à présent de cesser d'utiliser la machine génocidaire appelée "avion", et il est possible à courte échéance, collectivement, de s'organiser pour vivre sans cette autre machine génocidaire appelée "voiture".
Que faire ? Il est toujours possible de refouler ces faits dans un coin de son cerveau, comme le fit la majorité de la population française durant l'occupation. Et il est possible de faire ce que fit un Jean Moulin ou une Lucie Aubrac. Nous vous proposons d'entrer en résistance.

Entendons-nous bien. Les exaltés qui croient que la violence peut résoudre les problèmes du XXIe siècle nous répugnent. Les références à la Résistance sont voulues, mais elles s'entendent d'un point de vue intellectuel et spirituel (7). De même qu'il fallut du courage à un de Gaulle pour désobéir, il vous faudra du courage pour voir que nous vivons effectivement dans une société génocidaire, et tout autant de courage pour en tirer les conséquences qui s'imposent en termes de combat politique. Il est clair qu'il est plus confortable de dire que le PDG de Total est très, très méchant, mais d'utiliser son kérosène, avec cette hypocrisie dégoulinante de bonne conscience qui caractérise une partie non négligeable des mouvements environnementalistes actuels.
L'une des caractéristiques du Parti de la Résistance sera de commencer par se libérer du "Qu'en dira-t-on ?". Nous nous fichons de passer pour des fous ou des clowns ou des extrémistes. Les résistants durant la seconde guerre mondiale n'étaient-ils pas traités de terroristes ? Nous nous soucions de ce qui est juste et vrai. Après, libre aux Français de voter ou pas pour notre vision politique, mais au moins il leur sera proposé une option sérieuse qui n'insulte pas leur intelligence.

Ainsi, l'avion est actuellement la machine la plus "efficace" à détruire le climat, alors que ladite machine est utilisée par une ultra-minorité à la surface de la terre. Or il ne s'agit que de machines. Dès lors que l'on pense que la vie d'êtres humains est plus importante, on comprend qu'il faut interdire l'aviation, et cela immédiatement.

Le même raisonnement, peu ou prou, vaut pour cette autre machine appelée "voiture". Si les classes moyennes chinoise et indienne peuvent se "développer" et rouler en voiture comme le font les Français, on peut arrêter de parler du climat de la terre. Donc, à moins d'être raciste et de penser que nous seuls pouvons utiliser cette machine, il faut interdire la voiture en France. Oser parler de "voiture verte" dans ce contexte international est grotesque.

Parmi les quatre premières mesures que le Parti de la Résistance mettra en œuvre, nous proposons donc :
- l'interdiction immédiate de l'aviation ;
- l'interdiction progressive, en un an, de la voiture individuelle (on garde bien entendu des véhicules pour les pompiers, des ambulances...) ;
- l'interdiction progressive, en deux ans, de toute importation de biens ou de services qui peuvent être produits ou réalisés en France (ce qui permettra de réduire significativement le transport par camion) ;
- l'instauration d'un Revenu moral maximum (RM2) de 3000 euros net par mois (grosso modo trois fois le SMIC), qui s'appliquera aux 10 % de Français qui dépassent cette somme, mais qui les maintiendra, au niveau mondial, parmi les plus riches des plus riches.

Ces mesures peuvent sembler surréalistes. En réalité, elles sont très simples, comparées à celles voulues par les résistants de la première heure, durant la seconde guerre mondiale. A l'époque, comme le racontait le résistant Serge Ravanel dans des entretiens à France Culture, il fallait une certaine dose d'optimisme béat pour prétendre qu'il était encore possible de renverser le cours des choses et vaincre la machine nazie. Aujourd'hui, interdire l'utilisation de quelques machines ostentatoires est, en comparaison, un but politique raisonnable. Quant à la "rapidité" apparente de la mise en œuvre de ces mesures, peut-on parler de "rapidité" alors qu'il s'agit de l'interdiction de machines génocidaires ? Et si vous hésitez encore, méditez ces paroles de Romain Gary :
" Je suis sans rancune envers les hommes de la défaite de 40. Je comprends fort bien ceux qui avaient refusé de suivre de Gaulle. Ils étaient trop installés dans leurs meubles, qu'ils appelaient la condition humaine. Ils avaient appris et ils enseignaient la "sagesse", cette camomille empoisonnée que l'habitude de vivre verse peu à peu dans notre gosier, avec son goût doucereux d'humilité, de renoncement, d'acceptation " (8 ).

En définitive, nous vous proposons d'entrer en résistance. D'ici un mois, nous allons réaliser l'acte fondateur du Parti de la Résistance (9). Votre aide est cruciale. Ne pensez pas que les habitants du tiers-monde vont mettre longtemps à vous traiter de génocidaire, avec raison. En fait, cela a déjà commencé (10).

Vous pouvez :
1. Faire suivre cet appel par e-mail à un maximum de gens. Même quelques e-mails, envoyés par chacun, peuvent permettre une large diffusion de ces informations.
2. Nous envoyer vos coordonnées à snowhobbes@gmail.com ; ainsi, nous resterons en contact, vous informerons du développement de cette initiative, et pourrons vous proposer de joindre la Résistance dès que nous aurons mis sur pied une structure adéquate ; et nous vous tiendrons au courant de la manière dont vous pouvez participer à ce combat.
Entrez en résistance.
Fraternellement.
Pierre-Emmanuel Neurohr


(1) Compendium sur la science du changement climatique, PNUE, 2009.

(2) Parmi les famines qui ont été le plus médiatisées sur les étranges lucarnes occidentales, il y a bien sûr les famines du Sahel, dans les années 70. Or, la " véritable origine du désastre du Sahel a été révélée en novembre 2003, quand des climatologues du Centre national pour la recherche atmosphérique à Boulder, au Colorado, publièrent une étude méticuleuse " qui montrait qu'" une seule variable climatique était responsable pour une grande partie de la baisse des pluies : les températures de la surface de la mer en hausse dans l'Océan Indien, qui résultaient d'une accumulation de gaz à effet de serre. "
Le biologiste Tim Flannery note que " malgré l'importance des implications morales de cette étude, il semble qu'elle soit passée inaperçue dans les médias internationaux ". Il ajoute que le " changement climatique du Sahel est emblématique de la situation à laquelle le monde fait face en général (...) " (Les faiseurs de temps, Tim Flannery, 2005).
De plus, selon l'ancien secrétaire des Nations Unies, Kofi Annan, déjà 300 000 personnes meurent chaque année du fait de la destruction du climat.

(3) La France est signataire de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, du 9 décembre 1948. Cette Convention s'applique, y compris " en temps de paix " (art. 1). La notion de génocide n'est pas limitée à des caractères raciaux, puisque le génocide s'entend, entre autres, comme l'intention de détruire " un groupe national ", y compris " en partie " (art. 2). Ainsi, dans les pays du tiers-monde, même si les classes aisées peuvent éventuellement s'en sortir, cela ne permet pas d'assassiner impunément la population générale...
De plus, l'acte de génocide est " commis dans l'intention de détruire " des êtres humains. Ici, on voit à l'avance les arguments nauséeux qui ne vont pas manquer d'être avancés. Si la France développe la production de machines qui détruisent le climat - telles qu'avions et voitures -, ce n'est pas dans l'intention de détruire des populations entières. Cet argument est spécieux et ne tient pas à l'analyse. On sait qu'utiliser des machines qui détruisent le climat... détruit le climat. Et on sait tout aussi clairement que détruire le climat... détruit des êtres humains.
S'il fallait accepter une telle défense, alors un meurtrier qui plante son couteau dans le cœur de sa victime peut affirmer le plus sérieusement du monde qu'il n'avait pas l'intention de la tuer, il voulait juste vérifier que son couteau de cuisine est bien aiguisé. Si l'on utilise une machine dont le principal résultat consiste à assassiner des populations entières, le fait que cette machine serve aussi à prendre ses vacances à une minorité d'humains peut difficilement être considéré comme une bonne raison de procéder au massacre.
Enfin, d'après la Convention, le procédé utilisé par les génocidaires peut consister en la " soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle " (art. 2, c)). Clairement, le fait de détruire le climat qui permet à un groupe de cultiver ses champs, et donc de se nourrir, constitue un acte de génocide.

(4) Pour les germanistes, la version originale est encore plus impressionnante, particulièrement du point de vue des euphémismes employés, un autre parallèle avec l'époque actuelle. Der Spiegel rapporte ce fait historique en précisant que Goebbels trouvait que " die allgemeine Reizbarkeit deutlich zugenommen hatte " ("l'irritabilité générale avait clairement augmenté").

(5) Zoïa Danilovna Brouk, inspecteur de la préservation de la nature, dans La supplication, Tchernobyl, chronique du monde après l'apocalypse, Svetlana Alexievitch, 1997. (6) Il est presque drôle, quelque part, de se rendre compte à quel point cette notion de génocide est finalement évidente, et déjà présente en filigrane dans le discours de nombreuses personnes traitant de ce sujet, mais nous ne voulons pas le voir. Et cette auto-critique est tellement insupportable que soit la responsabilité de ce génocide n'est pas évoquée, soit l'épouvantail habituel - George Bush - sert de bouc émissaire.
Ainsi, et cette liste n'est pas exhaustive, loin s'en faut, Michel Rocard, au détour d'une phrase, parle d'" assassinat collectif de la planète " ; les journalistes britanniques Mark Lynas et George Monbiot parlent, respectivement, de " crime, plus innommable que même le plus cruel des génocides " pour lequel il n'y a pas d'excuse car " comme l'ont établi les procès de Nuremberg après la guerre, l'ignorance ne peut être utilisée comme défense (...) ", et de " crime contre l'humanité " ; le climatologue James Hansen, de renommée mondiale, parlant de la disparition d'espèces vivantes, fait une comparaison dont la référence humaine n'est pas un hasard : il dit que " si nous ne pouvons pas stopper la construction supplémentaire de centrales à charbon, ces trains transportant du charbon seront des trains de la mort - pas moins répugnants que s'il s'agissait de wagons à bestiau se dirigeant vers les fours crématoires, chargés d'un nombre incalculable d'espèces irremplaçables ", et il ajoute par ailleurs que " les patrons des entreprises produisant de l'énergie à partir de ressources fossiles savent ce qu'ils font et sont conscients des conséquences à long terme s'ils continuent sur ce chemin. A mon avis, ces patrons devraient être jugés pour crimes contre l'humanité et la nature " ; Joe Romm, un ancien de l'administration Clinton et excellent connaisseur des questions climatiques, parle également de " d'un crime impardonnable contre l'humanité " ; David Suzuki, écologiste très en vue au Canada, déclare que " quand vous dirigez un pays dont tous les grands scientifiques ou économistes vous disent qu'il faut agir et que vous ne faites rien, vous devez être jugé et peut-être même accusé de crime contre l'humanité " ; enfin, parlant de l'"adaptation au dérèglement climatique" prônée par certains économistes, qui consiste à ne rien changer à nos modes de vie, le biologiste Tim Flannery estime qu'une " adaptation de cette sorte est un génocide " ; les polytechniciens Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean préviennent que " si nous associons difficilement des milliards de morts à un changement climatique de grande ampleur, ce n'est pas que le risque est inexistant ", et par rapport aux changements de société nécessaires, ils demandent s'il fallait " conserver les camps de concentration pour ne pas mettre au chômage tous ceux qui vivaient de la déportation " (Michel Rocard, France Inter, 22.7.09, cité par La Décroissance, 9.2009 ; Six Degrees, Mark Lynas, 2007 ; One Shot Left, George Monbiot, The Guardian, 25.11.08 ; Coal Mining: President and CEO, 21.11.07, et Global Warming Twenty Years Later: Tipping Points Near, 23.6.2008, James Hansen www.columbia.edu/~jeh1/ ; Pew Center: Bush team at Poznan doing "a very good job, actually, of representing US interests", comment on this dispatch by Joe Romm, Climate Progress, 13.12.08 ; David Suzuki, cité dans David Suzuki, télé-écologiste, Martine Jacot, Le Monde, 10.9.09 ; The Weather Makers, Tim Flannery, 2005 ; Le plein s'il vous plaît !, Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean, 2006).

(7) Par contre, nous ne prétendons pas avoir le millième du courage physique de ces gens qui savaient qu'ils risquaient la torture et la mort.

(8 ) La promesse de l'aube, Romain Gary, 1960.

(9) L'outil choisi pour opérer ces changements prend la forme d'un parti politique parce que les associations d'environnement s'interdisent, de par leurs statuts, d'accéder au pouvoir politique pour... pouvoir changer les choses. De plus, leurs résultats jusqu'à présent sont abysmaux. Ainsi, peut-être la "moins pire" des grosses associations en France est Greenpeace, étant donné que ce sont des adhérents qui la financent, et non les pires pollueurs de la planète, comme dans le cas du WWF. Or la critique la plus déchirante qui puisse se faire à l'égard de Greenpeace se lit... dans leur bulletin d'adhésion. Pour peu que l'on prenne le temps de lire posément ce qui est écrit noir sur blanc.
En effet, ils nous y apprennent que " depuis 35 ans, Greenpeace (...) agit pour protéger l'environnement " et que l'association bénéficie d'une " efficacité reconnue ". Ce qui est un peu embêtant, c'est que quelques lignes plus loin, ils nous apprennent que " près de 80 % des forêts primaires de la planète ont été détruites ". Effectivement, avec de tels chiffres, parler d'" efficacité reconnue " est tout-à-fait justifié. Plus loin, ils ajoutent que " les flottes de pêche industrielle ont déjà décimé 90 % des poissons les plus consommés ". C'est clair, avec de tels résultats, qui oserait encore douter de l'" efficacité reconnue " de Greenpeace ? Et caetera (Embarquez !, Greenpeace, bulletin d'adhésion non daté distribué en juin 2009). Nota bene : cette critique est également une auto-critique, étant écrite par une personne qui a travaillé pour Greenpeace et n'a pas fait mieux. La forme "parti politique" ne donne pas d'assurance de succès, mais au moins la direction est la bonne, à savoir le pouvoir politique à travers le vote des citoyens. Les associations ont depuis longtemps sombré dans le "commentaire sportif" : elles jugent, s'insurgent, réclament, mais s'interdisent, de par leurs statuts, d'avoir le pouvoir de changer les choses.

(10) Voilà par exemple ce que peut d'ores et déjà dire une personne vivant en Inde, s'adressant à nous : " L'incroyable injustice que vous, les pays développés, avec une population d'un milliard, souhaitez faire, nous remplit d'horreur (...). Vous les pays développés êtes vraiment écoeurants dans votre incapacité à changer votre mode de vie non-soutenable, rester chez vous, être content de la beauté autour de vous, faire preuve d'intérêt pour vos voisins et leur prodiguer des soins, et prendre au sérieux vos propres scientifiques (...) Si vous ne baissez pas drastiquement [votre pollution par les gaz à effet de serre], vous aurez tout simplement déclaré la guerre aux générations présentes et futures, avec vos armes climatiques de destruction massive. Vous êtes des êtres humains pitoyables, pitoyables. " L'incroyable injustice, Anandi Sharan, Sujets d'actualité sur le climat, 17.7.09.
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par Bucheron » 30/10/09, 11:42

La suite :
" Il y a des choses qui ne peuvent être faites qu'aussi longtemps qu'il n'en est pas parlé ; dès lors que l'on en parle, il n'est plus possible de les perpétrer. "

Raul Hilberg,
Historien de la Shoah.

ENTRER EN RÉSISTANCE 2/2

Appel sur la destruction du climat de la terre et le génocide qui en résultera

Paris, le 28 octobre 2009.

Re-Bonjour,
Ce message complète celui que vous avez reçu hier.

Pour peu que vous vous intéressiez à la destruction du climat à laquelle il est procédé sous nos yeux, vous avez été amené à lire le mot "génocide". Mais cette description honnête et raisonnable de la situation ne "percute" pas dans votre cerveau, et ceci pour une raison simple : vous faites partie de la société qui prépare ce génocide. Vous êtes libre, comme hier, de vous arrêter ici.

" (...) la pluie ne tombe plus parce que les nations les plus riches et les plus puissantes ont pollué notre grand "océan aérien", et ce faisant elles ont broyé les populations du Sahel jusqu'à en faire de la poussière (...) "

" Une adaptation de cette sorte [continuer sans changer nos modes de vie] est un génocide "
Tim Flannery,
Biologiste australien.

" Notre modèle économique n'est pas si différent, vu à la lumière du jour, de celui du Troisième Reich (...) Aujourd'hui, il peut être plaidé que "génocide" est, à nouveau, une description adéquate de la manière dont nous continuons à gérer nos affaires, ignorant volontairement les conséquences que cela a sur les gens les plus pauvres de la planète. "
Colin Challen,
Député travailliste au Parlement britannique.

" Le changement climatique tue notre peuple. (...) Des inondations comme nous n'en avions jamais vues sont arrivées et ont tout balayé. Il a plu, et plu jusqu'à ce que la terre soit imbibée et nos maisons submergées par l'eau. (...) Lorsque nous sommes rentrés chez nous, toutes les maisons s'étaient écroulées, nos réserves de grain étaient détruites et la nourriture avait été charriée au loin. "
Constance Okollet,
Fermière de l'est de l'Ouganda, présidente du Réseau des femmes unies de l'Osukura.

Si rien n'est fait, il s'agira d'" un génocide silencieux ".
Thomas Tillman,
Premier ministre de la Grenade.

La destruction du climat est " un meurtre de masse ".
Mohamed Nasheed,
Président des Maldives.

" Ces trains transportant du charbon seront des trains de la mort - pas moins répugnants que s'il s'agissait de wagons à bestiau se dirigeant vers les fours crématoires, chargés d'un nombre incalculable d'espèces irremplaçables. "

" Les patrons des entreprises produisant de l'énergie à partir de ressources fossiles savent ce qu'ils font et sont conscients des conséquences à long terme s'ils continuent sur ce chemin. A mon avis, ces patrons devraient être jugés pour crimes contre l'humanité et la nature. "
James Hansen,
Climatologue à la NASA, généralement reconnu comme étant le plus compétent au monde dans son domaine.

La destruction du climat est un " crime, plus innommable que même le plus cruel des génocides " pour lequel il n'y a pas d'excuse car " comme l'ont établi les procès de Nuremberg après la guerre, l'ignorance ne peut être utilisée comme défense (...) ".
Mark Lynas,
Journaliste et écrivain britannique, son livre "6 degrés" a été couronné par le prestigieux Prix de la Société royale pour les livres scientifiques.

La destruction du climat est un " crime contre l'humanité ".
George Monbiot, Journaliste et écrivain britannique.

La destruction du climat est " un crime impardonnable contre l'humanité ".
Joe Romm, Spécialiste de l'énergie, ancien de l'administration Clinton.

" Quand vous dirigez un pays dont tous les grands scientifiques ou économistes vous disent qu'il faut agir et que vous ne faites rien, vous devez être jugé et peut-être même accusé de crime contre l'humanité. "
David Suzuki, Ecologiste et journaliste très populaire au Canada.

" Si nous associons difficilement des milliards de morts à un changement climatique de grande ampleur, ce n'est pas que le risque est inexistant (...) "
Par rapport aux changements de société nécessaires aujourd'hui, fallait-il, durant la seconde guerre mondiale, " conserver les camps de concentration pour ne pas mettre au chômage tous ceux qui vivaient de la déportation " ?
Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean, Polytechniciens et auteurs.

" L'incroyable injustice que vous, les pays développés, avec une population d'un milliard, souhaitez faire, nous remplit d'horreur (...).Vous les pays développés êtes vraiment écoeurants dans votre incapacité à changer votre mode de vie non-soutenable, rester chez vous, être content de la beauté autour de vous, faire preuve d'intérêt pour vos voisins et leur prodiguer des soins, et prendre au sérieux vos propres scientifiques (...).
" Si vous ne baissez pas drastiquement [votre pollution par les gaz à effet de serre], vous aurez tout simplement déclaré la guerre aux générations présentes et futures, avec vos armes climatiques de destruction massive. Vous êtes des êtres humains pitoyables, pitoyables. "
Anandi Sharan, Ecologiste indienne.

Voulez-vous être parmi les derniers à comprendre qu'il s'agit d'un génocide ? Et si vous parvenez à cette conclusion, serez-vous parmi les derniers à vous demander qui en est responsable ?

Demain, vous recevrez un mail vous proposant de faire partie de la liste d'information du Parti de la Résistance. Vous êtes libre de vous y joindre ou pas.
Fraternellement.

Pierre-Emmanuel Neurohr

Sources :
- Anandi Sharan : L'incroyable injustice, Anandi Sharan, Sujets d'actualité sur le climat, 17.7.09.
- Colin Challen : We must think the unthinkable, and take voters with us, Colin Challen, The Independent, 28.3.2006.
- Constance Okollet : Climate change is killing our people, Constance Okollet, The Guardian, 23.9.09.
- David Suzuki : cité dans David Suzuki, télé-écologiste, Martine Jacot, Le Monde, 10.9.09.
- George Monbiot : One Shot Left, George Monbiot, The Guardian, 25.11.08.
- James Hansen : Coal Mining: President and CEO, 21.11.07, et Global Warming Twenty Years Later: Tipping Points Near, 23.6.2008, James Hansen www.columbia.edu/~jeh1/
- Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean : Le plein s'il vous plaît !, Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean, 2006.
- Joe Romm : Pew Center: Bush team at Poznan doing "a very good job, actually, of representing US interests", comment on this dispatch by Joe Romm, Climate Progress, 13.12.08. - Mark Lynas : Six Degrees, Mark Lynas, 2007.
- Mohamed Nasheed et Thomas Tillman : Climat : le cri d'alarme des Etats insulaires, Hervé Kempf, Le Monde, 22.9.09.
- Raul Hilberg : La destruction des Juifs d'Europe, Raul Hilberg, 1961. - Tim Flannery : The Weather Makers, Tim Flannery, 2005.
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par Christophe » 30/10/09, 11:53

Désolé Bucheron, je sais que tu aimes pas ca mais j'ai édité ton titre:
a) pas de titre 100% en majuscules
b) j'ai ajouté "réchauffement" et "appel" pour les moteur de recherche et visiteurs
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par Bucheron » 30/10/09, 12:06

Y'a pas de lézard, c'est mieux comme ça.
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