Centrale nucléaire HS en Californie / fuites réacteur et GV

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Centrale nucléaire HS en Californie / fuites réacteur et GV




par Christophe » 13/07/12, 12:22

En Californie, une centrale nucléaire endommagée a dû être fermée

La Commission de régulation nucléaire américaine (NRC) a publié jeudi 12 juillet une mise à jour des problèmes rencontrés par la centrale nucléaire de San Onofre en Californie, où elle estime que la situation est plus grave qu'elle ne l'avait pensé au début. L'un des réacteurs de cette centrale située près de San Diego avait dû être fermé en janvier à la suite de fuites radioactives. La NRC avait assuré qu'il n'y avait pas de danger direct pour la population.

Mais des recherches plus poussées ont dans un premier temps mis en évidence une érosion inattendue sur de nombreux tuyaux transportant de l'eau radioactive. La centrale a donc été complètement fermée, ce qui a poussé les autorités de l'Etat de Californie à se reporter sur des sources d'électricité alternatives. La centrale de San Onofre produit suffisamment d'électricité pour alimenter 1,4 million de foyers aux Etats-Unis, selon l'opérateur Southern California Edison (SCE).

PLUS DE 3 400 TUBES ENDOMMAGÉS

Jeudi, une mise à jour de l'examen des tubes a été discrètement publiée sur le site de la NRC : celle-ci révèle que la situation a empiré. Ce rapport "montre un problème bien plus grave que ce qui avait été dans un premier temps annoncé, et soulève des questions sérieuses sur le fait de savoir s'il faut ou non remettre en service les réacteurs", a commenté Daniel Hirsch, expert sur le nucléaire à l'université de Californie à Santa Cruz.

Les nouvelles données montrent ainsi que plus de 3 400 tubes des générateurs de vapeur à la centrale de San Onofre sont endommagés. L'opérateur SCE poussait pour redémarrer la production d'électricité dans au moins une des unités de la centrale avant la fin de l'été, mais "à présent nous savons que s'il veut le faire, il devra fonctionner avec un très grand nombre de tubes endommagés", a indiqué M. Hirsch. Une porte-parole de SCE n'a pas souhaité répondre dans l'immédiat. La NRC n'a pas fait non plus de commentaires sur les nouveaux chiffres.


Les 2 réacteurs de la centrale ont été mis en service en 1982 et 1983...pour...40 ans (humhum)...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_n ... San_Onofre

Preuve (?) que la durée de vie espérée (ou repoussée) par tous les nucléo-électriciens de 40 ans sans soucis est illusoire...(surtout si on part d'une centrale conçue pour 20 ans...)

En 2010, 58 incidents ont été déclarés par les employés ou les sous-traitants travaillant à San Onofre, contre 5 pour l'ensemble des autres sites de production des Etats-Unis. Pour la période de janvier 2010 à août 2011, 81 incidents ont été signalés4.

Depuis janvier 2012, alors que le réacteur n°2 est à l'arrêt pour rechargement de combustible, le réacteur n°3 a été stoppé à la suite d'une alarme signalant une fuite de vapeur radioactive dans le circuit primaire, au niveau des générateurs de vapeur5. La fuite de vapeur radioactive sur l'un des générateurs de vapeur de l'unité n°3 a été estimée « supérieure à » 100 litres par heure6. Ce générateur de vapeur, remplacé récemment, présente un défaut grave au niveau des tubes d'échange thermique : plusieurs centaines de ces tubes seraient plus ou moins endommagés selon la NRC7.


Plus d'infos sur la page en: http://en.wikipedia.org/wiki/San_Onofre ... ng_Station
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par Flytox » 13/07/12, 13:19

La centrale est considérée comme l'une des plus dangereuses au monde en raison du risque sismique : plusieurs failles géologiques actives se trouvent à proximité, dont la célèbre Faille de San Andreas qui provoque des séismes très importants et dévastateurs en Californie. Environ 7,4 millions de personnes vivent à moins de 80km de la centrale1, en majorité dans les villes de Los Angeles et San Diego2

Selon l'exploitant, la centrale est construite pour résister à un séisme de magnitude 7,0 dont l'épicentre serait localisé sous la centrale3.


Bien ! Nos Ricains favoris n'ont visiblement pas eut assez de victimes à Three Mile Island pour comprendre certaines choses...Tchernobyl et Fukushima c'est pour les autres...sont pas concernés... et dire qu'on a les mêmes irresponsables chez nous....

http://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_n ... ile_Island

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par Obamot » 13/07/12, 18:20

Voilà. bon bein mon avis s'oriente directement dans une direction ébauchée suite à toutes les hypothèses qui foisonnent depuis Fukushima. Qu'en est-il?

Comme déjà évoqué à cette époque, il est de plus en plus clair que les matériaux mêmes utillisés dans les centrales, ne sont pas suffisamment capable de résister à l'usure nucléo-chimique, qui les réduits très vite à des cycles de vies beaucoup plus courts que les estimations (oui estimation, car les centrales ne sont que des laboratoires in-vivo, dans lesquels personne ne sait trop ce qu'il va advenir). Ce qui fait que les systèmes redondants de sécurité – qui auraient fonctionné convenablement avec une usure sous des contraintes «normales» – se retrouvent vite en tolérance limite avec le temps. Ce qui a quelques conséquences et observations directes:

— le nucléaire n'est absolument pas rentable dans le cadre d'une explotation avec le respect rigoureux des normes de sécurité du cahier des charges initial, parce que tout se déglingue.

— comme ces contraintes sont en permanence borderline (même si à chaque accident de nouvelles mesures voient le jour => c'est dire à quel point le nucléaire est bout-de-bois si il faut en arriver là) on peut affirmer avec une probablité suffisante fondée sur les tristes expériences que l'on sait: TOUTES LES CENTRALES AU MONDE SONT DANGEREUSES, et potentiellement capable de dériver à tout moment – lors de toute situation de criticité avancée – vers un emballement hors de contrôle. Ça me parraît clair comme de l'eau de roche.

— nous avons désormais deux cas d'école qui montrent que le nucléaire n'est pas sûr: a) le cas Fukushima qui montre que tous les systèmes – qui étaient censés avoir une sécurité absolue – n'ont pas fonctionné au Japon, parce que des détériorations préalables avaient été sous-estimées. b) nous en avons désormais la preuve avec la cenrale en Californie, ou par chance ces détériorations ont été mises à jour assez tôt! Certes ce n'est pas exactement le même scénario dans les deux cas, mais cela montre désormais que le délabrement progressif et inéluctable qui s'installe avec le temps, a tous les ingrédients pour conduire au drame. Ainsi, à mon humble avis, il est quasi certain que si la centrale de Fukushima avait été neuve avec une installation au top, l'accident ne serait pas survenu. Pire, lorsque des anomalies apparaîssent à la construction même, et que les oppérateurs ferment les yeux, où passent les normes de sécurité? Il est dès lors évident qu'une dégradation avancée des matériaux fait que toutes les centralent deviennent tôt ou tard des bombes à retardement! Et que tous les défauts cumulés produisent tous leurs effets lors d'un accident majeur où dès lors plus rien n'est en mesure de stoper la réaction en chaîne (pas plus un refroidissement insuffisant qui arrivent en principe bien trop tard, et pas de manière suffisamment massive, pour que ces contres-mesures de la dernière chance avec des pompes quasi hors d'usage (ou que sais-je) arrête le processus de fusion qui se déclenche alors subitement, telle une bommbe. Il est certain que rien ne fonctionnera le jour «J». On l'a vu aussi bien à Tchernobyl dans un cas provoqué, qu'à Fukushima ou Three Miles Island, dans des cas «accidentels».

— certes les systèmes de sécurité sont là, mais ils sont poussés au-delà de leurs limites, et les équipements de substitutions finissent par ne plus être en mesure de circonscrire un accident majeur. On peut encore le prouver dès lors que l'on n'est pas capable de se rendre compte de l'état RÉEL de détérioration, par toutes les méthodes les plus sophistiquées américaines de capteur, de benchmarking et de monitoring et avec un personnel drillé à mort et rompu au paradigme de la prévention précoce!

— il faudrait probablement arrêter de façon urgente un nombre considérable de centrales dans le monde, parce que pour toutes, la situation va se détériorer...
— et donc, de facto, le nucléaire va être un gouffre à milliard si les pays ne décident pas d'en sortir AU PLUS TÔT...

Parce que des accidents de niveau 6 ou 7, il y en aura de plus en plus.

Question: que va-t-il se passer avec les pays émergeants dotés de centrales dépassées de même type, dans les dix ans à venir, alors qu'ils n'auront plus les capitaux pour les entretenir correctement, et que la dégradation des matériaux aura fait son œuvre, le tout ajouté j'
usqu'au point culminant d'une situation critique? Nous aurons très probablement à nouveau une fusion, mais avec des dizaines de liquidateurs envoyés pour sauver les meubles et couler une dalle sous la cuve à la sauvette (cas de Tchernobyl). Voire même pollution d'un fleuve et retombées directe sur une mégalopole, avec des millios de victimes...
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