Histoire d'oiseaux des villes et des champs

[lejustemilieu]

Bonjour à tous,
Une chose me turlupine depuis un certain temps...
J'habite la campagne, et le matin, je me réveille avec le chant des oiseaux. Sympas...
Mais ma femme parle tous les jours avec sa fille qui est dans une grande ville d'Allemagne, et chaque fois, elle me dit "j'entends pleins d'oiseaux chez elle... (plus que chez moi en campagne)
Elle me répète cela si souvent que cela me tracasse.
J'ai mon opinion personnelle sur ce sujet, et vous demande votre avis.
C'est à mon avis le même problème que dans l'apiculture, les abeilles des villes se portent mieux dans les grandes villes que dans la campagne.
Raison? les pesticides à mon avis.
Alors.. D'accord ou pas d'accord ?

[Christophe]

Bonne question.

Réponse: ni l'un ni l'autre, bien au contraire!

J'ai toujours entendu des études contradictoires à ce sujet....

D'une part l'absence de pesticides favorise la vie des oiseaux à la ville, en hiver il profitent des pertes thermiques des villes et de l'ilot de chaleur urbain, des déchets alimentaires peut être plus accessibles qu'à la campagne? L'absence de prédateur également doit être un facteur positif.

Mais d'autre part la ville peut être un cauchermar pour certains oiseaux: pollution lumineuse nocturne qui dérègle completement leur rythme, benzène de l'essence ou autres pollution qui les empoisonne directement ou via leur chaine alimentaire (moineaux je crois...)

Il y aussi certains quartiers (avec parcs?) où certains oiseaux non autochtones ont été introduits et sont devenus envahisseurs indésirables.

Je crois qu'il y a un cas à Bruxelles mais je me rappelle plus du tout des détails. C'est peut être le cas du quartier de ta femme?

Bref: oiseaux de ville ou des champs? Ca doit dépendre des espèces...

[sen-no-sen]

Tout dépend d'un ensemble de paramètres, et en aucun cas il ne faut généraliser une situation.
Ils existe effectivement des zones ou la faune à réussi admirablement à s'adapter à la vie urbaine,cela peut être causé comme l'a mentionné Christophe par des facteurs tel que l'absence de prédateurs,source de nourriture "opportuniste"(poubelles,déchets etc...) ou à des sites de nidifications opportuns (immeubles etc...).

Dans les zones situé en "plaines céréalières", la destruction des bocages,la parcellarisation des ilots de verdures,l'utilisation de pesticides et la transformation régulière des sites (agriculture intensive,moissonnage) on transformé certaine de nos campagnes en véritable déserts rendant la vie de la faune/flore de plus en plus dur.

Néanmoins, de là à dire que la vie se développerait aussi bien en ville qu'a la campagne, sinon mieux, comme le sous entendent certain médias,relève de l'exagération!
Les villes sont très largement polluées,de plus la modernisation de nombreux quartiers a éradiqué les sites de nidifications de nombreuses espèces (hirondelles, martinets).
Pour ma part, vivant à la campagne (à l'étage collinéen, avec seulement de l'élevage bovin et de la sylviculture), je n'ai pas à me plaindre en terme de biodiversité!

[lejustemilieu]

Mais encore, svp

[Christophe]

Néanmoins, de là à dire que la vie se développerait aussi bien en ville qu'a la campagne, sinon mieux, comme le sous entendent certain médias,relève de l'exagération!

Ben je ne crois pas: tout dépend de quelle vie...les rats d'égouts pas exemple?

Je crois qu'on disait qu'il y avait autant de rats (sous entendu d'égouts) à Paris que de Francais en France...

Lutte contre les rats : reportage sur une campagne de dératisation menée par l'Institut Pasteur à Saint Jean de Luz avec le concours de la population : production d'un virus mortel pour le rat mais inoffensif pour l'homme dans les laboratoires de l'institut Pasteur, distribution à la population d'une dose de poison mélangé à l'appat , épandage du produit dans les égouts , les gares , sur les berges , les quais , les bateaux

http://www.ina.fr/economie-et-societe/e ... es.fr.html

A Paris la prolifération des rats s'est arretée dans les Halles ont été déménagées à Rungis...

http://www.ina.fr/economie-et-societe/v ... 52.fr.html

[Ahmed]

J'ai entendu une conférence d'Hubert REEVES au cours de laquelle il a effectivement expliqué que les villes devenaient un refuge pour la biodiversité.
Il en tirait même une certaine satisfaction, que je présume relative... car, sinon, je trouve cela particulièrement désolant.

Il semble évident que les villes, malgré les inconvénients cités plus haut, soient exemptes de l'utilisation des armes de destruction massive de la nature qui sévissent dans nos campagne (celles où prospère la"grande culture").

Paris est ainsi favorable à l'élevage des abeilles qui trouvent des fleurs suffisamment épargnées par la chimie.

Quant aux rats, cette espèce étant un commensal de l'homme, il y a un rapport entre le nombre des 2 espèces.
Ces animaux intelligents, sociaux joue(ait?) en outre un rôle très utile dans la diminution du volume de déchets des égouts de Paris.
Seul leur prolifération appelle une régulation de leur population.

[Christine]

La biodiversité peut aussi être encouragée dans les villes, voyez le cas de Bruxelles : http://www.bruxellesenvironnement.be/up ... leu_FR.pdf

C'est ce qu'on appelle le "maillage vert", c'est à dire que non seulement crée des zones telles que des parcs, mais on favorise aussi la communication entre les différente zones ( par des plantations le long de voies, une aide à la mise en place de jardins chez les particuliers, l'aménagement autours des infrastructures - stades, voie de train etc).

On se rend compte ainsi que la faune et la vie en général n'a pas besoin de grand'chose pour s'épanouir discrètement et qu'il est facile de lui laisser quelques coins tout près de nous. Seulement c'est une notion que nous avons perdue, habitués que nous sommes à prendre toute la place et de faire notre ramdam sans respect pour ce(ux) qui nous entoure.

[sen-no-sen]

Que la biodiversité soi encouragé dans les villes est une excellentes choses, certes, mais celles ci ne doit pas occultée la vie à l'extérieur du tissus urbain.

Christine à écrit:

C'est ce qu'on appelle le "maillage vert", c'est à dire que non seulement crée des zones telles que des parcs, mais on favorise aussi la communication entre les différente zones ( par des plantations le long de voies, une aide à la mise en place de jardins chez les particuliers, l'aménagement autours des infrastructures - stades, voie de train etc).

Le même principe devraient se développer dans les campagnes Française ou la parcellarisation des habitats naturel est très importantes.
La raison en est souvent la monoculture intensive qui a vu disparaitre les paysages de bocages au profit des "déserts agricole".
Le retour à la polyculture serait un pas en avant certain.