Tout savoir sur la Z-Machine: explication et fonctionnement

Pétrole, gaz, charbon, nucléaire (REP, EPR, fusion chaude, ITER), centrales électriques thermiques gaz et charbon, cogénération, tri-génération. Peakoil, déplétion, économie, technologies et stratégies géopolitiques. Prix, pollutions, coûts économiques et sociaux...
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Cuicui
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par Cuicui » 29/05/11, 21:58

"Sortir du nucléaire, c'est une question de survie" mise au point fouillée sur 16 pages dans le magazine NEXUS mai-juin (n° 74) par JP PETIT.
- fission nucléaire
- catastrophe de Tchernobyl et de Fukushima
- déchets nucléaires
- ITER
- striction magnétique
- énergie solaire (notamment DESERTEC)
Une fois de plus, une belle analyse pédagogique.
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par Cuicui » 05/10/11, 22:46

Pour en savoir davantage sur les difficultés que rencontrera ITER, et sur l'inertie du mouvement "Sortir du nucléaire" :
http://www.jp-petit.org/Besoin_Aide.htm
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dedeleco
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par dedeleco » 06/10/11, 01:53


Un système WCLL (water cooled lithium lead : système comportant un mélange liquide lithium plomb, refroidi par de l'eau pressurisée) est de la plus extrême dangerosité, étant donné que lithium plomb est immédiatement explosif, s'il se trouve par accident mis au contact de l'eau,

certainement moins que les 6000 tonnes de sodium refroidis par l'eau de Superphénix, qui a couté bien plus que ITER, et heureusement stoppé !!!! et qui par miracle n'a pas explosé !!!!

En tout cas J.P. Petit a une énergie énorme, très supérieure à ce que lui permet sa santé et ses capacités physiques !!


Du tritium, il en ressort en énormes quantités, jugées négligeables, des centrales nucléaires et de la Hague !!
morts invisibles !!

Les instabilités, chaotiques des plasmas de fusion, comme pour ITER, empêchent depuis 50 ans toute réalisation de fusion et vu la thèse récente, il sera impossible de les éviter et les vaincre pendant encore des centaines d'années !!!
C'est le seul problème de ITER, insoluble !!!
Bien plus insoluble que de vouloir empêcher les cyclones !!

Les éruptions solaires en sont un exemple bien net, d'instabilités de plasmas bien moins chauds, en surface du soleil !!!!
Plus on croira les contrôler, les domestiquer, plus leur puissance sera explosive et dangereuse, lorsque elles échappent au contrôle, bien pire que les centrales nucléaires, comme les bombes H à fusion par rapport aux bombes à fission de Hiroshima Nagasaki !! !!

Donc lorsque on croira avoir une machine à fusion, elle pétera bien plus que les centrales nucléaires !!!

Il est certain que ITER est un énorme gaspillage, un pari fou technologique insoluble en réalité, et qui si on croit y parvenir, nous explosera en catastrophe avec les énergies en jeu.

Cette constatation est une triste réalité de l'intérieur des lobbys et pseudo-scientifiques qui nous mènent inéluctablement à des catastrophes de type Fukushima-Tchernobyl en France, en plus du gaspillage de ITER :
Il faut bien comprendre une chose dans ce monde de la techno-science de grande ampleur. Pour faire carrière dans ces sphères là, on fait une thèse, on publie quelques papiers, jusqu'à une petite quarantaine. Mais si dans les années suivantes on reste le nez dans ses éprouvettes, adieu la carrière ! Le reste doit se jouer à coup de "relations humaines", de discours, de gestion, de menées dans les sphères politiques. Des papiers scientifiques, on continue d'en signer, nombreux, mais en ajoutant simplement son nom à un travail réalisé par des "collaborateurs". Tel est par exemple Gabriel Marbach, dont je connais parfaitement l'incompétence en matière de plasma. Or, prenant la suite de Michel Chatelier, il est devenu directeur de l'Institut de Recherche sur la Fusion par Confinement Magnétique.



A propos de ces "disruptions" je n'en donnerai qu'une évocation "très vulgarisée". Les tokamaks sont des engins extrêmement complexes, infiniment plus compliqués que des réacteurs à fission. Des projets comme ITER ont été en quelque sorte protégés par leur complexité. Il existe d'excellents spécialistes, en France, de ces sujets. Mais, s'ils ne sont pas complices de la plus grande escroquerie de technoscience de l'histoire, ils sont baillonnés, tant qu'ils n'auront pas atteint la retraite. Il n'existe pas, en dehors de votre serviteur, de scientifique, libre de parole, d'interlocuteur apte à embrasser l'ensemble des phénomènes qui sévissent dans ces machines, qui sont de la MHD à 100 %

Les tokamaks sont des machines foncièrement instables, et cela depuis le début, depuis les années cinquante. Le concept de "fusion contrôlée" est un mythe. Lisez la thèse de Cédric Reux pour vous en convaincre. Certes, ce sujet est scientifiquement passionnant. C'est une mine de thèses, d'études, d'acrobaties innombrables, de mesures sophistiquées, de défis technologiques. A titre d'exemple, je rappellerai que le système de magnétisation d'ITER engrangera 51 gigajoules, soit l'énergie cinétique du porte avion Charles de Gaulle (45.000 tonnes) lancé à 177 km/h




Lisez tous le bon sens de J P Petit signalé par cuicui sur la folie mystique et mythique de ITER :
http://www.jp-petit.org/Besoin_Aide.htm

En prenant une image que le Grand Public puisse comprendre, le plasma d'un tokamak est comparable à un dragon brûlant qui tiendrait sa queue entre ses dents. S'il lâche prise, il se tortille aussitôt comme un fou furieux dans sa prison de métal et sa gueule ira mordre le premier objet venu, sur la paroi.

D'où une décharge disruptive dont l'intensité égale celle du courant plasma : un million d'ampères. Cela fond la partie qui reçoit cette énergie, la volatilise.

Les forces de Laplace tordent des éléments de cette paroi (photos dans la thèse de Cédric Reux, dont vous apprécierez l'humour au passage.


Dans un tokamak comme Tore Supra, on a connu de nombreuses disruptions, dont certaines ont mis la machine HS pendant pas mal de temps. Dans ce cas, l'expérimentateur entend un grand "boum". Puis on ouvre la bête et on balaye les débris. On change les parties amochées. Dans Tore Supra,, il n'y avait pas de fusion (la température atteinte n'a jamais été suffisante), donc ils n'existe aucune partie de la machine qui soit "activée" par une émission de neutrons, soit revenue radioactive. Comme le note Reux dans sa conclusion, dans un grand tokamak il en sera tout autrement. Dans ITER, les disruptions seront des coups de foudre de 15 millions d'ampères (150 millions dans DEMO, qui ne sera conçu que pour produire seulement 700 mégawatts électriques)

Un autre phénomène se surajoute. Vous savez que les dragons crachent le feu, c'est bien connu. Ils ouvrent leur gueule et un jet violent en sort. Dans une disruption, c'est analogue. La "gueule du dragon" c'est un tube de champ magnétique où celui-ci, variant rapidement, se comporte comme un accélérateur de particules, d'électrons (faire la comparaison avec les arches magnétiques des éruptions solaires). En un rien de temps des électrons du plasma acquièrent une vitesse égale à 98 % de celle de la lumière. Ils deviennent relativistes, "découplés" (par rapport aux ions). Leur énergie atteint des valeurs allant de 10 MeV à 40 MeV.

Ajouter à ce mélange infernal un effet d'avalanche connu depuis 1978. Celui-ci, on sait au moins le modéliser. Les électrons de haute énergie interagissent avec des électrons "thermiques" et leur communiquent de l'énergie. Ceux-ci, à leur tour, etc...

Sur Tore Supra le coefficien d'amplification est de 10^4

Sur ITER il sera de 10^16 (ça se calcule. Voir la thèse de Reux)

Ces électrons de haute énergie ne déposent pas leur énergie superficiellement. Ils sont capables de pénétrer profondément dans les structures pariétales. Il y a d'abord la "première paroi", d'un centimètre d'épaisseur, faite d'un élément toxique et cancérigène, le béryllium. Puis, immédiatement derrière, les éléments "tritigènes" (qui recréent du tritium à partir du lithium, bombardé par les neutrons de fusion). Dans DEMO, ces éléments seront juste derrière cette paroi de béryllium, épaisse d'un centimètre. Par exemple un mélange de lithium-plomb, à l'état liquide, refroidi par eau.

Ca n'est pas de la physique, c'est de la mégalomanie et .. de la politique. On sait qu'un grand physicien français a pesé de tout son poids pour que la machine soit implantée en France. Ce grand physicien, c'est Jacques Chirac. .

Au téléphone, Gregoire me disait "ils auront cinq ans pour résoudre le problème des disruptions". Mais comment cela serait-il possible alors qu'on n'a jamais été fichu de dominer ce phénomène, en même de le comprendre, depuis plus de 60 ans !?!

Les physiciens et les ingénieurs vont bien s'amuser, pendant des décennies. Gtassement payés, ils publieront, voyageront se rencontreront. Et vous, pauvres couillons de contribuables, vous payerez l'addition.

Cette voie de l'énergie "par fusion contrôlée" est une impasse totale. Car cette fusion, on ne l'a jamais contrôlée et on n'est pas prêt de le faire. Tous simplement parce que la turbulence est un comportement naturel de tous les systèmes, un comportement dissippatif. Vouloir à tout prix fonctionner sans turbulence revient à vouloir lutter contre un des aspects les plus naturels et les plus fondamentaux de la nature (qui permet au passage au carburant de brûler dans votre moteur à explosion, et au nuages du ciel de contrôler la météorologie de la Terre, etc. ).

Vouloir contrôler le plasma d'un tokamak, c'est comme espérer faire s'évaporer de l'eau dans une casserole, en chauffant par en dessous, mais en décidant qu'on s'interdira toute convexion, tout mouvement de cette eau, toute turbidité. On pourrait alors placer des capteurs détectant le moindre mouvement ascendant, et faire en sorte que celui-ci soit contrarié en réduisant derechef le chauffage à la partie du fond de la casserole qui est concernée, où nait l'ascendance.

Plus la casserole sera grande et plus le chauffage sera intense, plus le fait de contrarier cette turbidité liquide deviendra acrobatique, et à la fin parfaitement impossible.

Chassez le naturel, il revient au galop

Un tokamak sans turbulence, c'est un soleil sans éruptions solaires, une météo sans vent ni nuages, un océan sans courants.




Donc ITER c'est plus de 16 milliards d'€ gaspillés pour faire une énorme pétard à fission nucléaire qui s'autodétruira en fumées dangereuses !!!!

Quand les chercheurs font fonctionner leurs tokamaks, ils mesurent le maximum de choses, de paramètres. Mais comme ils ne savent pas comment ces disruptions s'installent, quelle est, comme dirait maître Panglosse, "leur raison suffisante", ils se sont contenté d'enregistrer ces valeurs, depuis des décennies, comme des météorologues aveugles, incapables de regarder le ciel, qui vivraient enfermés dans des stations, noteraient la température, la pression, le degré hygrométrique. Ils constateraient que pour certaines valeurs, et une certaine évolution des dits paramètres, des événements météo surviendraient.

On note.

Dans les tokamak, on a fait de même, en constituant une base de donnée, fondement d'un "système expert". Quand certains paramètres évoluent "d'une certaine façon", dirait le regretté Fernand Reynaud, on sait qu'une disruption va se produire et qu'alors il faut baisser le régime, régulièrement. Une coupure brutale du courant plasma engendrerait une catastrophe.

On étouffe aussi le plasma en y injectant sous forte pression, de l'hélium froid, ou de l'argon, par des tuyères (thèse de Cédric Reux).

Tore Supra a sa base de donnée, servant à conduire les expériences, construite à partir de décennies de "tirs". Tout se passe si vite que vous n'imagineriez pas un opérateur agissant sur la molette d'un rhéostat.

L'ordinateur, de tout s'occupe

Le JET a aussi la sienne. Essayez de conduire des expériences sur une machine en la pilotant avec la base de données de l'autre : bonjour les dégâts.

Quelle base de donnée permettra de piloter ITER, demande Cédric Reux ? Comment la construira-t-on ? Au prix de combien de catastrophes successives?

Mais, ne vous inquiétez pas. Il faut d'abord construire la machine, après, on avisera. Le premier plasma sera dans dix ou quinze ans. La première montée en puissance dans 20 ans. Les premières expériences avec du tritium dans trente. Beaucoup des types qui poussent tant et plus pour que ce projet s'installe seront à la retraite avant les premiers "tirs".

L'opinion (privée) d'André Grégoire (qui doit considérer une telle phrase comme l'expression même de la sagesse):

- A mon avis, on construira ITER et ça n'ira pas plus loin.

Au passage des dizaines de milliards d'euros auront été dilapidés, des milliers de types, dont on ne saura ensuite que faire, auront été payés à mener des expériences qui ne déboucheront que sur l'échec. Toute une région aura été défigurée pour ressembler à un centre de recherche complètement bidon.

Quand l'échec sera patent, André Grégoire (et moi sans doute), nous serons six pieds sous terre. C'est égal, je n'aurais pas aimé signer son fichu rapport. Après, personnellement, j'aurais eu du mal à me regarder dans une glace.

Je ne vous suprendrai pas en vous disant que la majorité des élus, conseils municipaix et Conseil Régional réunis, sont masivement en faveur de ce projet "ITER en Provence" qui "dynamisera la région", en peuplant les bleds de piscines et de courts de tennis, en donnant lieu à de jûteuses opérations immobilières. Même majorité écrasante chez les parlementaires européens, chargés de valider l'extension de l'enveloppe bidgétaire de 5 à 15 milliards d'euros (pour commencer). Ils sont descendus en Juin à Cadarache pour entendre les beaux discours des tenants du projet. Leur niveau scientifique est inférieur à ceux d'un lecteur moyen de Science et Vie. Et, bien sûr, aucun contradicteur de poids n'a été admis lors de cette rencontre.

Quant aux "Verts", ils papillonnent. La politique est un métier à plein temps.

J'ai vainement essayé de leur courir après. Autant essayer d'attraper des papillons.

Dernière précision : il y a deux semaine je suis monté à Manosque, au siège de l'antenne locale du journal régional La Provence. J'ai remis au journaliste Fossart la copie de la thèse de Reux, et lui ai fourni quelques explications de base. Il a promis de produire un article sur ce sujet après que la Commission d'Enquête Publique ait rendu son avis et rapport, ce qui est maintenant le cas. Si quelqu'un voit apparaître ce papier dans l'édition régionale "Alpes", qu'il me le signale. Dans son dernier article, après avoir assisté à une réunion de la Commission d'Enquête Publique, où j'étais présent et où j'avais déroulé pas mal d'argumentq, il avait pondu un article titrant " ITER : les antinucléaires tirent leurs dernières cartouches ".

Il y a un mois la députée européenne Michèle Rivasi a tenté de l'ouvrir les portes des journaux Le Monde, le Canard Enchaîné et Mediapart. Devant les tirs de barrage rencontrés, elle a abandonné. Je suis dans nouvelles depuis
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par Cuicui » 06/10/11, 10:46

dedeleco a écrit :Les instabilités, chaotiques des plasmas de fusion, comme pour ITER, empêchent depuis 50 ans toute réalisation de fusion et vu la thèse récente, il sera impossible de les éviter et les vaincre pendant encore des centaines d'années !!! C'est le seul problème de ITER, insoluble !!!

Oui, Dedeleco. Remarquons que cette instabilité entraînant de très hautes température détériorant la paroi d'ITER, constitue au contraire un avantage pour les Z-machines et les centrales électriques à striction magnétique (ne nécessitant qu'une enceinte mécanique et non un confinement magnétique, vu les explosions discontinues). Une température élevée favorise la fusion du combustible hydrogène-bore.
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par Cuicui » 21/10/11, 23:45

ITER, chronique d'une faillite annoncée
http://www.jp-petit.org/NUCLEAIRE/ITER/ ... e_long.pdf
Par JP PETIT, toujours encore le seul scientifique français à oser exposer le problème de manière si détaillée.
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par janic » 22/10/11, 08:24

en clair ITERminera mal! :mrgreen:
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par Remundo » 22/10/11, 10:23

Une très bonne vulgarisation.

Qui n'est pas sous le signe du Sage Iter :idea:
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par sen-no-sen » 22/10/11, 16:51

Cet été, je suis passé devant le site de Cadarache, le chantier est commencé.
En cas d’accident,cela sera l'une des plus belle région de France qui sera contaminé!
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"Le Génie consiste parfois à savoir quand s'arrêter" Charles De Gaulle.
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par Cuicui » 03/12/11, 09:06

Aux dernières nouvelles (voir le début de l'article)
http://www.jp-petit.org/nouv_f/videos_l ... videos.htm
Le financement d'ITER est maintenu. C'est un excellent moyen d'assécher les crédits et d'éviter qu'ils ne soient utilisés pour l'étude d'autres sources d'énergie.
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