Mangez 5 pesticides et fongicides par jour!

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
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Did67
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par Did67 » 21/07/13, 10:38

Puisque l'agriculture "bio" est évoquée - fort logiquement :

a) dans "60 millions de consommateurs" de janvier 2013, un dossier, avec quelques analyses...

b) c'est généralement bien mieux, mais il reste des traces de pesticides

c) donc oui, le consommateur a aujourd'hui largement le choix entre manger des produits avec des pesticides (produits "conventionnels") et des prorduits en contenant peu (les produits "bio") ; une large gamme de produits d ebase est disponible d'un coté dans de smarchés spécialisés, d'un autre coté dans le supermarché du coin !

La qualité des produits du supermarché vaut celui des magasins spécialisés - cf le dossier cité en a)

Donc oui, s'il faut dénoncer un "système" pour qu'il change, il faut aussi réfléchir sur ses propres actes et ses choix. Attendre que "cela change" par action du gouvernement me semble "puéril" (se comporter comme un sâle gosse) même s'il faut assi que les règles changent... La base d'une vie intelligente ("je pense donc je suis ; ou je suis donc je pense ?"), responsable, c'est poser ses propres actes. Et leurs conséquences.

d) Enfin, étant proche du métier, je peux vous garantir qu'en 10 ans, le paradigme a beaucoup beaucoup changé. Le "dispositif" edst en place : conseillers "bio" spécialsiés, formations, filières...

e) Mais convertir une exploitation n'est tout simplement pas facile !

Produire "bio" est parfois flippant (ce printemps froid et humide), sans "produits", il fallait serrer les fesses sur certaines productions.

Se convertir (cultiver en, "moe bio" mais sans vendre "labellisé bio") est couteux... Souvent, des coûts de production doublés...

Je rappelle ce que j'ai écrit plus haut sur les prix agricoles (moins de 25 cents le litre de lait sorti de ferme), je rajoute l'endettement terrible (en moyenne) des agriculteurs... Ce n'est pas moi qui "joue" à des expériences dans mon jardin. Les mecs c'est parfois "à vie ou à mort" (de l'exploitation - quand ce n'est pas le suicide)...

Nous en sommes en envisager d'arracher la seule houblonnière "bio" de France, après conversion et 2 années de production labellisée (donc 5 ans d'aventure) : la production est là, mais elle ne trouve pas son "marché de niche". Un "trou" d'environ 100 000 euros que nous ne pouvons plus porter...

Mais, pour être honnête, il faut aussi dire qu'il y a des "jackpots" : production (sans traitement !) de choux à choucroute "bio"...

Sans aller beaucoup plus loin, juste ce témoignage donc pour dire : ce n'est pas si simple !
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Christophe
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par Christophe » 21/07/13, 10:38

highflyaddict a écrit :Evidemment qu'on a des problèmes .... Et sans doute bien plus graves que ceux que rencontrèrent les différentes tentatives de planification.


Ce qu'on a pas ou peu dit à l'Ouest c'était qu'a la chute du communisme en URSS, une grande partie de la population fut nostalgique de ce système !

highflyaddict a écrit :Mais je ne jette pas la pierre sur les vilains financiers spéculateurs, leur pouvoir n'est que celui que nous tous voulons bien leur donner ... en faisant tourner le système (en restant dans la sécurité du troupeau comme dirait un pote berger).


Certains requins sont très doués...pour prendre ce pouvoir sans rien demander à personne (ou presque)...
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Did67
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par Did67 » 21/07/13, 10:53

Un nouveau débat "Est/ouest", bref "economie dirigée-planifiée / capitalisme régulé" mériterait qu'on s'y penche plus sérieusement.

A l'extinction, chaque système génère ses "nostalgiques". Ne pas oublier qu'il y a des "néo-nazis". Cela peut-il servir d'argument pour "étayer" l'idée que le nazisme était un bon système ? Je réponds tout de suite avant qu'on ne me traite de je ne sais pas quoi : évidemment que non ! Cela peut juste étayer l'hypothèse selon laquelle il y aura toujours des connards, des simples d'esprit ou des "écraseurs d'autres dans l'âme" ou des "troublemakers"...

Soit on fait le débat sérieusement (mais il y a plein de pièges !). Soit on parle pesticides, bio, etc... en "admettant" le système tel qu'il est...

Ce n'est qu'un avis.
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par chatelot16 » 21/07/13, 12:23

pourquoi quand on parle de planification on pense toujours a l'urss ?

en france aussi il y a eu de la planification , qui a eu son efficacité pour relancer l'economie apres la guerre !

l'agriculture est vraiment un domaine ou le liberalisme pur et dur est mauvais

pour une bonne securité il faut produire trop en année normale , pour avoir assez quand il y a des alea climatique !

dans une systeme liberal pur quand on produit trop les prix baissent et on ne gagne pas assez , il vaut donc mieux produire moins pour gagner presque autant , et tanpis si c'est une catastrophe pour la collectivité en cas d'alea climatique ... la aussi la penurie profitte a certain

pour bien organiser les chose il faut planifier un peu , par exemple organiser des culture a la fois energergetique et alimentaire , pouvant passer d'un coté a l'autre suivant le besoin

le liberalisme est mauvais quand il y a le grand commerce qui peut acheter les produit perisable au 4 coin du monde , et les producteur qui n'ont aucun choix possible

les consomateur motivé et pas trop fauché peuvent soutenir directement des petits producteur , mais c'est petit ... pour une evolution plus importante il faut des decision collective , et c'est de la politique !
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par janic » 21/07/13, 12:25

did67
b) c'est généralement bien mieux, mais il reste des traces de pesticides

C'est malheureusement inévitable ! L'agriculteur bio s'engage à ne pas en utiliser, pas à garantir que son environnement en soit exempt. Mais, toutes proportions gardées, il vaut mieux des traces que de consommer un produit qui en soit saturé.
Quand à l'agriculteur qui veut se mettre au bio, c'est réellement un parcours du combattant et il faut qu'il y croie pour persévérer.
quand aux supermarchés ( et malheureusement aussi quelques fois dans certains magasins dits spécialisés) la qualité n'est pas le critère principal, ils en vendent parce que c'est un marché en demande et que la demande doit être satisfaite (c'est aussi pourquoi on y trouve rarement des produits frais); c'est du business, pas une démarche écologique ou sanitaire et encore moins philosophique.
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par Did67 » 21/07/13, 14:05

Oui, oui. Ce n'est pas une critique - j'ai indiqué comment j'ai participé à la conversion d'une houblonnière et d'autres projets, c'est que je ne suis pas contre ; à titrre perso, je suis un consommateur "non dogmatique" (donc non exclusif)...

C'est un élément de débat : se tourner vers l'agriculture "bio", ce n'est pas "échapper" aux pesticides...

Du moins tant que :

a) les cahiers de charge tolèrent certains "pesticides" (littréalement : tueur de miladies) dès lors qu'ils sont d'origine naturelle. Or tout le monde sait que ceratins produits naturels sont parami les plus toxiques qui soient ! Curare, colchicine (un mutagène violent), cigüe, nicotine, alcool, cocaîne... La liste est très longue. D'autres, sont loin d'être inoffensifs : cuivre ? etc...

b) la culture "bio" se pratique au milieu des parcelles conventionnelles, avec les "dérives" des produits...

c) la culture "bio" se pratique au milieu d'un environnement pollué : quid des dioxines rejetées par les centrales, des parcelles "bio" placées sous le vent dominant de telle industrie...????

Le "bio", d'un point de vue juridique, c'est ce qui s'appelle une "obligation de moyens", pas une "obligation de résultats". Autrement dit, on n'a pas le droit d'utiliser les produits de synthèse, mais on ne garantit pas qu'il n'y en ait pas...

Donc, c'est bien. Je ne voudrais surtout pas sous-entendre le contraire.

Mais cela n'enlève pas totalement la question posée par le titre, pour peu qu'on l'élargisse en "Mangez des saloperies dont on ignore l'impact, 5 fois par jour"... Même si cela le réduit, bien entendu, significativement [je n'ai pas dit que "manger bio", c'est kif kif ! surtout pas !]
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par Did67 » 21/07/13, 14:19

chatelot16 a écrit :pourquoi quand on parle de planification on pense toujours a l'urss ?

en france aussi il y a eu de la planification


En effet !!!

C'est pour cela que je parle "d'économie dirigée" !

Il y a bien eu en Frnce un commissariat général au Plan. Mais c'était un plan "indicatif", une sorte d'orientation... Je ne pense qu'il auarit été d'une utilité dans le débat qui nous préoccupe !

Il a été supprimé.

Je trouve cette réfelxion, trouvée dans Wikipédia, très iontéressante !

Les oppositions ont été nombreuses : Pierre Massé dit par exemple que « supprimer le Plan au nom d'un libéralisme impulsif serait priver le pouvoir d'une de ses armes contre la dictature de l'instant ».


Plutôt que le Plan, je pense qu'il faut s'intérroger sur le démantellement lent mais continue de tous les instruments d'une politique alimentaire : organisation des marchés, stocks "publics", prix encadrés... Tout cela a existé, fonctionné, plutôt bien jusqu'à généré ses propres excès (suproductions... stocks excessifs...). Ce qui a justifié, en apparence, son balayage alors que c'était les forces libérales qui étaient à l'oeuvre... (accords du GATT, plus tard OMC...).

C'est aussi, prallèlement, la lente dérive du "mutualisme", une force historique de nos campagnes : coopératives, assurances, approvisionnements, banques solidaires (bien avant la Grameen !)... Aujourd'hui, hormis quelques arguments publicitaires, qui fait la différence entre Crédit Mutuel ou Crédit Agricole et une baque lambda, entre Gorupama et Axa, entre Yoplait et Danone... Des milliers de fondateurs doivent se retourner dans leurs tombes...

Donc, oui, tu as raison.

Les instruments ont existé. L'histoire les a balayés !
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par chatelot16 » 21/07/13, 14:48

tu a raison de faire remarquer le probleme des cooperative agricole qui ont completement arrêté de faire la fonction pour laquelle elle ont été crée !
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par Did67 » 21/07/13, 16:01

Si on devait "philosopher", plutôt qu'Est/Ouest, la question de savoir par quel "mystère" une régression d'un niveau de civilisation a pû être mis en place dans la seconde moitié du 20ème sicèle m'intrigue !

Ou comment, à mon avis [c'est un élément de réponse qui me saute aux yeux], à la sortie des années de pénurie, la croyance aveugle que "toujours plus de biens matériels" seraient synonymes de toujours plus de bien-être...

Ou comment une véritable addiction matérialiste s'est mise en place en lieu et plus d'une "culture", dont lma culture rurale - même si bien des aspects en étaient dépassés (les valeurs dites "retrogrades", poids des conveances, poids du religieux, ...).

Il me semb le que la crise actuelle est avant tout une crise de civilisation, ce "modèle" en arrivant à son terme, avec toujours plus d'inégalités, avec toujours plus de cancers, toujours plus d emal-être et de violence, de pauvreté...

Mais comme à tout drogué, envisager un monde meilleur nous parait encore bien difficile. Vite, ma dose !!! Et prêt à toput pour cela : voler la vieille qui pâsse, tuer le dealer concurrent, massacrer des flics...
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par janic » 21/07/13, 16:13

C'est un élément de débat : se tourner vers l'agriculture "bio", ce n'est pas "échapper" aux pesticides...
Ou plutôt : ce n’est pas échapper, ACTUELLEMENT, aux pesticides tant que les agriculteurs ne seront pas des victimes indiscutables et en nombre suffisant malgré leurs précautions d’utilisation
Du moins tant que :
a) les cahiers de charge tolèrent certains "pesticides" (littréalement : tueur de miladies) dès lors qu'ils sont d'origine naturelle. Or tout le monde sait que ceratins produits naturels sont parami les plus toxiques qui soient ! Curare, colchicine (un mutagène violent), cigüe, nicotine, alcool, cocaîne...
Tu as raison naturel n’est pas synonyme d’innocuité, d’où la forme scientifique de l’agriculture bio qui ne cherche pas à remplacer des produits toxiques de synthèse par des produits toxiques (pour l’humain) naturels.
http://books.google.fr/books?id=7LdEAAA ... 9e&f=false
ensuite, il faut tenir compte des doses utilisées qui peuvent être « homéopathiques » et être très efficaces.
La liste est très longue. D'autres, sont loin d'être inoffensifs : cuivre ? etc...
C’est un fait que le cuivre a fait et fait encore polémique chez certains AB.
b) la culture "bio" se pratique au milieu des parcelles conventionnelles, avec les "dérives" des produits...
c) la culture "bio" se pratique au milieu d'un environnement pollué : quid des dioxines rejetées par les centrales, des parcelles "bio" placées sous le vent dominant de telle industrie...????
C’est encore exact !D’où la prise de conscience d’autant plus nécessaire et urgente si l’on veut éviter que les générations actuelles et surtout futures n’en soient les victimes comme l’on s’en est tardivement rendu compte avec les perturbateurs endocriniens ou l'amiante.
Le "bio", d'un point de vue juridique, c'est ce qui s'appelle une "obligation de moyens", pas une "obligation de résultats". Autrement dit, on n'a pas le droit d'utiliser les produits de synthèse, mais on ne garantit pas qu'il n'y en ait pas...
C’est encore juste !
Mais c'est comme enfoncer un clou! Ou l'on continue de se taper sur les doigts; ou l'on prend les précautions nécessaires malgré les risques que représente le marteau.
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