Le j'accuse de G.E. Séralini sur les OGM

Comment rester en bonne santé et prévenir les risques et ses conséquences sur votre santé et la santé publique. Maladies professionnelles, risques industriels (amiante, pollutions de l'air, les ondes électromagnétiques...), risques de société (stress au travail, surconsommation de médicaments...) et individuels (tabac, alcool...).
janic
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Re: Le j'accuse de G.E. Séralini sur les OGM




par janic » 29/07/16, 08:59

L'épidémie de grippe survient, beaucoup de personnes âgées en meurent et l'espérance de vie des Françaises baisse en 2012 : des morts... par précaution.

Il n’y pas eut de mortalité plus importante à cause de la grippe

en partie tout de même

Non ! Les statistiques montrent toutes des pics et des creux même lorsque les campagnes de vaccinations donnent une participation à peu près identique. Donc s’il y a un pic, les non vaccinalistes montreront que c’est le vaccin qui en est la cause ou en tout cas n'a servi à rien, et si il y a un creux les vaccinalistes s’appuieront sur ce creux pour vanter l’efficacité de leur produit.

http://www.lefigaro.fr/assurance/2013/0 ... n-2012.php
Pour l'INVS, ce pic de mortalité est dû à la concomitance de plusieurs phénomènes:
- le grand froid qui a sévit, notamment entre le 6 février et le 18 mars 2012,
- la grippe saisonnière, qui elle-même a connu un pic à cette période,
- les autres épidémies d'hiver comme la gastro-entérite ou les maladies respiratoires.
Ce n'est pas le sujet ici.


Effectivement, mais je ne l’ai évoqué que pour montrer que si les sujets changent, l’esprit en est identique et ce quel que soit le domaine concerné. Ce n’était que pour montrer que certains usent et abusent de leur position pour faire passer leur point de vue aussi. Seralini a-t-il abusé de sa notoriété ? (ça reste à prouver) En ce cas il n’aurait fait que comme ceux qui le critiquent à tort ou à raison. C’est même pire quand, comme l’auteur, cité ci-dessus, critique quelque chose qu’il justifie par ailleurs. Inconséquence humaine, aveuglement, dépendance sociale comme financière.
Pour l’anecdote la journaliste Elise Lucet interviewait un scientifique utilisant sa notoriété pour soutenir et faire la pub d’un produit sanitaire. A la question : -et vous-même utilisez-vous ce produit ? La réponse fut :- Non, mais j’y pense !
Lorsque tous les scientifiques seront, un jour, réellement indépendants de leur business, d’une position sociale, de gras financements, les poules auront des nageoires ; en attendant le rôle des lanceurs d’alertes est de….alerter sur ; pas de changer les systèmes. L’amiante a mis 100 ans pour être reconnue définitivement comme dangereuse pour la santé au prix de centaines de morts, de milliers de souffrances et de familles brisées, juste pour le business !
Les OGM montreront peut être leurs effets indésirables que sur plusieurs générations, mais il sera trop tard pour faire marche arrière. Seul l'avenir le dira.
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Re: Le j'accuse de G.E. Séralini sur les OGM




par izentrop » 29/07/16, 10:53

janic a écrit : Seralini a-t-il abusé de sa notoriété ? (ça reste à prouver)
Aucune revue scientifique ne publie ses études controversées sur les OGM http://www.sciencesetavenir.fr/nature-e ... ation.html
Extrait des commentaires :

La direction de PlosOne avait convenu que l'article de M. Séralini serait publié le 17 juin 2015. Cet article était du reste prêt pour publication*. M. Séralini avait organisé son plan comm' en fonction de cette assurance. On ne peut guère lui reprocher de ne pas avoir tout décommandé en dernière minute, sur la base d'une information de dernière minute.

On peut, en revanche, lui reprocher d'avoir fait, une nouvelle fois, de la (pseudo-)science-spectacle. Ou, pire, d'avoir conçu un spectacle et fabriqué les éléments (pseudo-)scientifiques destinés à le soutenir.

On peut aussi reprocher à PlosOne d'avoir fait preuve d'une incroyable légèreté. Le texte qui leur a été soumis ne contient aucune déclaration sur la présence ou l'absence de conflits d'intérêts. C'est un point qu'ils auraient dû soulever en amont, pas en dernière minute, d'autant plus qu'ils ne pouvaient guère ignorer les antécédents de l'équipe Séralini. Si on peut reprocher aux États-Uniens d'ignorer ce qui se passe dans le reste de la planète (quoique, là, il s'agit de scientifiques de haut niveau), ils ne pouvaient ne pas voir (désolé pour la double négation) qu'il y avait une contribution de la Sustainable Food Alliance.
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Re: Le j'accuse de G.E. Séralini sur les OGM




par janic » 29/07/16, 11:25

Aucune revue scientifique ne publie ses études controversées sur les OGM http://www.sciencesetavenir.fr/nature-e ... ation.html

Hum ! Il faut lire tout l’article qui ne dit pas ce que tu écris :
Le Pr Gilles-Eric Séralini, connu pour avoir créé la polémique sur un maïs OGM réalise une nouvelle étude critiquant les tests d'évaluation des OGM et des pesticides. Elle est publiée dans la revue scientifique PLOS One le 2 juillet.
. "Les tests pour la commercialisation d’OGM et de produits chimiques sont faussés par l’alimentation des rats de laboratoire". C’est le message que le Pr Gilles-Eric Séralini, de l’université de Caen, martèle à la radio, la télévision et dans les journaux depuis jeudi 17 juin 2015. Il s’appuie pour ce faire sur un travail mené avec ses confrères biologistes Robin Mesnages et Nicolas Defarge. Un travail terminé… mais non encore publié dans une revue scientifique censée en garantir le sérieux. Les chercheurs ont décidé de rendre leurs résultats publics avant même leur parution. Une stratégie médiatique qu'ils justifient par leur crainte d'être censurés.
Mais non encore publiée ! Mais les revues dites scientifiques ne sont pas parole d'évangile, elles ne font qu'exprimer leur point de vue et éventuellement des études contradictoires laissant le droit de réponse, sinon c'est du bourrage de crâne, simplement! Or Séralini n’est ni le premier, ni le dernier, à devoir court circuiter le système en place et c’est surtout cela qui lui est reproché. En effet comme le souligne encore cet article : « Cette décision rompt avec les "bonnes pratiques" de la communauté scientifique. D’ordinaire, les chercheurs respectent en effet l'embargo (l'interdiction de divulgation) imposé par les revues scientifiques, et ne communiquent jamais en amont sur le sujet, garantissant ainsi à ces dernières une exclusivité. »
C'est du business à l'état pur! :evil:
Je citais l’amiante, mais c’est le cas de nombreux autres produits, il a fallu combien de décennies et de morts avant que des « scientifiques » en reconnaissent le danger mortel ?
Gilles Eric Séralini et son équipe sont déjà connus pour un article de 2012, retentissant et controversé sur un OGM : il suggère que des rats nourris à vie entière (2 ans) avec du maïs NK603 (fabriqué par Monsanto et tolérant à l’herbicide Round-Up) développent nombre de pathologies et tumeurs. Des chercheurs et des agences sanitaires ont critiqué la taille des échantillons, les statistiques, l'éthique et l'exposition médiatique dans laquelle se serait complu le professeur de l’université de Caen. Mais l'article a poussé la France et l’Europe à mener eux aussi des études à vie entière sur des rongeurs. Publié initialement dans la revue FCT, le travail de Séralini a été unilatéralement retiré puis republié dans Environmental sciences Europe en juin 2014.
Comme quoi toutes les revues scientifiques ne sont pas soumise au dictat de certains!
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Re: Le j'accuse de G.E. Séralini sur les OGM




par izentrop » 29/07/16, 17:52

janic a écrit :Elle est publiée dans la revue scientifique PLOS One le 2 juillet.
Oui, tu as raison. A la fin de l'article ce n'était pas clair car il était question de corrections .
Il y en a eu 2 d'ailleurs et la dernière le 7 aôut 2015 http://journals.plos.org/plosone/articl ... ne.0135542
Il semblerait, de ce que j'ai compris, de la liste des organismes de financement de l'étude, classés dans la rubrique "conflit d’intérêt".
N'y a-t'il pas eu d'autres modifications ?
J'aimerait bien connaitre l'avis de la science (Inra, Cnrs) à ce sujet, parce que depuis, c'est le black-out ?
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Re: Le j'accuse de G.E. Séralini sur les OGM




par janic » 29/07/16, 18:04

Il semblerait, de ce que j'ai compris, de la liste des organismes de financement de l'étude, classés dans la rubrique "conflit d’intérêt".
N'y a-t'il pas eu d'autres modifications ?
quels que soient les sujets, il y a TOUJOURS des conflits d'intérêt dès qu'il y a financement,, carrière ou notoriété en cause. Donc moins que les conflits ce sont surtout les confrontations des résultats obtenus qui comptent et cela peut demander du temps, beaucoup de temps.
J'aimerait bien connaitre l'avis de la science (Inra, Cnrs) à ce sujet, parce que depuis, c'est le black-out ?
c'est fréquent! Lorsque l'on veut enterrer un sujet, il suffit de faire le mort jusqu'à ce que tout le monde (le grand public essentiellement) l'oublie ou qu'un autre "scandale" du même genre explose et relance le sujet.
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Re: Le j'accuse de G.E. Séralini sur les OGM




par Obamot » 29/07/16, 22:11

izentrop a écrit :N'y a-t'il pas eu d'autres modifications ?
J'aimerait bien connaitre l'avis de la science (Inra, Cnrs) à ce sujet, parce que depuis, c'est le black-out ?

:arrowd:

Tiré du site de l'Université de Genève (UNIGE) ‘très actif dans la théorie du complot‘ qui a écrit :Les risques selon les instituts scientifiques (INRA et CNRS)

Risques environnementaux

a) Risques pour toutes les plantes transgéniques : risques de dissémination de gènes issus de plantes transgéniques dans l'environnement

1. Risque de croisements entre une plante transgénique et une variété non transgénique de cette plante (croisements intervariétaux) ou entre une plante transgénique et une espèce sauvage apparentée (croisements interspécifiques donnant des hybrides interspécifiques). Risque donc de flux de gènes - c'est-à-dire de transferts de la résistance de la plante transgénique et de dissémination de cette résistance dans l'environnement - pouvant créer de nouvelles espèces adventices, si celles-ci ont un avantage sélectif.

N.B. Les espèces sauvages apparentées sont appelées communément mauvaises herbes. On a constaté des croisements avec la ravanelle, la moutarde des champs et la roquette. Voici les facteurs influençant ce croisement :

- la plante doit être au moins en partie allogame (=fécondable par le pollen des fleurs d'une autre plante, car tout croisement ne peut se faire que par pollénisation).

- le pollen et/ou les graines de la plante transgénique peuvent être transportés sur de grandes distances.

- de mêmes espèces ou des espèces voisines sont présentent dans la même zone de culture que la plante transgénique et fleurissent à la même période.

N.B. le colza et la betterave sont des espèces qui répondent à ces conditions et avec lesquelles on a pu observer des croisements.

Ainsi, des hybrides interspécifiques peuvent apparaître, mais avec une faible fréquence.

2. Risque de dissémination d'informations génétiques contenues dans la plante transgénique aux micro-organismes du sol : les micro-organismes sont capables de recevoir et d'échanger leur matériel génétique par les processus suivants : la transformation ; la conjugaison ; le transfert de plasmides ; la transposition ou encore la transduction. Chez les bactéries, il y a à l'état naturel un système contribuant à édifier les "barrières génétiques" limitant le transfert plantes-micro-organismes, du fait de la divergence entre les deux types d'ADN. L'intégration

stable de l'ADN transformant par un mécanisme de recombinaison ne peut donc généralement pas s'effectuer.

Or, s'il y a intégration de gènes procaryotiques (utilisés comme marqueurs) dans une plante transgénique (les procaryotes sont un type de bactéries), ceux-ci sont alors susceptibles d'échapper plus facilement aux mécanismes assurant les barrières génétiques chez les procaryotes.

Une étude menée par le CNRS a montré que l'ADN végétal non dégradé peut persister à l'état nu dans le sol pendant plusieurs mois. Par contre, le transfert entre cet ADN et la microflore indigène du sol (bactéries) n'a pu être détecté. Cependant, le transfert de gènes par transformation dans le sol ne peut être exclus.

3. Risque de dissémination de gènes dans l'environnement par la chute de graines pendant le transport.

Conséquence de ces risques de dissémination :

Risque de réduction de la biodiversité et donc de modification de l'équilibre de l'écosystème, si les plantes transgéniques apportent un avantage sélectif.

b) Risques pour les plantes transgéniques résistantes aux insectes

4. Les plantes transgéniques résistantes aux insectes (ex : mais Bt de Novartis résistant à la pyrale) peuvent présenter un danger pour les insectes utiles (ex : abeille domestique), notamment un risque de diminution de leur durée de vie et un risque de diminution de leur efficacité pollinisatrice.

5. Les plantes transgéniques résistantes aux insectes présentent un risque de sélectionner des races d'insectes ou de pathogènes parasites contournant la résistance (ex : mais Bt : apparition éventuelle de populations de pyrale résistantes à la toxine exprimée dans ce mais).

N.B : plus il y aura de monde qui cultive ces plantes transgéniques, plus le risque de présence de populations résistantes sera important.

c) Risques pour les plantes transgéniques résistantes aux virus

6. Explication : un virus est formé d'une coque de protéines (= capside) et de matériel génétique (ADN ou ARN). les gènes de résistance introduits dans les plantes codent la protéine de capside. Ces plantes transgéniques sont sujettes à la présence simultanée de séquences virales différentes. Explication :

a) Risques liés à l'hétéro-encapsidation : s'il y a infection de la plante par un virus apparenté, la protéine de capside synthétisée par la plante à partir du transgène peut être incorporée dans des particules virales. Des particules virales hybrides en résultent. Les conséquences possibles peuvent être la transmission du virus par l'insecte vecteur naturel, la dissémination du virus par la graine, etc... Ces risques sont temporaires.

b) Risques liés à l'intégration par recombination de séquences virales présentes dans une plante transgéniques résistante à un virus dans le matériel génétique d'un virus infectant. Il y a un risque d'apparition puis de dissémination de virus nouveaux pouvant provoquer des viroses aggravées. Ces modifications sont stables et non pas temporaires comme c'est le cas avec l'hétéro-encapsidation.

d) Risques pour les plantes transgéniques résistantes à un herbicide

7. Risques liés aux repousses : les repousses sont dues aux graines tombées au sol avant ou pendant la récolte. Le risque est de rendre le désherbage difficile puisque ces repousses possèdent la résistance à l'herbicide.

Risques alimentaires

a) Risques pour toutes les plantes transgéniques

8. Risque de dissémination de gènes recombinés dans la flore intestinale, c'est-à-dire risque de transfert d'un gène intégré dans le génome d'une plante vers des bactéries colonisant le tube digestif. Dans le cas de l'antibiotique ampicilline, gène marqueur introduit dans la phase de production du transgène, il y a risque de conférer cette résistance aux bactéries du tube digestif (=flore intestinale) d'un animal ou d'un homme.

9. Risque d'allergies : si le transgène code pour un allergène connu, il est tout à fait probable que la plante transgénique obtenue exprime la protéine exogène avec son potentiel allergénique. Par exemple, la société américaine Pioneer a voulu intégrer dans le soja l'albumine 2S, un allergène reconnu par les personnes sensibles à la noix du Brésil, et reconnu aussi bien dans une plante transgénique l'ayant intégré que dans une plante ou il est contenu naturellement. N.B. Pour cette raison, la soja de Pioneer n'a jamais été commercialisé.

b) Risques pour les plantes transgéniques résistantes à un herbicide

10. Risque d'impact écotoxicologique des résidus des herbicides dans les substances alimentaires. Explication : une plante transgénique résistante à un herbicide acquiert sa résistance par l'introduction d'un gène de métabolisation bactérien.

Dans le cas d'une résistance au glyphosate, on introduit une enzyme bactérienne qui transforme la molécule de glyphosate en un métabolite primaire, qui a le désavantage de s'accumuler irréversiblement dans les organes de réserve de la plante. Une deuxième option est d'introduire une forme insensible de l'enzyme cible. A ce moment-là, la molécule n'est pas métabolisée mais est dirigé vers des voies nouvelles, et notamment à nouveau vers des organes de réserve.

Dans le cas d'une résistance au gluphosinate, on introduit également une bactérie de métabolisation qui permet de métaboliser l'herbicide en un seul métabolite, qui s'accumule malheureusement également dans la plante.

En résumé, les métabolites de glyphosate et de gluphosinate ainsi que le glyphosate lui-même sont peu toxiques, mais les plantes transgéniques sont incapables de s'en débarasser.

11. Risque de modification de la composition biochimique des plantes (mutagénèse) par l'introduction d'enzymes bactériens. L'expression habituelle des gènes pourrait être modifiées. Cela pourrait entraîner par exemple l'activation de gènes silencieux ou peu exprimés, pouvant déclencher la biosynthèse de métabolites secondaire toxiques. Ces toxines créées pourraient être connues ou nouvelles, et si elles étaient nouvelles, elles seraient très difficiles à déceler.

Ce risque n'est pas avéré pour l'instant car les enzymes utilisées chez les plantes résistantes à un herbicide semblent très spécifiques de la molécule herbicide, et donc incapable de métaboliser et de modifier les comportements naturels de la plante.

Autres risques

Greenpeace:
L'implantation d'une plante transgénique en dehors de son écosystème naturel conduit très souvent à des catastrophes.

I - Dangers liés à la rupture de la barrière d'espèces
La manipulation génétique permet de s'affranchir de la "barrière d'espèces". Organismes qui n'auraient jamais existé dans la nature et dont le comportement est imprévisible.
Risque de disparition de la notion d'espèce car prend un ou plusieurs gènes d'une espèce quelconque et on les introduit dans une autre espèce.
Les critères de sélection des espèces sont dictés par des impératifs industriels. Les légumes seront peut-être produits (et non plus cultivés) dans des usines + tout le savoir-faire des paysans que l'on risque de perdre
Les problèmes d'éthique : avons-nous le droit d'interférer avec les mécanismes de la vie ?

II - Les risques écologiques
Une pollution accrue de l’environnement . Il est possible d'augmenter considérablement les doses d’herbicide
L’implantation d'une plante transgénique en dehors de son écosystème naturel conduit très souvent à des catastrophes
Extensions aux espèces voisines de gène transformé
Acquisition d’une résistance par les insectes
Les OGM en tant que vaccins: risque de transmettre dans la nature des plantes contenant ces vaccins

III - Les risques alimentaires
Les risques alimentaires sont peu connus car ils n'ont été que très peu étudiés. C'est donc le principe de précaution qui doit s'imposer.
De nouvelles allergies : Introduire de nouveaux gènes dans un organisme, donc de nouvelles protéines, va accroître les risques d'allergies.
Présence d'antibiotiques dans les OGM
Risques selon Jeremy Rifkin qui étudie les problème environnementaux, sociaux, économiques, et éthique liés à la révolution biotechnologique. D’après son livre " le siècle biotech ".


Institut français pour la nutrition:

Consomme-t-on l'insecticide d'une plante modifiée en mangeant cette plante ?

1 : Le risque de manger les gènes des plantes ou des fruits génétiquement modifiés
2 : Risque de toxicité sur le long terme des aliments constitués ou issus d'OGM ?
3 : Risque de nouvelles allergies avec les OGM
4 : Consomme-t-on l’insecticide d’une plante modifiée en mangeant cette plante ?
5 : Va-t-on rendre inefficaces les traitements au antibiotiques, issu d’une plantes génétiquement modifiées, chez l'homme ?

Les OGM et l'environnement
1 :Y a t-il danger pour la nature et l'équilibre écologique ?

Assemblée Nationale pour l'Union Européenne
"Dans la plupart des cas, les gènes étrangers sont insérés au hasard dans une portion du génome de l'organisme hôte.
Il n'est donc pas toujours possible de savoir à l'avance quelles séquences du génome seront modifiées par l'insertion et quelles en seront les conséquences et ce, d'autant plus qu'il existe des phénomènes d'interaction entre les différents gènes d'un génome."

CRC-Consommation
Le mais transgénique est toxique pour les larves du papillon monarque.

FNSEA
Risque de produire des substances nocives (ex : cancérigènes).

Risques selon la firme monsanto (d’après sa filiale " biotechknowledge ")

http://www.google.fr/search?q=cache:QMY ... ecte&hl=fr

Danger pour l’environnement :
1 : les OGM risquent d'engendrer l'apparition d'insectes résistants aux plantes transgéniques
2 : Risque sur l'éventuel impact de la transgénie sur d'autres insectes bénéfiques à notre environnement et donc qualifiés de "non ciblés". Abeilles, coccinelles, vers de terre...sont effectivement en danger
3 : les changements de pratiques de travail pour les agriculteurs à cause du nouvel aménagement des parcelles agricoles
4 : Risque sur l'appauvrissement de la diversité génétique car il est aujourd'hui possible de conférer un même gène à de nombreuses espèces
5 : l'impact nuisible des cultures génétiquement modifiées sur le sol

Source: http://tecfa.unige.ch/perso/lombardf/ca ... ques2.html


OMS / CIRC a écrit :Liste des cancérogènes du groupe 2A (du CIRC / Organisation mondiale de la santé)

Acides aristolochiques (mélanges naturels)
Acrylamide
Adriamycine (Doxorubicine)
Azacitidine
Bis-chloroéthyl nitroso-urée (BCNU)
Bromure de vinyle
Captafol
Carbamate d'éthyle (uréthane)
Chloramphénicol
Chlorhydrate de procarbazine
(Chloro-2 éthyl)-1 cyclohexyl-3 nitroso-urée (CCNU)
4-Chloro-ortho-toluidine
Chlorozotocine
Chlorure de diméthylcarbamoyle
Cisplatine
Clonorchis sinensis (infestation à)
Cyclopenta[cd]pyrène
Diazinon2
Dibenz[a,h]anthracène
Dibenzo[a,l]pyrène (Benzopyrène)
Dibromo-1,2 éthane
Diméthyl-1,2 hydrazine
Épichlorohydrine
Étoposide
N-Ethyl-N-nitroso-urée
Fluorure de vinyle
Glycidol
Glyphosate / Roundup [herbicide utilisé avec les OGM]
Herpèsvirus du sarcome de Kaposi/herpèsvirus humain N° 8
Malathion2
IQ (Amino-2 méthyl-3 imidazo[4,5-f]quinoléine)
Méthanesulfonate de méthyle
Méthoxy-5 psoralène
N-Méthyl-N´-nitro-N-nitrosoguanidine (MNNG)
N-Méthyl-N-nitroso-urée
Moutarde azotée
Nitrate ou nitrite (ingéré) dans des conditions favorables à la nitrosation endogène
N-Nitrosodiéthylamine (DEN)
N-Nitrosodiméthylamine (NDMA)
Oxyde-7,8 de styrène
Phénacétine
Phosphate de tris(dibromo-2,3 propyle)
Phosphure d'indium
Plomb, dérivés inorganiques du
Rayonnements ultraviolets A
Rayonnements ultraviolets B
Rayonnements ultraviolets C
Stéroïdes androgéniques (anabolisants)
Sulfate de diéthyle
Sulfate de diméthyle
Téniposide

Toluènes a-chlorés
(benzotrichlorure,
chlorure de benzal,
chlorure de benzyl)
et chlorure de benzoyle (expositions mixtes)
Tétrachloréthylène (Perchloroéthylène; utilisé principalement pour le nettoyage à sec)
Trichloro-1,2,3 propane
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Re: Le j'accuse de G.E. Séralini sur les OGM




par izentrop » 29/07/16, 23:21

Merci Obamot,
Juste un bémol sur l'origine des sources et dommage que je n'ai pas trouvé ce site plus tôt : http://picriogm.weebly.com/questions-en ... tales.html.
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Re: Le j'accuse de G.E. Séralini sur les OGM




par izentrop » 31/07/16, 12:59

Bonjour,
C'est ici sante-pollution-prevention/le-j-accuse-de-g-e-seralini-sur-les-ogm-t12057-50.html#p307149
Ahmed a écrit :L'argumentaire est évidemment spécieux et pourrait facilement être retourné; il ne fait que mettre en lumière le rôle de "cheval de Troyes" du riz doré.
J'aurais préféré que tu argumentes avec des liens comme ceux-là :

Des Nobel contre Greenpeace : la dernière polémique OGM décryptée ... Voir aussi les commentaires ??
et
Greenpeace répond à l'appel des prix Nobel pro-OGM

Voilà c'est fait :wink:
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Re: Le j'accuse de G.E. Séralini sur les OGM




par Obamot » 31/07/16, 15:44

:arrowd:

Extrait de UP Magazine, le dessous des cartes par Gérard Ayache a écrit :Sécurité alimentaire et agrostratégies:

"Greenpeace attaqué par des Nobel" :
Enquête sur un jeu de dupes [vrai décryptage]

La ficelle est grosse mais l’immense majorité de la presse et des observateurs internationaux a fait mine de ne pas la voir. Il faut dire que les titres sont racoleurs : 108 éminents prix Nobel prennent la plume pour condamner les campagnes anti OGM de Greenpeace pour « crime contre l’humanité » ! Toute la presse internationale en fait ses gros titres. On peut en effet, impressionné par autant de sciences rassemblées sous le même texte, douter de la pertinence des actions de l’ONG contre les OGM en général et la modification génétique du riz doré en particulier. Les mots sont forts et percutants. Peut-être un peu trop pour être honnêtes. Alors, manipulation savamment orchestrée ou subtil jeu de dupes ? Enquête dans un monde d’intérêts intriqués.

Revenons sur les origines de cette histoire. Jeudi dernier, à Washington, une conférence est réunie dans le cadre du très prestigieux National Press Club. C’est le lieu choisi pour dévoiler une lettre ouverte signée par 108 prix Nobel. La lettre exige que Greenpeace cesse ses campagnes contre le riz doré, demande que les gouvernements interviennent pour convaincre l’ONG et dénonce l’inconscience de cette dernière qui met en danger la vie de millions d’êtres humains.
Les mots sont violents, fortement chargés émotionnellement, suffisamment percutants pour s’assurer des reprises de presse conséquentes et un buzz de taille dans les réseaux sociaux.

Le contenu de la lettre est un plaidoyer pour le recours à une agriculture ouverte aux biotechnologies. En exhortant Greenpeace à mettre fin à son opposition aux organismes génétiquement modifiés (OGM), la lettre exige notamment que l’ONG cesse ses efforts pour bloquer l’introduction d'une souche génétiquement modifiée de riz, le Golden Rice, dont les signataires affirment qu'elle pourrait réduire les carences en vitamine A et réduire ainsi la cécité et la mort chez les enfants dans les pays en développement, principalement en Afrique et en Asie du Sud-Ouest.

Les signataires appellent les gouvernements à rejeter les campagnes menées par Greenpeace contre l’utilisation des biotechnologies, et à permettre l’accès des agriculteurs à tous les outils de la biologie moderne, et plus particulièrement les semences améliorées par les biotechnologies.

La lettre se termine par une question enflammée : « Combien de pauvres gens dans le monde doivent mourir avant que nous considérions cela comme un crime contre l'humanité ?»

Rhétorique d’autorité
Le texte fait appel à une rhétorique inhabituelle chez les scientifiques. De plus, curieusement pour une lettre signée par des prix Nobel, la dimension scientifique est réduite à la portion congrue, singulièrement anecdotique. La missive n’entre pas dans le détail des bienfaits ou méfaits du riz doré génétiquement modifié. Celui-ci a fait l’objet depuis de nombreuses années de querelles d’experts passionnées. La lettre se positionne sur un autre registre que celui de l’expertise : elle affirme le registre de l’autorité.
Inutile donc de s’étonner de ne voir dans la liste des signataires qu’un nombre très restreint de personnalités spécialisées dans le domaine concerné. On dénombre un prix Nobel de la paix, 8 économistes, 24 physiciens, 33 chimistes, 41 médecins. Les spécialistes des questions agricoles se comptent à grand peine sur les doigts de la main. La caution du prix Nobel suffit pour impressionner et rendre crédible le contenu du texte.

Devon G. Peña est un anthropologue mondialement réputé de l'Université de Washington à Seattle. Cet expert en agriculture indigène affirme que cette lettre est « honteuse ». Il déclare, s’adressant aux signataires : « Vous devriez tous être dépouillés de vos Nobels ! »
Arnaud Apoteker, spécialiste français reconnu des OGM, qui fut il y a quelques années membre de Greenpeace, se demande comment ces personnalités ont pu « signer un texte qui n’a strictement rien de scientifique, qui joue sur l’émotionnel et n’apporte rien au débat ». Il nous demande : « ont-ils seulement lu le texte ? ». Des prix Nobel qui auraient apporté une signature de complaisance à une pétition, une parmi tant d’autres pour lesquels ils sont quotidiennement sollicités ?

Qui se cache derrière cette opération ?
Peut-être. Mais il faut aller plus loin et comprendre qui se cache derrière cette opération.
La première source est officielle. La campagne contre Greenpeace est menée par Sir Richard J. Roberts, prix Nobel de médecine 1993 avec Phillip Allen Sharp pour leurs travaux sur l'épissage alternatif et la découverte des introns.
Richard Roberts est actuellement le directeur scientifique de New England Biolabs. Cet organisme est un collectif de scientifiques engagés à développer des produits innovants pour l'industrie des sciences de la vie. C’est un chef de file mondialement reconnu dans la découverte, le développement et la commercialisation d'enzymes recombinantes et natives pour la recherche en génomique. Il n’en demeure pas moins que Richard Roberts affirme n’avoir « aucun intérêt financier dans la recherche sur les OGM ».
Phillip Sharp, son co-lauréat du Nobel , désigné lui aussi par le Washington Post comme un des organisateurs de cette opération, est aussi entrepreneur et a fondé et dirige plusieurs sociétés de biotechnologies dont Biogen et Alnylam Parmaceuticals.
Soupçon de conflit d’intérêt mis de côté, il est peu probable que ces scientifiques aient pu, seuls, convaincre la centaine de prix Nobel qui ont signé la lettre. Pour parvenir à mener une campagne médiatique d’une telle envergure, il faut une puissance de frappe supérieure.

Une expression attire l’attention dans le contenu de la lettre. C’est celle de « crime contre l’humanité ». Cette formule n’est pas nouvelle puisque déjà en 2014, elle apparaît dans les messages d’un pourfendeur des anti-OGM, le sulfureux Patrick Moore. Ce personnage est un des treize cofondateurs de Greenpeace qui, après avoir passé plusieurs années à combattre les OGM au sein de l’ONG, s’est finalement reconverti en professionnel de l’activisme pro-OGM. Une sorte de moine-soldat défroqué. Son obsession ? Attaquer les campagnes de Greenpeace contre le riz doré. Son support principal est un site de propagande « Allow Golden Rice Now » qui affiche sur sa page d’accueil le slogan : « Preventing is a crime against humanity ». La proximité de Patrick Moore avec Monsanto est notoire. Il est en effet l’un des ardents défenseurs de la firme allant jusqu’à affirmer que l’on peut boire un verre de Roundup tant ce produit est inoffensif pour la santé humaine. Seulement quand un journaliste de Spécial investigation de Canal + le prend au mot et lui offre de boire un godet de ce pesticide, la dérobade est un moment amusant de télévision :

https://www.youtube.com/watch?v=ovKw6YjqSfM

Monsanto ? Cette firme controversée serait donc derrière la lettre des Nobel ? Cela est difficile à prouver mais quelques faits sont troublants. Lors de la conférence de presse de lancement de cette lettre, le public a été soigneusement trié sur le volet. N’entrait pas n’importe qui dans le prestigieux PressClub de Washington. Des journalistes et des invités soigneusement accrédités ; les autres étant refoulés. Tim Schwab de l’ONG Food & Water Watch et membre représentatif de Greenpeace s’est vu ainsi interdire l’entrée. Il en fut de même pour Charlie Cray, chercheur chez Geenpeace.
Et qui faisait figure de « videur » ? Un certain Jay Byrne, qui fut longtemps l’un des responsables des relations publiques de… Monsanto. Il dirige aujourd’hui une agence de relations publiques qui conseille les sociétés de biotechnologie, les industriels des OGM et des semences, v-Fluence.

Stratégie de communication
L’opération serait donc menée par des communicants de l’industrie des OGM ? On s’en doutait un peu mais pourquoi maintenant ? Pourquoi le 30 juin ? Pourquoi jouer aussi habilement sur la corde émotionnelle en recrutant une armée de prix Nobel ?

Parce que la date est hautement stratégique.
Le 21 juin, le Président de la Commission du Sénat américain sur l’agriculture, Pat Roberts et Debbie Stabenow ont publié un projet de loi visant à exiger l’étiquetage obligatoire de la plupart des aliments contenant des ingrédients génétiquement modifiés. Ce projet de loi vient au vote du Sénat la première semaine de juillet.

Une campagne intense de lobbying est donc menée sous la bannière supportprecisionagriculture.org . Ce site est, il est utile de le préciser, le support de la pétition des prix Nobel. Le financement de ce site est inconnu mais son directeur exécutif Jon Entine s’en sert de plateforme pour attaquer régulièrement les journalistes et les scientifiques qui émettent des préoccupations au sujet des risques sanitaires et environnementaux des OGM. Un organisme qui serait ainsi l’arme de promotion de l’industrie des OGM et qui ne cache pas ses liens avec… Monsanto, encore.

Entine est, par surcroît, le directeur executif du Genetic Literacy Project (GLP) qui promeut les OGM et les pesticides. Cet organisme affirme être « financé par des subventions de fondations non partisanes » sans jamais préciser desquelles il s’agit, ni si des associations ou des firmes ayant des intérêts dans l’agrochimie le soutiennent. Or cet organisme a monté une opération visant à former les scientifiques dans les « débats sur les OGM avec un public sceptique ». Opération de formation financée par… Monsanto. Encore.

La main du marché
En publiant la lettre signée par 108 prix Nobel, la campagne de communication des défenseurs des OGM vise à faire passer l’idée d’une « exception humanitaire » : les OGM et les biotechnologies notamment agricoles sont peut-être porteurs de dangers, mais ils sauvent des vies humaines. S’y opposer est un crime contre l’humanité. Argument déjà maintes fois employé mais qui prend aujourd’hui une force médiatique inouïe. Le coup est fort et il vise plus loin que les simples OGM. En effet, les biotechnologies disposent d’armes comme le CRISPR permettant de modifier des organismes vivants sans traces, sans ajouts extérieurs. Simplement en éditant le patrimoine génétique. En ligne de mire de cette opération, ces « nouveaux OGM » représentent un marché considérable pour les industriels de l’agriculture, de l'agrochimie et des biotechnologies.

La lettre des Nobel est un coup d’éclat, mais elle est surtout extrêmement révélatrice du trouble qui agite les opinions quand il s’agit des biotechnologies en général et de celle qui concernent l’agriculture et notre alimentation en particulier. Il est étonnant en effet de constater que les progrès scientifiques sont acceptés sans grands heurts quand il s’agit de lutte contre le changement climatique ou de vaccination ou encore de progrès médicaux. Mais quand il s’agit de l’avenir agricole de la planète, d’agrostratégie ou de sécurité alimentaire, les débats prennent facilement un tour hystérique.

Le débat sur le Golden Rice est emblématique. Il dure depuis des années, et fait s’affronter les protagonistes du pour et du contre OGM dans des joutes extrêmes. Pourtant les deux camps présentent des arguments rationnels qui se tiennent. Greenpeace dénonce l’absence d’étude suffisantes sur l’innocuité de ce riz modifié sur la santé humaine. Pour l’organisation environnementale, ce riz n’est pas prêt à être commercialisé. Les partisans des OGM exhibent quant à eux les bienfaits de ce riz pour la lutte contre la faim, et la santé de millions d’individus sur cette planète. Ils considèrent que ce riz modifié est déjà parfaitement au point.

Le débat technique existe depuis longtemps et ne devrait pas donner lieu à une attaque aussi violente contre l’un des protagonistes, en l’occurrence Greenpeace. Est-il donc un prétexte ? Cette polémique ne serait-elle qu’une façade occultant d’autres craintes et d’autres desseins ?

Le monde de l’agriculture est en train de changer en profondeur. Des monopoles gigantesques sont en train de se former sous nos yeux : Bayer, allié à Monsanto, pèsera plus de 30 % du marché des semences et des traitements phytosanitaires. Syngenta allié à ChemChina en totalisera plus de 28 %. Dow et Dupont pèseront plus de 17 %. L’enjeu est un enjeu de marché. Et au cœur de ces marchés se situent les organismes génétiquement modifiés, classiquement ou avec les nouvelles technologies d’editing du genome.

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L’ampleur des enjeux dépasse le simple débat technique sur les pour ou contre OGM. Bloquer les OGM c’est bloquer des pans entiers de la recherche scientifique avec des conséquences considérables sur l’économie du secteur. Permettre les OGM c’est ouvrir la voie à des manipulations dangereuses parce que de plus en plus aisées et difficilement contrôlables. Le hiatus concerne la nature même de la science. Aujourd’hui, plus que jamais, prise dans les contraintes des marchés, elle devient suspecte. Laisser perdurer cette suspicion, c’est compromettre les avancées de la recherche scientifique.

Ras-le-bol
On s’interroge sur ce qui a pu motiver les prix Nobel à signer, en si grand nombre, cette lettre. Ont-ils été hypnotisés par de géniaux communicateurs qui les ont embarqués dans leurs manipulations ? Sont-ils des « pions » comme le prétend Stacy Malkan, de l’ONG US Right to Know ? « Ces scientifiques de renommée mondiale ont été utilisés comme des pions politiques pour un jeu qui les dépasse ».
Sont-ils tous achetés par l’industrie ? C’est leur faire offense que de le dire et même le penser. 108 Prix Nobel, c’est près de 40 % des prix Nobel vivants !

Cette lettre des Nobel ne serait-elle, au fond, qu’un cri de désespoir ? Celui qui affirme haut et fort « ça suffit ! Laissez-nous faire. Nous sommes des hommes de science. Nous voulons le bien-être de l’humanité. Ne nous bloquez pas. Faites-nous confiance ».
Interrogé par L’Express, Jean-Marie Lehn, Prix Nobel français de chimie, l’un des cosignataires de la pétition, se désole de la teneur « anti-scientifique » de ces actions. Avec, en filigrane, derrière les mots et les actes, cette supplique : ne nous prenez pas en otage dans des stratégies de marchés.

Finalement, on peut se demander qui est l’instrument de l’autre ? Sont-ce ces communicants de l’industrie dont l’habileté est d’avoir compris ce sentiment diffus dans la communauté scientifique, de l’avoir canalisé et adroitement exploité ? Ou est-ce l’habileté de la communauté des prix Nobel qui ont profité de cette dispute entre pro et anti OGM pour affirmer leur message et leur volonté de ne pas subir les contraintes des guerres de marchés ? Et profiter de l’intensité fulgurante de la lumière médiatique que cette campagne a suscitée.

La deuxième hypothèse expliquerait l’étonnante modération des réactions des représentants de Greenpeace à cette opération, se contentant, dans un communiqué singulièrement laconique, émis depuis Manille, de contester quelques arguments scientifiques, s’étonnant de cette « farce médiatique » mais s’abstenant soigneusement d’entrer frontalement dans une bataille dans laquelle ils ne seraient qu’un prétexte.

Source: http://www.up-magazine.info/index.php/p ... u-de-dupes

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Le 11 Juillet 2016, commentaire par le CRIIGEN, qui a écrit :
"Ce riz doré n'est qu'un cheval de Troie pour redorer le blason des OGM"

Selon Christian Vélot (Dr en biologie, maître de conférences en génétique moléculaire à l’Université Paris-Sud 11, responsable d'une équipe de recherche au centre scientifique d'Orsay, membre du conseil scientifique du CRIIGEN):

— «Ce riz doré n'est qu'un cheval de Troie pour redorer le blason des OGM, car il ne fonctionne pas. Il ne peut pas donner des rendements satisfaisants pour la raison suivante : Pour lui faire produire du beta-carotène, précurseur de la vitamine A, on l'a doté de trois gènes (deux de jonquille et un de bactérie) permettant de fabriquer les trois enzymes nécessaires à la conversion d'une molécule appelée GGPP (géranylgéranyl pyrophosphate) en beta-carotène. Le riz (dans sa partie comestible), possède le GGPP mais n'est pas naturellement doté des trois enzymes en question.

Le souci est que le GGPP est aussi le précurseur de la vitamine E, de l'acide gibbérrelique (GA, hormone de plante nécessaire à la croissance) et des chlorophylles. En détournant une partie (importante) du GGPP pour faire du beta-carotène, et donc de la vitamine A, on amenuise le stock de GGPP au détriment de la production de vitamine E, de GA et de chlorophylles, affectant ainsi la croissance et la productivité du riz en question.

Encore une fois, tous ces "bidouillages" peuvent être séduisants sur la papier glacé, mais s'avèrent être à mille lieux des promesses, toujours en raison d'une vision simpliste du vivant où les gènes sont considérés comme des entités indépendantes et où on ne prend pas en compte le fantastique imbroglio qu'est le réseau métabolique.

Le beta-carotène (et donc la vitamine A) se trouve abondamment dans tous les fruits et légumes de couleur jaune-orangée-rouge (je vous laisse en faire la liste...), et donc les carences en vitamines A ne sont dues qu'à l'abandon des polycultures vivrières au détriment d'une monoculture. Cette politique productiviste et hégémonique orchestrée par les pays du Nord et l'OMC ne permettent pas aux paysans du Sud de vendre suffisamment cher le produit afin de pouvoir s'acheter ce qu'ils ne produisent plus pour avoir une nourriture équilibrée.

La carence en vitamine A, comme la malnutrition en général, ne sont pas un problème technologique, mais un problème politique et social.
Mais on ne peut pas exiger à des Prix Nobel scientifiques, avec leur vision étriquée, d'avoir cette analyse... Ce serait trop leur demander.»

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Réseau européen des scientifiques, le 30 Janvier 2015 a écrit :Réseau européen des scientifiques:

«Il n'y a pas de consensus scientifique sur l'innocuité des OGM»
Annoncent 300 scientifiques et experts


VO exhaustive en anglais:
► Afficher le texte

[Extraits en français]

Plus de 300 scientifiques et experts ont publié une déclaration commune afin de rappeler qu' « il n'y a pas de consensus » sur l'innocuité des cultures génétiquement modifiées (OGM) ainsi que sur la nourriture produite à partir de ces plantes. Cette déclaration a été publiée le 29 janvier 2015 dans le journal scientifique à comité de relecture Environmental Sciences Europe. Le texte de l'ENSSER appartient désormais au corpus littéraire scientifique en libre accès et pourra donc être cité par d'autres publications.

Pour le Dr Angelika Hilbeck, l'une des auteurs de la déclaration et présidente de l'ENSSER : « En plus d'avoir reçu l'approbation de pairs ayant relu l'article avant sa publication dans le journal, ce papier a aussi été revu et validé par plus de 300 scientifiques et experts venant de champs de recherche pertinents, telles la biologie moléculaire et la biotechnologie. »

Cette déclaration a été rendue publique pour la première fois en 2013 en réponse à l'affirmation par l'industrie des OGM, ainsi qu'une poignée de scientifiques et commentateurs politiques, qu'il existait un « consensus scientifique » sur l’innocuité pour la santé humaine et animale, ainsi que l'environnement, des cultures OGM et de l'alimentation qui en est issue. Selon nous, cette affirmation est « trompeuse », nous rétorquons au contraire « que le soit-disant consensus sur la innocuité des OGM n'existe pas ».

Pour Nicolas Defarge, également co-auteur de la déclaration, membre du bureau de l'ENSSER et du CRIIGEN : « La science progresse grâce à des débats et controverses exigeant des arguments scientifiques. Notre déclaration fait désormais partie de ces arguments puisqu'elle a été revue par les pairs et publiée dans la littérature scientifique en libre-accès. Ce débat sur les effets sanitaires d'une consommation d'OGM, ainsi que des résidus de pesticides qu'ils contiennent, poursuit donc son chemin. Seules de nouvelles études, usant de protocoles adéquats permettant une véritable recherche sur le long terme, pourraient permettre d'avancer vers une conclusion. Bien entendu, les résultats de ces études, ainsi que leurs données brutes, devraient être publiés dans des journaux en accès-libre au lieu d'être gardés secrets. Il faut savoir que les études réalisées par l'industrie, pour appuyer les autorisations de mises sur le marché d'un OGM, n'ont généralement pas été révisées par les pairs au moment où ces OGM sont commercialisés. »

Autre signataire de la déclaration, le Dr Belinda Martineau, ancienne membre du Michelmore Lab du UC Davis Genome Center, Université de Californie, qui a participé à la commercialisation du tout premier OGM à destination alimentaire, la tomate Flavr Savr, explique : « Je soutiens de tout cœur cette déclaration rigoureuse, réfléchie et professionnelle décrivant le manque de consensus scientifique sur la sécurité des plantes et organismes génétiquement modifiés. Le débat sociétal sur la meilleure façon d'utiliser cette puissante technologie de l'ingénierie génétique n'est certainement pas refermé. Ceux qui voudraient abandonner ce débat prennent tout simplement leurs rêves pour la réalité. »

Selon Jack Heinemann, professeur de génétique et de biologie moléculaire au Center for Integrated Research in Biosafety, à l'Université de Canterbury en Nouvelle Zélande : « La confiance du public dans les OGM ne s'améliora pas tant que des scientifiques essaieront d'empêcher les citoyens et d'autres scientifiques de poser des questions légitimes, par exemple en ce qui concerne la sécurité, l'efficacité et l'utilité des OGM. Même si toutes les questions concernant les plantes GM existantes devaient trouver une réponse demain, cela ne signifierait pas pour autant que les nouveaux produits devraient être exemptés de critiques ou de tests consciencieux. « Ne regardez pas ici, nous avons déjà un consensus ! » Cette attitude ne permet en aucun cas de répondre aux causes de la méfiance du public. Pour cela, il faut se saisir de ces discussions sur les OGM venant de différents points de vue, qu'il faut à la fois reconnaître et inclure comme faisant partie d'une véritable diversité d'opinions scientifiques. »

Cette déclaration reste ouverte à de nouvelles signatures sur : http://www.ensser.org

Autres citations de signataires
Co-auteur de la déclaration, E. Ann Clark, professeure associée retraitée à l'Université de Guelph au Canada a déclaré : « la pensée de groupe (« groupthink ») ! C'est probablement la meilleure façon de définir l'affirmation d'un consensus scientifique sur la sécurité des OGM. Ce phénomène, développé par le chercheur en psychologie Irving Janis, fait référence aux résultats irrationnels qui émergent lorsqu'un groupe met l'individu sous pression pour qu'il adhère à une opinion dominante, entraînant ainsi une dégradation de l'efficacité intellectuelle, une perte de liens avec la réalité et un recul du jugement moral. Ceux qui revendiquent ce faux consensus semblent tout à fait correspondre aux symptômes décrits par Janis sur la « pensée de groupe », incluant également l'illusion de l'invulnérabilité, la rationalisation collective et la suppression des opinions dissidentes. La réalité est en fait qu'il n'y a aucun consensus sur la sécurité des OGM. Les déclarations véhémentes et répétées sur l'existence d'un tel consensus ne doivent en aucun cas l'emporter sur l'urgente nécessité qu'il y a de conduire des recherches raisonnées sur la sécurité de ces plantes GM. »

Selon Elena Alvarez-Buylla, professeur de génétique moléculaire à l'Universidad Nacional Autónoma de México (UNAM) : « Bien plus que la simple contestation d'un faux consensus, cette déclaration pleinement référencée démontre que la preuve scientifique vient étayer les observations sur les risques environnementaux et sanitaires liés à la culture et la consommation d'OGM. Certains de ces risques impliquent des conséquences inquiétantes liées à des dynamiques irréversibles. Par exemple, la dissémination des OGM peut supprimer un certain nombre d'options quant au développement d'une alimentation saine et durable basée sur l'agroécologie, tout en mettant en péril les centres d'origine et de diversification des semences, ce qui menaceraient la sécurité alimentaire mondiale. Les multinationales de l'agrobusiness, avec leur dépendance aux OGM et aux pesticides, comme le glyphosate (dans le Roundup), menacent la souveraineté alimentaire et la santé publique. Il faut adopter d'urgence un principe de précaution. Nous devrions éviter d'autoriser la mise en circulation de nouveaux OGM et leurs pesticides associés dans l'environnement et la chaîne alimentaire. »

Source en anglais: http://www.ensser.org/increasing-public ... mo-safety/

Autre source: http://enveurope.springeropen.com/artic ... 014-0034-1


izentrop a écrit :Voilà c'est fait :wink:

...voilà, c'est fait aussi :wink:
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Re: Le j'accuse de G.E. Séralini sur les OGM




par sen-no-sen » 31/07/16, 17:03

"Il n'y a pas de consensus scientifique sur l'innocuité des OGM»
Annoncent 300 scientifiques et experts"


C'est une évidence!
L'acronyme "OGM" est une dénomination particulièrement flou.
Dire que les organismes génétiquement modifiés seraient dangereux(au sens sanitaire) ou pas n'a guère de sens.
Compte tenu du nombre astronomique de modifications envisageables il n'est pas objectivement possible de répondre de façon tranché type oui/non.
Cela reviendrait à dire que l'avion n'est pas dangereux en omettant de mentionner de quel type d'appareil il s'agit.

Il est possible de réaliser des modifications particulièrement faibles ou au contraire de générer des mutations chimériques redoutables(on peut par exemple modifier des bactéries pour quelle produisent de puissants neurotoxique),dès lors affirmer dans un sens comme dans l'autre que les OGM seraient soi ceci ou soit cela relève plus de l'idéologie que de l'objectivité...

Globalement les "écolos" se sont tiré une balle dans le pieds en jouant sur les supposés risques sanitaire des OGM,car il arrivera (dans un futurs proche) l’avènement de semence génétiquement modifiés qui ne présenteront pas de risque pour la santé.
Le techno-scientiste afficheront alors clairement et d'un ton assuré leurs domination:"vous voyez ils(les écolos) disaient n'importe quoi"...
La problématique des OGM se situe dans une autre sphère,plus philosophique, qui est celle de la contamination du technologique(et de l'économique) dans le vivant.
En ce sens les OGM plantent(sic!) un repère dans l’histoire,celle du dépassement mémétique(culturel si vous préférez) sur le génétique(le "naturel").
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"Le Génie consiste parfois à savoir quand s'arrêter" Charles De Gaulle.

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