Sen-No-Sen Pas tout à fait d'accord avec cette idée de parallèle à propos du «viol animal», du moment qu'on ne connaît pas tous leurs codes... D'ailleurs un accouplement est souvent précédé d'une parade, à l'issue de laquelle la femelle adopte un comportement qui est un "signal" donnant le champs libre au mâle (je vois ça comme ça)... Et évidemment c'est un cliché car ça change d'une espèce à l'autre!
Le fait est que l'homme a su — sans doute comme toute espèce — trouver les ressorts qui doivent permettre de gérer ses pulsions. On parle de pathologie dès lors qu'il n'a pas su le faire (et qui aboutit à une situation de non-consentement mutuel)... Mais parfois la frontière est difficile à définir. Je m'abstiendrai donc de commenter ça dans un sens ou dans l'autre sans l'avis des intéressés... ;)
Concernant Cain et Abel, c'est bien le caractère ACTUEL de la criminologie qui m'intéresse... Même si historiquement il sied de faire des comparaisons.
Comme tu le disais ailleurs, il y a bien des cas où il a fallu reconnaître que certains actes pratiqués dans le passé en totale impunité, sont devenus criminels par réforme de la justice! Combien de situations de ce type perdurent de nos jours, contextes où l'on n'a pas encore statué? Alors même que la justice n'est pas même de faire la justice (sauf dans les meurtres et assassinats ou le taux de résolution à bondit à près de 90% de crimes élucidés: je parle évidemment de zones civilisées et pas de non-droit)
Dans le dernier point du invoque le «
passage à l'acte», et les circonstances qui vont faire qu'il va avoir lieu: là je dis, peu importe lesquelles, le fait est que si elles sont réunies, il aura lieu. D'ailleurs bien souvent "à tort" puisque lorsque la justice examine le fondement d'un meurtre: souvent l'agresseur s'est mépris sur les intention de sa victime, et donc l'a «
tué à tort, car par erreur» (si je peux me permettre c'est expression, puisqu'au final, ce sera forcément socialement rejeté, donc à tort — et c'est encore heureux — puisqu'il faut rappeler que dans la riposte des cas de légitime défense: la justice examine la «
proportionnalité» de la réponse. Et au fond, c'est celle-ci qui est très difficile à estimer, tant qu'on n'a pas été soi-même victime d'un prédateur...!)
PS: On voit néanmoins que sur le fond, c'est un sujet difficile, là on reste encore un peu dans la superficialité. Alors que lorsqu'on aborde des situations qui semblent intégrée dans une certaine "normalité", on arrive mieux à débusquer quelques réalités premières hors aspect spécifiquement cruel (comme a su le faire Chatelot), à contrario nous sommes face à un tabou dès lors qu'il y a de la violence: amha. De nos jours elle est exacerbées à tous les étages: le dernier dont on parle pudiquement actuellement est «la
compétitivité» qui n'est autre pour moi qu'une violence masquée par un... mot! Une nouvelle façon d'exprimer et d'exacerber cette violence. Certains diront «canaliser», bein je suis pas d'accord puisque dans ce cas le viol pouvait aussi être compris ainsi. Preuve en est que dans le concept de compétitivité, on ne demande pas de «consentement mutuel» (on en revient toujours au même point: les problèmes de violence se déplacent dans des aires moins inacceptables socialement parlant: mais la violence et la souffrance demeurent)
Pour la petite histoire, j'ai une fois réussi à dissuader un agresseur, en déniant complètement l'expression même de sa violence (qui durait depuis plusieurs mois et qui semblait inexpugnable): ça l'a complètement tellement désarçonné que depuis cette personne est devenue avec moi, gentille comme un mouton
(je garantis pas que ça marche à tout les coups...)