Les patrons sont des psychopathes !

Débats philosophiques et de sociétés.
Ahmed
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par Ahmed » 20/11/12, 18:47

Sen-no-sen, tu écris:
...mais le plaisir pervers, d'autant plus, que celui-ci est souvent accompagné de violence, voire de mort, pour la victime...

l'assassinat, dans ce cas est souvent une conséquence involontaire de la loi qui protège contre de tels délits... mais stigmatise bien le mal dont souffre nos sociétés: non l'hostilité, mais l'indifférence qui permet de tels actes.

Parler de cruauté en ce qui concerne les animaux n'a guère de sens... pour que l'on puisse en parler il faut qu'il y ait conscience du fait.

Sur la propension latente à exercer le mal, il semblerait que la conscience morale de beaucoup se "cale" sur le consensus du moment, ainsi la pratique de l'esclavage est jugée rétrospectivement acceptable par certains, en raison de son caractère légal à l'époque considérée.
Le sacrifice humain était courant dans certaines civilisations et, évidemment, considéré comme normal dans la mesure où les victimes étaient choisis en dehors de la communauté et ne risquait donc pas de la déstabiliser, au contraire.
Bien que monstrueuses, ces pratiques ne me semblent pas relever de la psychiatrie et un ethnologue ou un sociologue pourrait bien trouver maints traits analogues et tout aussi condamnables dans les sociétés actuelles (par ex. ceux qui attendent d'être exécutés dans le couloir de la mort des pénitenciers américains...).
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par Obamot » 20/11/12, 19:40

chatelot16 a écrit :chaque fois que je vois passer ce titre j'ai envie de revenir au sujet principal :

y'en a pas marre de taper sur les patrons ? il en faut bien ! une civilisation ne peut pas marcher sans patron dans les usine ni capitaine dans les bateaux

+1000
Il est en effet amusant de constater à quel point on peut vite être affublé à tort d'une pathologie mentale «quand on n'est pas compris», dès lors qu'on n'est pas dans la norme! Et c'est bien ce qui caractérise un patron: qui doit s'efforcer de ne pas l'être si il veut faire la différence et dans toutes les situations dans lesquelles il est en porte-à-faux par rapport à ses propres collaborateurs.

chatelot16 a écrit :le probleme , c'est comment se fait la selection des patrons et des capitaines

au 1900 siecle les patron etaient souvent des inventeur qui avaient fondé des entreprise grace a leur competence technique

+2000

chatelot16 a écrit :aujourd'ui les competence technique ne servent pas a grand chose ... la société selectionne plutot un autre type de dirigant

avoir des dirigant qui n'inventent rien , mais qui au moins savent s'entourer de gens competent , ça peut marcher

En effet, c'est un peu la dilapidation du savoir, par un monde de prédation qui sais subtilement tirer la substantifique moelle des inventeurs pour faire des profits. Et de les laisser choir dès lors qu'on a pomper leur savoir-faire, alors on délocalise. C'est ainsi que les pays perdent petit-à-petit leur tissu industriel (sur 1,5 mio d'emploi dans le secteur industriel en Suisse, nous en avons perdu le tiers!).
Et à part faire des profits, on ne résout rien, on déshabille Pierre pour habiller Jakob ...

chatelot16 a écrit :mais l'evolution actuelle favorise des dirigant qui n'inventent rien , et s'entourent de sous fifre exactement du même style ... et on se retrouve avec toute une classe superieure qui ne sait même plus reconnaitre et recompenser la vraie competence

+3000

chatelot16 a écrit :je croit que la raison du probleme est simple : il n'y a plus d'ascenseur social : il n'y a plus d'ouvrier qui montent en grade et qui permettent la communication entre le haut et le bas : il n'y a que des dirrigant arrivé directement sans aucune experience , avec tout une couche de sous fifre sans experience non plus pour les isoler de la realité

Toujours 100% d'accord (bien que pas partout)

chatelot16 a écrit :il n'y a rien d'etonnant que cette situation fasse des client pour la psychiatrie

En effet...

Remarque que très vite dans ce fil, le vent tourne, plutôt vers une mise en cause du modèle théorique (qui est le fondement du système que tu dénonces, puisqu'on préfère voir des superprofits chez les spéculateurs plutôt que chez les créatif: ceci doit changer.) Mise en cause qui pointe du doigt directement les psychiatres, dont le rôle est trop souvent d'agir comme camisole de force chimique...
Quant au psychologue, en dépit du fait qu'il sont là pour ramasser les morceaux, ils n'en sont pas moins — dans ce contexte, je précise — aussi les complices de ce système malgré eux...
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par Flytox » 20/11/12, 19:51

chatelot16 a écrit :chaque fois que je vois passer ce titre j'ai envie de revenir au sujet principal :

y'en a pas marre de taper sur les patrons ? il en faut bien ! une civilisation ne peut pas marcher sans patron dans les usine ni capitaine dans les bateaux

le probleme , c'est comment se fait la selection des patrons et des capitaines

au 1900 siecle les patron etaient souvent des inventeur qui avaient fondé des entreprise grace a leur competence technique

aujourd'ui les competence technique ne servent pas a grand chose ... la société selectionne plutot un autre type de dirigant

avoir des dirigant qui n'inventent rien , mais qui au moins savent s'entourer de gens competent , ça peut marcher

mais l'evolution actuelle favorise des dirigant qui n'inventent rien , et s'entourent de sous fifre exactement du même style ... et on se retrouve avec toute une classe superieure qui ne sait même plus reconnaitre et recompenser la vraie competence

je croit que la raison du probleme est simple : il n'y a plus d'ascenseur social : il n'y a plus d'ouvrier qui montent en grade et qui permettent la communication entre le haut et le bas : il n'y a que des dirrigant arrivé directement sans aucune experience , avec tout une couche de sous fifre sans experience non plus pour les isoler de la realité

il n'y a rien d'etonnant que cette situation fasse des client pour la psychiatrie


+1;

Un exemple récent dans une entreprise de la région, la caste dirigeante est tellement coupée des réalités qu'un syndicat croit de son devoir de former le personnel à reconnaitre les pervers narcissique dans la hiérarchie, management etc...pour pouvoir se défendre / exister / survivre au management. :?

Extrait du texte:

Le Pervers Narcissique


techniciens agents de maitrise
employes ingenieurs cadres
INFO HARCELEMENT MORAL N°2:
LE PERVERS NARCISSIQUE


Dans notre INFO HM N°1 nous vous avions défini les contours du Harcèlement Moral.
Le Harcèlement Moral se caractérise par le caractère répétitif de la souffrance infligée.
Est qualifié de Harcèlement Moral tout comportement abusif qui porte atteinte par sa systématisation à l’intégrité physique ou mentale de la victime.


Perversion narcissique et harcèlement moral


Aujourd’hui nous allons évoquer le cas particulier du pervers narcissique.
Les pervers narcissiques sont des névrosés qui doivent, pour survivre, projeter sur une autre personne leurs mauvais côtés. Tout harceleur n'est pas pervers narcissique, mais tout pervers narcissique se manifeste en harcelant « consciencieusement » sa victime.


Le pervers narcissique : comment fonctionne-t-il?


Le pervers narcissique est un enfant dans un corps d’adulte. Dans son enfance il n’a pas réussi à franchir certaines étapes importantes. Il a notamment failli à admettre le principe d’altérité.
Quand l’enfant grandit il découvre qu’il a de bons et de mauvais côtés. Un développement normal du cerveau lui permet de prendre conscience de son altérité, puis de progressivement l’admettre : « je reconnais mes défauts ».

Le pervers narcissique, délaissé par ses parents ou couvé par une mère protectrice, ne franchit pas cette étape. Il réfute ses défauts et se coupe en deux. Pour garder son équilibre psychique il se voit obligé de projeter ses mauvais côtés sur un tiers. Il recherche une victime qu’il « harponne ».

Contrairement au harcèlement moral « classique » qui peut avoir comme but, par exemple, une réduction d’effectif à moindre coût, le but du pervers narcissique n’est pas le départ du harcelé car il a besoin de garder sa victime sous son emprise. Il n’existe que par sa victime, il est dépendant d’elle puisqu'il ne survit qu'en se nourrissant de l'image - négative - de l'autre.

Le pervers narcissique est incapable d’empathie. Il fonctionne par séduction-emprise-manipulation. Il asservit par perte de confiance en soi et mise sous dépendance de la victime. Il utilise la parole, pour humilier ou pour donner des injonctions contradictoires :
« Faites comme moi, je n’ai jamais imité personne. »
« Tu es formidable » le matin, « tu es un incompétent » le soir
La victime est en pleine confusion, le pervers narcissique sait où il en est. Il utilise des allusions pour ne pas se compromettre, il ne termine pas ses phrases. Il élude les questions, il empêche l’autre de penser, de réagir.

Le pervers narcissique identifie une faille chez sa victime et utilise les jalousies contre elle. Il utilise le sens moral de l’entourage : « il l’a bien cherché ! il n’y a pas de fumée sans feu ! ». L’entourage a tendance à rejeter la victime pour faire partie du groupe.






Quand la victime réagit par écrit, elle est alors décrite comme un parano : « vous voyez qu’elle est folle ! ». Le ton du pervers narcissique reste calme et froid. Il plait souvent, il est sympa de prime abord, il est apprécié par ses pairs, c’est un séducteur.

Le pervers narcissique est souvent un homme de pouvoir, c’est un manager lâche et calculateur qui agit dans l’ombre. Il lui est impossible de se remettre en question, c’est un manipulateur. Il déploie une énergie considérable pour séduire ses responsables.


Qui sont les victimes ? Que deviennent-elles ?



Ce sont souvent des personnes intelligentes, brillantes, et qui sont sensibles aux techniques de manipulation car leur penchant psychologique leur fait rechercher un leader qu’elles puissent admirer. La manipulation instaure une relation d’emprise totalement asymétrique, d’autant plus forte qu’elle s’inscrit sur le long terme.

Le processus en œuvre est le "décervelage" qui consiste en une perte progressive des capacités psychiques d’une personne soumise à des manipulations quotidiennes qui agissent comme des micro-agressions. Le poison est instillé à dose homéopathique. Le manipulé devient peu à peu inapte à opérer la distinction entre ce qui est bon ou mauvais et n’a pas conscience de ce "décervelage". Incapable de discernement, privé de ses capacités d’analyse, de son esprit critique et de son libre arbitre, il obéit aux injonctions du manipulateur sans résistance.

Le manipulateur pourra dès lors "imprimer" son mode de pensée chez le manipulé exactement comme on grave un nouveau fichier sur un disque CD vierge. De nouveaux comportements vont alors apparaître et la victime réajuste son système de pensée pour le rendre cohérent avec ses agissements. Elle se trouve alors en conflit de loyauté entre ce que la manipulation lui "impose" de faire et les valeurs morales que ces nouveaux comportements transgressent.

Les pervers narcissiques : où les trouve-t-on ?


Bien souvent des hommes de pouvoir, manipulateurs et séducteurs, ils arrivent à se faire recruter par les grandes entreprises dans des postes importants. Une fois en place, leurs dégâts sont d’autant plus grands que leur employeur, ignorant tout de leurs méfaits et de leur vraie nature, leur laisse tout le temps d’agir dans la durée car il est très difficile pour une victime d’un pervers narcissique de trouver la force morale pour témoigner et le dénoncer.

Comment réagir ?

La victime du "décervelage" a peu de possibilité de prendre du recul et de dénoncer son bourreau. Pour l’aider il convient de lui faire exprimer ce qu’elle vit, ce qu’elle ressent et lui faire prendre conscience de sa situation de victime sous l’emprise d’un pervers narcissique. Si elle arrive à franchir ce cap il convient alors de suivre la même procédure que pour le harcèlement moral (voir INFO HM N°1).

Une différence fondamentale avec le harcèlement « simple » réside dans la nature même du harceleur pervers narcissique : sa vie n’étant qu’une quête perpétuelle de victimes, une mutation disciplinaire ne fera que déplacer le problème !!


Stop au Harcèlement Moral : nous avons tous à y gagner !
Prochaine info: l’accord ( WWWWWWWW WWWWW censuré) sur le harcèlement moral


chatelot16 a écrit :mais l'evolution actuelle favorise des dirigant qui n'inventent rien , et s'entourent de sous fifre exactement du même style ... et on se retrouve avec toute une classe superieure qui ne sait même plus reconnaitre et recompenser la vraie competence


Le problème est plus grave, il n'y a pas que l'autisme et le manque de compétence. Le profil type du manager recherché c'est le tueur "Sans foi ni loi ni scrupules", le seul dieu adulé ( hormis le fric :mrgreen: ) c'est l'indicateur qui doit être au vert quel que soient les moyens employés !!!!!!!!..... A terme ce genre d'entreprises a toutes les chances de finir comme Enron :mrgreen:

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par Obamot » 20/11/12, 20:16

Sen-No-Sen Pas tout à fait d'accord avec cette idée de parallèle à propos du «viol animal», du moment qu'on ne connaît pas tous leurs codes... D'ailleurs un accouplement est souvent précédé d'une parade, à l'issue de laquelle la femelle adopte un comportement qui est un "signal" donnant le champs libre au mâle (je vois ça comme ça)... Et évidemment c'est un cliché car ça change d'une espèce à l'autre!

Le fait est que l'homme a su — sans doute comme toute espèce — trouver les ressorts qui doivent permettre de gérer ses pulsions. On parle de pathologie dès lors qu'il n'a pas su le faire (et qui aboutit à une situation de non-consentement mutuel)... Mais parfois la frontière est difficile à définir. Je m'abstiendrai donc de commenter ça dans un sens ou dans l'autre sans l'avis des intéressés... ;)

Concernant Cain et Abel, c'est bien le caractère ACTUEL de la criminologie qui m'intéresse... Même si historiquement il sied de faire des comparaisons.

Comme tu le disais ailleurs, il y a bien des cas où il a fallu reconnaître que certains actes pratiqués dans le passé en totale impunité, sont devenus criminels par réforme de la justice! Combien de situations de ce type perdurent de nos jours, contextes où l'on n'a pas encore statué? Alors même que la justice n'est pas même de faire la justice (sauf dans les meurtres et assassinats ou le taux de résolution à bondit à près de 90% de crimes élucidés: je parle évidemment de zones civilisées et pas de non-droit)

Dans le dernier point du invoque le «passage à l'acte», et les circonstances qui vont faire qu'il va avoir lieu: là je dis, peu importe lesquelles, le fait est que si elles sont réunies, il aura lieu. D'ailleurs bien souvent "à tort" puisque lorsque la justice examine le fondement d'un meurtre: souvent l'agresseur s'est mépris sur les intention de sa victime, et donc l'a «tué à tort, car par erreur» (si je peux me permettre c'est expression, puisqu'au final, ce sera forcément socialement rejeté, donc à tort — et c'est encore heureux — puisqu'il faut rappeler que dans la riposte des cas de légitime défense: la justice examine la «proportionnalité» de la réponse. Et au fond, c'est celle-ci qui est très difficile à estimer, tant qu'on n'a pas été soi-même victime d'un prédateur...!)

PS: On voit néanmoins que sur le fond, c'est un sujet difficile, là on reste encore un peu dans la superficialité. Alors que lorsqu'on aborde des situations qui semblent intégrée dans une certaine "normalité", on arrive mieux à débusquer quelques réalités premières hors aspect spécifiquement cruel (comme a su le faire Chatelot), à contrario nous sommes face à un tabou dès lors qu'il y a de la violence: amha. De nos jours elle est exacerbées à tous les étages: le dernier dont on parle pudiquement actuellement est «la compétitivité» qui n'est autre pour moi qu'une violence masquée par un... mot! Une nouvelle façon d'exprimer et d'exacerber cette violence. Certains diront «canaliser», bein je suis pas d'accord puisque dans ce cas le viol pouvait aussi être compris ainsi. Preuve en est que dans le concept de compétitivité, on ne demande pas de «consentement mutuel» (on en revient toujours au même point: les problèmes de violence se déplacent dans des aires moins inacceptables socialement parlant: mais la violence et la souffrance demeurent)

Pour la petite histoire, j'ai une fois réussi à dissuader un agresseur, en déniant complètement l'expression même de sa violence (qui durait depuis plusieurs mois et qui semblait inexpugnable): ça l'a complètement tellement désarçonné que depuis cette personne est devenue avec moi, gentille comme un mouton :cheesy: :mrgreen: (je garantis pas que ça marche à tout les coups...)
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par sen-no-sen » 20/11/12, 20:45

Obamot a écrit :Sen-No-Sen Pas tout à fait d'accord avec cette idée de parallèle à propos du «viol animal», du moment qu'on ne connaît pas tous leurs codes...


J'ai bien stipulé:
Pour reprendre l'exemple du viol, le "viol" existe(à première vu)dans la nature chez certains animaux:dauphin,chimpanzé,éléphant de mer.
(...)difficile en effet d'invoquer l'intention coupable chez un animal...


D'ailleurs un accouplement est souvent précédé d'une parade, à l'issue de laquelle la femelle adopte un comportement qui est un "signal" donnant le champs libre au mâle

De nombreuses études ont démontrés justement des cas s'apparentant au viol chez les animaux cité supra.
Après c'est toujours sujet à interprétation.


Obamot tu écris:
Le fait est que l'homme a su — sans doute comme toute espèce — trouver les ressorts qui doivent permettre de gérer ses pulsions. On parle de pathologie dès lors qu'il n'a pas su le faire (et qui aboutit à une situation de non-consentement mutuel)... Mais parfois la frontière est difficile à définir. Je m'abstiendrai donc de commenter ça dans un sens ou dans l'autre sans l'avis des intéressés... ;)


Dans le cas du viol, cela est du ressort du comportement animal(transmettre ses gènes de force),quant cela vire au crime on entre dans la pathologie.

Dans le dernier point du invoque le «passage à l'acte», et les circonstances qui vont faire qu'il va avoir lieu: là je dis, peu importe lesquelles, le fait est que si elles sont réunies, il aura lieu. D'ailleurs bien souvent "à tort" puisque lorsque la justice examine le fondement d'un meurtre: souvent l'agresseur s'est mépris sur les intention de sa victime, et donc l'a «tué à tort, car par erreur»

Ma réflexion n'était pas basé sur la criminalité de type bandit VS force de l'ordre ou effectivement la mort peu être donner dans un sens ou dans l'autre sans intention de l'avoir donné.
Je pensais surtout au crime abominable tel que perpétré par des tueurs en série, des réseaux pédophile,des sectes satanique ou l'on touche(le fond) les cotés les plus effroyables de l'(in)humanité.

Il est effectivement très difficile d'expliquer de tel comportements!
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par sen-no-sen » 20/11/12, 20:56

Ahmed a écrit :Sen-no-sen, tu écris:
...mais le plaisir pervers, d'autant plus, que celui-ci est souvent accompagné de violence, voire de mort, pour la victime...

l'assassinat, dans ce cas est souvent une conséquence involontaire de la loi qui protège contre de tels délits... (...)


Je n'ai pas bien saisi ce que tu voulais dire?

Sur la propension latente à exercer le mal, il semblerait que la conscience morale de beaucoup se "cale" sur le consensus du moment, ainsi la pratique de l'esclavage est jugée rétrospectivement acceptable par certains, en raison de son caractère légal à l'époque considérée.


En effet, mais cela n'explique pas le pourquoi du comment.

Le sacrifice humain était courant dans certaines civilisations et, évidemment, considéré comme normal dans la mesure où les victimes étaient choisis en dehors de la communauté et ne risquait donc pas de la déstabiliser, au contraire.


Si tu me permet une rectification,il a exister dans bien des cas des sacrifices d'humains à l'intérieur d'une communauté...et même dans le cadre familial!
Les cultes Cananéens pratiquait le sacrifice d'enfant(enfant mal premier né) au dieu BAAL...


Bien que monstrueuses, ces pratiques ne me semblent pas relever de la psychiatrie et un ethnologue ou un sociologue pourrait bien trouver maints traits analogues et tout aussi condamnables dans les sociétés actuelles


Je ne pense pas qu'il y ai un liens étroit entre sacrifice humain tel que pratiqué par tel ou tel sectes,et l’institutionnalisation de la mort,qui relève plutôt de la vindicte populaire étatisé.
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par Obamot » 20/11/12, 21:02

Flytox a écrit :
chatelot16 a écrit :mais l'evolution actuelle favorise des dirigant qui n'inventent rien , et s'entourent de sous fifre exactement du même style ... et on se retrouve avec toute une classe superieure qui ne sait même plus reconnaitre et recompenser la vraie competence


Le problème est plus grave, il n'y a pas que l'autisme et le manque de compétence. Le profil type du manager recherché c'est le tueur "Sans foi ni loi ni scrupules", le seul dieu adulé ( hormis le fric :mrgreen: ) c'est l'indicateur qui doit être au vert quel que soient les moyens employés !!!!!!!!..... A terme ce genre d'entreprises a toutes les chances de finir comme Enron :mrgreen:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Enron

Non, bien que nous soyons complètement d'accord sur le fond. On s'achemine déjà vers une crucifiction en règle de tout collaborateur dont la tête dépasse du lot. Et ça ne date pas d'hier, seulement le paradoxe du monde actuel c'est que on l'admet désormais sans aucun tabou.
Il suffit de voir dans quel état d'apathie se trouvent les ouvriers lorsqu'on ferme leur usine pour cause de délocalisation, des vies d'engagement total brisées sur l'aulne du profit à tout prix dans un plateau de la balance, et dans l'autre le déni de la valeur des hommes.
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par Obamot » 20/11/12, 21:27

Ahmed a écrit :Sen-no-sen, tu écris:
...mais le plaisir pervers, d'autant plus, que celui-ci est souvent accompagné de violence, voire de mort, pour la victime...

l'assassinat, dans ce cas est souvent une conséquence involontaire de la loi qui protège contre de tels délits... mais stigmatise bien le mal dont souffre nos sociétés: non l'hostilité, mais l'indifférence qui permet de tels actes.

A quelque part, l'indifférence doit être de facto là bien avant. Souvent une souffrance surgissant d'indifférences vécues, qui amènera à l'indifférence infligée elle-même jusqu'au drame!

Ahmed a écrit :Sur la propension latente à exercer le mal, il semblerait que la conscience morale de beaucoup se "cale" sur le consensus du moment, ainsi la pratique de l'esclavage est jugée rétrospectivement acceptable par certains, en raison de son caractère légal à l'époque considérée.

Dans le même ordre, il est terrifiant de voir, dans l'époque actuelle, que des décennies d'acquis sociaux inscrits dans les lois, sont sacrifiés sur l'autel de la «compétitivité», dont l'excès (sémantique?) qu'elle contient est une violence en elle-même.

Ahmed a écrit :Le sacrifice humain était courant dans certaines civilisations et, évidemment, considéré comme normal dans la mesure où les victimes étaient choisis en dehors de la communauté et ne risquait donc pas de la déstabiliser, au contraire.
Bien que monstrueuses, ces pratiques ne me semblent pas relever de la psychiatrie et un ethnologue ou un sociologue pourrait bien trouver maints traits analogues et tout aussi condamnables dans les sociétés actuelles (par ex. ceux qui attendent d'être exécutés dans le couloir de la mort des pénitenciers américains...).

S'agissant de choses de l'ordre de «l'inconscient collectif», qui pousseraient (auraient poussé) à considérer acceptable les sacrifices humains "tant qu'ils ne concernent pas le groupe et par commodité", voire même de le cimenter :shock: on ne peut que voir que ça fini un jour ou l'autre par une guerre qui sonne comme une sorte d'auto-punition: la fin de la civilisation des Mayas, les déclin actuel de l'Amérique avec les prisons secrètes de la CIA et Guantanamo, sont là pour nous le rappeler.
Peu importe le déni éventuel des "ethnopsychiatres", tout cela se paie très cher en pathologies diverses, il suffit de voir la statistique des Gi's qui retournent du front dans les guerres, un sur deux finirait par se suicider par le ressassement permanent de chocs post-traumatiques resurgissant dans la mémoire! Qu'est-ce qu'une guerre si ce n'est des sacrifices. Quant aux autres survivants, il faut voir dans quel état ils restent jusqu'à la fin de leurs jours...
Donc inconscient collectif devrait suggérer (le cas échéant, si tant est que des conditions soient réunies dans ce sens...) des pathologies collectives! Le drame serait que celles-ci nourrissent ceux qui en souffrent! Là ça devient un pathos culturel... Qui amène à son tour des formes d'exorcismes... donc des sacrifices. Et ainsi de suite.

(NB: mince alors, ne voilà-t-il pas que je me surprends à écrire «l'ahmed», une langue que je ne parle pourtant pas encore. :mrgreen: )
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par Ahmed » 20/11/12, 21:55

@ Sen-no-sen:
l'assassinat, dans ce cas (viol) est souvent une conséquence involontaire de la loi qui protège contre de tels délits...

Je n'ai pas bien saisi ce que tu voulais dire?

L'assassinat découle de la volonté de supprimer le témoignage de la victime qui pourrait aider à le faire condamner.
...la pratique de l'esclavage est jugée rétrospectivement acceptable par certains, en raison de son caractère légal à l'époque considérée.

En effet, mais cela n'explique pas le pourquoi du comment.

Par effet de mimétisme? Si les autres trouvent ça normal, pourquoi les désavouer?

Si tu me permet une rectification,il a exister dans bien des cas des sacrifices d'humains à l'intérieur d'une communauté...et même dans le cadre familial!

L'exemple type est celui du sacrifice d'Isaac par son père, Abraham!

Pour en revenir au plus près de la question originelle, vous opposez l'innovateur à l'opportuniste et vous jugez que le premier mérite une récompense pécuniaire bien plus que le second.
Il y a là un mélange de deux critères qui faussent le débat: introduire un jugement de valeur sur l'utilité sociale et ensuite lié ce mérite à la distribution d'un surcroît matériel.
Ces deux points méritent d'être soigneusement pesés: tout d'abord, il ne me semble pas avéré que celui qui innove apporte nécessairement une amélioration sociale, ce postulat mériterait d'être discuté, mais passons; sur le deuxième point, dès lors qu'il est considéré comme normal de corréler un mérite (quel qu'il soit, au fond) à une part augmentée* des biens produits, on introduit le vers dans le fruit: faisant de la valeur monétaire la valeur tout court, tôt ou tard, le moyen d'y accéder perd toute justification et seuls les naïfs s’étonneront de cette dérive pourtant logique.

On perd de vue, ce faisant, que la récompense pourrait être, exclusivement, d'un autre ordre, non susceptible de perturber le feed back: si innover procure plus d'argent et que cette conséquence est recherchée (là aussi, mimétisme), alors, il y aura sélection des innovations selon le critère de maximisation du profit et nombre d'innovations utiles socialement ne verrons jamais le jour.

*Ce qui postule que le concept de "suffisance" est inadéquat, qu'au contraire un surcroît indéfini, donc infini est souhaitable.
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par Ahmed » 20/11/12, 22:11

@ Obamot:
...tout cela se paie très cher en pathologies diverses, il suffit de voir la statistique des Gi's qui retournent du front dans les guerres, un sur deux finirait par se suicider par le ressassement permanent de chocs post-traumatiques resurgissant dans la mémoire! Qu'est-ce qu'une guerre si ce n'est des sacrifices. Quant aux autres survivants, il faut voir dans quel état ils restent jusqu'à la fin de leurs jours...

Je trouve ça plutôt rassurant, rien ne me désolerait plus que des hommes s'habituant si bien à l'indicible qu'ils le trouverait normal.

(NB: mince alors, ne voilà-t-il pas que je me surprends à écrire «l'ahmed», une langue que je ne parle pourtant pas encore. :mrgreen:


Tu es très doué pour les langues: il n'y a pas longtemps tu l'as prouvé en parlant le "dédéscientisme", un dialecte pourtant difficile d'accès avec sa structure approximative et sa sémantique redondante!
Pour "l'ahmed", c'est très bien aussi, je trouve que tu t'adaptes aisément à la différence radicale de style: continue! :P
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