Après le mediator, le roacutane, largement employé pour traiter les acnés modérées et lourdes des ados, fait parler de lui.
Effet secondaire principal: psychodépresseur grave et apparement effet plus ou moins rémanent (!!!)...voir "recherches" ci-dessous...
Après le scandale du Mediator du laboratoire Servier, accusé d'avoir causé la mort de 500 personnes en France, un autre médicament est aujourd'hui sur la sellette. L'isotrétinoïne, puissante molécule prescrite pour traiter des acnés graves, commercialisée sous le nom de Roaccutane avant d'être retiré du marché en 2008, mais toujours vendue sous forme de génériques, est soupçonnée d'être liée à une trentaine de suicides d'adolescents.
Le quotidien «La Provence» révèle, dans son édition de jeudi, que Me Collard a engagé une action contre trois laboratoires commercialisant cette molécule. L'avocat marseillais agit au nom de Daniel Voidey, 42 ans, père d'un adolescent niçois qui a mis fin à ses jours alors qu'il suivait depuis sept mois un traitement lourd contre l'acné.
La notice de l'isotrétinoïne mentionne 152 effets indésirables, dont des risques de dépression et de suicide. L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) estime que 25 à 27 cas suicides d'adolescents, entre 1986 et 2009, seraient liées à la prise de ce médicament. Des parents ont créé une association des victimes du Roaccutane et génériques (AVRG).
Quatre millions de patients concernés depuis 1986
Interrogé par «La Provence», Daniel Voidey déplore que «la seule chose que l'on a recommandée à mon fils c'est de ne pas s'exposer au soleil». L'adolescent a commis son terrible geste deux jours après avoir cessé de prendre ses médicaments. «Il s'est pendu à un arbre à 800 mètres de la maison, poursuit son père dans le quotidien marseillais. Au début du traitement, tout s'est bien passé. Mais le dernier mois, je l'ai senti abattu. Trois jours avant de mettre fin à ses jours, il avait passé son bac. Il paraissait mieux. La veille de son suicide, il s'est isolé puis il s'est donné la mort. Sur son portable, ce message : "Maman, je ne sais pas ce que j'ai depuis 3 semaines, mais là j'en ai marre, j'en peux plus, j'ai toujours mal quelque part, les articulations, le dos, les ongles incarnés, ma peau qui me gratte tout le temps. C'est des petites choses, mais accumulées, c'est dur"».
Comme Daniel Voidey, un Vauclusien a engagé une action pour faire admettre le lien entre la prise d'isotrétinoïne et les troubles dépressifs, oculaires et musculaires dont il souffre. Il a engagé une procédure devant le tribunal d'Avignon contre le laboratoire Roche. Débouté en première instance, il a fait appel. Me Gilbert Collard a, pour sa part, assigné les laboratoires Roche, mais aussi Expanscience et Pierre Fabre qui fabriquent les génériques. L'affaire devrait être plaidée à la mi-mars devant le TGI de Nanterre (Hauts-de-Seine).
La vigilance de l'Afssaps envers l'isotrétinoïne, commercialisée sous le nom de Roaccutane depuis 1984, s'exerce depuis 1995. Mais, selon «La Provence», le programme de prévention n'a été renforcé qu'en 2009 : mise en place d'un carnet pour les patients, rappel des troubles psychiatriques, lettres aux professionnels... Une enquête auprès d'une centaine de dermatologues a été lancée en novembre 2010, mais l'Agence n'en connaîtra les conclusions que d'ici à la fin de l'année. Un délai trop long aux yeux de l'AVRG, qui avance l'étude d'un psychiatre américain démontrant que l'isotrétinoïne affecte le fonctionnement du cortex frontal, zone où se développent les émotions. Depuis 1986, quatre millions de patients se sont vu prescrire du Roaccutane, ou l'un des génériques Curacné, Procuta, Contracné ou encore Isotrétinoïne Teva.
LeParisien.fr
http://www.leparisien.fr/societe/medica ... 246976.php
Autre article:
Traitement de l'acné : la molécule qui fait peur
Le père d'un jeune Niçois de 17 ans qui s'est pendu et un Vauclusien qui a pris du Roaccutane ont saisi la justice.
Vertu majeure de l'isotrétinoïne : cette puissante molécule vient à bout des acnés les plus graves. Inconvénient : une liste de 152 effets indésirables, dont des risques de dépression et de suicide, figurent sur la notice de ce médicament commercialisé jusqu'en 2008 sous le nom de Roaccutane par le laboratoire Roche puis sous forme de génériques.
(...)
http://www.laprovence.com/article/regio ... -fait-peur
Niveau recherches on a ceci (cad pas grand chose mais mieux que rien...) : http://avrg.unblog.fr/teste-de-page-recherche/ (attention c'est un peu "gogol traduit")
“Nous avons analysé un groupe de 13 individus qui avaient été traités avec isotrétinoïne, qui s'appelle Accutane aux Etats Unis, et on les a comparés avec 15 individus qui avaient été traités avec antibiotiques. On a analysé la fonction cérébrale avant et après le traitement avec antibiotiques ou isotrétinoïne. On a pu observer une diminution de 16% du fonctionnement cérébral dans le cortex frontal, ceci est la région cérébrale involuée dans les sentiments et le moral, chez les patients traités avec isotrétinoïne,mais pas chez les patients traités avec antibiotiques.“
Site de l'association des victimes du roaccutane et génériques: http://avrg.unblog.fr/