Définitions
Composition
Texture: Argile / Limons / Sable / Terre
Franche
Les 3 fractions du sol : Solide / Gaz /
Liquide
L'eau dans le sol : Ruissellement / Infiltration -
Perméabilité / Capillarité / Pouvoirs de
rétention d'eau
Différents états du sol : Sol
gorgé ou saturé / Sol ressuyé / Sol au point de
flétrissement permanent / Quantité maximale d'eau
retenue par un sol
Le CAH
Le pH
Analyse de sol : Rapport C/N / Taux de
Saturation / CEC Capacité d'Échange des Cations /
Indice de Battance / La Porosité
Analyse de sol par l'exemple : 1-Domaine de Compiègne
Texture
Rapport C/N
Taux de saturation
Indice de Battance
Remarques
Correction des carences
Analyse de sol par l'exemple : 2e analyse
Texture
Taux de saturation
Indice de Battance
Synthèse
Les Modifiants du sol : Les amendements
/ Les fumures ou Fertilisation
Les besoins de la Plante
Symptômes d'Excès et de
Carence
Les Plantes Bio-indicatrices
Cycle de l'Azote
Les Nodosités
C’est un support d’ancrage
C’est la ressource en eau et en sels minéraux
C’est un milieu vivant : micro/macro -
faune/flore
Il est haut de 1 à 2 m. mais peut descendre à 0,50 m comme en Bretagne dont la roche-mère granitique se dégrade peu et est proche de la surface : les horizons de surface sont le siège d’une intense activité de décomposition non absorbée conduisant à un sol acide de type tourbe.
Un sol idéal est appelé terre
franche.
Une terre végétale est une terre idéale car
n’ayant reçu que des végétaux.
Un sol sans activité est un sol mort.
Un sol ne s’améliore que sur plus de 10 ans. En cas de besoin, il est plus rentable de remplacer entièrement le sol.
L’amendement ne permet que des modifications de l’ordre de 0,5 points de pH tous les 2 ans.
Lorsque le sol est sans eau, il est dit “au point de flétrissement permanent”. Si l’eau est présente dans tous les espaces, le sol est “asphyxiant” ou “gorgé”. Entre les 2 états, il est dit “ressuyé” : il est idéal pour le végétal et le travail du sol.
C’est l’ensemble des éléments minéraux qui composent le sol en fonction de leur granulométrie. Elle se mesure en laboratoire et utilise un outil de classement dont les plus connus sont le triangle isocèle du Soil Survey Manual de 1951 et le triangle rectangle du GEPPA (1966).
Pour les terres argileuses, on peut estimer la teneur en argile en faisant un anneau de texture :
- on prend une boule de terre et on la malaxe pour en faire un boudin. S’il tient, on estime qu’il y a 10% d’argile. S’il peut s’arrondir, il y a 15% d’argile. Si on peut le refermer en anneau et qu’il y a quelques craquelures, on estime à 30% la teneur en argile. Si l’anneau reste bien lisse, l’argile est présent à 50%.
Des traces brunes attestent de la présence de limons.
Argile
< 2µ, de couleur beige. 5 à 10% idéalement.
Colloïde minéral électronégatif retenant les éléments nutritifs. Il dispose d’un pouvoir collant sur les minéraux électropositifs. Il se présente sous la forme de feuillets espacés. Ces espaces se réduisent en cas de sécheresse, provoquant des crevasses : les racines peuvent alors se rompre et des maladies opportunistes démarrer. Ces crevasses peuvent dépasser 1 m. de profondeur ; l’assèchement du sol est alors encore plus rapide et l’arrivée d’une forte pluie gorge le sol.
L’argile augmente la réserve en eau.
Un sol très argileux est dit de structure “plastique”.
Il se trouve :
Le lessivage se fait lorsque l’argile est dispersé. Les cations ne sont plus tenus par l’argile et sont emmenés en surface ou en profondeur par l’eau.
Le drainage permet d’éviter ce phénomène.
Limons
De 2 à 50 µ, de couleur sombre. 15% idéalement.
Électriquement neutres, il permettent la
capillarité. Ce sont des éléments
“battants” : ils ferment la structure en bloquant
la porosité.
Ils sont légers et sont en surface ; lorsqu’ils
bouchent la surface, ils forment la “croûte de
battance”.
S’il y en a trop, ils augmentent la surface
d’évaporation/transpiration du sol par augmentation de la
micro-porosité.
Un sol tassé perd et prend plus d’eau qu’un sol aéré. La surface d’un sol aéré est irrégulière, empêchant l’eau de s’évaporer. Tassé, le sol autorise la capillarité jusqu’à la surface et donc l’évaporation.
Sable
De 50 µ à 2 mm, de couleur jaune. 40% idéalement.
Il est neutre, crée des espaces macro-poreux et facilite l’évacuation du surplus d’eau.
Terre Franche :
Solide
Rôle d’ancrage
Réserve nutritive
Qualité physique variable selon la granulométrie
:
Gaz
C’est l’atmosphère interne composée de 15% d’O2, 80% de N et 0,2 à 3% de CO2. L’atmosphère est composé de 20% d’O2, 78% de N et 0,03% de CO2. La différence résulte de l’activité du sol.
Liquide
C’est la solution du sol assurant la nutrition des végétaux et la migration des sels minéraux. En excès, elle conduit à l’asphyxie et au lessivage. Elle a une action mécanique en fermant les espaces macro-poreux par son poids.
Elle provient de l’arrosage, des précipitations, des remontées capillaires, de la submersion et du ruissellement.
Ruissellement
L’eau coule à la surface du sol
Cause : pente, absence de végétation,
nature du sol (sol tassé), vitesse d’apport > vitesse
d’absorption.
Effet : déplacement du sol donc perte en sels
minéraux, en graines, modification de la structure du sol,
diminution de la porosité superficielle du sol par fermeture
du sol, et perte d’eau.
Remède :
Infiltration - Perméabilité
C’est la pénétration de l’eau dans le sol sous l’effet de la pesanteur. La vitesse d’infiltration = la perméabilité ; se mesure en cm/heure avec l’infiltromètre de Müntz, par exemple. On devrait avoir une perméabilité de 40 cm/h.
La perméabilité :
On peut modifier la perméabilité en :
Capillarité
C’est la remontée ou la diffusion de l’eau. L’eau se déplace du milieu le plus humide vers le milieu le plus sec. Elle circule par la micro-porosité.
L’évaporation provoque la migration des sels minéraux en surface ; c’est particulièrement visible sur les plantes en pot posées sur une soucoupe remplie d’eau : l’eau migre en surface, entraînant les sels minéraux et produisant un dépôt blanchâtre salin à la surface.
En tassant le sol autour des petites plantes (“bornage”) ou des grandes plantes (“talonnage”) on augmente la capillarité. C’est ce que l’on fait lorsqu’on effectue une plantation ou lorsqu’on roule le gazon après l’avoir semé. On augmente donc l’évaporation (phénomène assimilable à la battance) mais on pallie par l’arrosage.
Par contre, en griffant le sol en surface, on rétablit un espace macro-poreux en surface contre lequel l’évaporation va buter : l’eau se condense et redescend (“Un binage vaut 2 arrosages”). La toile tissée provoque le même effet.
Pouvoirs de rétention d’eau
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Argile |
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Sable + gravier |
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Sable fin |
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Calcaire |
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Granit fissuré |
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Sol gorgé ou saturé
L’atmosphère interne est inexistante, les espaces macro et micro-poreux sont occupés.
Sol ressuyé
L’eau est disponible. On parle de Réserve Utile (RU) qui se décompose en :
La quantité d’eau retenue au point de ressuyage = capacité de rétention ou capacité utile (%). C’est le poids d’eau retenue par rapport au poids de terre sèche. 40% est une valeur idéale.
L’arrosage automatique permet de modifier la RFU bien que difficilement contrôlable notamment avec les gouttes à gouttes.
Sol au point de flétrissement permanent
C’est un sol sec, il n’y a pas d’eau. Les fonctions respiratoires des végétaux sont interrompues : l’absorption est arrêtée, les plantes se dessèchent. On est à une pression limite d’absorption de l’eau d’environ 15 bars.
Quantité maximale d’eau retenue par un sol
Exemple : soit 1 ha de terre sèche sur 30 cm avec une CR de 45% ; quelle est la quantité maximale d’eau ?
On considère que le sol a une densité de 1,2 t/m3 : la quantité maximale sera ici de 1620 tonnes (Volume x Densité x CR)
Besoins en eau
Pour exemple, un géranium nécessite 200 litres d’eau par saison et par pot, soit + ou - 2,5 litres/jour.
Les besoins en eau peuvent être
estimés à 6 l/m2 par jour en période
“normale” de croissance, mais doivent être
modulés en fonction du type de sol ou de substrat et des
conditions climatiques, en n’oubliant pas que le vent
dessèche autant voire plus qu’une forte
température.
Le Complexe Argilo-Humique un ensemble minéral et organique composé de l’Argile et de l’Humus. Il est électronégatif.
La partie minérale est composée :
La partie organique est l’humus ( - )
Les 2 parties sont liées entre elles grâce essentiellement aux ponts calciques (++). Plus la valence est élevée, plus la cohésion est forte : Ca2+, Fe2+, Fe3+, Mg2+. S’y rajoutent des cations plus faibles : Mn+, Al+, K+.
Il varie en fonction de la pédologie du sol et donc de la roche-mère. Un granit provoquera un sol de pH acide car il ne se dégrade quasiment pas : l’humus (MO) ne peut pas se recombiner et le sol est acide. À l’inverse, une roche-mère calcaire se dégrade bien provoquant un pH plus élevé.
Fertilisation et amendement permettent de
modifier le pH mais dans des proportions très
faibles : de l’ordre de 0,5 point tous les 2 ans.
Le pH d’un sol varie un peu en fonction des saisons
puisqu’il varie en fonction de l’activité
bactérienne de dégradation et de fermentation. La
variation ne dépasse pas 0,5 point de pH.
Il varie en fonction aussi de la quantité d’argile et
d’humus qui fixent les cations. Un lessivage fait par contre
chuter le pH. Mais les variations sont faibles car le sol a un
pouvoir tampon.
Il n’y a pas de bon pH universel mais chaque type de sol (texture) a son propre “bon” pH :
Elle peut être plus ou moins complète. Elle est physique (texture, granulométrie, etc.) et chimique (ions, pH, etc.)
Rapport C/N
Donne une idée de la décomposition. Plus il y a d’azote, meilleure sera la décomposition par les bactéries qui en ont besoin. Peu de C pour beaucoup de N ou beaucoup de C pour peu de N donne une mauvaise décomposition.
< à 8........................................................................................................ Activité biologique quasi inexistante
8 à 10................................................................................ Bonne activité biologique. Cas le plus général
11 à 15............................................................. Faible activité biologique. Peu de décomposition : Lande, TdB
16 à 90................................................................... Humification ± lente, humus à différents stade : Tourbière
91 à 110...................................................................... Substrat riche en lignine (bois, paille) : très peu d’azote
Taux de Saturation
Les bases échangeables sont la chaux CaO, le Mg, le P et le K. Certains laboratoires peuvent doser le P à part.
La capacité totale d’échange (CTE) représente la somme des bases échangeables + les oligo-éléments + N + P s’il est dosé à part
Le taux de saturation correspond à l’“occupation” du CAH par les ions échangeables. La place libre est occupée par les ions H3O+.
< 10%......................................... CAH très libre donc occupé par H3O+ . Sol acide type Tourbière. pH 4
10 à 50%.......................................................................... Sol acide, assez pauvre type TdB. pH de 4,5 à 6
50 à 80%....................................................................................................................... Sol idéal. pH 6 à 7
> 80%......................................................................... Sol saturé, calcaire. Salinisation importante. pH > 7
C.E.C. Capacité d’Échange des Cations
S’exprime en milli-équivalents (meq, mE, mé) par kg.
Permet le calcul du poids en mg/kg des éléments à partir de leurs valeurs en meq :
Permet de connaître la “richesse” de la terre en éléments. Plus la CEC est élevée, plus le sol est capable de garder les engrais.
Indice de Battance
Si pH ² 7 : IB = 1,5
Limon Fin - 0,75 Limon Grossiers
Argile
+ (10 x Matière Organique)
Si pH > 7 : IB = 1,5
Limon Fin + 0,75 Limon Grossiers - 0,2 (pH - 7)
Argile
+ (10 x Matière Organique)
< 1,4......................................................................................................................................... Non battant
1,4 à 1,6..................................................................................................................................... Peu battant
1,6 à 1,8.......................................................................................................................................... Battant
> 1,8......................................................................................................................................... Très battant
La battance est dûe essentiellement aux limons qui colmatent la structure. Ils bouchent mais ne collent pas. Les limons viennent obstruer les macro-porosités et facilitent la capillarité par les espaces micro-poreux qu’ils forment eux-mêmes. Ainsi, ils favorisent l’évaporation puisque l’eau n’est pas retenue.
La Porosité
Bonne entre 30 et 35%, la moyenne se situe à 20%.
Il s'agit ici d'un exemple de travail à partir de données d'analyses (non disponibles sur ce site, pour l'instant)
Texture
Le triangle isocèle des textures indique un sol limoneux-sableux. Du reste, la part de sable est importante : 74%
Rapport C/N
Faible. On a une bonne quantité de MO mais rien pour la dégrader.
Taux de saturation
Attention aux unités qui peuvent être différentes ! Il faut d’abord recalculer les teneurs en mg/kg à partir des valeurs en meq/kg
La masse molaire de
K2O est
de 94 g/mole. Sa valence est de 2 (2 ions K+) Sa teneur est 94 x 2,9
/ 2 = 136,3 mg/kg
La masse molaire de MgO est de 40,3 g/mole. Sa valence est de 2
(Mg2+) Sa teneur est 40,3 x 8,4 / 2 = 169,3 mg/kg
La masse molaire de CaO est de 56,1 g/mole. Sa valence est de 2
(Ca2+) Sa teneur est 56,1 x 419,4 / 2 = 11764,2
mg/kg
Somme des bases échangeables (en mg) = 12 069,80
CTE = 12 069,80 + 19 (Fe) + 8,1 (Mn) + 1,2 (Cu) + 5,1 (Zn) + 400 (P2O5) + 2 300 (N2) = 14 803,20
Taux de saturation = 81,5 %
Cela confirme bien la salinité du sol : pH
7,6.
Indice de Battance
pH > 7 donc :
IB = 1,5 Limon Fin + 0,75 Limon
Grossiers - 0,2 (pH - 7)
Argile
+ (10 x Matière Organique)
IB = 1,5 x 73 + 0,75 x 78 - 0,2
(7,6 - 7)
108
+ (10 x 21)
IB = 0,41
Sol donc non battant. La faible part de Limons y est pour quelque chose...
Remarques
Ce sol est prévu pour porter des rosiers. Trop sableux, cela est exclu car les rosiers ont besoin d’une terre riche, profonde et lourde. Il s’agit ici d’un sol léger, drainant, idéal pour un potager.
L’absence de décomposition malgré la présence d’azote indique l’absence de micro-organisme. Donc l’apport de fumier ne pourra pas corriger le sol car le fumier ne sera pas dégradé.
L’apport d’argile est exclu puisqu’il ne se mélange pas avec le sable.
On remarque aussi une très importante quantité de calcaire, antagoniste du Fe, ce qui provoquerait une chlorose par carence induite car le Fe est bien présent mais ne peut être fixé sur le CAH.
Correction des carences
On suppose que l’on veut corriger le sol pour y planter les rosiers. On va calculer l’apport à effectuer pour 1 ha sur 50 cm de profondeur. La masse de terre est donc de 10.000 x 0,50 = 5 000 m3 d’une densité de 1,2 T/m3, soit 6.000 tonnes ou 6x106 kg.
K2O
Le déficit est de 380 -
136,3 = 243,7 mg/kg ou 243,7x10 - 3 g/kg
Pour 1 ha, l’apport de redressement devra être de 243,7x10
- 3 x 6x106 = 1.462,2x103 g ou 1,460 tonne
Fe
Le déficit est de 20 - 19 = 1
mg/kg ou 1x10 - 3 g/kg
Pour 1 ha, l’apport de redressement devra être de 1x10 - 3
x 6x106 = 6x103 g ou 6 kg
MgO
Le déficit est de 170 -
169,3 = 0,7 mg/kg ou 0,7x10 - 3 g/kg
Pour 1 ha, l’apport de redressement devra être de 0,7x10 -
3 x 6x106 = 4,2x103 g ou 4,2 kg
Texture
Sol Argilo-limoneux, en limite Argileux
Taux de saturation
Bases échangeables = 10.730 +
325 + 437 = 11.492
CTE = 11492 + 258 + 16 + 3,7 + 3 = 11.772,70
TS = 97,6%
Sol saturé, pH > 7 confirmé.
Indice de Battance
pH > 7 donc
IB = 1,5 Limon Fin + 0,75 Limon
Grossiers - 0,2 (pH - 7)
Argile
+ (10 x Matière Organique)
IB = 1,5 x 23,9 + 0,75 x 16,35 -
0,2 (7,77 - 7)
51,3
+ (10 x 1,88)
IB = 0,53
Sol donc non battant, malgré la forte présence de limons largement compensée par la forte proportion d’Argile. L’argile “bloque” en effet les limons, les empêchant de remonter.
Synthèse
Il s’agit d’un sol lourd et compact (argile) et riche (en éléments minéraux) mais contenant peu de MO soit à cause d’une forte exportation (culture ?), soit par une bonne décomposition. L’absence du rapport C/N ne permet pas d’identifier la cause de ce déficit.
Les amendements
Le fumier, le compost, la tourbe, la paille, le sable, le chaulage, le mulch : tout ce qui modifie la structure d’un sol.
Selon la nature du sol, l’amendement est enfoui ou laissé en surface :
Plus le sol est lourd, plus il faut un amendement fin et décomposé. Et plus l’amendement est fin et décomposé, plus on peut l’enfouir. Mais il faut garder à l’esprit qu’on n’enfouit pas dans un sol lourd.
La tourbe, utilisée pour amender un sol léger, est dosée à 50 kg/100 m2.an. L’acidification sera quasi négligeable. Elle permet une meilleure rétention d’eau
Sang desséché : 10 kg/100m2.an
Éviter les composts de résineux sauf à vouloir acidifier un sol. Les écorces de pins ont un bon rôle acidifiant.
Le mulch est un excellent amendement pour apporter de l’humus. Il modifie assez rapidement la structure du sol (premiers signes au bout de 2 ans).
Le chaulage se fait pour un terrain argileux mais il faut faire une analyse de sol pour éviter d’apporter un excès de chaux rendant le sol calcaire et basique pouvant provoquer une chlorose induite du fait que le Fe++ ne pourrait plus se fixer.
Un sol régulièrement remanié ne se stabilise qu’au bout de 14 ans.
Les fumures ou Fertilisation
Il s’agit d’apports en minéraux.
K doit être apporté à raison de 150 à 200 kg/an.ha
La MO sera apportée à raison de 2 à 3 T/an.ha si l’activité biologique est faible. On passe à 10 T/an.ha si l’activité biologique est bonne. Cet apport se fait en surface pour permettre aux micro-organismes d’effectuer la dégradation.
La fumure d’entretien permet de compenser la consommation par les plantes.
La fumure de redressement permet de corriger autant que faire se peut, la qualité du sol
Pour connaître la consommation des
plantes, il faut effectuer 2 analyses à 1 an
d’intervalle : la première sera suivi d’un
apport chiffré. La 2e permettra de connaître
ce qui a été consommé par différence avec
les valeurs de la 1re ajoutées à
l’apport.
Des documents de l'UNIFA (Union des Industries de la Fertilisation) sont disponibles ici : sol, fumure, fertilisations, besoins des plantes, fiches pratiques. Ces documents, même s'ils proviennent de l'industrie et donc ipso facto prosélytiques, n'en demeurent pas moins des bases techniques intéressantes.
La plante a besoin des composants de l’air et de l’eau (C, O2, H) ainsi que de minéraux puisés dans le sol :
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Carbone |
Dioxyde de carbone |
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Constituant de base de l’architecture du végétal. |
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Oxygène |
Dioxygène Eau Dioxyde de carbone |
H2O CO2 |
Constituant de base de l’architecture du végétal. |
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Hydrogène |
Eau |
|
Constituant de base de l’architecture du végétal. |
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Azote |
Ion Nitrate Ion Ammonium |
NH4+ |
Constituant des acides nucléiques, des protéines et de certaines hormones. Indispensable pour la multiplication cellulaire donc la croissance. Apport maxi annuel : gazon 250 kg/ha, autres 100 kg/ha |
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Phosphore |
Ion Phosphate |
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Constituant des acides nucléiques, de certaines graisses et de coenzymes. Favorise la croissance des parties dures (tiges et racines), la floraison et la fructification. Augmente la teneur en sucre des légumes et des fruits. Mis en réserve. Apport maxi annuel (gazon) : 100 kg/ha de P2O5 |
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Potassium |
Ion Potassium |
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Fonctionnement des stomates. Couleur des fleurs. Aide à la croissance, renforce la résistance au gel et aux maladies, améliore la saveur des fruits. Si utilisation d’un engrais potassique, préférer le Sulfate de K au Chlorure de K. Apport maxi annuel : 150 à 200 kg/ha de K2O |
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Calcium |
Ion Calcium |
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Formation de la paroi cellulaire. Aide à la constitution de la chlorophylle. Améliore la rigidité des tiges et aide au mûrissement des fruits. L’eau d’arrosage (souvent calcaire) apporte souvent la quantité nécessaire. |
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Magnésium |
Ion Magnésium |
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Constituant de la chlorophylle. Améliore la couleur et la santé des plantes, des fleurs et des fruits. Les rosiers et les pommiers en sont gourmands. Gazons : 10 à 40 Kg/ha.an de MgO |
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Soufre |
Ion Sulfate |
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Constituant des protéines et de coenzymes. Entre dans la composition des parties vertes de la plante. Les légumes en sont de gros consommateurs. Renforcement contre froid et maladies. |
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Chlore |
Ion Chlorure |
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Activateur de la photosynthèse. |
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Fer |
Ion Ferreux Ion Ferrique |
Fe3+ |
Permet l’assemblage de la chlorophylle. Bloqué par un excès de CaCO3 (carbonate de calcium) provoquant la chlorose. |
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Manganèse |
Ion Manganèse |
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Aide à la synthèse des acides aminés. Sa carence peut entraîner la chlorose du rosier. |
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Bore |
Acide Borique |
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Aide à la synthèse de la chlorophylle. Sa carence provoque le liège des pommes. |
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Zinc |
Ion Zinc |
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Aide à la synthèse de la chlorophylle. Sa carence provoque le rabougrissement des jeunes pousses et le jaunissement du feuillage. |
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Cuivre |
Ion Cuivreux Ion Cuivrique |
Cu3+ |
Constituant d’enzymes pour la synthèse de la lignine. |
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Nickel |
Ion Nickel |
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Coenzyme dans la synthèse des composés azotés. |
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Sodium |
Chlorure de Sodium |
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Augmente le rendement de certaines plantes : betteraves, navets notamment). |
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Molybdène |
Mo |
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Fixation de l’azote. |
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M.O. |
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Faible activité organique : 2 à 3 T/an.ha Forte activité organique : 10 T/an.ha |
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Symptômes
d’Excès et de Carence (L’horticulture
Française - Février 2001)
Azote Jaunissement du
feuillage Amincissement des
tiges Baisse de végétation Racines très longues,
blanches et peu ramifiées Augmentation de la
végétation et baisse de la floraison Tissus tendres à
paroi mince Chlorose du bord des
feuilles,brûlures Flétrissements Phosphore Rougissement de la
tige et des pétioles Raccourcissement des
entrenúuds Plante naine Jaunissement puis
nécrose des extrémités Potassium Chlorose puis
brunissement du bord du limbe des feuilles les plus basses Jeunes feuilles
enroulées, croissance diminuée Racines jaune pâle Nécroses racinaires,
faible croissance Calcium Feuilles vert sombre,
chlorose Parois cellulaires
fragiles, malformation des feuilles, bourgeons terminaux brunissant Racines courtes, très
ramifiées, renflées à l’extrémité qui dépérit Chlorose intenervaire
et taches nécrotiques Baisse de croissance,
plante molle Magnésium Perturbation dans la
synthèse de chlorophylle Chlorose sur les
feuilles du bas Enroulement des
feuilles du sommet Provoque un
déséquilibre par absorption insuffisante de potasse Forte croissance des
tiges, baisse de la floraison Jeunes feuilles
enroulées Flétrissement de
l’extrémité des feuilles Soufre Plante chlorotique Feuilles épaisses et
dures Tiges courtes,
ligneuses Racines blanches et
ramifiées Feuilles
chlorotiques, petites, se courbant à l’intérieur, pustules sur le bord,
brunissement marginal Tiges dures,
jaunissement de l’extrémité Très nombreuses
racines blanches et rameuses Fer Chlorose
internervaire évoluant vers un jaunissement des jeunes feuilles Tiges minces Nécrose racinaire Manganèse Chlorose
internervaire des jeunes feuilles évoluant vers des taches nécrotiques
brunes Nervures vertes Aspect chlorotique
(cas grave) Feuilles tordues et
frisolées Cuivre Chlorose des jeunes
feuilles Plantes molles,
séchant rapidement Nervures vertes Chlorose des feuilles
avec taches brunes Zinc Chlorose mouchetée
des feuilles puis nécrose et chute des feuilles Raccourcissement des
entrenúuds Chlorose des jeunes
feuilles Nervures des vieilles
feuilles deviennent rouges ou noires puis dessèchent Mort des bourgeons
terminaux Bore Les feuilles
deviennent vert clair Apparition de taches
brunes sur les tiges Fort développement de
la partie inférieure de la plante Jaunissement du bord
au centre des feuilles, brunissement puis chute
K en excès Folle avoine MO : carence Décalcification Perte de CAH Achillée millefeuille MO : excès Carotte sauvage N en excès Chicorée bleue P Bloqué Chardon à capitule P en excès Ortie dioïque pH < 6,5 Bruyère pH > 7 Ajuga reptens Sol argileux Colchique Sol équilibré Bouton d’or Sol humide, gorgé Agrostide stolonifère Sol peu profond (roche-mère affleurante) Tussilage Sol pollué Datura sp. Sol sableux Bruyère Sol sec Euphorbe réveil-matin Sol tassé, compacté Camomille matricaire
Laiteron
Morelle noire
Ray-grass
Ambroisie
Chiendent
Marguerite
Pâquerette
Sauge des près
Cerfeuil doré
Chénopode blanc
Cirse des marais
Clématite sp.
Grande bardane
Lierre grimpant
Liseron des près
Ortie dioïque
Ronces
Sétaire pied de poule (panic)
Sureau noir
Trèfle blanc
Érigéron
Folle avoine
Géranium sp.
Gaillet grateron
Morelle noire
Moutarde
Pourpier
Renouée des oiseaux
Séneçon
Chardon acaule
Lotier
Luzerne
Châtaigner
Genêt
Mouron rouge
Pensée sauvage
Amarante
Chardon commun
Frêne
Mouron bleu
Renoncule des champs
Tilleul
Menthe sp.
Grande oseille
Mouron blanc (avec léger excès de MO)
Ajuga reptens
Cirse des marais
Épilobe
Jonc
Potentille rampante
Prêle
Renoncule rampante
Euphorbe ésule
Lampourde épineuse
Renouée du Japon (métaux lourds)
Genêt à balais
Prêle
Pensée sauvage
Carotte sauvage
Plantain majeur
Trèfle blanc
Verveine officinale
Achillée millefeuille MO : carence Agrostide stolonifère Sol humide, gorgé Ajuga reptens pH > 7 Amarante pH > 7 Ambroisie MO : carence Bouton d’or Sol équilibré Bruyère pH < 6,5 Camomille matricaire Sol tassé, compacté Carotte sauvage MO : excès Cerfeuil doré MO : excès Chardon à capitule P Bloqué Chardon acaule P Bloqué Chardon commun pH > 7 Ch‚taigner pH < 6,5 Chénopode blanc MO : excès Chicorée bleue N en excès Chiendent MO : carence Cirse des marais MO : excès Clématite sp. MO : excès Colchique Sol argileux Datura sp. Sol pollué Épilobe Sol humide, gorgé Érigéron N en excès Euphorbe ésule Sol pollué Euphorbe réveil-matin Sol sec Folle avoine K en excès Frêne pH > 7 Gaillet grateron N en excès Genêt pH < 6,5 Genêt à balais Sol sableux Géranium sp. N en excès Grande bardane MO : excès Grande oseille Sol équilibré Jonc Sol humide, gorgé Laiteron K en excès Lampourde épineuse Sol pollué Lierre grimpant MO : excès Liseron des près MO : excès Lotier P Bloqué Luzerne P Bloqué Marguerite MO : carence Menthe sp. Sol argileux Morelle noire K en excès Mouron blanc Sol équilibré (avec léger excès de MO) Mouron bleu pH > 7 Mouron rouge pH < 6,5 Moutarde N en excès Ortie dioïque MO : excès Pâquerette MO : carence Pensée sauvage pH < 6,5 Plantain majeur Sol tassé, compacté Potentille rampante Sol humide, gorgé Pourpier N en excès Prêle Sol humide, gorgé Prêle Sol sableux Ray-grass K en excès Renoncule des champs pH > 7 Renoncule rampante Sol humide, gorgé Renouée des oiseaux N en excès Renouée du Japon (métaux lourds) Sol pollué Ronces MO : excès Sauge des près MO : carence Séneçon N en excès Sétaire pied de poule (panic) MO : excès Sureau noir MO : excès Tilleul pH > 7 Trèfle blanc MO : excès Tussilage Sol peu profond (roche-mère affleurante) Verveine officinale Sol tassé, compacté
Décalcification
Perte de CAH
Sol humide, gorgé
Décalcification
Perte de CAH
Sol sableux
Sol tassé, compacté
Décalcification
Perte de CAH
Sol humide, gorgé
N en excès
Décalcification
Perte de CAH
N en excès
P en excès
Décalcification
Perte de CAH
Sol sec
Décalcification
Perte de CAH
Sol tassé, compacté
L’azote existe sous forme organique, l’urée, et sous forme minérale, nitrate et ammonium. Seul NO3- est assimilable directement.
L’urée, non soluble dans l’eau, doit être minéralisée au préalable.
Chez les plantes qui ne sont pas associées symbiotiquement avec des micro-organismes, et qui constituent la majorité du monde végétal, la nutrition azotée doit se faire exclusivement sous forme nitrique ou ammoniacale. Étant donné que les réserves azotées des sols sont essentiellement sous forme organique, sauf dans le cas de l’application massive d’engrais azotés minéraux, il est nécessaire que cet azote organique soit minéralisé pour pouvoir être utilisé par les plantes.
Ce sont uniquement des micro-organismes qui effectuent cette minéralisation ; celle-ci comporte deux étapes : l’ammonification et la nitrification. Parallèlement, une fraction des micro-organismes entre en compétition avec les plantes pour consommer l’azote minéral du sol : c’est le processus d’immobilisation, aussi appelé réorganisation.
L’azote nitrifié peut être réduit en azote (N2) ou en oxyde d’azote (N2O) par les micro-organismes de la dénitrification, l’azote gazeux ainsi formé rejoignant le pool de l’azote atmosphérique. Ces différentes transformations microbiennes contribuent à l’enrichissement ou à l’appauvrissement en azote de l’écosystème sol-végétation ; les gains résultent de la fixation de N2 par la microflore fixatrice, et les pertes sont dues à la dénitrification. © Encyclopédia Universalis 2004, tous droits réservés
Les
Nodosités
Dûes à la bactérie Rhizobium, elles permettent à la plante de bénéficier d’un apport de matières minérales. En contre-partie, la bactérie bénéficie des matières organiques synthétisées par la plante.