Canicule : diminution de la production nucléaire

Pétrole, gaz, charbon, nucléaire (REP, EPR, fusion chaude, ITER), centrales électriques thermiques gaz et charbon, cogénération, tri-génération. Peakoil, déplétion, économie, technologies et stratégies géopolitiques. Prix, pollutions, coûts économiques et sociaux...
freddau
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par freddau » 30/07/06, 14:56

Oula,

je ne suis pas forcement d'accord avec toi Rulian, et je me place dans la perspective du nucleair again charbon.

La centrale de Gravelines est basée en bord de mer et utilisé l'eau de la mer pour se refroidir.

Les gens ont peur du nucleaire, c un fait mais pas trop charbon car ils ne voient pas les degats, ils sont diffuts et donc ne font pas attention.

Si on leur dit economie d'energie = moins de centrale (ca fonctionne pour les allemands peut etre pas chez les francais).
Je pense qu'ils iront plus vite.

Avec Tchernobil, la vie est revenue, avec le CO2, c'est pas forcement sûr...

Qu'est ce que tu en penses?
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Rulian
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par Rulian » 30/07/06, 19:48

freddau a écrit :Oula,
je ne suis pas forcement d'accord avec toi Rulian, et je me place dans la perspective du nucleair again charbon.

freddau a écrit :Les gens ont peur du nucleaire, c un fait mais pas trop charbon car ils ne voient pas les degats, ils sont diffuts et donc ne font pas attention.

Mais je suis parfaitement d'accord avec toi sur les dangers du charbon, et malheureusement il est fort possible que certains pays y aient recours... Mais est-ce une raison pour devoir choisir entre la peste et le choléra ? Moi je refuse ! Y a quand même autre chose que ces deux options... Par ailleurs le risque nucléaire est un peu disporportionné quand on sait que l'électricité nucléaire représente moins de 20% de l'énergie totale consommée en France, et que la ressource ne dépasse pas 40 ans dans le meileurs des cas (càd en consommation constante, ce qui est un doux rève). Sachant cela, je ne voie pas en quoi le nucléaire représente un bon pari pour l'avenir... sans parler du coût réel du nucléaire, supérieur à celui de toutes les autres énergies.
freddau a écrit :La centrale de Gravelines est basée en bord de mer et utilisé l'eau de la mer pour se refroidir.

Bonne idée tiens, mettons toutes les centrales sur les côtes, comme ça on sera moins emmerdé par les touristes. :mrgreen:
freddau a écrit :Si on leur dit economie d'energie = moins de centrale (ca fonctionne pour les allemands peut etre pas chez les francais). Je pense qu'ils iront plus vite.

C'est justement sur les économies d'énergies qu'il faudrait mettre les 3 milliards du machin EPR... C'est la vrai voie d'avenir. Rien que sur l'électricité, y a moyen de réduire à l'aise de 30 %... moyennant volonté politique...
freddau a écrit :Avec Tchernobil, la vie est revenue, avec le CO2, c'est pas forcement sûr...

La vie est apparue dans une Terre à l'atmosphère saturée de CO2... elle s'adapera tant bien que mal. Quand a Tchernobyl, ce qu'il reste là bas n'est pas vraiment ce que je pourrait appeler de "la vie". De toute façon le nucléaire n'empèche en rien l'utilisation des fossiles, et donc les émissions de GES. Donc on est bon pour les deux...
freddau a écrit :Qu'est ce que tu en penses?

J'en pense que mon troll a pris :lol:

Mais surtout qu'il faut arrêter de réver sur le nucléaire. L'électricité ne représente qu'un petit cinquième de nos consos énergétiques et la ressource fissile est très limitée. Donc je vopie pas en quoi ça justfie de vivre assis sur des Tchernobyl. Et qu'on me sorte pas l'exemple de la fusion et de ITER, sinon je vais encore me marrer tellement que je vais en faire pipi partout, et sur le clavier, vous en conviendrez, c'est dégueulasse.

Ouvrez les yeux... maintenir nos consos énergétiques et concilier ça avec l'environnement est strictement IMPOSSIBLE. L'environnement étant prioritaire, la voie vers le futur saute aux yeux. Quand tout le monde aura compris ça, surtout les décideurs, on aura fait le plus gros du boulot.
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par Bucheron » 31/07/06, 15:10

Rulian a écrit :[...]Franchement, il faut arréter les frais avec cette connerie d'atome... Les 3 milliard d€ de l'EPR, c'est pour un machin qui marchera pas l'été parce que trop chaud ?[...]
À moins de le mettre en bord de mer...
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par Bucheron » 31/07/06, 15:13

Ah zut, déjà dit pour la mer...

Rulian, tu proposes quoi comme énergie du futur ?
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Christophe
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par Christophe » 31/07/06, 16:12

Bucheron a écrit :Rulian, tu proposes quoi comme énergie du futur ?


Propulsion animale et biocarburants africains :)
et ca risque de pas plaire à tout le monde : développement réel de l'afrique et baisse des marges sur les carburants...
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freddau
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par freddau » 31/07/06, 20:04

Pourquoi EDF, grand exportateur d'électricité vers les pays européens (95 TWh en 2005), a-t-il besoin d'en importer en période de canicule ? Pour pouvoir assurer les exportations prévues et répondre à une consommation en hausse de 3 % par rapport à un mois de juillet normal, le groupe a récemment annoncé qu'il avait dû acheter de manière préventive 2 000 MW sur les marchés de gros pour assurer un bon équilibre entre l'offre et la demande. Et à des prix élevés : le PDG d'EDF, Pierre Gadonneix, a reconnu qu'ils s'échelonnaient de 100 à 160 euros par MW/h, soit deux à trois fois plus cher que la moyenne du marché au jour le jour.


L'augmentation de la consommation est surtout due à "l'utilisation accrue des systèmes de ventilation et de climatisation", a expliqué RTE, la filiale d'EDF chargée des lignes à haute tension et de l'équilibre entre offre et demande.

"Pendant quinze ans, nous avons passé ces pics sans encombre. Aujourd'hui, les importations traduisent la fin du suréquipement en centrales, même si EDF continue d'être exportateur sur l'année", explique Bernard Dupraz, directeur général adjoint responsable du parc de production.

Cette insuffisance des capacités est particulièrement sensible lors des pics de demande (1 000 heures par an sur un total de 8 760 heures), en hiver comme en été.

En pleine canicule, tandis que la demande augmentait, l'exploitation d'une partie des 58 réacteurs nucléaires a été freinée par la sécheresse : certains des 44 réacteurs situés au bord des fleuves ont dû tourner plus lentement ou s'arrêter, obligeant EDF à mobiliser davantage les 14 réacteurs de bords de mer. "Depuis plusieurs jours, ce sont 9 000 MW de manque à produire", a calculé M. Dupraz.

Car pour protéger la faune et la flore qui souffrent déjà du manque de débit des cours d'eau, les centrales situées au bord des fleuves n'ont pas le droit d'y rejeter l'eau des circuits de refroidissement afin de ne pas accroître une température déjà élevée. Le gouvernement a cependant autorisé EDF - "de façon temporaire et exceptionnelle" - à prélever et à restituer l'eau de refroidissement de trois centrales à des températures légèrement supérieures aux normes en vigueur. Le groupe assure, lundi 31 juillet, qu'il n'a pas encore usé de ce droit.

Cette situation "tendue" s'était déjà produite lors de la sécheresse de 2003 et les centrales avaient pu rejeter de l'eau un peu plus chaude qu'à l'ordinaire dans les fleuves. Sans dommage, assure EDF.

"Nous avons des dispositifs permanents de surveillance de la faune et de la flore. Ils sont renforcés en cas de forte chaleur, indique M. Dupraz. En 2003, un comité scientifique mis en place par le ministère de l'écologie avait conclu qu'il n'y avait eu aucun impact sur l'environnement."

Pour le réseau Sortir du nucléaire, EDF est en fait "dans l'incapacité de fournir un bilan exact des conséquences des dérogations données pendant la canicule 2003".

Une incapacité due, selon le mouvement, "à une stratégie qui consiste à faire des études inappropriées ou insuffisantes, afin... de ne rien trouver de problématique". Ces difficultés d'EDF, insiste-t-il, sonnent surtout le glas du nucléaire, qui serait "condamné par le réchauffement climatique". Le parc nucléaire "sera de plus en plus souvent mis en grande difficulté".

Greenpeace juge pour sa part que la politique du tout nucléaire (80 % de la production électrique française) "a créé un colosse aux pieds d'argile". Il est temps, selon l'association, de "diversifier nos sources d'énergie" et de "développer l'efficacité et la sobriété énergétiques". Les deux mouvements en profitent pour réitérer leur hostilité à l'EPR de Flamanville (Manche) en 2012, et au projet international de réacteur de fusion thermonucléaire ITER.

Pour les dirigeants d'EDF, ces pics de la demande posent d'abord la question de l'adaptation du système de production et de la sécurisation de la fourniture d'électricité. "La France est le pays d'Europe qui a la plus forte sensibilité aux écarts climatiques, que les températures soient à la hausse ou à la baisse. D'où des difficultés lors de phénomènes climatiques extrêmes", constate Philippe de Ladoucette, le président de la Commission de régulation de l'énergie (CRE).

EDF a dû importer du courant de Suisse, mais aussi d'Italie. Depuis le black-out de septembre 2003, ce pays a beaucoup investi, notamment dans des unités au charbon et au gaz, plus adaptées que les centrales nucléaires pour passer les périodes de pointe. EDF qui n'avait pas investi depuis quinze ans dans de nouvelles centrales, veut rattraper son retard sur tous les types de production.

"Mais la priorité de nos investissements va à la production de pointe", explique M. Dupraz, assurant qu'"il vaut mieux produire nous-mêmes qu'acheter". D'ici à 2008, EDF relancera trois centrales et en construira une quatrième pour accroître sa puissance installée de 3 100 MW. Viendra ensuite un projet de grosse centrale au gaz (900 MW) à Martigues (Bouches-du-Rhône), dont la mise en service est prévue en 2010. Deux ans avant celle de l'EPR (1 650 MW).

La France n'est pas isolée. Pour répondre à une demande croissante d'électricité, l'Europe (des Quinze) devra investir 500 milliards d'euros dans les quinze prochaines années. L'équivalent d'une centrale au gaz de 400 MW par semaine ou d'un EPR de 1 650 MW chaque mois !

Article de Jean-Michel Bezat

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 882,0.html
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par freddau » 31/07/06, 20:19

Une centrale par semaine: hallucinant
:shock:
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par Christophe » 31/07/06, 20:48

L'équivalent d'une centrale au gaz de 400 MW par semaine ou d'un EPR de 1 650 MW chaque mois !


Cela me semble tout de même exagéré !

Pour le monde ok mais rien que l'Europe je trouve ceci bien trop elevé...comme dit l'article on a pas construit de centrale en France depuis un bon moment !

A moins évidement que ceci prenent en compte le veillissement du parc et donc son renouvellement mais en aucun cas ceci est significatif de l'augmentation de la demande énergétique !

Dans tous les cas : un comportement éconologique viserait à diminuer la demande ! Allons dire ca à GreenPeace et aux militant de sortir du nucléaire...je parie qu'une bonne partie se chauffe à l'electricité !
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par freddau » 31/07/06, 21:21

Oui,
en fait il faudrait voir ca plus en detail
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par freddau » 01/08/06, 09:47

Econologie a écrit :
Bucheron a écrit :Rulian, tu proposes quoi comme énergie du futur ?


Propulsion animale et biocarburants africains :)
et ca risque de pas plaire à tout le monde : développement réel de l'afrique et baisse des marges sur les carburants...


Nos parents ont-été confrontés au même souci de reduction de l'approvisionnement en petrole (crises des années 70) sans bien sur le rechauffement.

Une solution évoquée à l'epoque était d'installer une centrale nucléaire en plein desert au bord de l'océan et de produire de l'hydrogene la bas.

Avoir trop de ressources naturelles n'est pas forcement une bonne nouvelle et je citerais comme exemple:
L'Arabie Saoudite, Irak, Iran, Lybie, Russie, Algerie (j'ai encore lu une news pas top).

Les seules qui ont reussi à allier democratie et ressources importantes sont à mon avis les Norvegiens.

Les Bresiliens eux meme sont plmobés par leur ressource car leur monnaie s'apprecie et empeche lentement les exportations, ce que nous connaissons avec l'euro fort, et donc diminue les installations industrielles du Bresil.
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