Etes-vous Sarko compatible? Par JM Jancovici

Le réchauffement et les changements climatiques: cause, conséquences, analyses...Débat sur le CO2 et autres gaz à effet de serre.
Elec
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par Elec » 16/02/09, 20:45

L’état d’esprit est différent. Au lieu de voir ce qui rend une idée difficile à réaliser ils imaginent ce qu’il faut faire pour la rendre réalisable. C’est tout mon scepticisme (dont je suis si fier) qui en prend plein la gueule.(...).

http://pisani.blog.lemonde.fr/2009/02/0 ... es-doutes/


JMJ fait à mon avis partie des personnes hyper-sceptiques, qui sont d'ailleurs fières de ce scepticisme (et qui sont aussi très pessimistes; lire: Le désespoir de l'énergie ), et qui voient avec lucidité les problèmes (peak oil etc.). Mais cela s'arrête là. Rien, ou presque, du coté de la vision au niveau solutions. L'état d'esprit n'est pas là.
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par Remundo » 16/02/09, 21:07

Janco n'est pas désespéré, mais ses livres jouent sur l'alarmisme.

Justifié par la situation de l'énergie, mais aussi pour des raisons de ventes/marketing :idea:
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par Elec » 16/02/09, 21:10

Remundo a écrit :Janco n'est pas désespéré, mais ses livres jouent sur l'alarmisme.

Justifié par la situation de l'énergie, mais aussi pour des raisons de ventes/marketing :idea:


Oui, c'est son bâton de pélerin (et aussi son fond de commerce même si je ne pense pas que cela soit la raison principale chez lui; je pense que cela vient bien plus d'une conviction personnelle, de son imprinting culturel qui est celui du peak oil. Il est d'ailleurs membre d'ASPO-France. Quand on reste l'esprit absorbé par les questions de peak oil, on fini par broyer du noir...c'est le cas de le dire).
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par Elec » 17/02/09, 02:51

Dans la continuité de "Et si nous rendions le capitalisme durable ?
http://www.eco-life.fr/article.php?id_article=1679 " d'Alain Grandjean, qui a co-écrit "Le Plein s'il vous plait !" avec J.M. Jancovici, voici un billet intéressant d'Alexis Déjardin sur le blog Réflexion Durable:


« Capitalisme durable » ou « libéralisme durable » ?

Si la planète souhaite réellement se tourner vers une gouvernance durable, il lui faudra alors tirer les leçons du passé, américains en tête. Il lui faudra aussi bannir le terme « capitalisme », traumatisme pour le tiers monde de l’asservissement au pouvoir de l’argent.

Le « libéralisme durable » qui par définition laisse une place aux piliers environnemental et sociétal semble être un terme moins galvaudé aux idées naissantes d’un monde plus juste. Après tout, la réelle valeur ajoutée de notre société occidentale est-elle d’avoir été avare (accumulation exclusive des richesses) ou est-ce de donner à ses citoyens l’immense chance de connaître la « liberté » ?


A noter que le mot "liberal" a gardé son sens original aux USA (Obama est un "liberal"), alors qu'il a été complètement perverti par les idéologues hyper-gauche en France. A noter aussi que le mot "socialist" est synonyme de "communist" aux USA et traiter quelqu'un de "socialist" est une injure dans ce grand pays libre, tout comme "facho" est une injure en France - En France, on ne sait toujours pas si l'aile hyper-gauche du PS est officiellement communiste ou non.

Capitalisme:

- Système économique caractérisé par la concentration de gros capitaux en vue de promouvoir la production et les échanges commerciaux.

- Système économique et social qui se caractérise par la propriété privée des moyens de production et d'échange et par la recherche du profit. "C'est (...) par l'abolition du capitalisme et l'avènement du socialisme que l'humanité s'accomplira" (Jean Jaurès)

- Capitalisme industriel (libéral ou de libre échange, concurrentiel). Mode de production basé sur la libre concurrence des entreprises. Capitalisme monopoliste ou financier. Système économique qui se caractérise par une forte concentration des entreprises, où quelques firmes dominantes cessent toute concurrence et forment des trusts ou monopoles. Capitalisme monopoliste d'État

Source: http://www.cnrtl.fr/definition/capitalisme


Libéralisme:

- Indépendance d'esprit en particulier à l'égard des dogmes religieux

- Attitude de respect à l'égard de l'indépendance d'autrui, de tolérance à l'égard de ses idées, de ses croyances, de ses actes.

- Attitude ou doctrine favorable à l'extension des libertés et en particulier à celle de la liberté politique et de la liberté de pensée.

- Ensemble des doctrines politiques fondées sur la garantie des droits individuels contre l'autorité arbitraire d'un gouvernement (en particulier par la séparation des pouvoirs) ou contre la pression des groupes particuliers (monopoles économiques, partis, syndicats). "Le libéralisme pose des limites à l'intervention de l'État par la reconnaissance des droits du citoyen, tempère le pouvoir exécutif par le contrôle législatif et le pouvoir judiciaire, protège l'individu contre les abus de la puissance publique, admet la représentation des minorités et les droits de l'opposition, tient grande ouverte la lice où s'affrontent, sous la tutelle de la loi, les compétitions individuelles et se nouent les solidarités sociales..."
L. Rougier, 1938


- Ensemble des doctrines économiques fondées sur la non-intervention (ou sur la limitation de l'intervention) de l'État dans l'entreprise, les échanges, le profit. Antonymes: dirigisme, étatisme, interventionnisme, planisme.

Source: http://www.cnrtl.fr/definition/liberalisme



"(...) Une écologie qui prenne acte de l'économie de marché pour mieux la réguler. (...) Une écologie de l'innovation, de l'excellence, de la précision, qui renonce à la paresse intellectuelle de la pensée dogmatique et rompt avec l'approximation. Une écologie qui préfère la réalité à la pureté, ce qui ne l'empêche pas de rêver et de faire rêver. Une écologie de l'envie et de l'enthousiasme, qui -sans pour autant être naïve- tourne le dos au catastophisme, à l'écologie de la privation, de la peur, de l'urgence et de la menace ! (...) Une écologie libérale aux plans politique, culturel et sociétal. Une écologie moderne résolument tournée vers l'avenir, un mouvement du développement durable qui assume pleinement le mot développement. (...)"

Daniel Cohn-Bendit
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par Did67 » 21/02/09, 11:32

Christophe a écrit :La Taxe carbone appliquée nationalement ou même au niveau de l'EU c'est de la connerie. Si le CO2 doit être taxé c'est au niveau mondial (et indirectement il l'est déjà via la cotation d'un pétrole dont le prix est élevé...)

Appliquer une taxe carbone locale: y aurait pas pire pour plomber la compétitivité des entreprises francaises dont beaucoup ont déjà du mal à l'être et au niveau global ca ne servirait à rien ou presque!
...


Ohlà !!! Doucement.

1) Je parlais de taxe carbone "à pression fiscale constante". Autrement dit, on enlève certaines taxes pour mettre la taxe carbone à la place.

2) Cela pose bien entendu la question de l'assiette de cette nouvelle taxe.

Je prends le cas le plus simple (hors sujet ici, mais c'est plus facile) : on réduit la TVA sur tout de 10 milliards. Et on taxe tous les produits à hauteur de 10 milliards en fonction du "carbone" que leur fabrication / transport a nécessité.

Résultat : globalement, le pouvoir d'achat n'a pas changé. Mais ceux qui achètent "éconologique" y gagne et les imbéciles qui continuent de consommer de sfraises d'Afrique du Sud à Noël les paieront plus cher.

Je trouve cela génial ! N'oublions pas la sensibilité du consommateur aux prix (cf : la consommations de pétrole a baissé quand le brut était à 100 $ ; les ventes de voitures "à bonus" a explosé, on ne voit plus que ça, parmi les voitures nueves : nouvelle Twingo, C1, etc... et quelques 4 x 4 car il y a des gens qui ont les moyens de s'en foutre !

Donc c'est un moyen puissant d'orienter la consommation vers des produits plus "éconologique"..., de faire payer "cash" ceux qui s'en foutent..

3) Il faut y ajouter un "écrétuer" des variations des coûts des énergies fossiles. Avec les yoyos du brut, tout le monde hésite à passer à des énérgeis renouvelables. Pour être sur plein de forums, je constate que tout le monde pose la même quetsion : "est-ce rentable de remplacer ma chauidère fule par une chaudière à pellets ? ou un CESI ???". Et la réponse est : ça dépend ! Avec le fule à 1 € le litre, le calcul était vite fait. Avec 0,5 € acuellement, c'est tangent, faut être motivé..

Si on pouvait annoncer un prix croissant qui lisserait les oscillations, cela faciliterait rudement les conversions... Une taxe carbone "intelligent" pourrait servir à cela aussi !!! (comme il ya eu la TIPP flottante à un moment).

3) Là, le problème que je soulignais, c'est qu'on enlève une taxe supportée par les sueles entreprises et qu'on rsique de la remplacer par une taxe payée par les deux, mais majoritairement par les consommateurs... (en "dévoyant" habilement une idée effectivementportée par certains mouvements écolo ! Du Sarko pur jus !!!)

4) Je ne vois pas fondamentalement le problème pour u pays, si ce n'est un "effet aux frontières" qu'on connait déjà sur le tabac, carburant, alcools, etc...

Donc l'harmonisation est bien sûr souhaitable. Est-elle nécessaire ???

Quant à une taxation mondiale... Mwouaih, bien sûr... Mais si on l'attends, on ne fera jamais rien ! Cf Kyoto, pour des mesures qui ne sont que des "objectifs politiques"...
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par Did67 » 21/02/09, 11:47

gegyx a écrit :
Imagine dans quelques temps, si l'union Européenne décide de créer une taxe carbone pour l'Europe...

Qu'est ce qu'on fera alors en France ? On en paiera 2 ?
Une pour la bonne cause et l'autre pour alléger la charge du patronat !


Eh doucement ! Pas du n'import quoi...

L'Europe n'a pas autorité pour créer une taxe C en France ! C'est un domaine de souveraineté. Pas plus qu'elle ne peut empêcher le Luxembourg d'héberger des fonds servant à blanchir l'argent et à échapper à la fiscalité sur les capitaux ! Ou obliger l'Allemagne à agir contre le tabac (taxation faible, vente libre, absence de lois contre le tabagisme dans les lieux publics...).

Un pays isolé peut à un moment donné être en situation de faiblesse pour négocier autre chose, car "ridicule"...

Si l'Europe émet une directive demandant aux Etats d'instaurer une taxe C et qu'il y a déjà une taxe en France, on sera .... en avance. Puet-être amené à "adapter" le dispositif...

Comme ont été repris des réglementations relatives aux AOC dans les Indications Géographiques Protégées... Bien sûr, cela se fait avec des "adaptations" pour trouver un consensus entre ce qui existe dans les différents pays...

Non, cet argument ne me convaint pas, car il me semble sans fondement (principe même de l'Union Europénne). Ayons l'ambition d'être en avance et de montrer le chemin !
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