Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
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Did67
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 25/02/17, 21:55

SimonKZ a écrit :
Sinon, Didier, quid du BRF sur les asperges? Analogue aux plantes forestieres (framboises, fraises, ...) ou plutôt un apport modéré comme sur les légumes?


Pas d'expérience. Mais je les classerais dans les légumes, pas dans les arbres / arbustes. J'en mettrai un peu, pour doper les champignons, mais sans trop pousser. En revanche, je mettrai beaucoup de foin. C'est une plante assez gourmande quand même !

Mais j'invente là...
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jpg43
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par jpg43 » 26/02/17, 05:39

Bonjour, à propos d'asperges, buttées récoltées blanches ou non buttées et donc vertes je suis obligées de les tuteurer avec des rames styles à petits pois qui les maintiennent sinon elles se cassent à la base et cela compromet évidemment l'avenir de la culture. Les tiges sont assez hautes et il y a parfois des coups de vent assez violents.

Je les ai toujours plantées de manière traditionnelles après préparation du sol. Sur d’anciennes prairies pâturées, certaines assez légères d'autre plus argileuse pour des asperges vertes non buttées. avec apport régulier de tontes sèches de pelouses naturelles séchées et un peu de cendres de bois.

Il faut surveiller les dégâts d'une sortes de "mouches" ou criocères dont les larves minuscules dévorent les feuilles et font dépérir la tige. J'utilise de l'eau pulvérisée avec du savon de Marseille ou noir assez fréquemment.

Attention ces larves sont très voraces, s'il y a d'autres asperges dans le coin les attaques seront plus virulentes.

J'ai eu des planches envahies de liseron que j'arrachais régulièrement en fait il me servait de mulch et probablement extrayait les éléments minéraux du sous sol.

Je ne sais pas si l'asperge posée sur le sol sous mulch est pérenne mais semée naturellement par les oiseaux qui mangent les graines elles se développent très bien je m'en suis servi pour créer de nouvelles planches.
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jardin maraicher
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par jardin maraicher » 26/02/17, 08:57

Bonjour à tous,
Petite question : J'ai la possibilité d'avoir un gros stock de balles de foin pour une somme dérisoire. Ce foin est stocké depuis plus de 5 ans sous abri donc très sec.
Le fait que ce foin est vieux, cela pose t'il un problème particulier pour son utilisation pour le paillage ?
Merci d'avance pour vos réponses, bon dimanche à tous
PS : le ratio balle / m2 est bien d'une balle pour environ 100m2
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 26/02/17, 09:49

Le foin, en tant que fourrage pour les vaches ou les chevaux, perd de sa valeur avec le temps, en raison notamment de l'oxydation des vitamines qu'il renferme. Dont les animaux, comme nous, ont besoin.

C'est surtout la moisissure quand il n'est pas bien conservé qui est rédhibitoire en tant que fourrage : les animaux ne le mangent plus...

En "phénoculture", ce que le foin apporte de plus que le compost ou d'autres matières organiques plus ou moins décomposées, c'est l'énergie. C'est ça qui nous intéresse. C'est ça qui explique les phénomènes d'aggradation, par le travail des organismes vivants. Qui dit "travail", dit "énergie". La grande erreur des approches "bio" conventionnelles, c'est de faire l'impasse sur la question énergétique. C'est d'oublier que le potager est une machine thermodynamique !

L'énergie est "contenue" dans toutes les molécules "hydrocarbonées" (faites essentiellement d'atomes d'H et de C) du foin, en particulier les glucides de type cellulose. Et ça, ça ne "bouge" pas avec l'âge.

Il y en a aussi dans la paille, mais avec un manque d'azote. Donc le foin nourrit mieux la vie du sol, sans créer des déséquilibres par manque d'azote ("faim d'azote", donnant un "effet dépressif" sur la culture).

Donc ce vieux foin est une opportunité. Prends-le, quitte à le stocker (sous une bâche).

J'ai aussi déjà utilisé du foin "pourri", mais là, si cela ne nuit pas, il faut savoir que "pourrir", c'est se décomposer sous l'action de micro-organisme. Alors une partie de l'énergie est déjà partie. Mais il reste en reste quand même et tous les minéraux en plus !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 26/02/17, 09:51

jardin maraicher a écrit :PS : le ratio balle / m2 est bien d'une balle pour environ 100m2


J'ai récemment réévalué un peu la question. Dans mes 500 m², il y avait des fruits rouges non paillés (au foin). Et quelques circulations...

Aujourd'hui, après avoir été un peu plus attentif, je dis plutôt une balle moyenne (230 à 250 kg bien sec ; il y a plusieurs calibres de machines et donc de balles) pour 75 m². [une vidéo à venir sur le sujet...]
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 26/02/17, 09:58

jpg43 a écrit :
Je ne sais pas si l'asperge posée sur le sol sous mulch est pérenne mais semée naturellement par les oiseaux qui mangent les graines elles se développent très bien je m'en suis servi pour créer de nouvelles planches.



Sur la pérennité, on aura un élément de réponse chez moi dans quelques semaines. Je viens de repasser une "grosse couche" de foin sur mes planches il y a une semaine... On verra ce qui perce et comment cela perce !

Je me suis fait la même réflexion à propos de semis naturels. Si cela marche, pourquoi se fatiguer autant ? Sans doute mes asperges ne seront pas "commerciales". Mais si je mange 6 pointes de 10 cm qui ont poussé gratos, où est le problème ? Pas besoin de turion "commerciaux" de 20 cm !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 26/02/17, 18:50

Couverture du sol et incidence sur la température

On l'avait déjà évoqué à plusieurs reprises, mais j'ai pu quantifier l'impact de la couverture du sol sur son réchauffement.

J'ai fait l'acquisition, sur la période des soldes, d'un appareil à sonde (qui fait aussi pHmètre et humidimètre, mais je pense que c'est purement "indicatif")...

Par ailleurs, le passage brutal d'un temps plutôt froid à un temps printanier (mes framboisiers produisent leurs premières feuilles) est propice pour ce test, car il doit exacerber la différence... Jeudi matin, c'était encore gelées blanches chez nous.

J'ai fait une mesure, à environ 5 cm de profondeur, dans 3 situations :

a) sol nu sous châssis fermé en permanence depuis 8 jours / semis de salade (batavia) : 17° C [la batavia lève !]

b) sol nu sans protection : 12 °C [j'ai aussi semé une ligne de batavia : encore rien !]

c) sol sous couvert de feuilles mortes + tontes depuis octobre / foin rajouté depuis 8 jours : 8 ° C [le thermomètre est planté dans le sol, à la même profondeur, après avoir écarté la couverture le temps de la mesure].

Je prépare une vidéo sur le sujet.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par jardin maraicher » 27/02/17, 14:16

Did67 a écrit :Le foin, en tant que fourrage pour les vaches ou les chevaux, perd de sa valeur avec le temps, en raison notamment de l'oxydation des vitamines qu'il renferme. Dont les animaux, comme nous, ont besoin.

C'est surtout la moisissure quand il n'est pas bien conservé qui est rédhibitoire en tant que fourrage : les animaux ne le mangent plus...

En "phénoculture", ce que le foin apporte de plus que le compost ou d'autres matières organiques plus ou moins décomposées, c'est l'énergie. C'est ça qui nous intéresse. C'est ça qui explique les phénomènes d'aggradation, par le travail des organismes vivants. Qui dit "travail", dit "énergie". La grande erreur des approches "bio" conventionnelles, c'est de faire l'impasse sur la question énergétique. C'est d'oublier que le potager est une machine thermodynamique !

L'énergie est "contenue" dans toutes les molécules "hydrocarbonées" (faites essentiellement d'atomes d'H et de C) du foin, en particulier les glucides de type cellulose. Et ça, ça ne "bouge" pas avec l'âge.

Il y en a aussi dans la paille, mais avec un manque d'azote. Donc le foin nourrit mieux la vie du sol, sans créer des déséquilibres par manque d'azote ("faim d'azote", donnant un "effet dépressif" sur la culture).

Donc ce vieux foin est une opportunité. Prends-le, quitte à le stocker (sous une bâche).

J'ai aussi déjà utilisé du foin "pourri", mais là, si cela ne nuit pas, il faut savoir que "pourrir", c'est se décomposer sous l'action de micro-organisme. Alors une partie de l'énergie est déjà partie. Mais il reste en reste quand même et tous les minéraux en plus !

Pas de stockage...je vais tout étaler, j'ai un grand terrain et je me lance dans la phénoculture à grande échelle, 54 balles de diamètre 1.50 !
Merci Did pour ta réponse
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 27/02/17, 14:56

Tu es professionnel ????

[Si cela ne te dérange pas, car je ne voudrais absolument pas "m'imposer", mais je suis très très curieux... Et j'aimerais suivre cela un peu... Si je peux, me laisser des coordonnées par "mp" ?]
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Stef72 » 27/02/17, 15:04

encore une question pour les phénoculteurs qui auraient expérimenté les petits pois :
- faites vous un sillon (ou dégagé juste autour d'un semis en poquet) ou est ce que le petits pois peut percer une fine couche de foin ? (je sens qu'on va m'indiquer la première solution...)

merci !
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