La demande mondiale d’énergie augmentera de 60 pourcents d’ici 2030

Dans son rapport sur les « Perspectives énergétiques mondiales 2004 » rendu public le 26/10, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) brosse le tableau du secteur de l’énergie dans le monde pour les 30 prochaines années.

La demande mondiale d’énergie devrait s’accroître de près de 60% d’ici 2030 « Le monde n’est pas encore à court de pétrole », estime l’organisation, pour qui de manière générale les ressources sont « plus que suffisantes » pour
faire face à la demande future.

Mais l’envol des prix du pétrole et du gaz, l’instabilité croissante de l’acheminement de l’offre et l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone, sont le signe « d’un considérable malaise dans le monde de l’énergie », ajoute Claude Mandil, le directeur exécutif de l’AIE, organisation qui regroupe les pays industrialisés consommateurs de pétrole.

L’AIE considère le prix du pétrole comme une « source considérable d’incertitude ». Le scénario d’un prix élevé, c’est-à-dire un baril à 35 dollars en moyenne, aboutirait à une diminution de la demande de 15% à l’horizon 2030, ce qui correspond à la consommation actuelle des Etats-Unis. Notons que le prix actuel du baril de pétrole à New-York est de 56.6 $­­­ environ…

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Entre maintenant et 2030, les combustibles fossiles, au premier rang desquels le pétrole avec 121 Mbj (millions de baril/jour), représenteront 85% de l’augmentation de la demande mondiale, selon l’AIE. Deux tiers de l’accroissement proviendra de la demande des pays émergents, comme la Chine et l’Inde.

La consommation de gaz naturel devrait doubler d’ici 2030, tandis que la part du charbon et de l’énergie nucléaire devrait fléchir.

Un scénario alternatif possible ?

La demande mondiale pourrait-être inférieure de 10% en cas « d’action vigoureuse des pouvoirs publics » en faveur de la protection de l’environnement et de la sécurité énergétique.

Dans ce cas, la dépendance des pays consommateurs à l’égard du Moyen-Orient serait réduite. Ainsi, la demande de pétrole diminuerait d’un volume égal à la production actuelle de l’Arabie Saoudite, des Emirats Arabes Unis et du Nigeria. De même, les émissions de dioxyde seraient inférieures de 16% au scénario de base, soit ce qu’émettent actuellement les Etats-Unis et le Canada.

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Pour autant, il nous paraît bien difficile de croire à un tel scénario vu l’inertie de nos sociétés.

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